Le Livre des mille nuits et une nuit/Tome 16/La Favorite du destin

Anonyme
Traduction par Joseph-Charles Mardrus.
Librairie Charpentier et Fasquelle (Tome 16p. 169-180).


LA FAVORITE DU DESTIN


Il est raconté, par les chroniqueurs et les annalistes, que le troisième des khalifats abbassides, l’émir des Croyants El-Mahdi, avait laissé le trône, en mourant, à son fils aîné Al-Hadi, qu’il n’aimait pas, et pour lequel il éprouvait même une grande aversion. Toutefois il avait bien spécifié qu’à la mort d’Al-Hadi, le successeur immédiat devait être le cadet, Haroun Al-Rachid, son fils préféré, et non le fils aîné d’Al-Hadi.

Mais quand Al-Hadi fut proclamé émir des Croyants, il surveilla avec une jalousie et une suspicion croissantes son frère Haroun Al-Rachid ; et il fit tout ce qu’il put pour frustrer Haroun du droit de succession. Mais la mère de Haroun, la sagace et dévouée Khaïzarân, ne cessa de déjouer toutes les intrigues dirigées contre son fils. Aussi Al-Hadi finit-il par la détester à l’égal de son frère ; et il les confondit tous les deux dans la même réprobation. Et il n’attendait qu’une occasion pour les faire disparaître.

Or, sur ces entrefaites, Al-Hadi était un jour assis dans ses jardins, sous une riche coupole soutenue par huit colonnes, qui avait quatre entrées dont chacune regardait un des points du ciel. Et à ses pieds était assise sa belle esclave favorite Ghâder, qu’il ne possédait que depuis quarante jours. Et là se trouvait également le musicien Ishâk ben Ibrahim, de Mossoul. Et la favorite, en ce moment, chantait accompagnée sur le luth par Ishâk lui-même. Et le khalifat s’agitait de plaisir et frémissait des pieds, à la limite du transport et de l’enthousiasme. Et, au dehors, la nuit tombait ; et la lune montait entre les arbres ; et l’eau courait en jasant à travers les ombres entrecoupées, tandis que la brise lui répondait doucement.

Et soudain le khalifat, changeant de visage, s’assombrit et fronça les sourcils. Et toute sa gaieté s’évanouit ; et les pensées de son esprit devinrent noires comme l’étoupe au fond de l’encrier. Et, après un long silence, il dit d’une voix sourde : « À chacun est fixé son lot. Et nul ne reste que l’Éternel Vivant. » Et il s’enfonça de nouveau dans un silence de mauvais augure, qu’il interrompit tout à coup, en s’écriant : « Qu’en hâte on appelle Massrour, le porte-glaive ! » Et c’était précisément ce même Massrour, l’exécuteur des vengeances et des colères khalifales, qui avait été le gardien d’enfance d’Al-Rachid et l’avait porté entre ses bras et sur ses épaules. Et il arriva bientôt en présence d’Al-Hadi, qui lui dit : « Va tout de suite chez mon frère Al-Rachid, et apporte-moi sa tête…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT QUATRE-VINGT-TROISIÈME NUIT

Elle dit :

… Et il arriva bientôt en présence d’Al-Hadi, qui lui dit : « Va tout de suite chez mon frère Al-Rachid, et apporte-moi sa tête. »

En entendant ces mots, qui étaient la sentence de mort de celui qu’il avait élevé, Massrour resta stupéfait, étourdi et comme frappé de la foudre. Et il murmura : « Nous sommes à Allah et nous retournerons à lui. » Et il finit par sortir, semblable à un homme ivre.

Et il alla, à la limite de l’émotion, trouver la princesse Khaïzarân, la mère d’Al-Hadi et de Haroun Al-Rachid. Et elle le vit qui était éperdu et bouleversé, et lui demanda : « Qu’y a-t-il, ô Massrour ? Qu’est-il donc arrivé, que tu parais ici à cette heure, si tard dans la nuit ? Dis-moi ce que tu as. » Et Massrour répondit : « Ô ma maîtresse, il n’y a de recours et de force qu’en Allah le Tout-Puissant ! Voici que notre maître le khalifat Al-Hadi, ton fils, vient de me donner cet ordre-ci : « Va tout de suite chez mon frère Al-Rachid, et apporte-moi sa tête. »

Et Khaïzarân, à ces paroles du porte-glaive, fut pleine de terreur ; et l’épouvante descendit dans son âme ; et l’émotion lui serra le cœur à le briser. Et elle baissa la tête et se recueillit un instant. Puis elle dit à Massrour : « Va vite chez mon fils Al-Rachid, et amène-le ici avec toi. » Et Massrour répondit par l’ouïe et l’obéissance, et partit.

