Traduction par Traduction d’Albin de Kazimirski Biberstein.
Librairie Charpentier (p. 248-256).

CHAPITRE XX.

Ta Ha.


Donné à La Mecque. — 135 versets.


Au nom du Dieu clément et miséricordieux


  1. Ta Ha[1]. Nous ne t’avons pas envoyé le Koran pour te rendre malheureux,
  2. Mais comme admonition pour celui qui craint.
  3. Il a été envoyé par celui qui a créé la terre et les cieux élevés,
  4. Le Miséricordieux qui siège sur le trône.
  5. A lui appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre, ce qui est entre les deux, et ce qui est sous la terre.
  6. Si tu élèves ta voix, tu le fais inutilement ; Dieu connaît bien les paroles dites en secret et des choses encore plus cachées[2].
  7. Dieu, il n’y a point d’autre dieu que lui[3]. Il a les plus beaux noms[4].
  8. As-tu entendu raconter l’histoire de Moïse ?
  9. Lorsqu’il aperçut un feu, il dit à sa famille : Restez ici, je viens d’apercevoir du feu.
  10. Peut-être vous en apporterai-je un tison, ou bien je pourrai à l’aide du feu, me diriger dans la route.
  11. Et lorsqu’il s’en approcha, une voix lui cria : O Moïse !
  12. En vérité, je suis ton seigneur : ôte tes souliers, tu es dans la vallée sainte de Thouwa.
  13. Je t’ai élu. Écoute attentivement ce qui te sera révélé.
  14. Moi, je suis Dieu, il n’y a point d’autre dieu que moi. Donc adore-moi, et fais la prière en souvenir de moi ;
  15. Car l’heure viendra (peu s’en est fallu que je ne te l’aie révélée),
  16. Afin que toute âme soit rétribuée de ses œuvres.
  17. Que celui qui ne croit pas à la venue de l’heure, et suit ses passions, ne te détourne pas de la vérité, car tu périrais.
  18. Et qu’est-ce donc que tu as dans ta main droite, ô Moïse ?
  19. — C’est mon bâton, dit-il, sur lequel je m’appuie et avec lequel j’approche les feuilles d’arbres pour mon troupeau, et il me sert encore à d’autres usages.
  20. Dieu dit : Jette-le, ô Moïse !
  21. Et Moïse le jette, et voici qu’il devient un serpent qui se met à courir.
  22. Dieu dit : Prends-le et ne crains rien ; nous le rendrons à son ancien état.
  23. Porte ta main dans ton sein, elle en sortira blanche, sans aucun mal. Cela te servira d’un second signe.
  24. Pour te faire voir ensuite de plus grands miracles,
  25. Va trouver Pharaon, il est impie.
  26. — Seigneur, dit Moïse, dilate ma poitrine[5],
  27. Et rends-moi facile ma tâche,
  28. Et dénoue le nœud de ma langue[6],
  29. Afin qu’il comprenne ma parole.
  30. Donne-moi un conseiller choisi dans ma famille ;
  31. Que ce soit mon frère Aaron.
  32. Fortifie-moi par lui[7],
  33. Et associe-le à moi dans mon œuvre,
  34. Afin que nous célébrions sans cesse tes louanges, et que nous pensions à toi sans cesse ;
  35. Car tu nous vois.
  36. Dieu répondit : O Moïse ! je raccorde ta demande.
  37. Déjà, l’autre fois, nous avons été bienveillants envers toi,
  38. Lorsque nous fîmes entendre ces paroles à ta mère :
  39. Mets ton fils dans une caisse, et lance-le sur la mer ; la mer le ramènera au rivage. Mon ennemi et le sien l’accueillera, car j’ai jeté dans les cœurs de l’amour pour toi[8], ô Moïse !
  40. Et j’ai voulu que tu fusses élevé sous mes yeux.
  41. Un jour, ta sœur se promenait disant : Voulez-vous que je vous enseigne quelqu’un qui ait soin de lui ? Nous te rendîmes alors à ta mère, pour qu’elle se consolât[9] et qu’elle cessât de s’affliger. Puis tu as tué un homme ; nous le sauvâmes du malheur, et nous t’éprouvâmes par de nombreuses épreuves.
  42. Tu as habité plusieurs années parmi les Madianites ; ensuite tu es venu ici en vertu d’un ordre, ô Moïse !
  43. Je t’ai formé pour moi-même[10].
  44. Allez, toi et ton frère, accompagnés de mes miracles, et ne négligez point mon souvenir.
  45. Allez vers Pharaon qui est impie.
  46. Parlez-lui un langage doux : peut-être réfléchira-t-il ou craindra-t-il.
  47. ils répondirent : Seigneur, nous craignons qu’il n’use de violence envers nous, ou qu’il ne commette des impiétés.
