Les méthodes nouvelles de la mécanique céleste/Chap.15

Gauthier-Villars et Fils (2p. 157-201).

CHAPITRE XV.

AUTRES PROCÉDÉS DE CALCUL DIRECT.


Problème du no 125.

158.Reprenons les équations

(1)
et
(2)

Nous nous proposons de satisfaire à ces équations à l’aide des séries ordonnées suivant les sinus et cosinus des multiples des arguments,

séries dont nous avons démontré l’existence au no 125.

Je rappelle d’ailleurs que l’on a

et, par conséquent,

(3)

Au no 127, nous nous sommes servi pour déterminer ces séries des équations (1) et (2) ; mais on peut opérer autrement.

Nous avons d’abord l’intégrale des forces vives

(4)

D’autre part, l’expression

(5)

doit être une différentielle exacte et, comme les sont des constantes, il doit en être de même de

ce qui donne

(6)

Je dis maintenant que les équations (2) sont une conséquence des équations (1), (3), (4) et (6). En effet, les équations (6) signifient que l’expression (5) est une différentielle exacte et les conditions d’intégrabilité de cette expression peuvent s’écrire

(7)

Multiplions cette équation par puis, conservant à une valeur constante, faisons successivement

Enfin ajoutons les équations ainsi obtenues ; il viendra, en tenant compte de (3),

ou, en tenant compte de (1),

(8)

Différentions maintenant (4) par rapport à il viendra

ou, en rapprochant de (8),

d’où

C.Q.F.D.

Nous pouvons donc déterminer nos séries à l’aide des équations suivantes

 (4),  (6)
et
(1 bis)

Dans ces diverses équations remplaçons les les les et par leurs développements suivant les puissances de

Égalons ensuite dans les deux membres les coefficients des puissances semblables de

Nous obtiendrons ainsi une série d’équations qui nous permettront de déterminer par récurrence les coefficients des séries.

Imaginons en effet qu’on ait calculé

et qu’on se propose de déterminer

Dans l’équation (4) égalons les coefficients de il viendra

(9)

Je désigne par ainsi que je le ferai dans tout ce Chapitre, une fonction quelconque, entièrement connue et périodique des Inutile d’ajouter que les diverses fonctions que je désigne ainsi par ne sont pas identiques. Quant à la constante du second membre de (9), elle est arbitraire comme la constante du second membre de (4).

Égalons maintenant dans les deux membres de (6) les coefficients de il viendra

(10)

d’où, tenant compte de (9),

(11)

La fonction doit avoir toutes ses dérivées périodiques par rapport aux c’est-à-dire qu’elle doit être de la forme

les étant des constantes et une fonction périodique.

L’équation (11), par un calcul tout semblable à l’intégration de l’équation (6) du no 125, nous fera connaître J’ajoute que les constantes peuvent être choisies arbitrairement en fonctions des constantes puisque la constante du second membre de (11) est elle-même arbitraire.

étant déterminé, les équations (10) nous donneront les dont la valeur moyenne peut, comme nous venons de le voir, être choisie arbitrairement.

Les étant connus, égalons dans les deux membres de (1 bis) les coefficients de Il viendra

(12)

On commencera par déterminer la constante de façon à annuler la valeur moyenne du deuxième membre de (12). L’équation (12) nous donnera ensuite par un calcul tout semblable à celui du no 127. Observons en passant que la valeur moyenne de peut être choisie arbitrairement en fonction des

Autre exemple.

159.Soient

nos paires de variables conjuguées.

Supposons que soit développable suivant les puissances croissantes des et des que dans ce développement il n’y ait pas de terme de degré 0, ni de degré 1, et que les termes du deuxième degré s’écrivent

J’écris avec des parenthèses pour le carré de afin de ne pas confondre avec la notation que nous emploierons plus loin, et où le 2 sera un indice et non un exposant.

Soient alors

(1)

nos équations différentielles.

Je suppose que l’on veuille développer les et les suivant les puissances de certaines constantes d’intégration et j’écris

Les et les représenteront les termes du développement qui sont d’ordre par rapport aux Ce devront être des fonctions périodiques par rapport à arguments

On devra avoir d’ailleurs

On aura, d’autre part,

étant développé suivant les puissances des et représentant l’ensemble des termes d’ordre par rapport aux Nos équations différentielles deviennent

(2)

D’autre part,

doit être une différentielle exacte et il en sera naturellement de même de

Je remarque enfin que doit être aussi développé selon les puissances des et je désigne par l’ensemble des termes de degré

Je pose aussi

et
d’où

On trouve d’abord aisément

Observons ensuite que les équations (2) nous donnent

(3)
(4)

Nous allons calculer nos séries à l’aide de l’équation (4), de l’équation

(5)

et de

(6)

Les équations (3) et par conséquent les équations (2) et (1) s’en déduisent, en effet, très aisément.

