Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/451

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
359
de Campagne d’Horace. I. Part.

Horace faiſoit non ſeulement cultiver dans ce genre mais defricher. L’effet de tous ſes ſoins n’étoit pas cependant de produire une grande abondance dans ce genre. Le texte nous aprend que ses terres labourables ne lui fourniſſoient que cette proviſion que nous lui avons entendue nommer déja Segetis certa fides mea. Lib. III. od. 16.deux fois ; la premiere, dans l’endroit où il parle de ſa médiocre, mais ſure moiſſon ; Proviſa frugis in annum Copia. Lib. I. ep. 18.la ſeconde dans celui où il met ſes proviſions pour une année au rang de ces biens qu’il ne déſiroit, que parce qu’il les avoit. Cette proviſion au reſte peut être aſſès juſtement évaluée. Nous avons entendu Horace nous apprendre qu’il avoit huit eſclaves en Campagne ſans compter celui qui en etoit le Chef. On inféreroit aiſément d’autres endroits, qu’il n’en avoit guére moins en Ville. La proviſion en queſtion étoit donc celle d’environ une vingtaine de perſonnes.

Il n’en étoit pas des autres parties de la poſſeſſion d’Horace comme de cette premiere. Baccis opulentes oliva pomis pratis amicta vitibus ulmo[1].Le même vers qui nous repreſente les champs comme uniquement ſuffiſans pour nourrir leur Maître, nous en peint la Vigne mariée aux ormeaux, le Vergers tant d’olives que d’autres fruits, & les prés

  1. Note wikisource : extrait du Lib. I. ep. 16.