  48. Ne craignez rien, je suis avec vous, j’entends et je vois.
  49. Allez et dites : Nous sommes des envoyés de ton Seigneur ; renvoie avec nous les enfants d’Israël, et ne les accable pas de supplices. Nous venons chez toi avec un signe de ton Seigneur. Que la paix soit sur celui qui suit la route droite.
  50. Il nous a été révélé que le châtiment est réservé à celui qui nous traiterait d’imposteurs et qui nous tournerait le dos.
  51. Qui donc est votre Seigneur, ô Moïse ! demanda Pharaon.
  52. — Notre Seigneur est celui qui a donné la forme à tout ce qui existe, et qui guide.
  53. Pharaon dit à cela : Et que voulaient donc les générations passées[11] ?
  54. — La connaissance en est dans le sein de Dieu et renfermée dans le Livre[12]. Notre Seigneur ne se trompe pas et n’oublie rien,
  55. Lui, qui vous a donné la terre pour berceau et qui a tracé des routes pour vous, qui fait descendre l’eau. Avec cette eau nous faisons germer des familles[13] de plantes si diverses.
  56. Nourrissez-vous et paissez vos troupeaux. Il y a dans ceci des signes pour les hommes doués d’intelligence.
  57. Nous vous avons créés de la terre et nous vous y ferons retourner, et nous vous en ferons sortir une seconde fois.
  58. Nous lui fîmes voir nos miracles ; mais il les traita de mensonges et refusa d’y croire.
  59. Pharaon dit : O Moïse ! es-tu venu pour nous chasser de notre pays par tes enchantements ?
  60. Nous t’en ferons voir de pareils Donnez-nous un rendez-vous, nous n’y manquerons pas ; toi non plus, tu n’y manqueras pas. Que tout soit égal[14].
  61. Moïse répondit ; Je vous donne rendez-vous au jour des fêtes[15], que le peuple soit rassemblé en plein jour.
  62. Pharaon se retira ; il prépara ses artifices, et vint au jour fixé.
  63. Moïse leur dit alors ; Malheur à vous ! Gardez-vous d’Inventer des mensonges sur le compte de Dieu,
  64. Car il vous atteindrait de son châtiment Ceux qui inventaient des mensonges ont péri.
  65. Les magiciens se concertèrent et se parlèrent en secret.
  66. Ces deux hommes, dirent-ils, sont des magiciens ; ils veulent vous chasser de votre pays par leurs artifices et abolir votre excellente religion[16].
  67. — Réunissez, dit Moïse, vos artifices, puis venez vous ranger en ordre. Heureux celui qui aura aujourd’hui le dessus.
  68. — O Moïse ! dirent-ils, est-ce toi qui jetteras ta baguette le premier, ou bien nous ?
  69. Il répondit ; Jetez les premiers. Et voici que tout d’un coup leurs cordes et leurs baguettes lui parurent courir par l’effet de leurs enchantements.
  70. Moïse conçut une frayeur secrète en lui-même,
  71. Nous lui dîmes ; Ne crains rien, car tu es le plus fort.
  72. Jette ce que tu tiens dans ta main droite (ta baguette) ; elle dévorera ce qu’ils ont imaginé ; ce qu’ils ont imaginé n’est qu’un artifice de magicien, et le magicien n’est pas heureux quand il vient subir l’examen.
  73. Et les magiciens se prosternèrent en disant ; Nous avons cru au Seigneur d’Aaron et de Moïse
  74. .— Comment ! dit Pharaon, vous avez cru en lui sans attendre ma permission ? A coup sûr, il est votre chef, et c’est lui qui vous a enseigné la magie. Je vous ferai couper les mains et les pieds alternés, et je vous ferai crucifier aux tiges de palmiers. Je vous apprendrai qui de nous est plus terrible dans ses châtiments, et qui restera plus longtemps, de Dieu de moi.
  75. Les magiciens reprirent ; Nous ne te mettrons pas au-dessus des signes évidents, ni au-dessus de celui qui nous a créés. Accomplis ce que tu as résolu ; tu ne peux décider que des choses de ce monde. Quant à nous, nous avons cru en notre Seigneur, afin qu’il vous pardonne nos péchés et les artifices magiques auxquels tu nous as contraints. Dieu vaut mieux, et il restera plus longtemps que toi.
