Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Introduction à l’histoire des minéraux/Partie expérimentale/Second mémoire



SECOND MÉMOIRE

SUITE DES EXPÉRIENCES SUR LE PROGRÈS DE LA CHALEUR DANS LES DIFFÉRENTES SUBSTANCES MINÉRALES.

J’ai fait faire un grand nombre de globes, tous d’un pouce de diamètre, le plus précisément qu’il a été possible, des matières suivantes, qui peuvent représenter ici à peu près le règne minéral.

Onces. Gros. Grains.
Or le plus pur, affiné par les soins de M. Tillet, de l’Académie des sciences, qui a fait travailler ce globe à ma prière, pèse 6 2 17 0/2
Plomb, pèse 3 6 27 0/2
Argent le plus pur, travaillé de même, pèse 3 3 22 0/2
Bismuth, pèse 3 0 03 0/2
Cuivre rouge, pèse 2 7 56 0/2
Fer, pèse 2 5 10 0/2
Étain, pèse 2 3 48 0/2
Antimoine fondu et qui avait des petites cavités à sa surface, pèse. 2 1 34 0/2
Zinc, pèse 2 1 02 0/2
Émeril, pèse 1 2 24 1/2
Marbre blanc, pèse 1 0 25 0/2
Grès dur, pèse 0 7 24 0/2
Marbre commun de Montbard, pèse 0 7 20 0/2
Pierre calcaire dure et grise de Montbard, pèse 0 7 20 0/2
Gypse blanc, improprement appelé albâtre, pèse 0 6 36 0/2
Pierre calcaire blanche, statuaire, de la carrière d’Asnières près de Dijon, pèse 0 6 36 0/2
Cristal de roche : il était un peu trop petit, et il y avait plusieurs défauts et quelques petites fêlures à sa surface ; je présume que, sans cela, il aurait pesé plus d’un gros de plus ; il pèse 0 6 22 0/2
Verre commun, pèse 0 6 21 0/2
Terre glaise pure non cuite, mais très sèche, pèse 0 6 16 0/2
Ocre, pèse 0 5 09 0/2
Porcelaine de M. le comte de Lauraguais, pèse 0 5 02 1/2
Craie blanche, pèse 0 4 49 0/2
Pierre ponce avec plusieurs petites cavités à sa surface, pèse 0 1 69 0/2
Bois de cerisier, qui, quoique plus léger que le chêne et la plupart des autres bois, est celui de tous qui s’altère le moins au feu, pèse 0 1 55 0/2

Je dois avertir qu’il ne faut pas compter assez sur les poids rapportés dans cette table pour en conclure la pesanteur spécifique exacte de chaque matière, car, quelque précaution que j’aie prise pour rendre les globes égaux, comme il a fallu employer des ouvriers de différents métiers, les uns me les ont rendus trop gros et les autres trop petits. On a diminué ceux qui avaient plus d’un pouce de diamètre, mais quelques-uns qui étaient un tant soit peu trop petits, comme ceux de cristal de roche, de verre et de porcelaine, sont demeurés tels qu’ils étaient : j’ai seulement rejeté ceux d’agate, de jaspe, de porphyre et de jade, qui étaient sensiblement trop petits. Néanmoins ce degré de précision de grosseur, très difficile à saisir, n’était pas absolument nécessaire, car il ne pouvait changer que très peu le résultat de mes expériences.

Avant d’avoir commandé tous ces globes d’un pouce de diamètre, j’avais exposé à un même degré de feu une masse carrée de fer, et une autre de plomb de deux pouces dans toutes leurs dimensions, et j’avais trouvé, par des essais réitérés, que le plomb s’échauffait plus vite, et se refroidissait en beaucoup moins de temps que le fer. Je fis la même preuve sur le cuivre rouge : il faut aussi plus de temps pour l’échauffer et pour le refroidir qu’il n’en faut pour le plomb, et moins que pour le fer. En sorte que, de ces trois matières, le fer me parut celle qui est la moins accessible à la chaleur, et en même temps celle qui la retient le plus longtemps. Ceci me fit connaître que la loi du progrès de la chaleur, c’est-à-dire de son entrée et de sa sortie dans les corps, n’était point du tout proportionnelle à leur densité, puisque le plomb, qui est plus dense que le fer et le cuivre, s’échauffe néanmoins et se refroidit en moins de temps que ces deux autres métaux. Comme cet objet me parut important, je fis faire mes petits globes pour m’assurer plus exactement, sur un grand nombre de différentes matières, du progrès de la chaleur dans chacune. J’ai toujours placé les globes à un pouce de distance les uns des autres devant le même feu ou dans le même four, deux ou trois, ou quatre, ou cinq, etc., ensemble, pendant le même temps avec un globe d’étain au milieu des autres. Dans la plupart des expériences, je les laissais exposés à la même action du feu jusqu’à ce que le globe d’étain commençait à fondre, et dans ce moment on les enlevait tous ensemble et on les posait sur une table dans de petites cases préparées pour les recevoir ; je les y laissais refroidir sans les bouger, en essayant assez souvent de les toucher, et au moment qu’ils commençaient à ne plus brûler les doigts, et que je pouvais les tenir dans ma main pendant une demi-seconde, je marquais le nombre des minutes qui s’étaient écoulées depuis qu’ils étaient retirés du feu ; ensuite je les laissais tous refroidir au point de la température actuelle, dont je tâchais de juger par le moyen d’autres petits globes de même matière qui n’avaient pas été chauffés, et que je touchais en même temps que ceux qui se finissaient. De toutes les matières que j’ai mises à l’épreuve, il n’y a que le soufre qui fond à un moindre degré de chaleur que l’étain ; et malgré la mauvaise odeur de sa vapeur je l’aurais pris pour terme de comparaison, mais comme c’est une matière friable et qui se diminue par le frottement, j’ai préféré l’étain, quoiqu’il exige près du double de chaleur pour se fondre, de celle qu’il faut pour fondre le soufre.


I. Par une première expérience, le boulet de plomb et le boulet de cuivre, chauffés pendant le même temps, se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Plomb, en 08 0/2 En 23
Cuivre, en 12 0/2 En 35


II. Ayant fait chauffer ensemble, au même feu, des boulets de fer, de cuivre, de plomb, d’étain, de grès et de marbre de Montbard, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain, en 06 1/2 En 16
Plomb, en 08 0/2 En 17
Grès, en 09 0/2 En 19
Marbre commun, en 10 0/2 En 21
Cuivre, en 11 1/2 En 30
Fer, en 13 0/2 En 38


III. — Par une seconde expérience à un feu plus ardent et au point d’avoir fondu le boulet d’étain, les cinq autres boulets se sont refroidis dans les proportions suivantes :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Plomb, en 10 1/2 En 42
Grès, en 12 1/2 En 46
Marbre commun, en 13 1/2 En 50
Cuivre, en 19 1/2 En 51
Fer, en 23 1/2 En 54


IV. — Par une troisième expérience à un degré de feu moindre que le précédent, les mêmes boulets, avec un nouveau boulet d’étain, se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain, en 07 1/2 En 25
Plomb, en 09 1/2 En 35
Grès, en 10 1/2 En 37
Marbre commun, en 12 0/2 En 39
Cuivre, en 14 0/2 En 44
Fer, en 17 0/2 En 50

De ces expériences que j’ai faites avec autant de précision qu’il m’a été possible, on peut conclure :

1o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du cuivre au point de les tenir : : 53 1/2 : 45, et au point de la température : : 142 : 125 ;

2o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du premier refroidissement marbre commun : : 53 1/2 : 35 1/2, et au point de leur refroidissement entier : : 142 : 110 ;

3o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du grès au point de pouvoir les tenir : : 53 1/2 : 32, et : : 142 : 102 1/2 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir : : 53 1/2 : 27, et : : 142 : 94 1/2 pour leur entier refroidissement.


V. — Comme il n’y avait que deux expériences pour la comparaison du fer à l’étain, j’ai voulu en faire une troisième dans laquelle l’étain s’est refroidi à le tenir dans la main en 8 minutes, et en entier, c’est-à-dire à la température, en 32 minutes ; et le fer s’est refroidi à le tenir sur la main en 18 minutes, et refroidi en entier en 48 minutes ; au moyen de quoi la proportion trouvée par trois expériences est :

1o Pour le premier refroidissement du fer, comparé à celui de l’étain : : 48 : 22, et : : 136 : 73 pour leur refroidissement ;

2o Que les temps du refroidissement du cuivre sont à ceux du refroidissement du marbre commun : : 45 : 35 1/2 pour le premier refroidissement, et : : 125 : 110 pour le refroidissement à la température ;

3o Que les temps du refroidissement du cuivre sont à ceux du refroidissement du grès : : 45 : 33 pour le premier refroidissement, et : : 125 : 102 pour le refroidissement à la température actuelle ;

4o Que les temps du refroidissement du cuivre sont à ceux du refroidissement du plomb : : 45 : 27 pour le premier refroidissement, et : : 125 : 94 1/2 pour le refroidissement en entier.


VI. — Comme il n’y avait pour la comparaison du cuivre et de l’étain que deux expériences, j’en ai fait une troisième dans laquelle le cuivre s’est refroidi à le tenir dans la main en 18 minutes, et en entier en 49 minutes ; et l’étain s’est refroidi au premier point en 8 1/2 minutes, et au dernier en 30 minutes ; d’où l’on peut conclure :

1o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 43 1/2 : 22 1/2, et : : 123 : 71 pour leur entier refroidissement ;

2o On peut de même conclure des expériences précédentes que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement du grès, au point de pouvoir les tenir : : 36 1/2 : 32, et : : 110 : 102 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement du plomb au point de pouvoir les tenir : : 36 1/2 : 28, et : : 110 : 94 1/2 pour le refroidissement entier.


VII. — Comme il n’y avait pour la comparaison du marbre commun et de l’étain que deux expériences, j’en ai fait une troisième dans laquelle l’étain s’est refroidi, à le tenir dans la main, en 9 minutes, et le marbre en 11 minutes ; et l’étain s’est refroidi en entier en 22 1/2 minutes, et le marbre en 33 minutes. Ainsi les temps du refroidissement du marbre sont à ceux du refroidissement de l’étain comme 33 est à 24 1/2 pour le premier refroidissement, et : : 93 : 64 pour le second refroidissement.


VIII. — Comme il n’y avait que deux expériences pour la comparaison du grès et du plomb avec l’étain, j’en ai fait une troisième en faisant chauffer ensemble ces trois boulets de grès, de plomb et d’étain, qui se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain, en 07 1/2 En 23
Plomb, en 88 1/2 En 27
Grès, en 10 1/2 En 28

Ainsi on peut en conclure :

1o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 25 1/2 : 21 1/2, et : : 79 1/2 : 64 pour le refroidissement entier ;

2o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 30 : 21 1/2, et : : 84 : 64 pour leur entier refroidissement ;

3o De même, on peut conclure par les quatre expériences précédentes que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du plomb au point de pouvoir les tenir : : 42 1/2 : 35 1/2, et : : 130 : 121 1/2 pour leur entier refroidissement.


IX. — Dans un four chauffé au point de fondre l’étain, quoique toute la braise et les cendres en eussent été tirées, j’ai fait placer sur un support de fer-blanc, traversé de fil de fer, cinq boulets éloignés les uns des autres d’environ 9 lignes, après quoi on a fermé le four ; et les ayant retirés au bout de 15 minutes, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain fondu par sa partie d’en bas, en 08 0/2 En 24
Argent, en 14 0/2 En 40
Or, en 15 0/2 En 46
Cuivre, en 16 1/2 En 50
Fer, en 18 0/2 En 56


X. — Dans le même four, mais à un moindre degré de chaleur, les mêmes boulets, avec un autre boulet d’étain, se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain, en 07 0/2 En 20
Argent, en 11 0/2 En 31
Or, en 22 1/2 En 40
Cuivre, en 14 0/2 En 43
Fer, en 16 1/2 En 47


XI. — Dans le même four, et à un degré de chaleur encore moindre, les mêmes boulets se sont refroidis dans les proportions suivantes :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain, en 06 0/2 En 17
Argent, en 09 0/2 En 26
Or, en 09 1/2 En 28
Cuivre, en 10 0/2 En 31
Fer, en 11 0/2 En 35

On doit conclure de ces expériences :

1o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du cuivre, au point de les tenir : : 11 + 16 1/2 + 18 : 10 + 14 + 16 1/2, ou : : 45 1/2 : 40 1/2 par les trois expériences présentes ; et comme ce rapport a été trouvé par les expériences précédentes (art. IV) : : 53 1/2 : 45, on aura, en ajoutant ces temps, 99 à 85 1/2 pour le rapport encore plus précis du premier refroidissement du fer et du cuivre ; et pour le second, c’est-à-dire pour le refroidissement entier, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 35 + 47 + 56 : 31 + 43 + 50, ou : : 138 : 124, et : : 142 : 125, par les expériences précédentes (art. IV), on aura, en ajoutant ces temps, 280 à 249 pour le rapport encore plus précis du refroidissement entier du fer et du cuivre ;

2o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’or, au point de pouvoir les tenir : : 45 1/2 : 37, et au point de la température : : 138 : 144 ;

3o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’argent, au point de pouvoir les tenir : : 45 1/2 : 34, et au point de la température : : 138 : 97 ;

4o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 45 1/2 : 21 par les présentes expériences, et : : 24 : 11 par les expériences précédentes (art. V) ; ainsi l’on aura, en ajoutant ces temps, 69 1/2 à 32 pour le rapport encore plus précis de leur refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 138 : 61, et par les expériences précédentes (art. V) : : 136 : 73, on aura, en ajoutant ces temps, 274 à 134 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et de l’étain ;

5o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui de l’or, au point de pouvoir les tenir : : 40 1/2 : 37, et : : 124 : 114 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’argent au point de pouvoir les tenir : : 40 1/2 : 34, et : : 124 : 97 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 40 1/2 : 21 par les présentes expériences, et : : 43 1/2 : 22 1/2 par les expériences précédentes (art. VI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 84 à 43 1/2 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 124 : 61, et : : 123 : 71 par les expériences précédentes (art. VI), on aura, en ajoutant ces temps, 247 à 152 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et de l’étain ;

8o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de l’argent, au point de pouvoir les tenir : : 37 : 34, et : : 114 : 97 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 37 : 21, et : : 114 : 61 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 34 : 21, et : : 97 : 61 pour leur entier refroidissement.


