Traduction de Claude-Étienne Savary.
LE CORAN,

traduit de l’arabe, accompagné de notes, précédé d’un abrégé de la vie de Mahomet, tiré des écrivains orientaux les plus estimés.

Seconde partie.
Réédition de 1821 (première édition en 1782).

Publié à Paris et Amsterdam par G. Dufour, Libraire.
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CHAPITRE XCIII.
Le Soleil au plus haut de son cours.

donné à La Mecque, composé de 11 versets.

Au nom de Dieu clément et miséricordieux.


Par le soleil au plus haut de son cours,

2Par les ténèbres de la nuit,

3Le Seigneur ne t’a point abandonné ; tu n’es point l’objet de sa haine[1].

4La vie future vaut mieux pour toi que la vie présente.

5Le Tout-Puissant t’accordera des biens qui contenteront tes désirs.

6N’étais-tu pas orphelin ? n’a-t-il pas accueilli ton enfance ?

7Il t’a trouvé dans l’erreur[2], et il t’a éclairé.

8Tu étais pauvre, et il t’a enrichi.

9Ne fais point de violence à l’orphelin.

10Ne réprimande point le pauvre qui demande.

11Raconte les bienfaits dont le ciel t’a comblé.


  1. Ces paroles lui furent apportées pour le consoler. Mahomet n’ayant point eu de révélation pendant quinze jours, les infidèles dirent : Dieu l’a abandonné ; il le hait. Gelaleddin.
  2. Mahomet fut idolâtre jusqu’à l’âge de quarante ans.