  76. Celui qui se présentera devant Dieu chargé de crimes aura pour récompense la géhenne. Il n’y mourra pas et n’y vivra pas.
  77. Mais tous ceux qui se présenteront devant lui ayant la foi et les bonnes œuvres, tous ceux-là occuperont les degrés élevés de la vie future.
  78. Ils habiteront les jardins où coulent des rivières ; ils y resteront éternellement. C’est la récompense de celui qui a été juste.
  79. Nous révélâmes à Moïse ces paroles : Emmène mes serviteurs pendant la nuit, et fraye-leur à travers la mer un chemin sec.
  80. Ne crains point d’être atteint et n’aie pas peur.
  81. Pharaon les poursuivit avec son armée, et les eaux de la mer les couvrirent tous. Pharaon a égaré son peuple ; il ne l’a pas conduit dans le chemin droit.
  82. O enfants d’Israël ! nous vous avons délivrés de votre ennemi, et nous vous avons donné pour rendez-vous le flanc droit du mont Sinaï ; nous vous avons donné la manne et les cailles.
  83. Jouissez des mets délicieux que nous vous donnons, et évitez l’excès, de peur que ma colère ne s’appesantisse sur vous ; car celui sur qui tombera notre colère périra.
  84. Je suis indulgent pour celui qui se repent, qui fait le bien et suit le chemin droit.
  85. — Qui t’a si tôt fait quitter ton peuple ? dit Dieu à Moïse.
  86. Les chefs de mon peuple s’avancent sur mes pas, et je m’empressais d’aller vers toi pour t’être agréable.
  87. Nous venons d’éprouver ton peuple, ô Moïse ! Depuis ton départ, le Samaritain[17] les a égarés.
  88. Moïse retourna au milieu de son peuple, courroucé et affligé.
  89. Et dit : O mon peuple ! Dieu ne vous a-t-il pas fait une belle promesse ? L’alliance vous paraîtrait-elle déjà durer trop longtemps ? ou bien avez-vous voulu que la colère de votre Seigneur tombât sur vous ; est-ce pour cela que vous avez agi contrairement aux promesses faites à moi ?
  90. — Nous n’avons point violé nos promesses de notre propre mouvement, mais on nous a commandé de porter plusieurs charges de nos ornements[18] ; nous les avons réunis ensemble. Le Samaritain les jeta dans le feu, et en retira pour le peuple un veau corporel, mugissant. On nous a dit : Ceci est votre Dieu et le Dieu de Moïse ; seulement il (Moïse) l’a oublié pour un autre dieu. Il l’a oublié pour en chercher un autre.
  91. N’ont-ils pas observé que ce veau ne pouvait pas leur répondre, et qu’il ne pouvait ni leur être utile, ni leur nuire ?
  92. Aaron leur disait bien : O mon peuple ! on vous éprouve par ce veau. Votre Seigneur est miséricordieux ! Suivez-moi, et obéissez à mes ordres.
  93. — Nous ne cesserons de l’adorer, répondaient-ils, que Moïse ne soit de retour.
  94. Il dit à Aaron : Qu’est-ce qui t’a empêché de me suivre lorsque tu les as vus s’égarer ? Veux-tu désobéir à mes ordres ?
  95. — O fils de ma mère ! répond Aaron, cesse de me tirer par la barbe et par la tête. J’ai craint que tu ne me disses ensuite : Pourquoi as-tu semé la scission entre moi et les enfants d’Israël ? pourquoi n’as-tu pas observé mes ordres ?
  96. — Et toi, ô Samaritain ! quel a été ton dessein ? Il répondit : J’ai vu ce qu’ils ne voyaient pas. J’ai pris une poignée de poussière sous les pas de l’envoyé de Dieu[19], et je l’ai jetée dans le veau fondu ; mon penchant naturel m’avait suggéré cela.
  97. — Éloigne-toi d’ici, lui dit Moïse. Ton châtiment dans ce monde sera celui-ci. Tu diras à quiconque te rencontrera : Ne me touchez pas[20]. En outre, il t’est réservé une comparution (dans l’autre monde) à laquelle tu ne saurais échapper. Jette les yeux sur ce dieu que tu as adoré avec tant de dévotion. Nous le brûlerons, nous le réduirons en poudre et le jetterons dans la mer.
  98. Votre Dieu est le Dieu unique ; il n’y a point d’autre dieu que lui ; il embrasse tout de sa science.
  99. C’est ainsi que nous te racontons les histoires d’autrefois ; en outre, nous t’avons envoyé de notre part une admonition.
