Les Avadânas, contes et apologues indiens/68

Traduction par Stanislas Julien.
Paris B. Duprat (1p. 231-232).


LXVIII

L’HOMME QUI A TROUVÉ UN REMÈDE POUR LES PLAIES.

(Des hommes stupides.)


Il y avait jadis un homme que le roi avait fait fouetter. Après qu’il eut été fouetté, il appliqua sur ses blessures de la fiente de cheval pour qu’elles guérissent promptement. Ce qu’ayant vu un homme stupide, il fut transporté de joie et se dit : « Je suis ravi d’avoir trouvé un remède pour guérir les plaies. »

Il revint promptement chez lui et dit à son fils : « Fouettez-moi le dos comme il faut ; j’ai trouvé un remède admirable dont je veux faire l’essai sur moi-même. »

Le fils lui administra sur le dos de vigoureux coups de fouet, puis il étendit de la fiente de cheval sur les blessures de son père qui était heureux d’avoir trouvé un remède d’une efficacité merveilleuse.

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Livre des cent comparaisons, Pe-yu-king, partie I.)