XII. — Ayant mis dans le même four cinq boulets, placés de même et séparés les uns des autres, leur refroidissement s’est fait dans les proportions suivantes :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Antimoine, en 06 1/2 En 25
Bismuth, en 07 0/2 En 26
Plomb, en 08 0/2 En 27
Zinc, en 10 1/2 En 30
Émeril, en 11 1/2 En 28


XIII. — Ayant répété cette expérience avec un degré de chaleur plus fort, et auquel l’étain et le bismuth se sont fondus, les autres boulets se sont refroidis dans la progression suivante :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Antimoine, en 07 1/2 En 28
Plomb, en 09 1/2 En 39
Zinc, en 14 0/2 En 44
Émeril, en 16 0/2 En 50


XIV. — On a placé dans le même four et de la même manière un autre boulet de bismuth, avec six autres boulets qui se sont refroidis dans la progression suivante :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Antimoine, en 06 0/2 En 23
Bismuth, en 06 0/2 En 25
Plomb, en 07 1/2 En 28
Argent, en 09 1/2 En 30
Zinc, en 10 1/2 En 32
Or, en 11 0/2 En 32
Émeril, en 13 1/2 En 39


XV. — Ayant répété cette expérience avec les sept mêmes boulets, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Antimoine, en 06 1/2 En 23
Bismuth, en 07 1/2 En 31
Plomb, en 07 1/2 En 29
Argent, en 11 1/2 En 32
Zinc, en 12 1/2 En 38
Or, en 14 0/2 En 41
Émeril, en 15 0/2 En 44

Toutes ces expériences ont été faites avec soin et en présence de deux ou trois personnes qui ont jugé comme moi par le tact, et en serrant dans la main pendant une demi-seconde les différents boulets ; ainsi l’on doit en conclure :

1o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’or, au point de pouvoir les tenir : : 28 1/2 : 25, et : : 83 : 73 pour leur entier refroidissement ;

2o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’argent, au point de pouvoir les toucher : : 56 : 48 1/2, et : : 171 : 144 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’argent, au point de pouvoir les tenir : : 28 1/2 : 21, et : : 83 : 62 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement plomb, au point de les tenir : : 56 : 32 et 1/2, et : : 171 : 123 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 40 : 20 1/2, et : : 121 : 80 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : 56 : 26 1/2, et à la température : : 171 : 99 ;

7o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du zinc, au point de les tenir : : 25 : 24, et : : 73 : 70 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de l’argent, au point de pouvoir les tenir : : 25 : 21 par les présentes expériences, et : : 37 : 34 par les expériences précédentes (art. XI) ; ainsi l’on aura, en ajoutant ces temps, 62 à 55 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 73 : 62, et : : 114 : 97 par les expériences précédentes (art. XI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 187 à 159 pour le rapport plus précis de leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 25 : 15, et : : 73 : 58 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du bismuth, au point de pouvoir les tenir : : 25 : 13 1/2, et : : 73 : 56 pour leur entier refroidissement ;

11o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 25 : 12 1/2, et : : 73 : 47 pour leur entier refroidissement ;

12o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’argent, au point de pouvoir les tenir : : 24 : 21, et : : 70 : 62 pour leur entier refroidissement ;

13o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 48 1/2 : 32 1/2, et : : 144 : 123 pour leur entier refroidissement ;

14o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du bismuth, au point de pouvoir les tenir : : 34 1/2 : 20 1/2, et : : 100 : 80 pour leur entier refroidissement ;

15o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 48 1/2 : 26 1/2, et à la température : : 144 : 99 ;

16o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du bismuth, au point de pouvoir les tenir : : 21 : 13 1/2, et : : 62 : 56 pour leur entier refroidissement ;

17o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 21 : 12 1/2, et : : 62 : 46 pour leur entier refroidissement ;

18o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 23 : 20 1/2, et : : 84 : 80 pour leur entier refroidissement ;

19o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement l’antimoine, au point de les toucher : : 32 1/2 : 26 1/2, et à la température : : 123 : 99 ;

20o Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : : 20 1/2 : 19, et : : 80 : 71 pour leur entier refroidissement.

Je dois observer qu’en général, dans toutes ces expériences, les premiers rapports sont bien plus justes que les derniers, parce qu’il est difficile de juger du refroidissement jusqu’à la température actuelle, et que cette température étant variable, les résultats doivent varier aussi ; au lieu que le point du premier refroidissement peut être saisi assez juste par la sensation que produit sur la même main la chaleur du boulet, lorsqu’on peut le tenir ou le toucher pendant une demi-seconde.


XVI. — Comme il n’y avait que deux expériences pour la comparaison de l’or avec l’émeril, le zinc, le plomb, le bismuth et l’antimoine, que le bismuth s’était fondu en entier, et que le plomb et l’antimoine étaient fort endommagés, je me suis servi d’autres boulets de bismuth, d’antimoine et de plomb, et j’ai fait une troisième expérience en mettant ensemble, dans le même four bien chauffé, ces six boulets ; ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Antimoine, en 07 0/2 En 27
Bismuth, en 07 0/2 En 29
Plomb, en 09 0/2 En 33
Zinc, en 12 0/2 En 37
Or, en 13 0/2 En 42
Émeril, en 15 1/2 En 48

D’où l’on doit conclure, ainsi que des expériences XIV et XV : 1o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’or au point de pouvoir les tenir : : 44 : 38, et au point de la température : : 131 : 115 ;

2o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du zinc, au point de pouvoir les tenir : : 15 1/2 : 12 ; mais le rapport trouvé par les expériences précédentes (art. XV) étant : : 56 : 48 1/2, on aura, en ajoutant ces temps, 71 1/2 à 30 1/2 pour leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport trouvé par l’expérience présente étant : : 48 : 37, et par les expériences précédentes (art. XV) : : 171 : 144 ; ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 239 à 181 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et du zinc ;

3o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du plomb au point de pouvoir les tenir : : 15 1/2 : 9 ; mais le rapport trouvé par les expériences précédentes (art. xv) étant : : 56 : 32 1/2 ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 74 1/2 à 41 1/2 pour le rapport plus précis de leur refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience précédente étant : : 48 : 33, et par les expériences précédentes (art. xv) : : 171 : 123, on aura, en ajoutant ces temps, 239 à 156 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et du plomb ;

4o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du bismuth, au point de pouvoir les tenir : : 15 1/2 : 8, et par les expériences précédentes (art. xv) : : 40 : 20 1/2 ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 55 1/2 à 58 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et, pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 48 : 29, et : : 121 : 80 par les expériences précédentes (art. xv), on aura, en ajoutant ces temps, 169 à 109 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et du bismuth ;

5o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : : 15 1/2 : 7 ; mais le rapport trouvé par les expériences précédentes (art. xv) étant : : 56 : 26 1/2 ; on aura, en ajoutant ces temps, 71 1/2 à 33 1/2 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente, étant : : 48 : 27, et : : 171 : 99 par expériences précédentes (art. xv) ; on aura, en ajoutant ces temps, 219 à 126 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et de l’antimoine ;

6o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du zinc, au point de pouvoir les tenir : : 38 : 36, et : : 115 : 107 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du plomb, au point de les toucher : : 38 : 24, et à la température : : 115 : 90 ;

8o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du bismuth, au point de pouvoir les tenir : : 38 : 21 1/2, et à la température : : 115 : 85 ;

9o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les toucher : : 38 : 19 1/2, et à la température : : 115 : 69 ;

10o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 12 : 9. Mais le rapport trouvé par les expériences précédentes (art. xv) étant : : 48 : 32 1/2, on aura, en ajoutant ces temps, 60 1/2 à 41 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 37 : 33, et par les expériences précédentes (art. xv) : : 144 : 123 ; on aura, en ajoutant ces temps, 181 à 156 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du plomb ;

11o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les toucher : : 12 : 8 par la présente expérience ; mais le rapport trouvé par les expériences précédentes (art. xv) étant : : 34 1/2 : 20 1/2 ; en ajoutant ces temps, on aura 46 1/2 à 28 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente : : 37 : 29, et par les expériences précédentes (art. xv) : : 100 : 80 ; on aura, en ajoutant ces temps, 137 à 109 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du bismuth ;

12o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’antimoine pour pouvoir les tenir : : 12 : 7 par la présente expérience ; mais comme le rapport trouvé par les expériences précédentes (art. xv) est : : 48 1/2 : 26 1/2 ; on aura, en ajoutant ces temps, 30 1/2 à 33 1/2 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 37 : 27, et : : 144 : 99 par les expériences précédentes (art. xv) ; on aura, en ajoutant ces temps, 181 à 126 pour le rapport plus précis de l’entier refroidissement du zinc et de l’antimoine ;

13o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement du bismuth, au point de pouvoir les tenir : : 9 : 8 par l’expérience présente, et : : 23 : 20 1/2 par les expériences précédentes (art. xv) ; ainsi, on aura, en ajoutant ces temps, 32 à 28 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 33 : 29 et : : 84 : 80 par les expériences précédentes (art. xv) ; on aura, en ajoutant ces temps, 117 à 109 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et du bismuth ;

14o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 9 : 7 par la présente expérience, et : : 32 1/2 : 26 1/2 par les expériences précédentes (art. xv) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 41 1/2 à 33 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 33 : 27, et : : 123 : 99 par les expériences précédentes (art. xv) ; on aura, en ajoutant ces temps, 156 à 126 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et de l’antimoine ;

15o Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : : 8 : 7 par l’expérience présente, et : : 20 1/2 : 19 par les expériences précédentes (art. xv) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 28 1/2 à 26 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 29 : 27, et : : 80 : 71 par les expériences précédentes (art. xv) ; on aura, en ajoutant ces temps, 109 à 98, pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du bismuth et de l’antimoine.


XVII. — Comme il n’y avait de même que deux expériences pour la comparaison de l’argent avec l’émeril, le zinc, le plomb, le bismuth et l’antimoine, j’en ai fait une troisième en mettant dans le même four, qui s’était un peu refroidi, les six boulets ensemble, et après les en avoir tirés tous en même temps, comme on l’a toujours fait, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Antimoine, en 06 0/2 En 29
Bismuth, en 07 0/2 En 31
Plomb, en 08 1/4 En 34
Argent, en 11 1/2 En 36
Zinc, en 12 1/2 En 39
Émeril, en 15 1/2 En 47

On doit conclure de cette expérience et de celles des articles xiv et xv :

1o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du zinc, au point de les tenir, par l’expérience présente : : 15 1/2 : 12 1/2, et : : 71 1/2 : 60 1/2 par les expériences précédentes (art. xvi) ; ainsi, on aura, en ajoutant ces temps, 87 à 73 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 47 : 39, et par les expériences précédentes (art. xvi) : : 239 : 181 ; on aura, en ajoutant ces temps, 286 à 220 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et du zinc ;

2o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’argent : : 44 : 32 1/2 au point de les tenir, et : : 130 : 98 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir : : 15 1/2 : 8 1/4 par l’expérience présente, et : : 71 1/2 : 41 1/2 par les expériences précédentes (art. XVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 87 à 49 3/4 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 47 : 34, et : : 239 : 156 par les expériences précédentes (art. XVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 286 à 190 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et du plomb ;

4o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 15 1/2 : 7 par l’expérience présente, et : : 55 1/2 : 28 1/2 par les expériences précédentes (art. XVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 71 à 35 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 47 : 31, et : : 169 : 109 par les expériences précédentes (art. XVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 216 à 140 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et du bismuth ;

5o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 15 1/2 : 6 par l’expérience présente, et : : 71 1/2 : 33 1/2 par les expériences précédentes (art. XVI) ; ainsi en ajoutant ces temps, on aura 87 à 39 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 47 : 29, et par les expériences précédentes (art. XVI) : : 219 : 126 ; on aura, en ajoutant ces temps, 266 à 155 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et de l’antimoine ;

6o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’argent, au point de pouvoir les tenir : : 36 1/2 : 32 1/2 ; et : : 109 : 98 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir : : 12 1/2 : 8 1/4 par l’expérience présente, et : : 60 1/2 : 41 1/2 par les expériences précédentes (art. XVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 73 à 49 3/4 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 39 : 33, et par les expériences précédentes (art. XVI) : : 181 : 156, on aura, en ajoutant ces temps, 220 à 189 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du plomb ;

8o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 12 1/2 : 7 par la présente expérience, et : : 46 1/2 : 28 1/2 par les expériences précédentes (art. XVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 59 à 35 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 39 : 31, et : : 137 : 109 par les expériences précédentes (art. XVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 176 à 140 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du bismuth ;

9o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 12 1/2 : 6 par la présente expérience, et : : 60 1/2 : 33 1/2 par les expériences précédentes (art. XVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 73 à 39 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport trouvé par l’expérience présente étant : : 39 : 29, et : : 181 : 126 par les expériences précédentes (art. XVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 220 à 155 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du bismuth ;

10o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 32 1/2 : 23 1/2, et : : 98 : 90 pour leur entier refroidissement ;

11o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 32 1/2 : 20 1/2, et : : 98 : 87 pour leur entier refroidissement ;

12o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : : 32 1/2 : 18 1/2, et : : 98 : 75 pour leur entier refroidissement ;

13o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 8 1/2 : 7 par la présente expérience, et : : 32 : 28 1/2 par les expériences précédentes (art. XVI) ; on aura, en ajoutant ces temps 40 1/2 à 35 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 34 : 31, et : : 117 : 109 par les expériences précédentes (art. XVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 151 à 140 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et du bismuth ;

14o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 8 1/4 : 6 par l’expérience présente, et par les expériences précédentes (art. XVI) : : 41 1/2 : 33 1/2 ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps 49 3/4 à 39 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 34 : 29, et : : 156 : 126 par les expériences précédentes (art. XVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 190 à 155 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et de l’antimoine ;

15o Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 7 : 6 par la présente expérience, et : : 28 1/2 : 26 par les expériences précédentes (art. XVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps 35 1/2 à 32 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 31 : 29, et : : 109 : 98 par les expériences précédentes (art. XVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 140 à 127 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du bismuth et de l’antimoine.