Supposons donc que l’on ait déterminé

et que l’on se propose de déterminer

Égalons dans les deux membres de (4) les termes d’ordre et dans les deux membres de (5) et de (6) les termes d’ordre

Je poserai pour abréger, comme dans le Chapitre précédent,

Il viendra alors

(7)
(8)

Si nous remarquons que

nous pourrons écrire

(9)

Si nous combinons (8) et (9), nous aurons

(10)

d’autre part, (9) pourra s’écrire

(11)

et (7) s’écrira

(12)

Alors l’équation (10) nous fera connaître l’équation (11) nous donnera les en écrivant que la valeur moyenne du second membre de (12) est nulle, nous obtiendrons et l’équation (12) nous donnera ensuite Connaissant ainsi et nous aurons et

On aurait pu, pour déterminer ces quantités, se servir des équations suivantes, déduites de (2) en égalant les termes d’ordre dans les deux membres, et analogues aux équations (9) du no 152 :

(13)
(14)

On aurait vu alors, par un raisonnement tout pareil à celui du no 153, que les sont développables suivant les puissances des

et qu’il en est de même des (c’est-à-dire que ces quantités qui ne dépendent pas des seront développables suivant les puissances paires des ).

Il en est d’ailleurs évidemment de même des termes périodiques de en vertu de l’équation (10).

On sait que

les étant des constantes et étant périodique.

Pour l’équation (10) et un raisonnement analogue à celui du no 153 nous apprennent que la condition est remplie. Quant aux on peut les choisir arbitrairement ; nous pouvons donc supposer que est développable suivant les puissances paires des et divisible par

Il est inutile de répéter ici ce raisonnement du no 153.

Indiquons seulement en passant ce qui se passe quand on traite l’équation (11). Cette équation nous donne la valeur de et cette valeur doit, bien entendu, être divisible par et, en effet, je dis que et sont divisibles par

J’observe que si est une fonction développable suivant les puissances des et et qu’on développe cette fonction en série trigonométrique, le coefficient du cosinus ou du sinus de

dans ce développement, sera divisible par

Donc, les coefficients des termes dépendant de sont divisibles par donc est divisible par

Or

et a été choisi divisible par et doit l’être aussi d’après ce que nous venons de voir. Donc il en est de même de

D’autre part, est une somme de termes ; chacun de ces termes est le produit de facteurs dont l’un est de la forme

ou

et est par conséquent divisible par

Donc est également divisible par

C.Q.F.D.

160.Supposons que dépende d’un paramètre très petit et soit

Je suppose toujours que est développable suivant les puissances des et des que le développement de commence par des termes du deuxième degré et que ces termes s’écrivent

Mais je suppose que le développement de commence par des termes du premier degré.

Je me propose de développer

non plus seulement suivant les puissances des constantes mais suivant les puissances de ces constantes et celles de

Je désigne par

les termes de ces développements qui sont de degré par rapport aux et de degré par rapport à

J’aurai d’ailleurs

On aura d’ailleurs

d’où

Supposons alors que l’on ait calculé

à l’exception de la combinaison et qu’on se propose de calculer

Reprenons les équations (1), (2), (3), (4), (5), (6). Égalons dans les deux membres de (4) les termes d’ordre par rapport aux et d’ordre par rapport à Égalons de même dans (5) et (6) les termes d’ordre par rapport aux et par rapport à

Soit

Nous retrouverons alors les équations (7), (8), (9), (10), (11), (12), (13), (14) avec cette différence que les indices simples (supérieurs ou inférieurs) ou seront remplacés par des indices doubles ou et que les indices simples 1 ou 0 seront remplacés par des indices doubles 1.0 ou 0.0

On se servira de ces équations comme dans le numéro précédent pour déterminer successivement et par conséquent et

On verrait, comme au no 153, que et sont développables suivant les puissances de

et

Il en résulte que et sont des constantes.

D’autre part, il convient d’observer que la remarque du no 126, en vertu de laquelle les valeurs moyennes de et peuvent être choisies arbitrairement n’est applicable ici qu’avec certaines restrictions.

Reprenons en effet le raisonnement du no 126 ; considérons le développement de et de selon les puissances de et des

Changeons-y et en

et étant deux fonctions développables suivant les puissances de et des et se réduisant à 0 quand ces quantités s’annulent. Les valeurs des ne seront pas modifiées par ce changement. Il en résulte que les valeurs moyennes des

peuvent être choisies arbitrairement, mais qu’il n’en est pas de même de celles des

On voit d’ailleurs aisément que ces dernières valeurs moyennes doivent être nulles.

Supposons maintenant qu’on revienne aux équations numérotées (1) à (6) et que l’on envisage dans les équations (1) à (4) les termes de degré 0 par rapport aux et dans les équations (5) et (6) les termes de degré 0 ou 1 par rapport aux on obtiendra des équations dont la forme différera un peu de celle des équations numérotées (7) à (14) sur lesquelles par conséquent il est nécessaire de revenir.

Cette différence de forme provient d’abord de ce que est nul si et, d’autre part, de ce que, et étant des constantes,

Il nous suffira d’ailleurs de considérer les équations (1), (2), (5) et (6) dont (3) et (4) se déduisent immédiatement. Posons, pour abréger,

Définissons de même et et soit le résultat de la substitution de et de dans à la place de et

Les termes de degré 0 de (1) et (2) nous donneront

Ces deux équations nous permettront de déterminer par récurrence les et

Les termes de degré 0 et 1 de (5) nous donneront

La première de ces deux équations nous permet de déterminer la constante du deuxième membre [qui ne peut pas être choisie arbitrairement comme pouvait l’être la constante de l’équation (8) quand on supposait ].