Et il entra dans l’appartement de Haroun. Et Haroun, à ce moment, était déjà déshabillé, au lit, les jambes sous sa couverture. Et Massrour lui dit vivement : « Lève-toi, au nom d’Allah, ô mon maître, et viens avec moi immédiatement chez ma maîtresse, ta mère, qui t’appelle. Et Al-Rachid se leva et, s’habillant à la hâte, il passa avec Massrour dans l’appartement de Sett Khaïzarân.

Or, dès qu’elle eut aperçu son fils préféré, elle se leva et courut à lui et l’embrassa, sans lui dire un mot, et le poussa dans une petite pièce dissimulée, dont elle ferma sur lui la porte, et il ne songeait même pas à protester ou à demander la moindre explication.

Et, cela fait, Sett Khaïzarân envoya quérir dans leurs maisons, où ils dormaient, les émirs et les principaux personnages du palais khalifal. Et quand ils furent tous réunis chez elle, elle leur adressa, de derrière le rideau de soie du harem, ces simples paroles : « Je vous demande, au nom d’Allah le Tout-Puissant, le Très-Haut, et au nom de Son Prophète béni, si vous avez jamais ouï dire que mon fil Al-Rachid ait eu quelque connivence, relation ou lien avec les ennemis de l’autorité khalifale ou avec les hérétiques Zanadik, ou qu’il ait jamais essayé la moindre tentative d’insubordination ou de révolte contre son souverain Al-Hadi, mon fils et vôtre maître ? » Et tous répondirent à l’unanimité : « Non, jamais. » Et Khaïzarân reprit aussitôt : « Eh bien, sachez qu’à présent, à cette heure-ci, mon fils Al-Hadi envoie demander la tête de son frère Al-Rachid. Pouvez-vous m’en expliquer le motif ? » Et les assistants furent tellement atterrés et épouvantés, que nul d’entre eux n’osa articuler un mot. Mais le vizir Rabia se leva et dit au porte-glaive Massrour : « Va à l’heure et à l’instant te présenter entre les mains du khalifat. Et, lorsqu’on te voyant, il te demandera : « En as-tu fini ? » toi, tu répondras : « Notre maîtresse Khaïzarân, ta mère, épouse de ton défunt père Al-Mahdi, mère de ton frère, m’a aperçu alors que je me précipitais sur Al-Rachid ; et elle m’a arrêté et m’a repoussé. Et me voici devant toi, sans avoir pu exécuter ton ordre. » Et Massrour sortit et se rendit aussitôt auprès du khalifat.

Et dès qu’Al-Hadi l’eut aperçu, il lui dit : « Eh bien ! où est ce que je t’ai demandé ? » Et Massrour répondit : « Ô mon maître, la princesse Khaïzarân, ma maîtresse, m’a aperçu me jetant sur ton frère Al-Rachid ; et elle m’a arrêté, et m’a repoussé et m’a empêché de remplir ma mission. » Et le khalifat, à la limite de l’indignation, se leva et dit à Ishâk et à la chanteuse Ghâder : « Restez ici à la place où vous êtes, jusqu’à ce que je revienne. »

Et il arriva chez sa mère Khaïzarân, et vit tous les dignitaires et les émirs assemblés chez elle. Et la princesse, en l’apercevant, se leva debout ; et les personnages qui étaient chez elle se levèrent également. Et le khalifat, se tournant vers sa mère, lui dit d’une voix que la colère étouffait : « Pourquoi donc, lorsque je veux et ordonne une chose, t’opposes-tu à mes volontés ? » Et Khaïzarân s’écria : « Qu’Allah me préserve, ô émir des Croyants, de m’opposer à aucune de tes volontés ! Mais je désire seulement que tu m’indiques pour quel motif tu exiges la mort de mon fils Al-Rachid. C’est ton frère et ton sang ; il est comme toi l’âme et la vie issues de ton père. » Et Al-Hadi répondit : « Puisque tu veux le savoir, sache donc que je veux me débarrasser d’Al-Rachid à cause d’un songe que j’ai eu la nuit dernière et qui m’a pénétré d’épouvante. Dans ce songe, en effet, j’ai vu Al-Rachid assis sur le trône, à ma place. Et mon esclave favorite Ghâder, était près de lui ; et il buvait et jouait avec elle. Et moi, aimant ma souveraineté, mon trône et ma favorite, je ne veux pas voir plus longtemps à mes côtés, vivant sans cesse près de moi comme une calamité, un rival dangereux, fût-il mon frère. » Et Khaïzarân lui répondit : « Ô émir des Croyants, ce sont là les illusions et les faussetés du sommeil ; des visions mauvaises occasionnées par les mets échauffants. Ô mon fils, rarement un songe est véridique. » Et elle continua à lui parler de la sorte, approuvée par les regards des assistants. Et elle fit si bien qu’elle réussit à calmer Al-Hadi et à faire s’évanouir ses craintes. Et alors elle fit paraître Al-Rachid, et lui fit prêter serment que jamais il n’avait eu dans l’idée le moindre projet de révolte ou la moindre ambition, et que jamais il ne tenterait rien contre l’autorité khalifale.

