Les Avadânas, contes et apologues indiens/67

Traduction par Stanislas Julien.
Paris B. Duprat (1p. 229-230).


LXVII

L’HOMME STUPIDE ET LES GRAINS RÔTIS.

(Des hommes stupides.)


Il y avait jadis un homme stupide qui s’avisa de manger des graines de sésame toutes crues et les trouva mauvaises. En ayant mangé ensuite après les avoir rôties, il les trouva excellentes. Il se dit alors en lui-même : « À l’avenir, je n’ai rien de mieux à faire que de les semer après les avoir rôties ; je suis sûr d’en obtenir d’un goût exquis. »

Il fit en effet rôtir des graines de sésame et les sema, mais elles ne purent jamais germer.

(Extrait du Livre de » cent comparaisons, Pe-yu-king, partie I.)