La seconde équation est satisfaite d’elle-même et la constante du deuxième membre doit être nulle, puisque les deux dérivées de sont nulles.

Reste l’équation (6) ; les termes du degré 0 nous donnent

en remarquant que, les étant des constantes, est nul. Il suffit, pour satisfaire à cette équation, de supposer que les sont des constantes.

Les termes de degré 1 nous donnent

Il suffit, pour y satisfaire, de supposer

Les termes de degré 0 et 1 n’engendreront donc pas de difficultés, ainsi qu’on aurait pu le craindre.

Problème du no 134.

161.La même méthode est évidemment applicable au problème du no 134. Reprenons les notations du no 151.

Reprenons les équations (1) à (6) du no 158, en convenant que les signes porteront non seulement sur tous les (ou sur tous les ou sur tous les etc.), mais à la fois sur les et les (ou sur les et les ou sur les et les etc.).

On verrait alors, comme au no 158, que les' équations (2) sont des conséquences des équations (1), (3), (4) et (6). Nous conserverons donc les équations (4), (6) et (1 bis) qui vont nous servir à la détermination de nos inconnues.

Nous allons, comme au no 158, remplacer dans ces diverses équations les les les et par leurs développements suivant les puissances de et égaler ensuite dans les deux membres les coefficients des puissances semblables de

Mais les équations ainsi obtenues ne sont pas les seules dont j’aurai à faire usage : je me servirai également de celles que l’on en déduit en égalant dans les deux membres les valeurs moyennes prises par rapport aux seulement (et non par rapport aux )

Soit une fonction quelconque périodique par rapport aux et aux Je désignerai, comme au no 151, par sa valeur moyenne prise par rapport aux seulement et par sa valeur moyenne prise à la fois par rapport aux et aux

On aura alors

mais en général

Quant à ce n’est pas une fonction périodique, mais seulement une fonction dont les dérivées sont périodiques.

On aura donc seulement

Imaginons maintenant que l’on ait calculé complètement

ainsi que et à une fonction arbitraire près des et qu’on se propose d’achever la détermination de et et de calculer complètement ainsi que et à une fonction arbitraire près des

L’équation (9) du no 158, obtenue en égalant dans l’équation (4) les termes en prendra une forme un peu différente, parce que le second membre ne sera plus entièrement connu. Elle s’écrira

(9 bis)

Dans le cas de on a simplement

(9 ter)

Il va sans dire que, dans est supposé remplacé par et par

Le second membre de (9 bis) n’est pas entièrement connu parce que et ne sont connus qu’à une fonction arbitraire près des

Prenons maintenant l’équation (10) ; ici encore, le second membre n’étant plus entièrement connu, la forme s’en trouve un peu changée et nous devons écrire

(10 bis)

Si nous observons maintenant que

et

sont connus, nos équations (9 bis) et (10 bis) pourront s’écrire

(9 a)
(10 a)

On voit le rôle que joue c’est ce qui m’engage à déterminer d’abord cette quantité en m’occupant en détail de la première approximation. Pour cela nous avons l’équation (9 ter) écrite plus haut et l’équation

(10 ter)

de sorte que (9 ter) devient

J’observe d’abord que les sont nuls et que je puis, par conséquent écrire,

(9 b)

en convenant de désigner par une sommation portant sur les seulement ou sur les seulement, tandis que désigne, comme nous l’avons vu plus haut, une sommation portant à la fois sur les et les Si nous prenons les valeurs moyennes des deux membres, il viendra, puisque

il viendra, dis-je,

Mais c’est qui ne dépend que des et des comme ce sont là des constantes arbitraires, la constante du second membre est également arbitraire et l’équation (9 b) s’intégrera sans difficulté.

Égalons maintenant dans les deux membres de (1 bis) les termes du premier degré, il viendra

Le second membre est entièrement connu ; en effet, le second terme ne dépend que des et des le premier dépend en outre des (et non des puisque par hypothèse ne dépend pas des ) ; mais ces quantités sont égales aux qui sont connues, puisque a été déterminée à une fonction arbitraire près des

En outre, la valeur moyenne de ce second membre, prise par rapport aux seulement, est une constante.

En effet, cette valeur moyenne est égale à

Or

puisque ne dépend que des et des qui sont, des constantes,

Donc la valeur moyenne de ce second membre étant une constante, nous pourrons y égaler On calculerait de même seulement dans ce cas le premier terme manque et il reste simplement

L’équation s’intégrera alors sans difficulté et nous donnera à une fonction arbitraire près des

Ce que je dis de s’applique sans changement à Quant à il est égal à et est par conséquent connu, à une fonction arbitraire près des

Revenons aux équations (9 a) et (10 a).