XVIII. — On a mis dans le même four un boulet de verre, un nouveau boulet d’étain, un de cuivre et un de fer pour en faire une première comparaison ; ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain, en 08 0/2 En 27
Verre, en 08 1/2 En 22
Cuivre, en 14 0/2 En 42
Fer, en 16 0/2 En 50


XIX. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain, en 07 1/2 En 21
Verre, en 08 0/2 En 33
Cuivre, en 12 0/2 En 36
Fer, en 15 0/2 En 47


XX. — Par une troisième expérience, les boulets chauffés pendant un plus long temps, mais à une chaleur un peu moindre, se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain, en 08 1/2 En 22
Verre, en 09 0/2 En 24
Cuivre, en 15 0/2 En 43
Fer, en 17 0/2 En 46


XXI. — Par une quatrième expérience répétée, les mêmes boulets chauffés à un feu plus ardent, se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain, en 08 1/2 En 25
Verre, en 09 0/2 En 25
Cuivre, en 11 1/2 En 35
Fer, en 14 0/2 En 43

Il résulte de ces expériences répétées quatre fois :

1o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du cuivre, au point de les tenir : : 62 : 52 1/2 par les présentes expériences, et : : 99 : 85 1/2 par les expériences précédentes (art. XI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 161 à 138 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 186 : 156, et par les expériences précédentes (art. XI) : : 280 : 249 ; on aura, en ajoutant ces temps, 466 à 405 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et du cuivre ;

2o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir : : 62 : 34 1/2, et : : 186 : 97 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 62 : 32 1/2 par les présentes expériences, et : : 69 1/2 : 32 par les expériences précédentes (art. XI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 131 1/2 à 64 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 186 : 92, et : : 274 : 134 par les expériences précédentes (art. XI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 460 à 226 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et du cuivre ;

4o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir : : 51 1/2 : 34 1/2, et : : 157 : 97 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 52 1/2 : 32 1/2 par les expériences présentes ; et : : 84 : 43 1/2 par les expériences précédentes (art. XI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 136 1/2 à 76 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 157 : 92, et par les expériences précédentes (art. XI) : : 247 : 132 ; on aura, en ajoutant ces temps, 304 à 224 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et de l’étain ;

6o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 34 1/2 : 32 1/2, et : : 97 : 92 pour leur entier refroidissement ;


XXII. — On a fait chauffer ensemble les boulets d’or, de verre, de porcelaine, de gypse et de grès, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 05 0/2 En 14
Porcelaine, en 08 1/2 En 25
Verre, en 09 0/2 En 26
Grès, en 10 0/2 En 32
Or, en 14 1/2 En 45


XXIII. — La même expérience répétée sur les mêmes boulets, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 04 0/2 En 13
Porcelaine, en 07 0/2 En 22
Verre, en 09 1/2 En 24
Grès, en 09 1/2 En 33
Or, en 13 1/2 En 41


XXIV. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 02 1/2 En 12
Porcelaine, en 05 1/2 En 19
Verre, en 08 1/2 En 20
Grès, en 08 1/2 En 25
Or, en 10 0/2 En 32

Il résulte de ces trois expériences :

1o  Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir : : 38 : 28, et : : 118 : 90 pour leur entier refroidissement ;

2o  Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir : : 38 : 27, et : : 118 : 70 pour leur entier refroidissement ;

3o  Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la porcelaine, au point de les tenir : : 38 : 21, et : : 118 : 66 pour leur entier refroidissement ;

4o  Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 38 : 12 1/2, et : : 118 : 39 pour leur entier refroidissement ;

5o  Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir : : 28 1/2 : 27, et : : 90 : 70 pour leur entier refroidissement ;

6o  Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement de la porcelaine, au point de pouvoir les tenir : : 28 1/2 : 21, et : : 90 : 66 pour leur entier refroidissement ;

7o  Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 28 1/2 : 12 1/2, et : : 90 : 39 pour leur entier refroidissement ;

8o  Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la porcelaine, au point de les tenir : : 27 : 21, et : : 70 : 67 pour leur entier refroidissement ;

9o  Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 27 : 12 1/2, et : : 70 : 39 pour leur entier refroidissement ;

10o  Que le temps du refroidissement de la porcelaine est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 21 : 12 1/2, et : : 66 : 39 pour leur entier refroidissement.


XXV. — On fait chauffer de même les boulets d’argent, de marbre commun, de pierre dure, de marbre blanc et de pierre calcaire tendre d’Anières près de Dijon.

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre calcaire tendre, en 08 0/2 En 25
Pierre dure, en 10 0/2 En 34
Marbre commun, en 11 0/2 En 35
Marbre blanc, en 12 0/2 En 36
Argent, en 13 1/2 En 40


XXVI. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre calcaire tendre, en 09 0/2 En 27
Pierre dure, en 11 0/2 En 37
Marbre commun, en 13 0/2 En 40
Marbre blanc, en 14 0/2 En 40
Argent, en 16 0/2 En 43


XXVII. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre calcaire tendre, en 09 0/2 En 26
Pierre dure, en 10 1/2 En 36
Marbre commun, en 12 1/2 En 38
Marbre blanc, en 13 1/2 En 39
Argent, en 16 0/2 En 42

Il résulte de ces trois expériences :

1o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du marbre blanc, au point de les tenir : : 45 1/2 : 39 1/2, et : : 125 : 115 pour leur entier refroidissement ;

2o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du marbre commun, au point de les tenir : : 45 1/2 : 36, et : : 125 : 113 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir : : 45 1/2 : 31 1/2, et : : 125 : 107 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : : 45 1/2 : 26, et : : 125 : 78 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du marbre commun, au point de les tenir : : 39 1/2 : 36, et : : 115 : 113 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir : : 39 1/2 : 31 1/2, et : : 115 : 107 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : : 39 1/2 : 26, et : : 115 : 78 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir : : 36 : 31 1/2, et : : 113 : 107 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : : 36 : 26, et : : 113 : 78 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : : 31 1/2 : 26, et : : 107 : 78 pour leur entier refroidissement ;


XXVIII. — On a mis dans le même four bien chauffé, des boulets d’or, de marbre blanc, de marbre commun, de pierre dure et de pierre tendre ; ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre calcaire tendre, en 09 0/2 En 29
Marbre commun, en 11 1/2 En 35
Pierre dure, en 11 1/2 En 35
Marbre blanc, en 13 0/2 En 35
Or, en 15 1/2 En 45


XXIX. — La même expérience répétée à une moindre chaleur, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre calcaire tendre, en 06 0/2 En 19
Pierre dure, en 08 0/2 En 25
Marbre commun, en 09 1/2 En 26
Marbre blanc, en 10 0/2 En 29
Or, en 12 0/2 En 37


XXX. — La même expérience répétée une troisième fois, les boulets chauffés à un feu plus ardent, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre tendre, en 07 0/2 En 20
Pierre dure, en 08 0/2 En 24
Marbre commun, en 08 1/2 En 20
Marbre blanc, en 09 0/2 En 28
Or, en 12 0/2 En 35

Il résulte de ces trois expériences :

1o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du marbre blanc, au point de les tenir : 39 1/2 : 32, et : : 117 : 92 pour leur entier refroidissement ;

2o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du marbre commun, au point de les tenir : 39 1/2 : 29 1/2, et : : 117 : 87 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir : 39 1/2 : 27 1/2, et : : 117 : 84 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : 39 1/2 : 22, et : : 117 : 68 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du marbre commun, au point de les tenir : 32 : 29, et : : 92 : 87 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir : 32 : 27 1/2, et : : 92 : 84 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : 32 : 22, et : : 92 : 68 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir : 29 : 27 1/2, et : : 87 : 84 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : 29 : 22, et : : 87 : 68 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : 27 1/2 : 22, et : : 84 : 68 pour leur entier refroidissement.


XXXI. — On a mis dans le même four les boulets d’argent, de grès, de verre, de porcelaine et de gypse, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 03 0/2 En 14
Porcelaine, en 06 1/2 En 17
Verre, en 08 3/4 En 20
Grès, en 09 0/2 En 27
Argent, en 12 1/2 En 35


XXXII. — La même expérience répétée et les boulets chauffés à une chaleur moindre, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 03 0/2 En 13
Porcelaine, en 07 0/2 En 19
Verre, en 08 1/2 En 22
Grès, en 09 1/2 En 26
Argent, en 12 0/2 En 34


XXXIII. — La même expérience répétée une troisième fois, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 03 0/2 En 12
Porcelaine, en 06 0/2 En 17
Verre, en 07 3/4 En 20
Grès, en 08 0/2 En 27
Argent, en 11 1/2 En 34

Il résulte de ces expériences :

1o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir : 36 : 26 1/2, et : : 103 : 80 pour leur entier refroidissement ;

2o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir : 36 : 25, et : : 103 : 62 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de la porcelaine, au point de les tenir : 36 : 20, et : : 103 : 54 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : 36 : 9, et : : 103 : 39 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir : : 26 1/2 : 25 par les expériences présentes, et : : 28 1/2 : 27 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 55 à 52 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences, étant : : 80 : 62, et : : 90 : 70 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 170 à 132 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du grès et du verre ;

6o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement de la porcelaine, au point de les tenir : : 26 1/2 : 19 1/2 par les présentes expériences, et : : 28 1/2 : 21 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 55 à 40 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 80 : 54, et : : 90 : 66 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 170 à 120 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du grès et de la porcelaine ;

7o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 26 1/2 : 9 par les expériences présentes, et : : 28 1/2 : 12 1/2 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 55 à 21 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 80 : 39, et : : 90 : 39 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 170 à 78 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du grès et du gypse ;

8o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la porcelaine, au point de les tenir : : 25 : 19 1/2 par les expériences présentes, et : : 27 : 21 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 55 à 40 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 62 : 51, et : : 70 : 66 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 132 à 117 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de la porcelaine ;

9o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 25 : 9 par les présentes expériences, et : : 27 : 12 1/2 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 52 à 21 1/2 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences, étant : : 62 : 39, et : : 70 : 39 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 132 à 78 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et du gypse ;

10o Que le temps du refroidissement de la porcelaine est à celui du refroidissement du gypse au point de les tenir : : 19 1/2 : 9 par les présentes expériences, et : : 21 : 12 1/2 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 40 1/2 à 21 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 54 : 39, et par les expériences précédentes (art. XXIV) : : 66 : 39 ; on aura, en ajoutant ces temps, 120 à 78 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la porcelaine et du gypse.


XXXIV. — On a mis dans le même four les boulets d’or, de craie blanche, d’ocre et de glaise, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant.

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Craie, en 06 0/2 En 15
Ocre, en 06 1/2 En 16
Glaise, en 07 0/2 En 18
Or, en 12 0/2 En 36


XXXV. — La même expérience répétée avec les mêmes boulets et un boulet de plomb, leur refroidissement s’est fait dans l’ordre suivant.

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Craie, en 04 0/2 En 11
Ocre, en 05 0/2 En 13
Glaise, en 05 1/2 En 15
Plomb, en 07 0/2 En 18
Or, en 09 1/2 En 29

Il résulte de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 9 1/2 : 7 par l’expérience présente, et : : 38 : 24 par les expériences précédentes (art. XVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps 47 1/2 à 31 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 29 : 18, et : : 115 : 90 par les expériences précédentes (art. XVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 144 à 108 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or et du plomb ;

2o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la glaise au point de les tenir : : 21 1/2 : 12 1/2, et : : 65 : 33 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 21 1/2 : 11 1/2, et : : 65 : 29 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 21 1/2 : 10, et : : 65 : 26 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir : : 7 : 5 1/2, et : : 18 : 15 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 7 : 5, et : : 18 : 13 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 7 : 4, et : : 18 : 11 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 12 1/2 : 11 1/2, et : : 33 : 29 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 12 1/2 : 10, et : : 33 : 26 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement de l’ocre est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 11 1/2 : 10, et : : 29 : 26 pour leur entier refroidissement.