Et, après ces explications, la colère d’Al-Hadi disparut. Et il retourna à la coupole où il avait laissé sa favorite avec Ishâk. Et il congédia le musicien et resta seul avec la belle Ghâder, à s’égayer, à se réjouir et à se laisser pénétrer des délices mêlées de la nuit et de l’amour. Et voici que tout à coup il se sentit une vive douleur aux plantes des pieds. Et il porta aussitôt sa main à l’endroit douloureux qui le démangeait, et le frotta. Et, en quelques instants, une petite tumeur s’y forma, qui grossit jusqu’au volume d’une noisette. Et elle s’irrita, accompagnée d’intolérables démangeaisons. Et il la frotta de nouveau ; et elle s’accrût jusqu’au volume d’une noix, et finit par crever. Et aussitôt Al-Hadi tomba à la renverse, mort.

Or, la cause de cela était que Khaïzarân, pendant les quelques instants que le khalifat était resté chez elle, après la réconciliation, lui avait donné à boire un sorbet au tamarin, qui contenait l’arrêt du destin.

Or, le premier qui apprit la mort d’Al-Hadi fut précisément l’eunuque Massrour. Et immédiatement il courut chez la princesse Khaïzarân et lui dit : « Ô mère du khalifat, qu’Allah prolonge tes jours ! mon maître Al-Hadi vient de mourir. » Et Khaïzarân lui dit : « Bien. Mais, ô Massrour, garde secrète cette nouvelle, et ne divulgue point cet événement subit. Et maintenant va au plus vite chez mon fils Al-Rachid, et amène-le-moi. »

Et Massrour alla chez Al-Rachid, et le trouva couché. Et il le réveilla, lui disant : « Ô mon maître, ma maîtresse t’appelle à l’instant. » Et Haroun, bouleversé, s’écria : « Par Allah ! mon frère Al-Hadi lui aura encore parlé contre moi, et lui aura révélé quelque complot tramé par moi et dont je n’ai jamais eu l’idée. » Mais Massrour l’interrompit, lui disant : « Ô Haroun, lève-toi vite et suis-moi. Calme ton cœur et rafraîchis tes yeux, car tout est en voie prospère, et tu ne trouveras que succès et joie. »

Là-dessus Haroun se leva debout et s’habilla. Et aussitôt Massrour se prosterna devant lui, et, baisant la terre entre ses mains, il s’écria : « Le salam sur toi, ô émir des Croyants, imam des serviteurs de la foi, khalifat d’Allah sur la terre, défenseur de la loi sainte et de ce qu’elle impose. » Et Haroun, plein d’étonnement et d’incertitude, lui demanda : « Que signifient ces paroles, ô Massrour ? Il y a un moment tu m’appelais de mon nom, simplement ; et à présent tu me donnes le titre d’émir des Croyants. A quoi dois-je attribuer ces paroles contradictoires, et un changement de langage si imprévu ? » Et Massrour répondit : « Ô mon maître, toute vie a son destin et toute existence son temps ! Qu’Allah prolonge tes jours, ton frère vient d’expirer…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT QUATRE-VINGT-QUATRIÈME NUIT

Elle dit :

« … Ô mon maître, toute vie a son destin et toute existence son temps. Qu’Allah prolonge tes jours, ton frère vient d’expirer. » Et Al-Rachid dit : « Qu’Allah l’ait en sa pitié. » Et il se hâta de partir, n’ayant plus ni crainte ni souci, et entra chez sa mère, qui s’écria, à sa vue : « Joie et bonheur ! Bonheur et joie à l’émir des Croyants ! » Et elle se leva debout, et lui passa le manteau khalifal, et lui remit le sceptre, le sceau suprême et les insignes de la puissance. Et, au même moment, entra le chef des eunuques du harem, qui dit à Al-Rachid : « Ô notre maître, reçois une nouvelle de bonheur, un fils vient de te naître de ton esclave Marâhil. » Et Haroun laissa alors se manifester sa double joie, et donna à son fils le nom d’Abdallah, avec le surnom d’Al-Mâmoun.

Et la mort d’Al-Hadi et l’avènement d’Al-Rachid au trône khalifal furent, avant le lever du jour, connus de la population de Baghdad. Et Haroun, au milieu de l’appareil de la souveraineté, reçut les serments d’obéissance des émirs, des notables et du peuple assemblé. Et, le jour même, il éleva au vizirat El-Fadl et Giafar, tous deux fils de Yahia le Barmakide. Et toutes les provinces et contrées de l’empire, et toutes les populations islamiques, Arabes et non Arabes, Turks et Deylamides, reconnurent l’autorité du nouveau khalifat et lui jurèrent obéissance. Et il commença son règne dans la prospérité et la magnificence, et s’assit, brillant, dans sa gloire nouvelle et sa puissance.