Prenons les valeurs moyennes des deux membres par rapport aux seulement, faisons d’abord cette opération pour (10 a), en supposant que la dérivée est prise par rapport à une des quantités et non par rapport à une des quantités Nous aurons

d’où enfin

(10 c)

Opérons de même pour (9 a), il viendra (puisque ),

Nous aurons donc

(9 c)

d’où, en rapprochant de (10 c),

ou

Mais est connu à une constante près ; nous avons, en effet, une équation analogue à (10 c), en changeant en

En tenant compte de l’égalité

nous pouvons donc écrire

Revenons maintenant à l’équation (10 a), mais en y changeant en et en

Si nous observons que et sont connus, cette équation pourra s’écrire

(10 d)

est une somme de termes dont les uns sont périodiques par rapport aux et aux tandis que les autres se réduisent à une constante multipliée par l’un des ou l’un des c’est ce qui résulte de l’hypothèse faite plus haut que les dérivées de sont périodiques.

Si dans cette somme de termes nous supprimons tous ceux qui dépendent des il nous restera une fonction des que nous pourrons appeler et, comme nous avons supposé la fonction connue à une fonction arbitraire près des nous pourrons dire que nous connaissons mais non

Nous avons alors

et, par conséquent,

équation qui donne et achève ainsi la détermination de

L’équation (10 d) et l’équation analogue

achèvent alors la détermination de et

Égalons maintenant dans les deux membres de (1 bis) les termes de degré il viendra

(12 bis)

représentant le coefficient de dans et celui de dans

ne dépend que des qui sont maintenant entièrement connus jusqu’aux inclusivement. Nous pourrons donc écrire

De même les étant entièrement connus, nous aurons

ou même, puisque nous connaissons

D’autre part, les sont nuls, et comme est connu à une fonction arbitraire près des on a

d’où
(12 a)

Prenons maintenant les valeurs moyennes des deux membres, en observant que

il vient

(12 b)

Nous avons trouvé plus haut

(10 c)

ce qui signifie que, la constante du second membre pouvant être choisie arbitrairement, est connue. On a donc

(12 c)

On profitera de pour annuler la valeur moyenne du deuxième membre et cette équation (12 c) s’intégrera sans peine et nous donnera

On calculerait de même et de sorte que sont maintenant entièrement connus.

Les équations (9 bis) et (10 bis) peuvent alors s’écrire

(9 e)
(10 e)
(10 f)

d’où l’équation

qui détermine à une fonction inconnue près des (car nous avons plus haut choisi de façon que la valeur moyenne du deuxième membre se réduise à une constante) ; ou, en d’autres termes, qui détermine

Les équations (10 e) et (10 f) nous donneront ensuite et à des fonctions près de c’est-à-dire qu’elles détermineront

Je dois ajouter que, (10 c) nous donnant déjà nous connaissons complètement mais non

L’équation (12 a) devient alors

(12 c)

La valeur moyenne du deuxième membre est nulle en vertu de (12 b) ; nous tirerons donc de là

et l’on trouverait de même

Problème des trois Corps.

162.Nous prendrons pour variables indépendantes

et comme au no 152, supprimant des indices devenus inutiles, nous écrirons et au lieu de et

Nous allons chercher à satisfaire aux équations du problème en remplaçant chacune de ces variables par les développements (4) du no 152 et (17) du no 155 ; procédant suivant les puissances de et de certaines constantes que j’ai appelées et dans les nos 152 et 155 et que j’appellerai ici par analogie avec les notations du no 159 et pour éviter certaines confusions.

On aura d’ailleurs

Nous avons d’abord à former l’équation qui doit être analogue à l’équation (6) du no 158 et à l’équation (6) du numéro suivant.

Cette équation sera

(6 bis)

avec une équation analogue où est remplacé par

À cette équation (6 bis) et à l’équation des forces vives

(4 bis)

nous adjoindrons les suivantes. En premier lieu,

(1 bis)

à laquelle il convient d’ajouter une autre équation de même forme où et sont remplacés par et D’ailleurs disons une fois pour toutes que, sans qu’il soit nécessaire de le répéter, il sera convenu qu’à toute équation non symétrique en et et etc., il faut en adjoindre une autre où ces lettres sont permutées. Les signes et conservent le même sens que dans le numéro précédent. En second lieu, nous aurons encore des équations analogues aux équations (4) du no 159. Pour cela posons, comme dans ce numéro,

d’où

Nous aurons alors

(7)
(8)

On verrait, comme dans les numéros précédents, que l’équation

et les équations (7) sont une conséquence nécessaire des équations (6 bis), (4 bis), (1 bis) et (8). Ces dernières suffisent donc pour résoudre le problème.

Le problème ainsi posé présente, combinées entre elles, toutes les difficultés que nous avons résolues séparément dans les premiers numéros de ce Chapitre ; les mêmes procédés sont applicables.

J’emploierai la notation suivante, pour abréger certaines écritures ; j’écrirai

[Cf développements (17) page 145] ; je ferai usage de notations analogues pour les lettres autres que

Cela posé, commençons par annuler dans toutes nos équations ; (4 bis) nous donnera

(4 a)

Comme la constante du second membre est arbitraire, nous satisferons à cette équation en donnant à et des valeurs constantes arbitraires. Nous pourrons supposer, comme nous l’avons fait plus haut, que ces constantes sont indépendantes des c’est-à-dire que

pour

Nous aurons ensuite, en partant de (6 bis),

(6 a)

Quant à (1 bis), il se réduira à

et de même

Les équations (7) et (8) nous donnent

(7 a)
(8 a)

On satisfera à ces équations en supposant que les sont nuls et que les les les les ne dépendent pas des mais seulement des