XXXVI. — On a mis dans le même four les boulets de fer, d’argent, de gypse, de pierre ponce et de bois, mais à un degré de chaleur moindre, pour ne point faire brûler le bois, et ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre ponce, en 02 0/2 En 05
Bois, en 02 0/2 En 06
Gypse, en 02 1/2 En 11
Argent, en 10 0/2 En 35
Or, en 13 0/2 En 40


XXXVII. — La même expérience répétée à une moindre chaleur, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant.

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre ponce, en 01 1/2 En 04
Bois, en 02 0/2 En 05
Gypse, en 02 1/2 En 09
Argent, en 07 0/2 En 24
Or, en 08 1/2 En 31

Il résulte de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’argent, au point de pouvoir les tenir : : 21 1/2 : 17 par les présentes expériences, et : : 45 1/2 : 34 par les expériences précédentes (art. XI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 67 à 51 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes, étant : : 71 : 59, et : : 138 : 97 par les expériences précédentes (art. XI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 209 à 156 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or et du plomb ;

2o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir : : 21 1/2 : 5, et : : 71 : 20 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du bois, au point de pouvoir les tenir : : 21 1/2 : 4, et : : 71 : 11 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de la pierre ponce, au point de les tenir : : 21 1/2 : 3 1/2, et : : 71 : 9 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 17 : 5, et : : 59 : 20 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du bois, au point de pouvoir les tenir : : 17 : 4, et : : 59 : 11 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de la pierre ponce, au point de pouvoir les tenir : : 17 : 3 1/2, et : : 59 : 9 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement du gypse est à celui du refroidissement du bois, au point de pouvoir les tenir : : 5 : 4, et : : 20 : 11 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement du gypse est à celui du refroidissement de la pierre ponce, au point de pouvoir les tenir : : 5 : 3 1/2, et : : 20 : 9 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement du bois est à celui du refroidissement de la pierre ponce, au point de les tenir : : 4 : 3 1/2, et : : 11 : 9 pour leur entier refroidissement.


XXXVIII. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets d’or, d’argent, de pierre tendre et de gypse, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 04 1/2 En 14
Pierre tendre, en 12 0/2 En 27
Argent, en 16 0/2 En 42
Or, en 18 0/2 En 47

Il résulte de cette expérience :

1o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de l’argent, au point de pouvoir les tenir : : 18 : 16 par l’expérience présente, et : : 62 : 55 par les expériences précédentes (art. XV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 80 à 71 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 47 : 42, et : : 187 : 159 par les expériences précédentes (art. XV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 234 à 201 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or et de l’argent ;

2o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : : 18 : 12, et : : 39 1/2 : 23 par les expériences précédentes (art. XXX) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 57 1/2 à 35 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 47 : 27, et par les expériences précédentes (art. XXX) : : 117 : 68 ; on aura, en ajoutant ces temps, 164 à 95 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or et de la pierre tendre ;

3o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 18 : 4 1/2, et : : 38 : 12 1/2 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 56 à 17 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience : : 47 : 14, et : : 118 : 39 par les expériences précédentes (art. XXIV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 165 à 53 pour le rapport encore plus précis de leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : : 16 : 12 par la présente expérience, et : : 45 1/2 : 26 par les expériences précédentes (art. XXVII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 61 1/2 à 38 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 42 : 27, et : : 125 : 78 par les expériences précédentes (art. XXVII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 167 à 105 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’argent et de la pierre tendre ;

5o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 16 : 4 1/2 par la présente expérience, et : : 17 : 5 par les expériences précédentes (art. XXXVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 33 à 9 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 42 : 14, et : : 59 : 20 par les expériences précédentes (art. XXXVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 101 à 34 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’argent et du gypse ;

6o Que le temps du refroidissement de la pierre tendre est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 12 : 4 1/2, et : : 27 : 14 pour leur entier refroidissement.


XXXIX. — Ayant fait chauffer pendant vingt minutes, c’est-à-dire pendant un temps à peu près double de celui qu’on tenait ordinairement les boulets au feu, qui était communément de dix minutes, les boulets de fer, de cuivre, de verre, de plomb et d’étain, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Étain, en 10 0/2 En 25
Plomb, en 11 0/2 En 30
Verre, en 12 0/2 En 35
Cuivre, en 16 1/2 En 44
Fer, en 20 1/2 En 50

Il résulte de cette expérience, qui a été faite avec la plus grande précaution :

1o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du cuivre, au point de les tenir : : 20 1/2 : 16 1/2 par la présente expérience, et : : 161 : 138 par les expériences précédentes (art. XXI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 181 1/2 à 154 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 50 : 44, et : : 466 : 405 par les expériences précédentes (art. XXI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 516 à 449 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et du cuivre ;

2o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du verre, au point de pouvoir les tenir : : 20 1/2 : 12 par l’expérience présente, et : : 62 : 35 1/2 par les expériences précédentes (art. XXI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 82 1/2 à 46 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 50 : 35, et : : 186 : 97 par les expériences précédentes (art. XXI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 236 à 132 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et du verre ;

3o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 20 1/2 : 11 par la présente expérience, et : : 53 1/2 : 27 par les expériences précédentes (art. IV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 74 à 38 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 50 : 30, et : : 142 : 94 1/2 par les expériences précédentes (art. IV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 192 à 124 1/2 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et du plomb ;

4o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 20 1/2 : 10, et : : 131 1/2 : 64 1/2 par les expériences précédentes (art. XXI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 152 à 74 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 50 : 25, et : : 460 : 226 par les expériences précédentes (art. XXI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 510 à 251 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et de l’étain ;

5o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du verre, au point de pouvoir les tenir : : 16 1/2 : 12 par la présente expérience, et : : 52 1/2 : 34 1/2 par les expériences précédentes (art. XXI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 69 à 46 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 44 : 35, et : : 157 : 97 par les expériences précédentes (art. XXI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 201 à 132 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et du verre ;

6o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 16 1/2 : 11 par la présente expérience, et : : 45 : 27 par les expériences précédentes (art. V) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 61 1/2 à 38 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 44 : 30, et : : 125 : 94 1/2 par les expériences précédentes (art. V) ; on aura, en ajoutant ces temps, 169 à 124 1/2 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et du plomb ;

7o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 16 1/2 : 10 par l’expérience présente, et : : 136 1/2 : 76 par les expériences précédentes (art. XXI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 153 à 86 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 44 : 25, et : : 304 : 224 par les expériences précédentes (art. XXI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 348 à 249 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et de l’étain ;

8o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 12 : 11, et : : 35 : 30 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 12 : 10 par la présente expérience, et : : 34 1/2 : 32 1/2 par les expériences précédentes (art. XXI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 46 1/2 à 42 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 35 : 25, et : : 97 : 92 par les expériences précédentes (art. XXI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 132 à 117 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de l’étain ;

10o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 11 : 10 par la présente expérience, et : : 25 1/2 : 21 1/2 par les expériences précédentes (art. VIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 36 1/2 à 31 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 30 : 25, et : : 79 1/2 : 64 par les expériences précédentes (art. VIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 109 1/2 à 89 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et de l’étain.


XL. — Ayant mis chauffer ensemble les boulets de cuivre, de zinc, de bismuth, d’étain et d’antimoine, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Antimoine, en 08 0/2 En 24
Bismuth, en 08 0/2 En 23
Étain, en 08 1/2 En 25
Zinc, en 12 0/2 En 30
Cuivre, en 14 0/2 En 40


XLI. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Antimoine, en 08 0/2 En 23
Bismuth, en 08 0/2 En 24
Étain, en 09 1/2 En 25
Zinc, en 12 0/2 En 38
Cuivre, en 14 0/2 En 40

Il résulte de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du zinc, au point de les tenir : : 28 : 24, et : : 80 : 68 pour leur entier refroidissement :

2o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 28 : 18 par les présentes expériences, et : : 153 : 86 par les expériences précédentes (art. XXXIX) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 181 à 104 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 80 : 47, et par les expériences précédentes (art. XXXIX) : : 348 : 249 ; on aura, en ajoutant ces temps, 428 à 296 pour le rapport plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et de l’étain ;

3o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : : 28 : 16, et : : 80 : 47 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 28 : 16, et : : 80 : 47 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 24 : 18, et : : 68 : 50 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 24 : 16 par les présentes expériences, et : : 73 : 39 1/2 par les expériences précédentes (art. XVII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 97 à 55 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 68 : 47, et : : 220 : 155 par les expériences précédentes (art. XVII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 288 à 192 pour le rapport plus précis de l’entier refroidissement du zinc et de l’antimoine ;

7o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du bismuth, au point de pouvoir les tenir : : 24 : 16, et : : 59 : 35 1/2 par les expériences précédentes (art. XVII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 83 à 51 1/2 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 68 : 47, et : : 176 : 140 par les expériences précédentes (art. XVII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 244 à 187 pour le rapport plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du bismuth ;

8o Que le temps du refroidissement de l’étain est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 18 : 16, et : : 50 : 47 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement de l’étain est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 18 : 16, et : : 50 : 47 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : : 16 : 16 par la présente expérience, et : : 35 1/2 : 32 par les expériences précédentes (art. XVII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 51 1/2 à 48 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expériences présente étant : : 47 : 47, et par les expériences précédentes (art. XVII) : : 140 : 127 ; on aura, en ajoutant ces temps, 187 à 174 pour le rapport plus précis de l’entier refroidissement du bismuth et de l’antimoine.


XLII. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets d’or, d’argent, de fer, d’émeril et de pierre dure, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre calcaire dure, en 11 1/4 En 32
Argent, en 13 0/2 En 37
Or, en 14 0/2 En 40
Émeril, en 15 1/2 En 46
Fer, en 17 0/2 En 51

Il résulte de cette expérience :

1o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’émeril, au point de pouvoir les tenir : : 17 : 15 1/2, et : : 51 : 46 pour leur entier refroidissement ;

2o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’or, au point de pouvoir les tenir : : 17 : 14 par la présente expérience, et : : 45 1/2 : 37 par les expériences précédentes (art. XI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 62 1/2 à 51 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 51 : 40, et : : 138 : 114 par les expériences précédentes (art. XI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 189 à 154 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et de l’or ;

3o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de l’argent, au point de les tenir : : 17 : 13 par la présente expérience et : : 67 : 51 par les expériences précédentes (art. XXXVII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 84 à 64 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 51 : 37, et : : 209 : 156 par les expériences précédentes (art. XXXVII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 260 à 193 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et de l’argent ;

4o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir : : 17 : 11 1/4, et : : 51 : 32 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’or, au point de les tenir : : 15 1/2 : 14 par la présente expérience, et : : 44 : 38 par les expériences précédentes (art. XVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 59 1/2 à 52 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 46 : 40, et : : 131 : 115 par les expériences précédentes (art. XVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 177 à 155 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et de l’or ;

6o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’argent, au point de pouvoir les tenir : : 15 1/2 : 13 par la présente expérience, et : : 43 : 32 1/2 par les expériences précédentes (art. XVII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 58 1/2 à 45 1/2 pour le rapport plus précis du premier refroidissement de l’émeril et de l’argent ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 46 : 37, et : : 125 : 98 par les expériences précédentes (art. XVII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 171 à 135 pour le rapport encore plus précis de leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir : : 15 1/2 : 12, et : : 46 : 32 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de l’argent, au point de les tenir : : 14 : 13 par la présente expérience, et : : 80 : 71 par les expériences précédentes (art. XXXVIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 94 à 84 pour le rapport encore plus précis de leur premier établissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 40 : 37, et : : 234 : 201 par les expériences précédentes (art. XXXVIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 274 à 238 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or et de l’argent ;

9o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de les tenir : : 14 : 12 par la présente expérience, et : : 39 1/2 : 27 1/2 par les expériences précédentes (art. XXX) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 53 1/2 à 39 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 40 : 32, et : : 117 : 86 par les expériences précédentes (art. XXX) ; on aura, en ajoutant ces temps, 157 à 118 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or et de la pierre dure ;

10o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de la pierre dure, au point de pouvoir les tenir : : 13 : 12 par la présente expérience, et : : 45 1/2 : 31 1/2 par les expériences précédentes (art. XXVII) ; ainsi en ajoutant ces temps, on aura 58 1/2 à 43 1/2 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 37 : 32, et : : 125 : 107 par les expériences précédentes (art. XXVII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 162 à 139 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’argent et de la pierre dure.


XLIII. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets de plomb, de fer, de marbre blanc, de grès, de pierre tendre, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre calcaire tendre, en 06 1/2 En 20
Plomb, en 08 0/2 En 29
Grès, en 08 1/2 En 29
Marbre blanc, en 10 1/2 En 29
Fer, en 15 0/2 En 43


XLIV. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Pierre calcaire tendre, en 07 0/2 En 21
Plomb, en 08 0/2 En 28
Grès, en 08 1/2 En 28
Marbre blanc, en 10 1/2 En 30
Fer, en 16 0/2 En 45

Il résulte de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du marbre blanc au point de les tenir : : 31 : 21, et : : 88 : 59 pour leur entier refroidissement ;

2o  Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir : : 31 : 17 par la présente expérience, et : : 53 1/2 : 32 par les expériences précédentes (art. IV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps 84 1/2 à 49 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 88 : 57, et : : 142 : 102 1/2 par les expériences précédentes (art. IV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 230 à 159 1/2 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et du grès ;

3o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 31 : 16 par les expériences présentes, et : : 74 : 38 par les expériences précédentes (art. XXXIX) ; ainsi ou aura, en ajoutant ces temps, 105 à 54 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 88 : 57, et : : 192 : 124 1/2 par les expériences précédentes (art. XXXIX) ; on aura, en ajoutant ces temps, 280 à 181 1/2 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du fer et du plomb ;

4o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de pouvoir les tenir : : 31 : 13, et : : 88 : 41 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir : : 21 : 17, et : : 59 : 57 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir : : 21 : 16, et : : 59 : 57 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de la pierre calcaire tendre, au point de les tenir : : 21 : 13 1/2 par les présentes expériences, et : : 32 : 23 par les expériences précédentes (art. XXX) ; ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 53 à 36 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 59 : 41, et : : 92 : 68 par les expériences précédentes (art. XXX) ; on aura, en ajoutant ces temps, 151 à 159 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du marbre blanc et de la pierre calcaire tendre ;

8o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir : : 17 : 16 par les expériences présentes, et : : 42 1/2 : 35 1/2 par les expériences précédentes (art. VIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 59 1/2 à 51 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 57 : 57, et : : 130 : 121 1/2 par les expériences précédentes (art. VIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 187 à 178 1/2 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du grès et du plomb ;

9o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de pouvoir les tenir : : 17 : 13 1/2, et : : 57 : 41 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de les tenir : : 16 : 13 1/2 et : : 57 : 41 pour leur entier refroidissement.


