Livre:Ollivier - L’Empire libéral, tome 2.djvu

TitreL’Empire libéral, études, récits, souvenirs
VolumeTome deuxième : Louis-Napoléon et le coup d’état
AuteurÉmile Ollivier Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionGarnier Frères
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1897
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
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Série 1 ,  2 ,  3 ,  4 ,  5 ,  6 ,  7 ,  8 ,  9 ,  10 ,  11 ,  12 ,  13 ,  14 ,  15 ,  16 ,  17  (avec Table générale)

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TABLE DES MATIÈRES

LIVRE II
LES IDÉES, LES SENTIMENTS LES ACTES DU PRINCE NAPOLÉON JUSQU’AU COUP D’ÉTAT
CHAPITRE PREMIER
LA JEUNESSE ET LES CONSPIRATIONS
Pages.
§ 1. — Le roi Louis et la reine Hortense. — La naissance. — Séparation de Louis et d’Hortense. — Naissance de Morny. — Les premières émotions : le départ de l’Empereur pour Waterloo, la séparation des deux frères 
 6
§ 2. — Les Bonaparte après 1815 : la loi de 1816 ; la dispersion. — Hortense à Augsbourg, à Arenenberg, à Rome. — Comment elle élève son fils. — Influence du père et du chef de la famille, Joseph. — Pourquoi le Prince ne va pas servir en Russie. — Les deux fils de Louis et d’Hortense à la veille de la Révolution de 1830 
 15
§ 3. — La Révolution de 1830 et l’insurrection des Romagnes. — Les deux frères participent à l’insurrection quoique n’étant ni l’un ni l’autre affiliés au carbonarisme. — Rappel par le gouvernement de Bologne. — Mort à Forli du frère aîné. — Hortense et le prince Louis en France et à Londres ; Casimir Perier et le roi Louis-Philippe. — Retour à Arenenberg 
 26
§ 4. — Les tristesses de l’exil. — Les rêveries politiques. — Effet de la mort du duc de Reichstadt sur le prince : il se décide à l’action. — Ses premiers adhérents, Conneau, Persigny. — Le projet de mariage avec la princesse Mathilde. — Strasbourg. — L’exil en Amérique. — Le retour. — La mort de la reine Hortense 
 36
§ 5. — La captivité de Ham. — Ses sévérités et ses adoucissements. — Mon université ; ses travaux ; journalisme. — Avances aux républicains, leur insuccès : Ayraud-Degeorges, Souplet, Peauger, George Sand, Ledru-Rollin, Godefroy Cavaignac. — Fatigue de la captivité. — Intervention de lord Malmesbury. — Mort de Joseph ; démarches de Jérôme ; voyage de son fils en France. — Appel du roi Louis. — Démarches inutiles du prisonnier 
 67
§ 6. — L’évasion. — L’arrivée à Londres. — Mort de Louis, son testament 
 80
CHAPITRE II
LE PRINCE LOUIS-NAPOLÉON JUSQU’A SON ÉLECTION A LA PRÉSIDENCE
§ 1. — Situation désespérée en apparence du Prince en 1848. — Jérôme décidément rallié Louis-Philippe ; son fils à Paris. — Effet de la Révolution de 1848. — Prudence du Prince ; il retourne à Londres ; ses quatre premières élections (7 juin) ; la validation ; lettre imprudente aussitôt retirée. — Nommé de nouveau dans quatre départements (17 septembre), il arrive à Paris (24 septembre). — Son entrevue avec Proudhon ; ses déclarations à la tribune, nouvelle avance aux républicains : elle est repoussée. — Sa candidature et celle de Cavaignac à la Présidence de la République 
 86
§ 2. — Débat sur le mode de l’élection ; influence décisive de Lamartine. — L’assemblée vote l’élection directe par le peuple, mais elle interdit la réélection du président, et exige les trois quarts des voix pour la revision et refuse de soumettre l’acte constitutionnel à la sanction du peuple. — Le Prince pose sa candidature à la tribune. — Attitude des républicains, des conservateurs. — Pourquoi Thiers se prononce pour le Président après avoir vainement essayé de lui opposer Jérôme. — Entretien de Montalembert avec le Prince. — Manifeste de candidat. — L’élection du 10 décembre ; son caractère. — Le serment ; nouvelle avance aux républicains ; nouveaux refus 
 99
CHAPITRE III
ÉTAT DE LA FRANCE ET DE L’EUROPE A L’AVÈNEMENT DE LOUIS-NAPOLÉON A LA PRÉSIDENCE