Déterminons maintenant ou plutôt

Comme les et les ne dépendent pas des l’équation (6 a) nous donne

ce qui signifie que ne dépend pas des mais seulement des

Considérons maintenant dans nos équations les termes du premier degré en L’équation (4 bis) va nous donner

(4 b)

L’équation (6 bis) nous donnera

(6 b)

Le premier terme du second membre se réduit évidemment à pour et à pour car nous savons que

Pour la même raison, quand on change on il vient

(6 b’)

Nous avons vu plus haut que ne dépend ni de ni de et il en est de même de il vient donc

Si donc, dans (6 b), nous prenons les valeurs moyennes des deux membres, nous aurons, en faisant successivement 1 ou 2,

En prenant alors dans (4 b) les valeurs moyennes des deux membres, le premier membre devient une constante arbitraire avec laquelle la constante du second membre peut se confondre, de sorte qu’il restera

(4 c)

Dans les variables et sont supposées remplacées par et comme dans les variables et ont disparu, reste une fonction des et cette fonction est développable suivant les puissances des et des les termes du degré le moins élevé sont du deuxième degré et s’écrivent

Passons maintenant à l’équation (1 bis) ; les termes du premier degré en donneront

(1 b)

En prenant les valeurs moyennes des deux membres, il vient

(1 c)

Cette équation nous servira tout à l’heure à déterminer

Venons maintenant aux équations (7) et (8) ; elles nous donneront

(7 b)
(8 b)

ou, en prenant les valeurs moyennes des deux membres et remarquant que ne dépendent que des

(7 c)
(8 c)

Nous sommes maintenant en mesure de déterminer les les les et les l’analogie avec le problème du no 159 est en effet évidente.

On passe du problème actuel à celui du no 159, en changeant respectivement

en

Les équations (4 c), (7 c), (8 c) sont alors respectivement équivalentes aux équations (5), (3) et (4) du no 159. De même l’équation (6 a′) obtenue en changeant dans (6 a) en est équivalente à l’équation (6) du no 159.

Il est vrai que dépend non seulement des et des mais encore de et Mais ces quantités, comme nous l’avons vu, doivent se réduire à des constantes.

Les procédés du no 159 sont donc applicables et nous donneront

D’après l’équation (4 e), se réduit à une constante et cette constante devra dépendre des des et des qui sont nos constantes d’intégration.

Il en résulte que est encore une constante. Comme et les dérivées de sont encore des constantes, le second membre de (1 c) sera donc aussi une constante, ce qui nous permettra d’y égaler

On calculerait de même

Le second membre de (7 b) et de (8 b) est maintenant entièrement connu, ce qui fait que ces équations peuvent s’écrire

La valeur moyenne du second membre est nulle, en vertu de (7 c) et (8 c) ; ces équations nous permettront donc de calculer

et par conséquent

Mais il vaut mieux opérer autrement.

En égalant dans les deux membres de

(A)

les termes en il vient

(B)

qui nous fera connaître

L’équation (6 b) pour nous donne alors

d’où

Alors, comme est connu, et que la constante du second membre de (4 b) a été choisie plus haut d’une manière arbitraire, (4 b) devient

équation qui détermine

eu, par conséquent,

Comme et sont, comme je l’ai dit plus haut, des constantes que l’on peut choisir arbitrairement, et sont connus.

L’équation (6 b′) nous donne alors

(C)

ou, en prenant les valeurs moyennes et remarquant que ne dépend pas des

ou, en retranchant et remarquant que est connu,

(D)

Nous avons ainsi une suite d’équations linéaires d’où nous tirerons

Observons que l’équation

(E)

déduite de

(F)

en égalant les termes en est une conséquence de (A), (B), (D) et des équations précédemment satisfaites

(4 a), (4 b), (1 a), (7 a), (8 a), (6 a), (6 b).

Cela est presque évident et J’y reviendrai plus loin. On en déduirait ensuite sans peine (7 b) et (8 b).

Comme, d’autre part,

est connu par (1 c), l’équation (1 b) peut s’écrire

La valeur moyenne de étant nulle d’après (1 c), cette équation nous donnera

On obtiendrait de même

Considérons maintenant dans nos équations les termes du second degré en D’abord, l’équation (4 bis) donnera

(4 d)

De même, l’équation (6 bis) donnera

(6 d)

Prenons les valeurs moyennes des deux membres. Je dis que la valeur moyenne du second membre se réduira à

En effet, nous connaissons et et par conséquent on verrait, comme quand nous avons traité l’équation (6 b), que

D’autre part,

Le premier terme du second membre est connu, puisque nous connaissons et à une fonction près des Le second terme est nul, car

Il vient donc finalement

Nous allons prendre maintenant la valeur moyenne des deux membres dans (4 d) ; nous venons de trouver la valeur moyenne de considérons un terme du second membre, par exemple

Il vient

En opérant de même sur les autres termes de (4 d), confondant en une seule les fonctions connues et les constantes arbitraires, on trouve

(4 e)

On sait en effet que

Passons maintenant à l’équation (7) et voyons ce qu’elle nous donnera. D’abord le premier membre donnera

