Contes secrets Russes/Le soldat et le pope
LX
LE SOLDAT ET LE POPE
n soldat voulait βαισερ la femme d’un pope ;
comment faire ? Il revêtit tous ses effets d’équipement,
prit un fusil et se rendit chez l’ecclésiastique.
« Eh bien ! batouchka, on vient de promulguer
un oukaze ordonnant de φουτρε tous les popes ;
prépare-toi ! — Ah ! militaire, est-ce que tu ne
peux pas faire une exception en ma faveur ? —
Voilà encore une idée ! Tu crois que je vais
m’exposer à une punition pour toi ! Ôte vite ta
culotte et mets-toi en position ! — Voyons, militaire,
ma femme ne pourrait-elle pas me remplacer ?
— Soit, cela se peut ! Mais il ne faut pas
qu’on le sache, autrement il m’arriverait malheur !
Et toi, batouchka, qu’est-ce que tu me
donneras ? Je n’accepterai pas moins de cent roubles.
— Prends-les, militaire, mais aie pitié de
moi. — Allons, va te coucher dans ta charrette,
et mets ta femme sur toi ; je monterai sur elle et
j’aurai l’air de te φουτρε. » Le pope se coucha
dans la charrette, sa femme se plaça sur lui ; puis
le soldat releva la robe de la popadia et se mit à la
βαισερ. En se prolongeant, cette scène produisit
une violente excitation chez l’ecclésiastique couché au fond du véhicule ; son υιτ, tendu avec force, se
fourra dans un trou de la charrette et ressortit, tout
rouge, de l’autre côté. À cette vue, la fille du pope
s’écria : « Ah ! ce militaire, quel robuste υιτ il a !
Après qu’il a traversé de part en part ma mère et
mon père, le bout s’agite encore ! »