§ 1. — En France l’inquiétude, en Europe la commotion. — Révolution à Vienne ; fuite de Metternich ; mouvements en Hongrie, en Bohême. — Insurrection de Milan ; Charles-Albert entre en Lombardie. — Agitation en Allemagne, dans les duchés de l’Elbe. — Émeutes à Berlin. — Convocation d’un pré-parlement à Francfort. — Gouvernement provisoire en Roumanie. — Tentatives vaines du chartisme en Angleterre 
 122
§ 2. — Inquiétudes de Palmerston. — Conduite loyale désintéressée et prudence du gouvernement provisoire ; il n’eût voulu intervenir qu’au profit de l’Italie ; Charles-Albert et les Italiens s’y opposent ; on respecte leur volonté 
 131
§ 3. — Notre peuple, aussi désintéressé que son gouvernement, ne songe qu’à l’affranchissement des peuples. — Les journaux se déclarent favorables à l’unité germanique. — 13 mai fait au nom de la Pologne. — Proclamation officielle du principe des nationalités 
 143
§ 4. — Débâcle en Italie. — Allocution de Pie IX du 29 avril ; assassinat de Rossi. — Défaite de Charles-Albert ; capitulation de Milan. — Demande de secours du Piémont à la France ; pourquoi le général Cavaignac ne l’accueille pas, mais il accorde ses bons offices 
 148
§ 5. — Défaite des Polonais à Posen. — Conseils de Bismarck au roi de Prusse. — Ministère Brandebourg. — Dissolution de la Chambre et octroi d’une Constitution. — Agitation en Hongrie : elle proclame son indépendance. Ministère de Félix de Schwarzenberg. — Abdication de l’empereur d’Autriche au profit de son neveu François-Joseph 
 161
§ 6. — Résumé de la situation extérieure et intérieure à l’avènement de Louis-Napoléon 
 166
CHAPITRE IV
LE MINISTÈRE DE LA CAPTIVITÉ
§ 1. — Négociations avec Lamartine. — Ministère Odilon Barrot-Falloux. — Caractère de ce ministère et de ces deux principaux membres, Odilon Barrot et Falloux. — Les commandements militaires : Changarnier, Bugeaud. — Conflit entre le Président et le ministre de l’Intérieur. — Démission de Malleville. — Léon Faucher. — Buffet 
 168
§ 2. — Popularité du Président. — Fureurs de ses adversaires : ils préparent une agression. — Dispositions de Changarnier. — Alarmes de Thiers. — Journée du 29 janvier. — Premier refus du Prince de faire un coup d’État 
 180
§ 3. — L’Assemblée Législative : elle est le résultat d’une équivoque. — Dessein patriotique du maréchal Bugeaud. Sa mort. — Nouveau ministère Odilon Barrot. — Dufaure. — Tocqueville. — Caractère antiparlementaire de ce ministère. — Premier message du Président 
 188
§ 4. — Tout est fini en Prusse et en Autriche. — Intervention russe contre la Hongrie. — En Piémont, ministère démocratique de Gioberti. — Il demande l’appui du Président par Arese ; réponse de celui-ci. — La république à Rome et à Florence. — Projet de Gioberti d’intervenir en Toscane et à Rome : le Président l’appuie ; il échoue. Chute de Gioberti. — Bataille de Novare. — Abdication de Charles-Albert, admirable conduite du peuple piémontais. — Le nouveau roi Victor-Emmanuel 
 197
§ 5. — Restauration du Grand-Duc de Toscane. — L’expédition française à Rome ses motifs. Elle est dirigée contre l’Autriche non contre l’Italie ; dans la pensée du Président, elle est une préparation à l’affranchissement ultérieur. — Attaque de Rome par Oudinot ; il est repoussé. — Vote hostile de l’Assemblée. — Mission de Lesseps. — Lettre du Président à Oudinot. — Vaillant dirige les opérations. — Ordre d’attaquer de nouveau 
 216
§ 6. — Le 13 juin. — Second refus de faire un coup d’État. — Discours de Ham et de Tours. — Procédés désagréables du ministère Odilon Barrot. — Comment le Président y répond. — Disgrâce du Prince Jérôme-Napoléon. — Faveur de Morny 
 224
§ 7. — Chute de Rome, de Venise. — Nicolas triomphe. En quoi cependant la réaction de 1849 diffère de celles de 1819 et de 1832 
 237
CHAPITRE V
LE MINISTÈRE DU PRÉSIDENT