Si nous en prenons la valeur moyenne en nous rappelant que est nul ainsi que la valeur moyenne d’une dérivée prise par rapport à ou nous trouverons

Dans le second membre, considérons d’abord le terme en il nous donnera

ou bien

et la valeur moyenne sera

On opérerait de même pour Cela va nous permettre d’écrire ce que deviennent les équations (7) et (8) quand on y prend dans les deux membres des termes du second degré en On trouve

(7 e)
(8 e)

et étant les seconds membres des équations (22) du no 155 (p. 148), d’où les équations (7 e) et (8 e) se déduisent d’ailleurs aisément. Aux équations (7 e) et (8 e) nous adjoindrons la suivante, obtenue en prenant les valeurs moyennes dans (6 b′),

(6 c′)

Nous allons maintenant, à l’aide des équations (4 e), (7 e), (8 e), (6 c′), déterminer

Ces équations ne sont d’ailleurs pas distinctes, et au Chapitre XIV nous avons vu qu’on pouvait déterminer ces quantités par les seules équations (22) du no 155, équivalentes à (7 e) et (8 e).

Mais je veux indiquer un autre procédé où l’on se sert seulement de (4 e), (6 c′) et(8 e) et qui se rapproche davantage de la méthode que j’ai toujours suivie dans le présent Chapitre.

Il pourrait donc y avoir intérêt à démontrer que (7 e) peut se déduire de (4 e), (6 c′) et (8 e) ; mais pour cela il est nécessaire d’examiner avec plus de détail comment (7) peut se déduire de (4 bis), (6 bis) et (8) et par conséquent de faire une digression qui va occuper les numéros suivants.

163.Reprenons le problème et les notations du no 158 ; les renvois se rapporteront tous, sauf avis contraire, à ce numéro. Nous avons démontré, au début de ce numéro, que les équations (2) sont une conséquence des équations (1), (3), (4) et (6). Mais on peut se poser la question suivante : Supposons que l’on ait satisfait à toutes les équations, déduites de (1), (3), (4) et (6) en égalant dans les deux membres les termes indépendants de les termes en en et ainsi de suite jusqu’aux termes en inclusivement. S’ensuivra-t-il qu’on aura satisfait du même coup aux équations déduites de (2) en égalant dans les deux membres les termes tout connus, les termes en en en En d’autres termes, je suppose qu’on ait satisfait aux équations (1), (3), (4) et (6) aux termes en près, c’est-à-dire de telle façon qu’après la substitution de notre solution approchée la différence des deux membres soit divisible par s’ensuit-il que les équations (2) seront également satisfaites aux termes en près ? Si les équations (1), (3), (4) et (6) sont satisfaites aux termes en près, il en sera de même des équations que l’on en déduit par voie de différentiation, d’addition ou de multiplication, telles par exemple que les équations (7) et (8). Les équations (7) et (8) seront donc encore vraies, avec cette différence que dans le second membre 0 devra être remplacé par une fonction développable suivant les puissances de et divisible par

Nous aurons donc

étant divisible par et il sera permis d’en conclure que

est égal à une fonction de même forme pourvu que le déterminant des ne soit pas divisible par Or c’est précisément ce qui arrive, car il se réduit à 1 pour

Donc les équations (2) sont satisfaites aux termes en près.

C.Q.F.D.

Arrivons maintenant au problème du no 161 ; le raisonnement qui précède s’y appliquera sans changement, mais nous devons encore nous poser une autre question.

Outre les équations déduites de (1 bis), (2), (4), (6) en égalant dans les deux membres les coefficients de nous avons encore à envisager celles que l’on peut obtenir en égalant les valeurs moyennes des deux membres.

Je suppose que les équations (1 bis), (4) et (6) soient satisfaites aux termes près en Il en résultera, ainsi que nous venons de le voir, qu’il en sera de même de l’équation (2).

Je suppose de plus que l’on ait satisfait aux équations obtenues de la manière suivante : dans les équations (1 bis), (4) et (6) égalons les coefficients de et prenons ensuite les valeurs moyennes des deux membres. S’ensuivra-t-il que L’équation tirée de (2) par le même procédé sera également satisfaite ?

Nous pouvons exprimer nos hypothèses de la manière suivante : les équations (1 bis), (4) et (6) ne sont pas satisfaites exactement, mais la différence des deux membres est une fonction périodique des et des développable suivant les puissances de divisible par et dont la valeur moyenne prise par rapport aux est divisible par

Je désignerai par toute fonction satisfaisant à ces conditions. Il résulte de là que la somme de deux fonctions est une fonction que la dérivée de par rapport à ou est une fonction Si enfin nous multiplions par une fonction périodique en et développable suivant les puissances de le produit sera encore une fonction pourvu que, pour ne dépende pas des mais seulement des Nous aurons alors

et

puisque ou se réduit à zéro pour , et est par conséquent indépendant des

Il résulte de là que le second membre de (8) sera encore une fonction Comme la différentiation de (4) donne

il vient

étant une fonction d’où

étant le déterminant des en y comprenant, bien entendu, les les et les Quant à c’est un des mineurs de

Pour se réduit à 1, à 1 ou à 0 : est donc indépendant des On a par conséquent


C.Q.F.D.

