Nouveaux contes berbères (Basset)/94

Ernest Leroux, éditeur (Collection de contes et de chansons populaires, XXIIIp. 69).

94

Jésus et l’oiseau (172).
(Oued Righ).

Notre seigneur Aïassa (sur qui soit le salut) passait près d’un fleuve. Il vit un oiseau de lumière qui plongeait dans la boue. Il en sortit lavé et revenu à son éclat. Il s’y jeta de nouveau, en sortit purifié et redevenu brillant. Il recommença cinq fois. ’Aïssa en fut étonné. Notre Seigneur Djebraïl lui dit : « ’Aïssa, cette boue, Dieu l’a rendue pareille à celui qui fait les cinq prières de la religion de Moh’ammed, cet oiseau est comme les péchés dont on est purifié dans le fleuve de la prière. »