Quant à la favorite Ghâder, entre les bras de laquelle avait expiré Al-Hadi, voici.

Dès le soir de son élévation au trône, Al-Rachid, qui connaissait sa beauté, voulut la voir, et fixer sur elle ses premiers regards. Et il lui dit : « Je désire, ô Ghâder, que moi et toi nous visitions ensemble le jardin et la coupole où mon frère Al-Hadi — qu’Allah l’ait en Sa pitié ! — aimait à se réjouir et à se reposer. » Et Ghâder, déjà vêtue des habits de deuil, baissa la tête et répondit : « Je suis l’esclave soumise de l’émir des Croyants. » Et elle se retira un instant pour quitter les vêtements de deuil, et les remplacer par les parures qui convenaient. Puis elle entra dans la coupole, où Haroun la fit asseoir à ses côtés. Et il restait là, les yeux attachés sur cette magnifique adolescente, ne se lassant pas d’en admirer la grâce. Et, de joie, sa poitrine respirait largement, et son cœur s’épanouissait. Puis, comme on servait les vins qu’aimait Haroun, Ghâder refusa de boire à la coupe que lui tendait le khalifat. Et il lui demanda, étonné : « Pourquoi refuses-tu ? » Elle répondit : « Le vin sans la musique perd la moitié de sa générosité. Je serais donc bien aise de voir auprès de nous, nous tenant harmonieuse compagnie, l’admirable Ishâk, fils d’Ibrahim. » Et Al-Rachid répondit : « Il n’y a point d’inconvénient. » Et il envoya aussitôt Massrour chercher le musicien, qui ne tarda pas à arriver. Et il baisa la terre entre les mains du khalifat, et lui rendit hommage. Et, sur un signe d’Al-Rachid, il s’assit en face de la favorite.

Et dès lors la coupe passa de main en main ; et on but nombre de rasades ; et on continua de la sorte jusqu’à la nuit noire. Et tout à coup, lorsque le vin eut fermenté dans les raisons, Ishâk s’écria : « Ô ! la louange éternelle à Celui qui change à Son gré les événements, et qui en conduit la succession et les vicissitudes ! » Et Al-Rachid lui demanda : « À quoi penses-tu, ô fils d’Ibrahim, pour t’exclamer de la sorte ? » Et Ishâk répondit : « Hélas, ô mon seigneur, hier, à pareille heure, ton frère se penchait par la fenêtre de cette coupole, et regardait, sous la lune semblable à une épousée, les eaux murmurantes s’enfuir en soupirant avec de douces et légères voix de chanteuses nocturnes. Et, au spectacle de l’apparente félicité, il se mit à s’épouvanter de sa destinée. Et il voulut te verser le breuvage de l’humiliation. » Et Al-Rachid dit : « Ô fils d’Ibrahim, la vie des créatures est écrite dans le livre du destin. Pouvait-il donc me ravir cette vie, mon frère, si le terme n’en était pas échu ? » Et il se tourna vers la belle Ghâder et lui dit : « Et toi, ô jeune fille, que dis-tu ? » Et Ghâder saisit son luth, et préluda, et, d’une voix profondément émue, elle chanta ces vers :

« La vie de l’homme a deux vies : l’une limpide et l’autre troublée.

Le temps a deux sortes de jours : jours de sécurité et jours de dangers.

Ne te fie ni au temps ni à la vie, car aux jours les plus limpides succèdent les jours sombres et troublés. »

Et, en achevant ces vers, la favorite d’Al-Hadi défaillit soudain et tomba, la tête contre le sol, sans connaissance ni mouvement. Et on la secourut et on la secoua. Mais déjà elle n’existait plus, réfugiée au sein du Très-Haut. Et Ishâk dit : « Ô mon seigneur, elle aimait le défunt. Et le moins que veuille l’amour, est d’aller jusqu’au moment où le fossoyeur a fini le tombeau. Qu’Allah répande Ses miséricordes sur Al-Hadi, sur sa favorite et sur tous les Musulmans. »

Et une larme tomba des yeux d’Al-Rachid. Et il ordonna de laver le corps de la morte, et de le déposer dans le tombeau même d’Al-Hadi. Et il dit : « Oui ! Qu’Allah répande Ses miséricordes sur Al-Hadi, sur sa favorite et sur tous les Musulmans ! »

— Et, ayant ainsi raconté cette histoire de l’infortunée adolescente, le jeune homme riche dit à ses auditeurs émus : « Écoutez maintenant, comme autre manifestation des jeux inexorables du destin, l’histoire du Collier funèbre. »

Et il dit.