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23e. — page 47.

Les élus tombent comme morts devant sa face.

« Cecidi ad pedes ejus tanquam mortuus. Et posuit dexteram suam su me, dicens : Noli timere : ego sum primus et novissimus. » (Apocal., cap. v, 17.)


24e. — page 48.

Là sont cachées les sources des vérités incompréhensibles.

Je ne pouvois me dispenser de dire un mot de ces hautes vérités métaphysiques qui distinguent les dogmes chrétiens des mystères ridicules du paganisme, et qui donnent à notre ciel cet air de grandeur et de raison si convenable à la dignité de l’homme. Cela a été senti par tous les poëtes qui m’ont précédé ; c’est pourquoi ils ont omis, très-mal à propos, l’espace, la durée, etc., aux pieds de Dieu. Je ne sais si j’ai mieux réussi.


25e. — page 48.

Le Père tient un compas à la main, etc.

Je suis ici les idées des peintres et des poëtes. On a beaucoup loué Milton d’avoir imaginé le compas d’or avec lequel Dieu trace la création dans le néant. Il me semble que l’idée primitive appartient à Raphaël. Milton l’aura prise au Vatican. On sait qu’il voyagea en Italie, et qu’il pensa se faire une querelle sérieuse à Rome, en disputant sur la religion.


26e. — page 48.

À la voix de son vénérable martyr, le Christ s’inclina devant l’arbitre des humains.

Ici commencent dans les éditions précédentes les discours des Puissances : c’est au lecteur à juger si j’ai fait un changement heureux. J’ai été obligé de conserver la substance de ces discours, puisque ces discours sont l’axe sur lequel tourne toute ma machine : ils n’auroient jamais dû être examinés que sous ce rapport ; mais il semble qu’on n’entende plus rien à la composition d’un ouvrage.


27e. — page 49.

Le moment est arrivé où les peuples, soumis aux lois du Messie, etc.

Exposition du sujet, cause de la persécution.