  100. Quiconque s’en détourne portera un fardeau au jour de la résurrection.
  101. Il le portera éternellement. Quelle insupportable charge ce sera au jour de la résurrection !
  102. Au jour où l’on sonnera la trompette et où nous rassemblerons les coupables, qui auront alors les yeux frappés de cécité[21],
  103. Ils se diront en chuchottant : Vous n’êtes resté que dix jours sur la terre.
  104. Nous savons bien ce que voudront dire leurs chefs quand ils répondront : Vous n’y êtes resté qu’un jour.
  105. Ils t’interrogeront au sujet des montagnes. Dis-leur : Dieu les dispersera comme la poussière.
  106. Il les changera en plaines égales ; tu n’en trouveras plus les sinuosités, ni les terrains tantôt élevés, tantôt déprimés.
  107. Puis ils (tous les hommes) suivront celui qui les appellera au jugement, et qui n’a pas de détours[22] ; les voix s’abaisseront devant le Miséricordieux, et tu n’entendras que le bruit sourd de leurs pas.
  108. Ce jour-là l’intercession de qui que ce soit ne pourra profiter, sauf l’intercession de celui à qui le Miséricordieux permettra de la faire et à qui il permettra de parler.
  109. Il connaît ce qui est devant et derrière eux. Les hommes n’embrassent pas cela avec leur science.
  110. Les fronts seront baissés alors devant le Vivant, l’immuable. Malheureux alors celui qui portera sa charge d’iniquité.
  111. Celui qui fait le bien, s’il est en même temps croyant, n’aura point à craindre l’injustice ni la diminution de sa récompense.
  112. Ainsi, nous avons fait descendre un livre arabe, et nous y avons répandu des menaces ; peut-être finiront-ils par craindre Dieu, peut-être ce Koran fera-t-il naître des réflexions.
  113. Qu’il soit exalté ce Dieu, le Roi, la Vérité. Ne te hâte point de répéter les versets du Koran, tant que la révélation sera incomplète. Dis plutôt : Seigneur ! augmente ma science.
  114. Déjà nous avions fait un pacte avec Adam, mais il l’oublia ; nous ne lui avons pas trouvé de résolution ferme.
  115. Et lorsque nous dîmes aux anges : Prosternez-vous devant Adam, ils le firent, excepté Éblis ; il s’y refusa. Nous dîmes à Adam : Celui-ci est ton ennemi, et l’ennemi de ton épouse. Prenez garde qu’il ne vous chasse du paradis et que vous ne soyez malheureux.
  116. Tu n’y souffriras ni de la faim ni de la nudité.
  117. Tu n’y seras point altéré de soif, ni incommodé par la chaleur.
  118. Satan lui fit des suggestions ; O Adam ! lui dit-il, veux-tu que je te montre l’arbre de l’éternité et d’un pouvoir qui ne s’use pas ?
  119. Ils mangèrent (du fruit) de l’arbre, et leur nudité leur apparut, et ils se mirent à coudre des vêtements de feuilles du paradis. Adam désobéit à son Seigneur, et s’égara.
  120. Puis Dieu en fit son élu, revint à lui, et la dirigea sur le chemin droit.
  121. Il dit à Adam et à Ève : Descendez du paradis tous, ennemis les uns des autres[23]. Un jour la direction du chemin droit vous viendra de moi.
  122. Celui qui la suivra ne s’égarera point et ne sera point malheureux.
  123. Mais celui qui se détournera de mes avertissements mènera une vie misérable.
  124. Nous le ferons comparaître aveugle au jour du jugement
  125. Il dira : Seigneur ! pourquoi m’as-tu fait comparaître aveugle, moi qui voyais auparavant ?
  126. Il en sera ainsi. Nos signes vinrent à toi, et tu les as oubliés : tu seras de même oublié aujourd’hui.
  127. C’est ainsi que nous rétribuerons tout homme qui dépasse les bornes, qui ne croit pas aux signes de son Seigneur. Le châtiment de l’autre monde sera terrible et permanent.
  128. Les infidèles ignorent-ils combien de générations nous avons anéanties avant eux ? Ils foulent la terre qu’elles habitaient. Il y a dans ceci des signes pour les hommes doués d’intelligence.
  129. Si une parole de ton Seigneur, qui différait le châtiment, n’avait pas été prononcée d’avance, le châtiment se serait attaché à eux, et le terme fixé serait déjà venu.
