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CUL-DE-FOUR, s. m. Coquille. Voûte en quart de sphère ressemblant, en effet, au fond d’un four à pain. L’hémicycle contenant le tribunal de la basilique romaine était voûté en cul-de-four ; cette disposition fut imitée pendant les premiers temps du christianisme et persista en Occident jusque vers le milieu du XIIe siècle (voy. Architecture Religieuse, Cathédrale, Construction, Église). Dans les premières églises romanes, le clergé était rangé autour de l’hémicycle, et l’autel se trouvait entre le chœur et les fidèles. Des fenêtres, percées dans le mur semi-circulaire de l’abside, éclairaient l’assemblée du clergé ; au-dessus de ces fenêtres était bâtie la voûte en cul-de-four, habituellement décorée de peintures ou de mosaïques (voy. Mosaïque, Peinture ). On voit encore en France beaucoup d’absides voûtées en cul-de-four dans le Poitou, la Normandie, l’Auvergne, le Lyonnais et la Bourgogne. Il arrive même parfois que les voûtes des nefs et transsepts sont déjà gothiques, comme système de construction, et que les absides conservent le cul-de-four roman. On peut, entre autres exemples remarquables de ce fait, citer la cathédrale de Langres. La forme en quart de sphère avait été si bien adoptée pour les absides, dans les premiers temps du moyen âge, qu’elle paraissait consacrée ; le clergé n’y renonça qu’avec peine et lorsque l’art gothique, admis entièrement dans les constructions religieuses, ne permettait plus le mélange des méthodes de bâtir antérieures.