L’odeur des graisses mêlées de cendres de frêne, dont ils frottent leurs cheveux.
C’étoit pour leur donner une couleur rousse. On peut voir là-dessus Diodore de Sicile, liv. v ; Ammien Marcellin, liv. xvii ; Saint Jérôme, Vit. Hilar., etc.
Le peu d’air de la hutte, etc.
« Je suis, dit Sidoine, au milieu des peuples chevelus, forcé d’entendre le langage barbare des Germains, et obligé d’applaudir aux chants d’un Bourguignon ivre, qui se frotte les cheveux avec du beurre… Dix fois le matin, je suis obligé de sentir l’ail et l’oignon, et cette odeur empestée ne fait que croître avec le jour. » (Sid. Apoll., Cam. 12, ad Cat.) Voilà nos pères.
Une corne de bœuf pour puiser de l’eau.
C’est la corne de l’uroch : on y reviendra.
Voilà, me dit l’esclave… Le camp de Varus.
L’emplacement de ce camp porte encore le nom de bois de Teuteberg. Voici l’admirable morceau de Tacite, dont mon texte est la traduction abrégée : « Prima Vari castra lato ambitu et dimensis principiis, trium legionum tanus ostentabant ; dein semiruto vallo, humili fossa, accisæ jam reliquiæ consedisse intelligebantur. Medio campi albentia ossa, ut fugerant, ut restiterant, disjecta vel aggerata. Adjacebant fragmina teloram, equorumque artus, simul truncis arborum antefixa ora ; lucis propinquis barbaræ aræ, apud quas tribunos ac primorum ordinum centuriones mactaverant : et cladis ejus superstites pugnam aut vincula elapsi referebant hic cecidisse legatos, illic raptas aquilas ; primum ubi vulnus Varo adactum, ubi infelici dextra et suo ictu mortem invenerit ; quo tribunali concionatus Arminius ; quot patibula captivis, quæ scrobes, utque signis et aquilis per superbiam illuserit. » (Ann., i, 61.)
On n’osa même plus porter leurs images aux funérailles.
« Et Junia saxegesimo quarto post Philippensem aciem anno supremuin diem explevit, Catone avunculo genita, C. Cassii uxor, M. Bruti soror…