§ 1. — Politique généreuse du Prince envers les nationalités vaincues. — Il protège le Piémont et adoucit les duretés de sa défaite. — Ses remontrances à Bade contre les violences et les exécutions. — D’accord avec Palmerston, il soutient la Turquie contre la Russie et l’Autriche auxquelles le Sultan refuse de livrer les réfugiés hongrois. — Son irritation contre les mesures réactionnaires des cardinaux envoyés par Pie IX à Rome. — Lettre à Edgar Ney. — Portée doctrinale de cette lettre dans la question toujours ouverte de l’organisation du pouvoir temporel. — Comment elle est accueillie par Pie IX. — Comment elle est jugée par Thiers au nom de l’Assemblée. — Nouvelle lettre à Barrot. — Odilon Barrot ne la lit pas. — Cela décide le Prince à le renvoyer 
 241
§ 2. — Ministère du Président. — Barrot-Caïn. — Portée de cette crise. — La responsabilité ministérielle est supprimée. — Rouher. — Parieu. — Pourquoi Victor Hugo fut exclu de la combinaison. — Il ne le pardonne pas 
 256
§ 3. — Politique violente à l’intérieur du nouveau ministère et de son préfet de police Carlier. — Démission de Péauger. — Elections de Carnot, De Flotte, Vidal (10 mars 1830). — Election d’Eugène Suë (28 avril). — Panique des conservateurs. — Le Prince refuse une troisième fois de faire un coup d’État. — Il ne veut recourir qu’à des moyens légaux 
 266
§ 4. — Les Burgraves ; signification de ce mot. — Réunion des Burgraves chez Victor de Broglie. — Discours de Thiers concluant à la prolongation des pouvoirs du Président, ce qui alors constituait un coup d’État. — Berryer et ses amis s’y opposent. — Thiers propose alors une loi électorale subordonnant le droit électoral a trois ans de domicile. — La réunion le charge de la rédiger 
 273
§ 5. — Négociations entre les Burgraves et le Gouvernement. — Le Président consent à faire présenter le projet de loi contre le suffrage universel par ses ministres. — Le suffrage universel égalitaire est contraire à la loi naturelle de l’inégalité politique aussi nécessaire que l’inégalité sociale. — La loi des Burgraves n’apporte aucun remède au mal du suffrage universel égalitaire. — Elle constituait un coup d’État contre la Constitution. Sa discussion. — La révolution de Février appelée une catastrophe par Rouher 
 282
§ 6. — Le Président parait perdu. — La fusion. — État d’esprit de Changarnier, son affolement d’orgueil, il accepte le rôle de Mouk. Imprudences de son langage. — Sur le conseil d’Odilon Barrot, il soutient une demande d’augmenter les frais de représentation du Président. — Caractère de la Commission de permanence 
 290
§ 7. — Tout le monde conspire sauf le Président. — Complot de Lyon. — Arrestation de Gent. — Discours constitutionnels du Président. — Revue de Satory. — Défi de Changarnier. — Calme du Prince. — Changarnier commence les hostilités. — Le Président décide sa destitution. — Les difficultés qu’il éprouve. Comment il les surmonte. — Destitution de Changarnier (janvier 1851). — Thiers rompt avec le Prince ; motifs réels de cette rupture. Recul de l’Assemblée : elle se contente de frapper le ministère. — Le Président refuse de nouveau de faire un coup d’État et renvoie son ministère 
 296
CHAPITRE VI
LE PROLOGUE DE 1870
§ 1. — Affaire Pacifico. — Début de la querelle sur les Lieux Saints 
 318
§ 2. — Dernières effervescences en Piémont de l’esprit révolutionnaire. — Manifeste de Moncalieri. — Les révolutionnaires de la guerre à outrance sont abandonnés. — Grandeur du Piémont dans ces crises. — D’Azeglio : il inaugure une politique nationale. — Les lois Siccardi. — Résistance de l’archevêque de Turin Franzoni. — Mort de Santa Rosa. — Cavbur ministre (11 octobre 1850) 
 324
§ 3. — Pie IX à Rome. — Il essaie de réaliser les promesses de son motu proprio. — Il efface jusque dans l’édilité les vestiges révolutionnaires. — Son irritation contre la réforme religieuse du Piémont. — Est-ce le cardinal Antonelli qui le rendit intransigeant ? 