164.Revenons maintenant aux hypothèses du no 159 ; adoptons-en les notations et convenons que tous les renvois se rapportent aux équations de ce no 159. Il s’agit d’établir :

1o Que les équations (3) peuvent se déduire des équations (4), (5) et (6) : c’est là un point que nous avons plus haut énoncé sans démonstration, mais dont je vais donner maintenant une démonstration qui me sera utile plus loin ;

2o Que si les équations (5) et (6) sont satisfaites aux termes près d’ordre par rapport aux et les équations (4) aux termes près d’ordre les équations (3) le seront aux termes près d’ordre ou, en d’autres termes, que les équations (13) et (14) sont une conséquence des équations (7), (8) et (9).

Les équations (6), exprimant que est une différentielle exacte, nous donneront

(α)

d’où l’on déduirait, comme au no 158,

(β)

D’autre part, l’équation (5), différentiée par rapport à nous donne

(γ)

Posons maintenant

En effet, avec ces nouvelles notations, les équations (3) et (4) vont s’écrire respectivement

(δ)
(ε)

L’équation (β) deviendra

(β′)

et l’équation (γ) deviendra

(γ′)

Je dis que de (ε), (β′) et (γ′) on peut déduire (δ), et en effet de (β′) et (ε) on déduit

(ζ)

ou enfin

(θ)

Comme le déterminant des n’est pas nul, on déduira de là

C.Q.F.D.

Supposons maintenant que les équations (4) soient vraies aux termes près d’ordre par rapport aux et les équations (5) et (6) aux termes près d’ordre

Alors les équations (α), (β), (γ), (β′) et (γ′) seront vraies aux termes près d’ordre (ε) aux termes près d’ordre Comme le développement de commence par des termes de premier ordre, en multipliant (ε) par on obtiendra une équation qui sera vraie aux termes près d’ordre

Il suit de là que (ζ) et (θ) seront satisfaites aux termes près d’ordre Je dis qu’il en résulte que (δ) le sera aux termes près de l’ordre

En effet, posons pour un instant

de telle façon que les termes d’ordre par rapport aux deviennent divisibles par

Je poserai ensuite

Ce que je me propose d’établir, c’est que reste fini pour

L’équation (θ) étant satisfaite aux termes près de l’ordre nous aurons

restant fini pour d’où

Il suit de là que reste fini pour pourvu que le déterminant des ne s’annule pas pour

Or ce déterminant se réduit pour à

Il n’est donc pas nul. C.Q.F.D.

165.Je reviens maintenant au problème du no 162. Je me propose de démontrer que (7 e) est une conséquence de (4 e), (6 c′) et (8 e), en supposant, bien entendu, comme nous l’avons fait plus haut, qu’on ait préalablement satisfait aux équations (4 a), (4 b) (6 a), (6 b), (8 a), (8 b), (1 a), (1 b).

Ces hypothèses peuvent se traduire de la manière suivante.

Dire que (4 a), (4 b) et (4 e) sont satisfaites, c’est dire que l’on a

Je désigne par toute fonction développable suivant les puissances croissantes de et périodique par rapport aux et aux et par toute fonction dont la valeur moyenne s’annule pour

On en déduit

(α)

Dire que (1 a) et (1 b) sont satisfaites, c’est dire que

(β)

d’où, puisque s’annule pour

(β′)

Passons aux équations déduites de (6 bis).

Nous supposons que (6 a), (6 b), (6 b′) sont satisfaites, mais ce n’est pas tout ; en effet, pour établir l’équation (4 e), nous nous sommes servi de l’équation (6 d) ou plutôt de l’équation (6 e) que l’on en déduit en égalant les valeurs moyennes de deux membres.

Cette équation (6 e) est donc supposée satisfaite ; mais il n 'en est pas de même de l’équation (6 e′) que l’on en déduirait en y changeant en

Comment tout cela va-t-il s’exprimer dans notre nouveau langage ?

Comme (6 a), (6 b) et (6 e) sont satisfaites, nous aurons

désignant pour un moment le second membre de (6 bis). Si nous changeons en il viendra, en désignant par ce que devient

La valeur moyenne de ne s’annule pas pour parce que (7 e′) n’est pas supposée satisfaite.

Si l’on différentie la première par rapport à la seconde par rapport à et qu’on retranche, il vient

On aurait de même

mais on aurait seulement

sans que la valeur moyenne de s’annule pour Mais, si l’on multiplie l’équation par qui s’annule pour il vient

Nous aurons donc

avec l’équation analogue qu’on en déduirait en changeant en

Cela nous permet d’écrire

(γ)

avec l’équation qu’on peut en déduire en changeant en

Posons, comme au numéro précédent,

avec d’autres équations analogues où , sont remplacés par les mêmes lettres accentuées.

Les équations (α) et (γ) deviennent alors

(α′)
(γ′)

avec d’autres équations analogues où sont remplacés par les mêmes lettres accentuées.

D’autre part, (8 a), (8 b) et (8 c) étant supposées satisfaites, il vient

La combinaison de toutes nos équations nous donnera alors

avec une autre équation où et sont remplacés par les mêmes lettres accentuées.

Nous avons là un système d’équations linéaires d’où l’on pourra tirer

et

Pour que deviennent les coefficients de ces équations et leur déterminant ?