XLV. — On a fait chauffer ensemble les boulets de gypse, d’ocre, de craie, de glaise et de verre, et voici l’ordre dans lequel ils se sont refroidis :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 03 1/2 En 15
Ocre, en 05 1/2 En 16
Craie, en 05 1/2 En 16
Glaise, en 07 0/2 En 18
Verre, en 08 1/2 En 24


XLVI. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 03 1/2 En 14
Ocre, en 05 1/2 En 16
Craie, en 05 1/2 En 16
Glaise, en 06 1/2 En 18
Verre, en 08 0/2 En 22

Il résulte de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la glaise au point de les tenir : : 16 1/2 : 13 1/2 et : : 46 : 36 pour leur entier refroidissement ;

2o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 16 1/2 : 11, et : : 46 : 32 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 16 1/2 : 11, et : : 46 : 32 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir : : 16 1/2 : 7 par la présente expérience, et : : 52 : 28 1/2 par les expériences précédentes (art. XXXIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 68 1/2 à 28 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 46 : 29, et : : 132 : 78 par les expériences précédentes (art. XXXIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 178 à 107 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et du gypse ;

5o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 13 1/2 : 11 par la présente expérience, et : : 12 1/2 : 10 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 26 à 21 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 36 : 32, et : : 33 : 26 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 69 à 58 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la glaise et de la craie ;

6o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 13 1/2 : 11 par les expériences présentes, et : : 12 1/2 : 11 1/2 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 26 à 22 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 36 : 32, et : : 33 : 29 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 69 à 61 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la glaise et de l’ocre ;

7o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 13 1/2 : 7, et : : 36 : 29 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement de la craie est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 11 : 11 par les présentes expériences, et : : 10 : 11 1/2 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 21 à 22 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 32 : 32, et : : 26 : 29 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 58 à 61 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la craie et de l’ocre ;

9o Que le temps du refroidissement de la craie est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 11 : 7, et : : 32 : 29 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement de l’ocre est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 11 : 7, et : : 32 : 29 pour leur entier refroidissement.


XLVII. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets de zinc, d’étain, d’antimoine, de grès et de marbre blanc, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Antimoine, en 06 0/2 En 16
Étain, en 06 1/2 En 20
Grès, en 08 0/2 En 26
Marbre blanc, en 09 1/2 En 29
Zinc, en 11 1/2 En 35


XLVIII. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Antimoine, en 05 0/2 En 13
Étain, en 06 0/2 En 16
Grès, en 07 0/2 En 21
Marbre blanc, en 08 0/2 En 24
Zinc, en 09 1/2 En 30

Il résulte de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du marbre blanc, au point de les tenir : : 21 : 17 1/2 et : : 65 : 53 pour leur entier refroidissement ;

2o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir : : 21 : 15, et : : 65 : 47 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 21 : 12 1/2 par les présentes expériences, et : : 24 : 18 par les expériences précédentes (art. XLI) ; ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 45 à 30 1/2 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 65 : 36, et par les expériences précédentes (art. XLI) : : 68 : 47 ; on aura, en ajoutant ces temps, 133 à 83 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et de l’étain ;

4o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 21 : 11 par les présentes expériences, et : : 73 : 39 1/2 par les expériences précédentes (art. XVII) ; ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 94 à 50 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 65 : 29, et : : 220 : 155 par les expériences précédentes (art. XVII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 285 à 184 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et de l’antimoine ;

5o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du grès, au point de pouvoir les tenir : : 17 1/2 : 15 par les présentes expériences, et : : 21 : 17 par les expériences précédentes (art. XLIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 38 1/2 à 32 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 53 : 47, et : : 59 : 57 par les expériences précédentes (art. XLIV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 112 à 104 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du marbre blanc et du grès ;

6o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 17 1/2 : 12 1/2, et : : 53 : 36 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 17 1/2 : 11, et : : 53 : 29 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 15 : 12 1/2 par les présentes expériences, et : : 30 : 21 1/2 par les expériences précédentes (art. VIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 45 a 34 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 47 : 36, et : : 84 : 64 par les expériences précédentes (art. VIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 131 à 100 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du grès et de l’étain ;

9o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 15 : 11, et : : 47 : 29 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement de l’étain est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : : 12 1/2 : 11 par les présentes expériences, et : : 18 : 16 par les expériences précédentes (art. XL) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 30 1/2 à 27 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 36 : 29, et : : 47 : 47 par les expériences précédentes (art. XL) ; on aura, en ajoutant ces, 83 à 76 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’étain et de l’antimoine.


XLIX. — On a fait chauffer ensemble les boulets de cuivre, d’émeril, de bismuth, de glaise et d’ocre, et ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Ocre, en 06 0/2 En 18
Bismuth, en 07 0/2 En 22
Glaise, en 07 0/2 En 23
Cuivre, en 13 0/2 En 36
Émeril, en 15 1/2 En 43


L. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Ocre, en 05 1/2 En 13
Bismuth, en 06 0/2 En 18
Glaise, en 06 0/2 En 19
Cuivre, en 10 0/2 En 30
Émeril, en 11 1/2 En 38

Il résulte de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du cuivre, au point de les tenir : : 27 : 23 et : : 81 : 66 pour leur entier refroidissement ;

2o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir : : 27 : 13 et : : 81 : 42 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 27 : 13 par les présentes expériences, et : : 71 : 35 1/2 par les expériences précédentes (art. XVII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 98 à 48 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 81 : 40, et par les expériences précédentes (art. XVII) : : 216 : 140 ; on aura, en ajoutant ces temps, 297 à 180 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et du bismuth ;

4o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 27 : 11 1/2 et : : 81 : 31 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir : : 23 : 13 et : : 66 : 42 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 23 : 13 par les présentes expériences, et : : 28 : 16 par les expériences précédentes (art. XLI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 51 à 29 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 66 : 40, et : : 80 : 47 par les expériences précédentes (art. XLI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 146 à 87 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et du bismuth ;

7o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’ocre au point de les tenir : : 33 : 11 1/2, et : : 66 : 31 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement du bismuth, au point de pouvoir les tenir : : 13 : 13, et : : 42 : 41 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 13 : 11 1/2 par les expériences présentes, et : : 26 : 22 1/2 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 39 à 34 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 42 : 31, et : : 69 : 61 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 111 à 92 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la glaise et de l’ocre ;

10o Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de l’ocre, pour pouvoir les tenir : : 13 : 11 1/2, et : : 42 : 31 pour leur entier refroidissement.


LI. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets de fer, de zinc, de bismuth, de glaise et de craie, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Craie, en 06 1/2 En 18
Bismuth, en 07 0/2 En 19
Glaise, en 08 0/2 En 20
Zinc, en 15 0/2 En 25
Fer, en 19 0/2 En 45


LII. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Craie, en 07 0/2 En 20
Bismuth, en 07 1/2 En 21
Glaise, en 09 0/2 En 24
Zinc, en 16 0/2 En 34
Fer, en 21 1/2 En 53

On peut conclure de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du zinc, au point de les tenir : : 40 1/2 : 31, et : : 98 : 59 pour leur entier refroidissement ;

2o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement du bismuth au point de les tenir : : 40 1/2 : 14 1/2 et : : 98 : 40 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir : : 40 1/2 : 17, et : : 98 : 44 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement du fer est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 40 1/2 : 12 1/2, et : : 98 : 38 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du bismuth, au point de les tenir : : 31 : 14 1/2 par les présentes expériences, et : : 34 1/2 : 20 1/2 par les expériences précédentes (art. XV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 65 1/2 à 35 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 59 : 40, et : : 100 : 80 par les expériences précédentes (art. XV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 159 à 120 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du bismuth ;

6o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir : : 31 : 17, et : : 59 : 44 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 31 : 12 1/2, et : : 59 : 39 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui de la glaise, au point de les tenir : : 14 1/2 : 17 par les présentes expériences, et : : 13 : 13 par les expériences précédentes (art. L) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 27 1/2 à 30 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 40 : 44, et : : 41 : 42 par les expériences précédentes (art. L) ; on aura, en ajoutant ces temps, 81 à 86 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du bismuth et de la glaise ;

9o Que le temps du refroidissement du bismuth est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 14 1/2 : 13 1/2 et : : 40 : 38 pour leur entier refroidissement ; Que le temps du

10o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui de la craie, au point de les tenir : : 17 : 13 1/2 par les expériences présentes, et : : 26 : 21 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 43 à 34 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 44 : 38, et : : 69 : 58 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 113 à 96 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la glaise et de la craie.


LIII. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets d’émeril, de verre, de pierre calcaire dure et de bois, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Bois, en 02 1/2 En 15
Verre, en 09 1/2 En 28
Grès, en 11 0/2 En 34
Pierre calcaire dure, en 12 0/2 En 36
Émeril, en 15 0/2 En 47


LIV. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Bois, en 02 0/2 En 13
Verre, en 07 1/2 En 21
Grès, en 08 0/2 En 24
Pierre dure, en 08 1/2 En 26
Émeril, en 14 0/2 En 42

Il résulte de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui de la pierre dure, au point de les tenir : : 29 : 20 1/2 par les présentes expériences, et : : 15 1/2 : 12 par les expériences précédentes (art. XLII) ; ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 44 1/2 à 32 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 89 : 62, et : : 46 : 32 par les expériences précédentes (art. XLII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 135 à 94 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du bismuth et de la glaise ;

2o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir : : 29 : 19, et : : 89 : 58 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir : : 29 : 17, et : : 89 : 49 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir : : 29 : 4 1/2, et : : 89 : 28 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir : : 20 1/2 : 19, et : : 62 : 58 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir : : 20 1/2 : 17, et : : 62 : 49 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir : : 20 1/2 : 4 1/2, et : : 62 : 28 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir : : 19 : 17 par les présentes expériences, et : : 55 : 52 par les expériences précédentes (art. XXXIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 74 à 69 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 58 : 49, et : : 170 : 132 par les expériences précédentes (art. XXXIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 228 à 181 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du grès et du verre ;

9o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du bois, au point de pouvoir les tenir : : 19 : 4 1/2, et : : 58 : 28 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir : : 17 : 4 1/2, et : : 49 : 28 pour leur entier refroidissement.


LV. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets d’or, d’étain, d’émeril, de gypse et de craie, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 05 0/2 En 15
Craie, en 07 1/2 En 21
Étain, en 11 1/2 En 30
Or, en 16 0/2 En 41
Émeril, en 20 0/2 En 49


LVI. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 04 0/2 En 13
Craie, en 06 1/2 En 18
Étain, en 10 0/2 En 27
Or, en 15 0/2 En 40
Émeril, en 18 0/2 En 46

On peut conclure de ces expériences :

1o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’or, au point de les tenir : : 38 : 31 par les expériences présentes ; et : : 59 1/2 : 52 par les expériences précédentes (art. XLII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 97 1/2 à 83 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 95 : 81, et : : 166 : 155 par les expériences précédentes (art. XLII), on aura, en ajoutant ces temps, 261 à 236 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’émeril et de l’or ;

2o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 38 : 21 1/2, et : : 95 : 57 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 38 : 14, et : : 95 : 39 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement de l’émeril est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 38 : 9, et : : 95 : 28 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 31 : 22 les présentes expériences, et : : 37 : 21 par les expériences précédentes (art. XI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 68 à 43 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 81 : 57, et : : 114 : 61 par les expériences précédentes (art. XI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 195 à 118 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or et de l’étain ;

6o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du refroidissement de la craie, au point de les tenir : : 31 : 14 par les présentes expériences, et : : 21 1/2 : 10 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 52 1/2 à 24 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 81 : 39, et : : 65 : 26 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 146 à 65 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or et de la craie ;

7o Que le temps du refroidissement de l’or est à celui du gypse, au point de pouvoir les tenir : : 31 : 9 par les présentes expériences, et : : 56 : 17 par les expériences précédentes (art. XXXVIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 87 à 26 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 81 : 28, et : : 165 : 53 par les expériences précédentes (art. XXXVIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 246 à 81 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’or et du gypse ;

8o Que le temps du refroidissement de l’étain est à celui de la craie, au point de les tenir : : 22 : 14, et : : 57 : 39 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement de l’étain est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 22 : 9, et : : 57 : 28 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement de la craie est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir : : 14 : 9 par les présentes expériences, et : : 11 : 7 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 25 à 16 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 39 : 28, et : : 32 : 29 par les expériences précédentes (art. XLVI), on aura, en ajoutant ces temps, 71 à 57 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la craie et du gypse.


LVII. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets de marbre blanc, de marbre commun, d’ocre et de bois, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Bois, en 02 1/2 En 09
Ocre, en 06 1/2 En 19
Glaise, en 07 1/2 En 21
Marbre commun, en 10 1/2 En 29
Marbre blanc, en 12 0/2 En 34


LVIII. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Bois, en 03 0/2 En 11
Ocre, en 07 0/2 En 20
Glaise, en 08 1/2 En 23
Marbre commun, en 11 1/2 En 32
Marbre blanc, en 13 0/2 En 36

On peut conclure de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement marbre commun, au point de pouvoir les tenir : : 25 : 22 par les présentes expériences, et : : 39 1/2 : 36 par les expériences précédentes (art. XXVII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 64 1/2 à 58 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 70 : 61, et : : 115 : 113 par les expériences précédentes (art. XXVII), on aura, en ajoutant ces temps, 185 à 174 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du marbre blanc et du marbre commun ;

2o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement la glaise, au point de pouvoir les tenir : : 25 : 16, et : : 70 : 44 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 25 : 13 1/2, et : : 70 : 39 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir : : 25 : 5 1/2, et : : 70 : 20 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir : : 22 : 16, et : : 61 : 44 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 22 : 13 1/2, et : : 61 : 39 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir : : 22 : 5 1/2, et : : 61 : 20 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 16 : 13 1/2 par les présentes expériences, et : : 12 1/2 : 11 1/2 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 28 1/2 à 25 pour le rapport le plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 44 : 39, et : : 33 : 29 par les expériences précédentes (art. XXXV), on aura, en ajoutant ces temps, 77 à 68 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la glaise et de l’ocre ;

9o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir : : 16 : 5 1/2, et : : 44 : 20 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement de l’ocre est à celui du refroidissement du bois, au point de les tenir : : 13 1/2 : 5 1/2, et : : 39 : 20 pour leur entier refroidissement.


