Traduction par Traduction d’Albin de Kazimirski Biberstein.
Librairie Charpentier (p. 500).

CHAPITRE LXXXII.

LE CIEL QUI SE FEND.


Donné à La Mecque. — 19 versets.


Au nom du Dieu clément et miséricordieux


  1. Lorsque le ciel se fendra,
  2. Que les étoiles seront dispersées,
  3. Que les mers confondront leurs eaux[1],
  4. Que les tombeaux seront sens dessus dessous,
  5. L’âme verra ses actions anciennes et récentes.
  6. Ô homme ! qu’est-ce qui t’a aveuglé pour ne pas voir ton maître généreux,
  7. Ton maître qui t’a créé, qui t’a donné la perfection et la justesse dans tes formes,
  8. Qui t’a façonné d’après la forme qu’il a voulu ?
  9. Mais vous traitez sa religion de mensonge,
  10. Certes, il a des gardiens qui vous surveillent
  11. des gardiens illustres qui écrivent vos actions.
  12. Ils savent ce que vous faites.
  13. Certes, les justes seront dans le séjour des délices,
  14. Et certes, les libertins seront dans l’enfer.
  15. Au jour de la rétribution, ils seront brûlés au feu.
  16. Ils ne pourront s’y soustraire.
  17. Qu’est-ce qui te fera connaître ce que c’est que le jour de la rétribution ?
  18. Encore une fois, qu’est-ce qui te fera connaitre ce que c’est que le jour de la rétribution ?
  19. C’est le jour ou une âme ne pourra rien pour une âme[2]. Ce jour-là tout sera dévolu à Dieu.
  1. Il faut sans doute entendre par cette confusion des mers le mélange des eaux douces avec les eaux salées qui sont, d’après le Koran, séparées jusqu’ici par une barrière.
  2. C’est-à-dire que toute âme répondra de ses propres œuvres et ne pourra pas intercéder pour une autre.