 333
§ 4. — Gioberti. — Après avoir constaté l’échec du Risorgimento, il prépare le Rinnovamento. — différence entre ses deux conceptions. — En quoi il reste cependant distinct de Mazzini. — Le Rinnovamento a été le programme de l’unité italienne 
 338
§ 5. — Opposition entre le ministère et le Président à l’égard du Piémont 
 343
§ 6. — Rivalité entre la Prusse et l’Autriche. — L’union restreinte de la Prusse. Opposition de Schwarzenberg. — Le Tsar arbitre ses vues. — Conflit dans le Holstein et dans la Hesse électorale. — L’exécution fédérale ordonnée dans les deux pays. — Pourquoi la Prusse s’y oppose. — Le casus belli. — Délibération solennelle à Berlin. — Le roi recule et abandonne Radowitz. — Mort de Brandebourg. — Revirement belliqueux de Manteuffel. — Attitude décidée de Schwarzenberg. — Capitulation de la Prusse à Olmütz (29 novembre 1850). — Bismarck la défend 
 344
§ 7. — Prédilection du Président pour la Prusse. — Il la manifeste par l’envoi de Persigny comme ambassadeur à Berlin. — Doubles instructions de Persigny. — Le Président explique ses intentions à l’ambassadeur prussien. — La reprise des provinces rhénanes n’est pas le but de sa politique. — Comment Persigny remplit sa mission. — Ses fanfaronnades. — Sa vigueur dans l’affaire des réfugiés en Suisse. — Plaintes qui s’élèvent contre lui. Il donne sa démission. — Le Président, après la démission de Persigny, dirige lui-même la politique avec la Prusse. — Ses condescendances ne réussissent pas mieux que les fanfaronnades de Persigny. — Traité secret entre la Prusse et l’Autriche (16 mai 1851) 
 356
§ 8. — La Soumission du Holstein. — L’exécution fédérale dans la Hesse. — Bismarck envoyé à Francfort auprès de la Diète restaurée (mai et juillet 1851). Ses opinions sont sur tous les sujets en opposition radicale avec celles de la démocratie allemande 
 368
§ 9. — Tentative vaine de constituer avec Odilon Barrot un ministère parlementaire. — Le ministère d’affaires. — Le Président sélectionnel’armée et lui cherche un chef. — Refus de Baraguay d’Hilliers et de Castellane. — Intervention du commandant Fleury, il désigne Saint-Arnaud 
 373
§ 10. — Le ministère d’affaires demande une subvention pour le Président. — Discours de Montalembert. — Refus de la subvention. — Nouvelles tentatives vaines de constituer un ministère parlementaire avec Lamartine, Billault, Odilon Barrot. — Le ministère Léon Faucher, Buffet, Rouher, Baroche 
 380
LIVRE III
LE COUP D’ÉTAT
CHAPITRE PREMIER
COMMENT LE COUP D’ÉTAT DEVINT INÉVITABLE
§ 1. — Du socialisme ; son origine ; en quoi il diffère du jacobinisme ; ses évolutions ; Proudhon ; Émile de Girardin. En 1851 il se confond avec le jacobinisme pour l’œuvre de destruction sociale ; témoignages contemporains. — La conspiration légitimiste et parlementaire prépare pour la même époque une levée d’armes. — La seule espérance de la nation est en Louis-Napoléon. — Le Prince accepte le devoir que le pays lui impose. — Discours de Dijon : réponse insolente de Changarnier à la Chambre 
 386
§ 2. — Vices de la Constitution de 1848. — De la revision totale et de la revision partielle. — La commission de la Chambre demande la revision totale. — Rapport de Tocqueville. — La discussion Berryer-Cavaignac, Dufaure, Odilon Barrot, Baroche. Motifs du silence de Thiers. — La revision obtient majorité mais non les trois quarts des voix. — Conséquences de ce vote d’après Lamoricière. — Ce que pense la nation ; elle appelle un coup d’Etat 
 403
§ 3. — Les hésitations du Président ; leur motif honorable : il ne peut se décider à violer son serment. — En avait-il le droit en conscience ? — La question résolue par Sénèque et Thomas d’Aquin ; dans quel cas on est autorisé à ne pas tenir son serment sans devenir parjure 
 416
§ 4. — Ce que la conscience de l’histoire dit au Prince pour le décider au coup d’État ; il s’y décide. — Saint-Arnaud est appelé à Paris 
 423
§ 5. — Les pensées et les sentiments de Saint-Arnaud ; dans quelles dispositions il arrive à Paris 