LIX. — Ayant mis chauffer ensemble les boulets d’argent, de verre, de glaise, d’ocre et de craie, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Craie, en 05 1/2 En 16
Ocre, en 06 0/2 En 18
Glaise, en 08 0/2 En 22
Verre, en 09 1/2 En 29
Argent, en 12 1/2 En 35


LX. — La même expérience répétée, les boulets chauffés plus longtemps se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Craie, en 07 0/2 En 22
Ocre, en 08 1/2 En 25
Glaise, en 09 1/2 En 29
Verre, en 12 1/2 En 38
Argent, en 16 1/2 En 41

On peut conclure de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement du verre, les tenir : : 29 : 22 par les présentes expériences, et : : 36 : 25 par les expériences précédentes (art. XXXIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 65 à 47 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 76 : 67, et : : 103 : 62 par les expériences précédentes (art. XXXIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 179 à 129 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’argent et du verre ;

2o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de la glaise, au point de pouvoir les tenir : : 29 : 17 1/2, et : : 76 : 51 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 29 : 14 1/2, et : : 76 : 43 pour leur entier refroidissement ;

4o Que le temps du refroidissement de l’argent est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 29 : 12 1/2, et : : 76 : 38 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir : : 22 : 17 1/2 par les expériences présentes, et : : 16 1/2 : 13 1/2 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 38 1/2 à 13 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 67 : 51, et : : 46 : 36 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 113 à 87 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de la glaise ;

6o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 22 : 14 1/2 par les présentes expériences, et : : 16 1/2 : 11 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 38 1/2 à 25 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 67 : 43, et : : 46 : 32 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 113 à 75 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de l’ocre ;

7o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 22 : 12 1/2 par les présentes expériences, et : : 16 1/2 : 11 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 38 1/2 à 23 1/2 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 67 : 38, et : : 46 : 32 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 113 à 70 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de la craie ;

8o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 17 1/2 : 14 1/2 par les présentes expériences, et : : 26 : 22 1/2 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 43 1/2 à 37 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 51 : 43, et : : 69 : 61 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 120 à 104 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la glaise et de l’ocre ;

9o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 17 1/2 : 12 1/2 par les présentes expériences, et : : 26 : 21 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 43 1/2 à 33 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 51 : 38, et : : 69 : 58 par les expériences précédentes (art. XLVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 120 à 96 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la glaise et de la craie ;

10o Que le temps du refroidissement de l’ocre est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 14 1/2 : 12 1/2 par les présentes expériences, et : : 11 1/2 : 10 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 26 à 22 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 43 : 38, et : : 29 : 26 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 72 à 64 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’ocre et de la craie.


LXI. — Ayant mis chauffer ensemble à un grand degré de chaleur les boulets de zinc, de bismuth, de marbre blanc, de grès et de gypse, le bismuth s’est fondu tout à coup, et il n’est resté que les quatre autres, qui se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 11 0/2 En 28
Grès, en 16 0/2 En 42
Marbre blanc, en 19 0/2 En 50
Zinc, en 23 0/2 En 57


LXII. — La même expérience répétée avec les quatre boulets ci-dessus et un boulet de plomb, à un feu moins ardent, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 04 1/2 En 16
Plomb, en 09 1/2 En 28
Grès, en 10 0/2 En 32
Marbre blanc, en 12 1/2 En 36
Zinc, en 15 0/2 En 43

On peut conclure de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du marbre blanc, au point de pouvoir les tenir : : 38 : 31 1/2 par les présentes expériences, et : : 21 : 17 1/2 par les expériences précédentes (art. XLVIII) ; ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 59 à 49 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 100 : 86, et : : 65 : 53 par les expériences précédentes (art. XLVIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 165 à 139 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du marbre blanc ;

2o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir : : 38 : 26 par les présentes expériences, et : : 21 : 15 par les expériences précédentes (art. XLVIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 59 à 41 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 100 : 74, et : : 65 : 47 par les expériences précédentes (art. XLVIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 165 à 121 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du grès ;

3o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 15 : 9 1/2 par la présente expérience, et : : 73 : 43 3/4 par les expériences précédentes (art. XVII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 88 à 53 1/4 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par l’expérience présente étant : : 43 : 20, et : : 220 : 189 par les expériences précédentes (art. XVII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 263 à 209 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du plomb ;

4o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 38 : 15 1/2, et : : 100 : 44 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du grès, au point de les tenir : : 31 1/2 : 26 par les présentes expériences, et : : 38 1/2 : 32 par les expériences précédentes (art. XLVIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 70 à 58 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 86 : 74, et : : 112 : 104 par les expériences précédentes (art. XLVIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 198 à 178 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du marbre blanc et du grès ;

6o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du plomb, au point de les tenir : : 12 1/2 : 9 1/2, et : : 36 : 20 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement du marbre blanc est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir : : 31 1/2 : 15 1/2 et : : 86 : 44 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 10 : 9 1/2 par la présente expérience, et : : 59 : 51 1/2 par les expériences précédentes (art. XLIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 69 à 61 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 32 : 20, et : : 187 : 178 par les expériences précédentes (art. XLIV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 219 à 198 pour l’entier refroidissement du grès et du plomb ;

9o Que le temps du refroidissement du grès est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir : : 26 : 15 1/2 par la présente expérience, et : : 55 : 11 1/2 par les expériences précédentes (art. XXXIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 81 à 37 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 74 : 44, et : : 170 : 78 par les expériences précédentes (art. XXXIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 244 à 122 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du grès et du gypse ;

10o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir : : 9 1/2 : 4 1/2, et : : 28 : 16 pour leur entier refroidissement.


LXIII. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets de cuivre, d’antimoine, de marbre commun, de pierre calcaire tendre et de craie, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Craie, en 06 1/2 En 20
Antimoine, en 07 1/2 En 26
Pierre tendre, en 07 1/2 En 26
Marbre commun, en 11 1/2 En 31
Cuivre, en 16 0/2 En 49


LXIV. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Craie, en 05 1/2 En 18
Antimoine, en 06 0/2 En 24
Pierre tendre, en 08 0/2 En 23
Marbre commun, en 10 0/2 En 29
Cuivre, en 13 1/2 En 38

On peut conclure de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement du marbre commun, au point de pouvoir les tenir : : 29 1/2 : 21 1/2 par les présentes expériences, et : : 45 : 35 1/2 par les expériences précédentes (art. V) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 74 1/2 à 57 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 87 : 60, et : : 125 : 110 par les expériences précédentes (art. V) ; on aura, en ajoutant ces temps, 212 à 170 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et du marbre commun ;

2o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de pouvoir les tenir : : 29 1/2 : 15 1/2, et : : 87 : 49 pour leur entier refroidissement ;

3o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : : 29 1/2 : 13 1/2 par les présentes expériences, et : : 28 : 16 par les expériences précédentes (art. XLI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 57 1/2 à 29 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 87 : 50, et : : 80 : 47 par les expériences précédentes (art. XLI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 167 à 97 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du cuivre et de l’antimoine ;

4o Que le temps du refroidissement du cuivre est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 29 1/2 : 12, et : : 87 : 38 pour leur entier refroidissement ;

5o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de pouvoir les tenir : : 21 1/2 : 14 par les expériences présentes, et : : 29 : 23 par les expériences précédentes (art. XXX) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 50 1/2 à 37 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 60 : 49, et : : 87 : 68 par les expériences précédentes (art. XXX) ; on aura, en ajoutant ces temps, 147 à 117 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du marbre commun et de la pierre tendre ;

6o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de les tenir : : 21 1/2 : 13 1/2, et : : 60 : 50 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement du marbre commun est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 21 1/2 : 12, et : : 60 : 38 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement de la pierre tendre est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : : 14 : 13 1/2, et : : 49 : 50 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement de la pierre tendre est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 14 : 12, et : : 49 : 38 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement de l’antimoine est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 13 1/2 : 12, et : : 50 : 38 pour leur entier refroidissement.


LXV. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets de plomb, d’étain, de verre, de pierre calcaire dure, d’ocre et de glaise, ils se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Ocre, en 05 0/2 En 16
Glaise, en 07 1/2 En 20
Étain, en 08 1/2 En 21
Plomb, en 09 1/2 En 23
Verre, en 10 0/2 En 27
Pierre dure, en 10 1/2 En 29

Il résulte de cette expérience :

1o Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement du verre, au point de les tenir : : 10 1/2 : 10 par la présente expérience, et : : 20 1/2 : 17 par les expériences précédentes (art. LIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 31 à 27 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 29 : 27, et : : 62 : 49 par les expériences précédentes (art. LIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 91 à 76 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la pierre dure et du verre ;

2o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 10 : 9 1/2 par la présente expérience, et : : 12 : 11 par les expériences précédentes (art. XXXIX) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 22 à 20 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 27 : 23, et : : 35 : 30 par les expériences précédentes (art. XXXIX) ; on aura, en ajoutant ces temps, 62 à 53 pour le rapport encore précis de l’entier refroidissement du verre et du plomb ;

3o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 10 : 8 1/2 par la présente expérience, et : : 46 : 42 1/2 par les expériences précédentes (art. XXXIX) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 56 à 51 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 27 : 21, et par les expériences précédentes (art. XXXIX) : : 132 : 117, on aura, en ajoutant ces temps, 159 à 138 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de l’étain ;

4o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de la glaise, au point de pouvoir les tenir : : 10 : 7 1/2, et : : 38 : 31 1/2 par les expériences précédentes (art. LX) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 48 1/2 à 38 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 27 : 20, et : : 113 : 87 par les expériences précédentes (art. LX), on aura, en ajoutant ces temps, 140 à 107 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de la glaise ;

5o Que le temps du refroidissement du verre est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de pouvoir les tenir : : 10 : 5 par les présentes expériences, et : : 38 1/2 : 25 1/2 par les expériences précédentes (art. LX) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 48 1/2 à 30 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 27 : 16, et par les expériences précédentes (art. LX) : : 113 : 75, on aura, en ajoutant ces temps, 140 à 91 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du verre et de l’ocre ;

6o Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 10 1/2 : 9 1/2, et : : 29 : 23 pour leur entier refroidissement ;

7o Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 10 1/2 : 8 1/2, et : : 29 : 21 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir : : 10 1/2 : 7 1/2, et : : 29 : 20 pour leur entier refroidissement ;

9o Que le temps du refroidissement de la pierre dure est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 10 1/2 : 5, et : : 29 : 16 pour leur entier refroidissement ;

10o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’étain, au point de les tenir : : 9 1/2 : 8 1/2 par la présente expérience, et : : 36 1/2 : 31 1/2 par les expériences précédentes (art. XXXIX) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 46 à 40 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 23 : 21, et : : 109 : 89 par les expériences précédentes (art. XXXIX) ; on aura, en ajoutant ces temps, 132 à 110 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et de l’étain ;

11o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de la glaise, au point de pouvoir les tenir : : 9 1/2 : 7 1/2 par la présente expérience, et : : 7 : 5 1/2 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 16 1/2 à 13 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 23 : 20, et : : 18 : 15 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 41 à 35 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et de la glaise ;

12o Que le temps du refroidissement du plomb est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de pouvoir les tenir : : 9 1/2 : 5 par la présente expérience, et : : 7 : 5 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 16 1/2 à 10 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 23 : 16, et : : 18 : 13 par les expériences précédentes (art. XXXV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 41 à 29 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du plomb et de l’ocre ;

13o Que le temps du refroidissement de l’étain est à celui du refroidissement de la glaise, au point de les tenir : : 8 1/2 : 7 1/2, et : : 21 : 20 pour leur entier refroidissement ;

14o Que le temps du refroidissement de l’étain est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de les tenir : : 8 1/2 : 5, et : : 29 : 16 pour leur entier refroidissement ;

15o Que le temps du refroidissement de la glaise est à celui du refroidissement de l’ocre, au point de pouvoir les tenir : : 7 1/2 : 5 par la présente expérience, et : : 43 1/2 : 37 par les expériences précédentes (art. LX) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 51 à 42 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par la présente expérience étant : : 20 : 16, et : : 102 : 104 par les expériences précédentes (art. LX) ; on aura, en ajoutant ces temps, 140 à 120 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la glaise et de l’ocre.