  130. Supporte avec patience leurs discours, et célèbre les louanges de ton Seigneur avant le lever et avant le coucher du soleil, et à l’entrée de la nuit ; célèbre-le aux extrémités du jour pour lui plaire.
  131. Ne porte point tes yeux sur les divers biens dont nous les faisons jouir, sur le clinquant de ce monde que nous leur donnons pour les éprouver. La portion que ton Seigneur t’assigne vaut mieux et est plus durable.
  132. Commande la prière à ta famille, fais-la avec application (sans te lasser) ; nous ne te demandons point de nourriture ; c’est nous qui te nourrissons. La bonne fin est réservée à la piété.
  133. Ils disent : Que ne nous fait-il voir un miracle de la part de son Seigneur ? N’ont-ils pas une preuve évidente des miracles dans ce que contiennent les pages d’anciennes annales ?
  134. Si nous les avions anéantis par notre châtiment avant la venue de Mohammed, ils auraient dit : Pourquoi ne nous as-tu point envoyé d’apôtre ? Nous aurions suivi tes enseignements, plutôt que de tomber dans l’avilissement et dans l’opprobre.
  135. Dis : Nous attendons tous la fin. Attendez, vous aussi, et vous apprendrez qui de nous tient le sentier droit, qui de nous est dirigé.

  1. Voy. II, 1.
  2. Les mots : si tu élèves ta voix, doivent s’entendre de la prière que Mahomet recommande de faire à voix basse.
  3. Nous ferons observer ici, une fois pour toutes, que le mot Dieu avec un D majuscule, répond toujours au mot arabe Allah, le Dieu unique, tandis que dieu, divinité, rend le mot ilah sans article.
  4. Comme le Grand, le Bon, le Savant, etc.
  5. Pour dire : fais cesser l’angoisse qui m’oppresse.
  6. On sait par le Pentateuque que Moïse avait l’élocution difficile.
  7. Mot à mot : ceins mes reins avec lui.
  8. Mot à mot : or j’ai jeté sur toi l’amour de ma part, c’est-à-dire je t’ai donné quelque charme qui te fera bien venir chez Pharaon lui-même.
  9. Mot à mot : que son œil fût rafraîchi.
  10. C’est-à-dire, pour mes buts à moi.
  11. Pharaon semble ébranlé, et demande à Moïse : Alors comment expliquer les croyances de tant de siècles ?
  12. Il s’agit ici du livre éternel qui est dans le ciel.
  13. Mot à mot : des couples.
  14. C’est-à-dire que de part et d’autre les chances soient égales.
  15. Mot à mot ; au jour de l’ornement, c’est-à-dire au jour des réjouissances prochaines où la ville sera parée et le peuple rassemblé dans les rues.
  16. Ou bien ; ils veulent vous priver de vos chefs.
  17. Dans le texte : essameri, que l’on traduit par le Samaritain, attendu que les commentateurs font observer que ce n’était pas le nom propre, mais ethnique de cet individu. Nous avons à peine besoin de faire remarquer ici combien les docteurs mahométans sont ignorants de l’histoire des juifs, lorsqu’ils parient de Samaritains à l’époque de Moïse.
  18. Tels que les bagues, les bracelets et autres ornements que les juifs avaient enlevés aux Égyptiens.
  19. De l’ange Gabriel. La poussière sur laquelle l’ange Gabriel avait passé, avait la propriété de donner la vie aux objets inanimés.
  20. Car, disent les commentateurs, celui qui le toucherait devait et donner la fièvre au samaritain, et la gagner de lui, en sorte que le samaritain était condamné à être traité comme un pestiféré.
  21. Le mot arabe xorkan (acc. pl. de axrak) signifie proprement ceux qui ont les yeux bleus, et peut s’appliquer à ceux qui ont la cataracte, ou à ceux qui ont les yeux naturellement bleus. Les Arabes ont toujours eu une grande aversion pour les hommes aux yeux bleus signe caractéristique des Grecs leurs ennemis, et Mahomet a pu réellement donner aux réprouvés cette marque ; toutefois, les XX, versets 124 et 125 de ce même chapitre, où Satan est menacé de comparaître aveugle au jour du jugement, et où Mahomet se sert du mot a’ma, aveugle font penser qu’il s’agit de la cécité dans le verset qui nous occupe.
  22. Ce doit être l’ange lsrafil qui mènera les hommes tout droit au jour du jugement ; il se tiendra sur un rocher devant Jérusalem.
  23. Les hommes seront toujours en guerre avec les démons.