 429
CHAPITRE II
PREMIER PROJET DE COUP D’ÉTAT (SEPTEMBRE 1851)
§ 1. — Le coup d’État anodin pendant la prorogation ; Saint-Arnaud l’accepte, puis s’y refuse ; émoi à l’Élysée ; on se croit trahi. — Explications entre Saint-Arnaud et Fleury. — On décide d’attendre pour faire le coup d’Etat la réunion de la Chambre. — Maupas, préfet de police. — En préparant le coup d’État le Président ne renonce pas à l’espoir d’une solution pacifique. — Dans ce but, il demande le retrait de la loi du 31 mai. — Démission du ministère Léon Faucher 
 432
§ 2. — Le ministère extra-parlementaire propose le retrait de la loi du 31 mai. — Rejet 
 438
§ 3. — Accroissement de l’inquiétude publique. — Proposition des questeurs. — Dissentiment dans la gauche : Michel de Bourges combat la proposition, Charras la soutient. — Fier langage de Saint-Arnaud ; rejet de la proposition 
 441
§ 4. — La gauche s’arrête à mi-route ; au lieu de conclure une entente avec le Président, elle essaie de se faire pardonner son vote dans la proposition des questeurs. — Le coup d’État est irrévocablement fixé au 2 décembre 
 445
CHAPITRE III
LE COUP D’ÉTAT
§ 1. — L’affichage des proclamations ; les arrestations préventives 
 453
§ 2. — Les proclamations à l’armée et au peuple. — Opinion de Proudhon 
 458
§ 3. — Le peuple accueille avec faveur le coup d’État, avec joie la nouvelle des arrestations 
 465
§ 4. — Les députés montagnards, malgré l’apathie du peuple, décident un appel à l’insurrection. — Tentative de barricade à la rue Sainte-Marguerite. — Mort de Baudin : elle laisse le peuple insensible. — Le Comité des montagnards se cache et se promène, avec ses écharpes dans les poches. — Langage et conduite de Victor Hugo 
 470
§ 5. — Les sociétés secrètes entrent dans l’action le 3 au soir. — Promenade de deux cadavres ; le peuple continue à ne pas remuer ; nouvelle tactique adoptée prolonger la lutte et lasser la troupe. — Maupas ne la comprend pas et en est la dupe ; Morny, Saint-Arnaud, Magnan s’en rendent compte et la déjouent 
 480
§ 6. — Dernière manœuvre le 4 des sociétés secrètes ; amener les troupes par des coups de fusil tirés des fenêtres à riposter et à tuer des curieux. — Comment cette manœuvre s’exécute sur la brigade Rourgon, sur la brigade Cotte, sur la brigade Canrobert. — Fusillade du boulevard Montmartre. — De 2 heures à 5 heures, toutes les barricades sont enlevées 
 486
§ 7. — La conduite des vaincus : la grande scène des montagnards ; l’héroïsme d’Odilon Barrot ; la lettre du roi Jérôme au Président. — La conduite du vainqueur ; rétablissement du vote secret. — Proclamation du Président 
 493
§ 8. — Le coup d’Etat raconté par Victor Hugo. — Les 25 millions volés à la Banque. — Les massacres du boulevard Montmartre prémédités. — Exécutions nocturnes au Champ-de-Mars. — Examen de ces diverses accusations 
 498
§ 9. — Le coup d’État en province. — Jacquerie ; les martyrs du Droit 
 507
CHAPITRE IV
COMMENT LE COUP D’ÉTAT FUT ACCUEILLI EN FRANCE ET EN EUROPE
§ 1. — En France, satisfaction générale. — Conversation rapportée par Buffet. — Abstention du parti légitimiste. — Approbation du parti religieux. — Louis Veuillot et Montalembert 
 509
§ 2. — Félicitations de l’Autriche, de la Prusse. — Conseil du Tsar Nicolas de ne pas rétablir l’Empire. — Approbation personnelle de Palmerston qui entraine sa chute 
 513
§ 3. — Vote des 20 et 21 décembre. — Ce vote a-t-il été libre et sincère ? — Comment il est commenté par le Président 
 518
CHAPITRE V
LES PROSCRIPTIONS
Décret rétroactif contre les membres des sociétés secrètes. — Décrets de transportation et d’exil. — Intervention du Président : ordres aux préfets, Commissions mixtes, grâces individuelles. — Pourquoi il n’y eut pas d’amnistie générale. — Effet funeste de ces proscriptions. — Jugement sur le coup d’État 
 524
Éclaircissements 
 535





Paris. Typ. Chamerot et Renouard, 19, rue des Saints-Pères. — 31943