LXVI. — Ayant fait chauffer ensemble les boulets de zinc, d’antimoine, de pierre calcaire tendre, de craie et de gypse, il se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 03 1/2 En 11
Craie, en 05 0/2 En 16
Antimoine, en 06 0/2 En 22
Pierre tendre, en 07 1/2 En 23
Zinc, en 14 1/2 En 29


LXVII. — La même expérience répétée, les boulets se sont refroidis dans l’ordre suivant :

Refroidis à les tenir pendant une demi-seconde. Refroidis à la température actuelle.
Minutes. Minutes.
Gypse, en 03 1/2 En 12
Craie, en 04 3/4 En 14
Antimoine, en 06 0/2 En 20
Pierre tendre, en 08 0/2 En 21
Zinc, en 13 1/2 En 28

On peut conclure de ces deux expériences :

1o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de la pierre tendre, au point de pouvoir les tenir : : 28 : 15 1/2, et : : 57 : 44 pour leur entier refroidissement ;

2o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de l’antimoine, au point de pouvoir les tenir : : 28 : 12 par les présentes expériences, et : : 94 : 52 par les expériences précédentes (art. XLVIII) ; ainsi, en ajoutant ces temps, on aura 122 à 64 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 57 : 42, et : : 285 : 184 par les expériences précédentes (art. XLVIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 342 à 226 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et de l’antimoine ;

3o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 28 : 9 1/2 par les présentes expériences, et : : 31 : 12 1/2 par les expériences précédentes (art. LII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 59 à 22 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 57 : 30, et : : 59 : 38 par les expériences précédentes (art. LII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 116 à 68 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et de la craie ;

4o Que le temps du refroidissement du zinc est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir : : 28 : 7 par les présentes expériences, et : : 38 : 15 1/2 par les expériences précédentes (art. LXII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 66 à 22 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 57 : 23, et : : 100 : 44 par les expériences précédentes (art. LXII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 157 à 67 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement du zinc et du gypse ;

5o Que le temps du refroidissement de l’antimoine est à celui du refroidissement de la pierre calcaire tendre, au point de les tenir : : 12 : 15 1/2 et : : 42 : 44 pour leur entier refroidissement ;

6o Que le temps du refroidissement de l’antimoine est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 12 : 9 1/2 par les présentes expériences, et : : 13 1/2 : 12 par les expériences précédentes (art. LXIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 25 1/2 à 21 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 42 : 30, et : : 50 : 38 par les expériences précédentes (art. LXIV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 92 à 68 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de l’antimoine et de la craie ;

7o Que le temps de refroidissement de l’antimoine est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir : : 12 : 7, et : : 42 : 23 pour leur entier refroidissement ;

8o Que le temps du refroidissement de la pierre tendre est à celui du refroidissement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 15 1/2 : 9 1/2 par les présentes expériences, et : : 14 : 12 par les expériences précédentes (art. LXIV) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 29 1/2 à 21 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 44 : 30, et : : 49 : 38 par les expériences précédentes (art. LXIV) ; on aura, en ajoutant ces temps, 93 à 68 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la pierre tendre et de la craie ;

9o Que le temps du refroidissement de la pierre calcaire tendre est à celui du refroidissement du gypse, au point de les tenir : : 15 1/2 : 7 par les présentes expériences, et : : 12 : 4 1/2 par les expériences précédentes (art. XXXVIII) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 27 1/2 à 11 1/2 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les expériences présentes étant : : 44 : 23, et : : 27 : 14 par les expériences précédentes (art. XXXVIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 71 à 37 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la pierre tendre et du gypse ;

10o Que le temps du refroidissement de la craie est à celui du refroidissement du gypse, au point de pouvoir les tenir : : 9 1/2 : 7 par les présentes expériences, et : : 25 : 16 par les expériences précédentes (art. LVI) ; ainsi on aura, en ajoutant ces temps, 34 1/2 à 23 pour le rapport plus précis de leur premier refroidissement ; et pour le second, le rapport donné par les présentes expériences étant : : 30 : 23, et : : 71 : 57 par les expériences précédentes (art. LVI) ; on aura, en ajoutant ces temps, 101 à 80 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidissement de la craie et du gypse.

Je borne ici cette suite d’expériences assez longues à faire et fort ennuyeuses à lire ; j’ai cru devoir les donner telles que les ai faites à plusieurs reprises dans l’espace de six ans ; si je m’étais contenté d’en additionner les résultats, j’aurais à la vérité fort abrégé ce Mémoire ; mais on n’aurait pas été en état de les répéter, et c’est cette considération qui m’a fait préférer de donner l’énumération et le détail des expériences mêmes, au lieu d’une table abrégée que j’aurai pu faire de leurs résultats accumulés. Je vais néanmoins donner par forme de récapitulation la table générale de ces rapports, tous comparés à 10 000, afin que d’un coup d’œil on puisse en saisir les différences.


TABLE
DES RAPPORTS DU REFROIDISSEMENT DES DIFFÉRENTES SUBSTANCES MINÉRALES.
FER.
Premier refroidissement. Entier refroidissement.
Fer et
Émeril 10000 à 9117 9020
Cuivre 10000 à 8512 8702
Or 10000 à 8160 8148
Zinc 10000 à 7654
10000 à 6804
6020
Argent 10000 à 7619 7423
Marbre blanc 10000 à 6774 6704
Marbre commun 10000 à 6636 6746
Pierre calcaire dure 10000 à 6617 6274
Grès 10000 à 5796 6926
Verre 10000 à 5576 5805
Plomb 10000 à 5143 6482
Étain 10000 à 4898 4921
Pierre calcaire tendre 10000 à 4194 4659
Glaise 10000 à 4198 4490
Bismuth 10000 à 3580 4081
Craie 10000 à 3686 3878
Gypse 10000 à 2335 2817
Bois 10000 à 1860 1549
Pierre ponce 10000 à 1627 1268
ÉMERIL.
Émeril et
Cuivre 10000 à 8519 8148
Or 10000 à 8513 8560
Zinc 10000 à 8390
10000 à 7458
7692
Argent 10000 à 7778 7895
Pierre calcaire dure 10000 à 7304 6963
Grès 10000 à 6552 6517
Verre 10000 à 5862 5504
Plomb 10000 à 5718 6643
Étain 10000 à 5658 6000
Glaise 10000 à 5185 5185
Bismuth 10000 à 4949 6060
Antimoine 10000 à 4540 5827
Ocre 10000 à 4259 3827
Craie 10000 à 3684 4105
Gypse 10000 à 2368 3947
Bois 10000 à 1552 3146

CUIVRE.
Cuivre et
Or 10000 à 9135 9194
Zinc 10000 à 8571
10000 à 7619
9250
Argent 10000 à 8395 7823
Marbre commun 10000 à 7638 8019
Grès 10000 à 7333 8160
Verre 10000 à 6667 6567
Plomb 10000 à 6179 7367
Étain 10000 à 5746 6916
Pierre calcaire tendre 10000 à 5168 5633
Glaise 10000 à 5652 6363
Bismuth 10000 à 5686 5959
Antimoine 10000 à 5130 5808
Ocre 10000 à 5000 4697
Craie 10000 à 4068 4368
OR.
Or et
Zinc 10000 à 9474
10000 à 8422
9304
Argent 10000 à 8936 8686
Marbre blanc 10000 à 8101 7863
Marbre commun 10000 à 7342 7435
Pierre calcaire dure 10000 à 7383 7516
Grès 10000 à 7368 7687
Verre 10000 à 7103 5932
Plomb 10000 à 6526 7500
Étain 10000 à 6324 6051
Pierre calcaire tendre 10000 à 6087 5841
Glaise 10000 à 5814 5077
Bismuth 10000 à 5658 7043
Porcelaine 10000 à 5526 5593
Antimoine 10000 à 5395 6348
Ocre 10000 à 5349 4462
Craie 10000 à 4571 4452
Gypse 10000 à 2989 3293
ZINC.
Zinc et
Argent 10000 à 8904
10000 à 10015
8990
Marbre blanc 10000 à 8305
10000 à 7194
7194
Grès 10000 à 6949
10000 à 5838
7333
Plomb 10000 à 6051
10000 à 4940
7947
Étain 10000 à 6777
10000 à 5666
6240
Pierre calcaire tendre 10000 à 5536
10000 à 4425
7719
Glaise 10000 à 5484
10000 à 4373
7458
Bismuth 10000 à 5343
10000 à 4332
7547
Antimoine 10000 à 5246
10000 à 4135
6608
Craie 10000 à 3729
10000 à 2618
5862
Gypse 10000 à 3409
10000 à 2298
4268

ARGENT.
Argent et
Marbre blanc 10000 à 8681 9200
Marbre commun 10000 à 7912 9048
Pierre calcaire dure 10000 à 7436 8580
Grès 10000 à 7361 7767
Verre 10000 à 7230 7212
Plomb 10000 à 7154 9184
Étain 10000 à 6176 6289
Pierre calcaire tendre 10000 à 6178 6287
Glaise 10000 à 6034 6710
Bismuth 10000 à 6308 8877
Porcelaine 10000 à 5556 5242
Antimoine 10000 à 5692 7653
Ocre 10000 à 5000 5658
Craie 10000 à 4310 5000
Gypse 10000 à 2879 3366
Bois 10000 à 2353 1864
Pierre ponce 10000 à 2059 1525
MARBRE BLANC.
Marbre blanc et
Marbre commun 10000 à 8992 9405
Pierre dure 10000 à 8594 9130
Grès 10000 à 8286 8990
Plomb 10000 à 7604 5555
Étain 10000 à 7143 6792
Pierre calcaire tendre 10000 à 6792 7218
Glaise 10000 à 6400 6286
Antimoine 10000 à 6286 6792
Ocre 10000 à 5400 5571
Gypse 10000 à 4920 5116
Bois 10000 à 2200 2857
MARBRE COMMUN.
Marbre commun et
Pierre dure 10000 à 9483 9655
Grès 10000 à 8767 9273
Plomb 10000 à 7671 8590
Étain 10000 à 7424 6666
Pierre tendre 10000 à 7327 7959
Glaise 10000 à 7272 7213
Antimoine 10000 à 6279 8333
Ocre 10000 à 6136 6393
Craie 10000 à 5581 6333
Bois 10000 à 2500 3279
PIERRE CALCAIRE DURE.
Pierre dure et
Grès 10000 à 9268 9355
Verre 10000 à 8710 8352
Plomb 10000 à 8571 7931
Étain 10000 à 8095 7931
Pierre tendre 10000 à 8000 8095
Glaise 10000 à 6190 6897
Ocre 10000 à 4762 5517
Bois 10000 à 2195 4516

GRÈS.
Grès et
Verre 10000 à 9324 7939
Plomb 10000 à 8561 8950
Étain 10000 à 7667 7633
Pierre tendre 10000 à 7647 7193
Porcelaine 10000 à 7364 7059
Antimoine 10000 à 7333 6170
Gypse 10000 à 4568 5000
Bois 10000 à 2368 4888
VERRE.
Verre et
Plomb 10000 à 9318 8548
Étain 10000 à 9107 8679
Glaise 10000 à 7938 7643
Porcelaine 10000 à 7692 8863
Ocre 10000 à 6289 6500
Craie 10000 à 6104 6195
Gypse 10000 à 4160 6011
Bois 10000 à 2647 5514
PLOMB.
Plomb et
Étain 10000 à 8695 8333
Pierre tendre 10000 à 8437 7192
Glaise 10000 à 7878 8536
Bismuth 10000 à 8698 8750
Antimoine 10000 à 8241 8201
Ocre 10000 à 6060 7073
Craie 10000 à 5714 6111
Gypse 10000 à 4736 5714
ÉTAIN.
Étain et
Glaise 10000 à 8823 9524
Bismuth 10000 à 8888 9400
Antimoine 10000 à 8710 9156
Ocre 10000 à 5882 7619
Craie 10000 à 6364 6842
Gypse 10000 à 4090 4912
PIERRE CALCAIRE TENDRE.
Pierre tendre et
Antimoine 10000 à 7742 9545
Craie 10000 à 7288 7312
Gypse 10000 à 4182 5211
GLAISE.
Glaise et
Bismuth 10000 à 8870 9419
Ocre 10000 à 8400 8571
Craie 10000 à 7701 8000
Gypse 10000 à 5185 8055
Bois 10000 à 3437 4545
BISMUTH.
Bismuth et
Antimoine 10000 à 9349 9572
Ocre 10000 à 8846 7380
Craie 10000 à 8620 9500

PORCELAINE.
Porcelaine et gypse 10000 à 5308 6500
ANTIMOINE.
Antimoine et
Craie 10000 à 8431 7391
Gypse 10000 à 5833 5476
OCRE.
Ocre et
Craie 10000 à 8654 8889
Gypse 10000 à 6364 9062
Bois 10000 à 4074 5128
GYPSE.
Craie et gypse 10000 à 6667 7920
GYPSE.
Gypse et
Bois 10000 à 8000 5250
Pierre ponce 10000 à 7000 4500
BOIS.
Bois et pierre ponce 10000 à 8750 8182


Quelque attention que j’aie donnée à mes expériences, quelque soin que j’aie pris pour en rendre les rapports plus exacts, j’avoue qu’il y a encore quelques imperfections dans cette table qui les contient tous ; mais ces défauts sont légers et n’influent pas beaucoup sur les résultats généraux : par exemple, on s’apercevra aisément que le rapport du zinc au plomb, étant de 10 000 à 6 051, celui du zinc à l’étain devrait être moindre de 6 000, tandis qu’il se trouve dans la table de 6 777. Il en est de même de celui de l’argent au bismuth, qui devrait être moindre que 6 308 ; et encore de celui de plomb à la glaise, qui devrait être de plus de 8 000, et qui ne se trouve être dans la table que de 7 878 ; mais cela provient de ce que les boulets de plomb et de bismuth n’ont pas toujours été les mêmes, ils se sont fondus aussi bien que ceux d’étain et d’antimoine, ce qui n’a pu manquer de produire des variations, dont les plus grandes sont les trois que je viens de remarquer. Il ne m’a pas été possible de faire mieux : les différents boulets de plomb, d’étain, de bismuth et d’antimoine dont je me suis successivement servi étaient faits, à la vérité, sur le même calibre, mais la matière de chacun pouvait être un peu différente, selon la quantité d’alliage du plomb et de l’étain, car je n’ai eu de l’étain pur que pour les deux premiers boulets ; d’ailleurs il reste assez souvent une petite cavité dans ces boulets fondus, et ces petites causes suffisent pour produire les petites différences qu’on pourra remarquer dans ma table.