Les dérivées de s’annulent, sauf et qui se réduisent à 1. Les s’annulent. Quant à

il est indépendant de et

Le déterminant et ses mineurs est donc indépendant des pour de plus, ce déterminant ne s’annule pas.

Il vient donc

ce qui veut dire que (7 a), (7 b), (7 e) sont satisfaites. C.Q.F.D.

Il me reste encore à établir, ainsi que je l’avais annoncé plus haut, que l’équation E du no 162 est une conséquence de (A), (B), (D), (4 a), (4 b), (1 a), (7 a), (8 a), (6 a), (6 b).

De (4 a) et (4 b) on déduit

(α′′)

étant le premier nombre de (α).

De (1 a) on déduit

et
(β′′)

Passons aux équations dérivées de (6 bis). Comme (6 a) et (6 b) sont satisfaites, il vient

De même, (6 a′) est satisfaite, mais (6 b′) ne l’est qu’à une fonction près des et en effet nous avons déduit l’équation (D) de l’équation (C) équivalente (6 b′) en en retranchant une autre équation dont les deux membres sont des fonctions inconnues des je puis donc écrire

étant indépendant des

On déduira de là

ou, puisque est divisible par

ou enfin

(γ′′)

étant le premier membre de (γ) ou bien encore ce premier membre où est remplacé par

Les équations (7 a), (8 a) et (D) nous donnent

La combinaison de toutes nos équations nous donne alors

équations linéaires d’où nous tirerons, comme plus haut,


C.Q.F.D.

166.Après cette longue digression, je reprends le problème du no 162 au point où je l’avais laissé. Il s’agissait de la détermination de et à l’aide de (4 e), (8 e) et (6 c′).

Pour cela nous allons supposer les deux termes de nos équations développées suivant les puissances de et égaler dans les deux membres les termes de même degré.

L’équation (4 e) commencera par des termes du premier degré et, égalant les termes du premier degré, on obtiendra

(4 b)

Le second membre de (6 c′) commençant par des termes du premier degré, nous trouverons d’abord

Il viendra ensuite, en égalant les termes du premier degré,

ou bien

(6 f)

De sorte que l’équation (4 f) devient

ce qui nous donne et par conséquent les

Il reste à déterminer les et à satisfaire à l’équation (8 f) obtenue en égalant dans (8 e) les termes de degré zéro par rapport aux À la rigueur, l’équation (4 f) peut suffire pour cela, si nous nous rappelons que les et les doivent être des constantes parce que les et les étant développables suivant les puissances des et des les termes de degré zéro par rapport aux doivent être indépendants des

Qu’est-ce maintenant que la fonction du second membre de (4 f) ? Pour obtenir cette fonction, il faut évidemment : prendre la fonction y remplacer les les les les par les les les les en prendre la valeur moyenne ; considérer dans cette valeur moyenne les termes du premier degré par rapport aux et aux y remplacer les et les par les et les sera donc de la forme

les et les étant des constantes. L’équation (4 f) s’écrit alors

Si les et les doivent être des constantes, on ne pourra y satisfaire qu’en annulant la constante et en faisant

Je dis de plus qu’on satisfera de la sorte à (8 f), car on satisfait ainsi aux équations (23) du no 155 (p. 149) dont (8 f) n’est qu’une combinaison simple qui s’obtient en les ajoutant après les avoir multipliées par et

Égalons maintenant les termes du second degré dans (4 e), il viendra

(4 g)

Égalons de même les termes du second degré dans (6 c′), il viendra

(6 g)

L’équation (4 g) devient alors

ce qui nous donne et par conséquent les

Considérons maintenant l’équation (8 g) que l’on obtient en égalant dans (8 e) les termes du premier degré. On pourra également l’obtenir en faisant dans les équations (25) du no 155 (p. 149), multipliant la première par la seconde par et ajoutant. Faisons cette opération, en nous rappelant que la constante que nous désignions par dans le no 155 est maintenant représentée par il viendra

(8 g)

Nous connaissons maintenant l’équation se réduit donc à

On déterminera de façon que la valeur moyenne du second membre soit nulle et l’équation déterminera ensuite aisément et par conséquent les et les

Poursuivant de la sorte, on déterminerait de même les les les .

Les les et les étant ainsi déterminés, on calculerait les autres quantités par les méthodes du no 162. Chaque quantité devrait être déterminée par le même procédé que celle qui n’en diffère que parce que son indice (relatif au degré en ) est moins élevé d’une unité.

Il faudrait, bien entendu, avoir soin d’observer le même ordre qu’au no 162.

Les méthodes du Chapitre XV permettent donc d’atteindre le même but que celles du Chapitre XIV. Quelques calculs sont un peu simplifiés. De plus, ces méthodes nouvelles ont un avantage qu’il importe de signaler et que ne possédaient pas celles du Chapitre précédent : c’est qu’elles portent en elles-mêmes la démonstration de leur propre possibilité. Elles pourraient donc être exposées sans que l’on ait à passer par l’intermédiaire des Chapitres IX à XIII, ni à parler des nombreux changements des variables que nous avons dû faire dans ces Chapitres et qui ne sont utiles que pour la démonstration, mais non pour les calculs.

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