Il en est de même du rapport de l’étain à l’ocre, qui devrait être de plus de 6 088, et qui ne se trouve dans la table que de 5 882, parce que l’ocre étant une matière friable qui diminue par le frottement, j’ai été obligé de changer trois ou quatre fois les boulets d’ocre. J’avoue qu’en donnant à ces expériences le double du très long temps que j’y ai employé, j’aurais pu parvenir à un plus grand degré de précision, mais je me flatte qu’il y en a suffisamment pour qu’on soit convaincu de la vérité des résultats que l’on peut en tirer. Il n’y a guère que les personnes accoutumées à faire des expériences qui sachent combien il est difficile de constater un seul fait de la nature par tous les moyens que l’art peu nous fournir ; il faut joindre la patience au génie, et souvent cela ne suffit pas encore ; il faut quelquefois renoncer malgré soi au degré de précision que l’on désirerait, parce que cette précision en exigerait une tout aussi grande dans toutes les mains dont on se sert, et demanderait en même temps une parfaite égalité dans toutes les matières que l’on emploie ; aussi tout ce que l’on peut faire en physique expérimentale ne peut pas nous donner des résultats rigoureusement exacts, et ne peut aboutir qu’à des approximations plus ou moins grandes ; et quand l’ordre général de ces approximations ne se dément que par de légères variations, on doit être satisfait.

Au reste, pour tirer de ces nombreuses expériences tout le fruit que l’on doit en attendre, il faut diviser les matières qui en font l’objet en quatre classes ou genres différents.

1o Les métaux ; 2o les demi-métaux et minéraux métalliques ; 3o les substances vitrées et vitrescibles ; 4o les substances calcaires et calcinables ; comparer ensuite les matières de chaque genre entre elles, pour tâcher de reconnaître la cause ou les causes de l’ordre que suit le progrès de la chaleur dans chacune ; et enfin comparer les genres même entre eux, pour essayer d’en déduire quelques résultats généraux.


I. — L’ordre des six métaux, suivant leur densité, est étain, fer, cuivre, argent, étain, plomb, or ; tandis que l’ordre dans lequel ces métaux reçoivent et perdent la chaleur est plomb, argent, or, cuivre, fer, dans lequel il n’y a que l’étain qui conserve sa place.

Le progrès et la durée de la chaleur dans les métaux ne suit donc pas l’ordre de leur densité, si ce n’est pour l’étain qui, étant le moins dense de tous, est en même temps celui qui perd le plus tôt sa chaleur ; mais l’ordre des cinq autres métaux nous démontre que c’est dans le rapport de leur fusibilité que tous reçoivent et perdent la chaleur, car le fer est plus difficile à fondre que le cuivre, le cuivre l’est plus que l’or, l’or plus que l’argent, l’argent plus que le plomb, et le plomb plus que l’étain ; on doit donc en conclure que ce n’est qu’un hasard si la densité et la fusibilité de l’étain se trouvent ici réunies pour le placer au dernier rang.

Cependant ce serait trop s’avancer que de prétendre qu’on doit tout attribuer à la fusibilité et rien du tout à la densité : la nature ne se dépouille jamais d’une de ses propriétés en faveur d’une autre d’une manière absolue, c’est-à-dire de façon que la première n’influe en rien sur la seconde ; ainsi la densité peut bien entrer pour quelque chose dans le progrès de la chaleur, mais au moins nous pouvons prononcer affirmativement que dans les six métaux elle n’y fait que très peu, au lieu que la fusibilité y fait presque le tout.

Cette première vérité n’était connue ni des chimistes ni des physiciens ; on n’aurait pas même imaginé que l’or, qui est plus de deux fois et demie plus dense que le fer, perd néanmoins sa chaleur un demi-tiers plus vite. Il en est du même du plomb, de l’argent et du cuivre, qui tous sont plus denses que le fer, et qui, comme l’or, s’échauffent et se refroidissent plus promptement : car, quoiqu’il ne soit question que du refroidissement dans ce second Mémoire, les expériences du Mémoire qui précède celui-ci démontrent, à n’en pouvoir douter, qu’il en est de l’entrée de la chaleur dans les corps comme de sa sortie, et que ceux qui la reçoivent le plus vite sont en même temps ceux qui la perdent le plus tôt.

Si l’on réfléchit sur les principes réels de la densité et sur la cause de la fusibilité, on sentira que la densité dépend absolument de la quantité de matière que la nature place dans un espace donné, que plus elle peut y en faire entrer, plus il y a de densité, et que l’or est à cet égard la substance qui de toutes contient le plus de matière relativement à son volume. C’est pour cette raison que l’on avait cru jusqu’ici qu’il fallait plus de temps pour échauffer ou refroidir l’or que les autres métaux ; il est en effet assez naturel de penser que, contenant sous le même volume le double ou le triple de matière, il faudrait le double ou le triple du temps pour la pénétrer de chaleur, et cela serait vrai, si dans toutes les substances les parties constituantes étaient de la même figure, et en conséquence toutes arrangées de même. Mais dans les unes comme dans les plus denses, les molécules de la matière sont probablement de figure assez régulière pour ne pas laisser entre elles de très grands espaces vides ; dans d’autres moins denses, leurs figures plus irrégulières laissent de vides plus nombreux et plus grands, et dans les plus légères les molécules étant en petit nombre et probablement de figure très irrégulière, il se trouve mille et mille fois plus de vide que de plein : car on peut démontrer par d’autres expériences que le volume de la substance, même la plus dense, contient encore beaucoup plus d’espace vide que matière pleine.

Or, la principale cause de la fusibilité est la facilité que les particules de la chaleur trouvent à séparer les unes des autres ces molécules de la matière pleine : que la somme des vides soit plus ou moins grande, ce qui fait la densité ou la légèreté, cela est indifférent à la séparation des molécules qui constituent le plein, et la plus ou moins grande fusibilité dépend en entier de la force de cohérence qui tient unies ces parties massives et s’oppose plus ou moins à leur séparation. La dilatation du volume total est le premier degré de l’action de la chaleur, et dans les différents métaux elle se fait dans le même ordre que la fusion de la masse qui s’opère par un plus grand degré de chaleur ou de feu. L’étain, qui de tous se fond le plus promptement, est aussi celui qui se dilate le plus vite, et le fer, qui est de tous le plus difficile à fondre, est de même celui dont la dilatation est la plus lente.

D’après ces notions générales, qui paraissent claires, précises, et fondées sur des expériences que rien peut démentir, on serait porté à croire que la ductilité semble dépendre de la plus ou moins grande adhésion des parties dans chaque métal ; cependant cet ordre de la ductilité des métaux paraît avoir autant de rapport à l’ordre de la densité qu’à celui de leur fusibilité. Je dirais volontiers qu’il est en raison composée des deux autres, mais ce n’est que par estime et par une présomption qui n’est peut-être pas assez fondée ! car il n’est pas aussi facile de déterminer au juste les différents degrés de la fusibilité que ceux de la densité ; et comme la ductilité participe des deux, et qu’elle varie suivant les circonstances, nous n’avons pas encore acquis les connaissances nécessaires pour prononcer affirmativement sur ce sujet, qui est d’une assez grande importance pour mériter des recherches particulières. Le même métal traité à froid ou à chaud donne des résultats tout différents : la malléabilité est le premier indice de la ductilité, mais elle ne nous donne néanmoins qu’une notion assez imparfaite du point auquel la ductilité peut s’étendre. Le plomb, le plus souple, le plus malléable des métaux, ne peut se tirer à la filière en fils aussi fins que l’or, ou même que le fer, qui de tous est le moins malléable. D’ailleurs il faut aider la ductilité des métaux par l’addition du feu, sans quoi ils s’écrouissent et deviennent cassants ; le fer même, quoique le plus robuste de tous, s’écrouit comme les autres. Ainsi, la ductilité d’un métal et l’étendue de continuité qu’il peut supporter dépendent non seulement de sa densité et de sa fusibilité, mais encore de la manière dont on le traite, de la percussion plus lente ou plus prompte, et de l’addition de chaleur ou de feu qu’on lui donne à propos.


II. — Maintenant, si nous comparons les substances qu’on appelle demi-métaux et minéraux métalliques qui manquent de ductilité, nous verrons l’ordre leur densité est émeril, zinc, antimoine, bismuth, et que celui dans lequel ils reçoivent et perdent la chaleur est antimoine, bismuth, zinc, émeril, ce qui ne suit en aucune façon l’ordre de leur densité, mais plutôt celui de leur fusibilité. L’émeril, qui est un minéral ferrugineux, quoique une fois moins dense que le bismuth, conserve la chaleur une fois plus longtemps ; le zinc, plus léger que l’antimoine et le bismuth, conserve aussi la chaleur plus longtemps ; l’antimoine et le bismuth la reçoivent et la gardent à peu près également. Il en est donc des demi-métaux et des minéraux métalliques comme des métaux : le rapport dans lequel ils reçoivent et perdent la chaleur est à peu près le même que celui de leur fusibilité, et ne tient que très peu ou point du tout à celui de leur densité.

Mais en joignant ensemble les six métaux et les quatre demi-métaux ou minéraux métalliques que j’ai soumis à l’épreuve, on verra que l’ordre des densités de ces dix substances est :

Émeril, zinc, antimoine, étain, fer, cuivre, bismuth, argent, plomb, or ;

Et que l’ordre dans lequel ces substances s’échauffent et se refroidissent est

Antimoine, bismuth, étain, plomb, argent, zinc, or, cuivre, émeril, fer,

Dans lequel il y a deux choses qui ne paraissent pas bien d’accord avec l’ordre de fusibilité :

1o L’antimoine qui devrait s’échauffer et se refroidir plus lentement que le plomb, puisqu’on a vu par les expériences de Newton, citées dans le Mémoire précédent, que l’antimoine demande pour se fondre dix degrés de la même chaleur dont il n’en faut que huit pour fondre le plomb ; au lieu que, par mes expériences, il se trouve que l’antimoine s’échauffe et se refroidit plus vite que le plomb. Mais on observera que Newton s’est servi de régule d’antimoine, et que je n’ai employé dans mes expériences que de l’antimoine fondu ; or, le régule d’antimoine ou l’antimoine naturel est bien plus difficile à fondre que l’antimoine qui a déjà subi une première fusion ; ainsi cela ne fait point une exception à la règle. Au reste, j’ignore quel rapport il y aurait entre l’antimoine naturel ou régule d’antimoine et les autres matières que j’ai fait chauffer et refroidir ; mais je présume d’après l’expérience de Newton, qu’il s’échaufferait et se refroidirait plus lentement que le plomb ;

2o L’on prétend que le zinc se fond bien plus aisément que l’argent : par conséquent il devrait se trouver avant l’argent dans l’ordre indiqué par mes expériences, si cet ordre était dans tous les cas relatif à celui de la fusibilité ; et j’avoue que ce demi-métal semble, au premier coup d’œil, faire une exception à cette loi que suivent tous les autres ; mais il faut observer : 1o que la différence donnée par mes expériences entre le zinc et l’argent est fort petite ; 2o que le petit globe d’argent dont je me suis servi était de l’argent le plus pur, sans la moindre partie de cuivre, ni d’autre alliage, et l’argent pur doit se fondre plus aisément et s’échauffer plus vite que l’argent mêlé de cuivre ; 3o quoique le petit globe de zinc m’ait été donné par un de nos habiles chimistes[1], ce n’est peut-être pas du zinc absolument pur et sans mélange de cuivre, ou de quelque autre matière encore moins fusible. Comme ce soupçon m’était resté après toutes mes expériences faites, j’ai remis le globe de zinc à M. Rouelle qui me l’avait donné, en le priant de s’assurer s’il ne contenait pas du fer ou du cuivre, ou quelque autre matière qui s’opposerait à sa fusibilité. Les épreuves en ayant été faites, M. Rouelle a trouvé dans ce zinc une quantité assez considérable de fer ou safran de mars : j’ai donc eu la satisfaction de voir que non seulement mon soupçon était bien fondé, mais encore que mes expériences ont été faites avec assez de précision pour faire reconnaître un mélange dont il n’était pas aisé de se douter ; ainsi le zinc suit aussi exactement que les autres métaux et demi-métaux dans le progrès de la chaleur l’ordre de la fusibilité, et ne fait point une exception à la règle. On peut donc dire, en général, que le progrès de la chaleur dans les métaux, demi-métaux et minéraux métalliques est en même raison, ou du moins en raison très voisine de celle de leur fusibilité[2].


III. — Les matières vitrescibles et vitrées que j’ai mises à l’épreuve, étant rangées suivant l’ordre de leur densité, sont :

Pierre ponce, porcelaine, ocre, glaise, verre, cristal de roche et grès : car je dois observer que, quoique le cristal ne soit porté dans la table des poids de chaque matière que pour 6 gros 22 grains, il doit être supposé d’environ 1 gros, parce qu’il était sensiblement trop petit, et c’est par cette raison que je l’ai exclu de la table générale des rapports, ayant rejeté toutes les expériences que j’ai faites avec ce globe trop petit. Néanmoins le résultat général s’accorde assez avec les autres pour que je puisse le présenter. Voici donc l’ordre dans lequel ces différentes substances se sont refroidies :

Pierre ponce, ocre, porcelaine, glaise, verre, cristal et grès, qui, comme l’on voit, est le même que celui de la densité, car l’ocre ne se trouve ici avant la porcelaine que parce qu’étant une matière friable, il s’est diminué par le frottement qu’il a subi dans les expériences, et d’ailleurs sa densité diffère si peu de la porcelaine, qu’on peut les regarder comme égales.

Ainsi la loi du progrès de la chaleur dans les matières vitrescibles et vitrées est relative à l’ordre de leur densité, et n’a que peu ou point de rapport avec leur fusibilité, par la raison qu’il faut, pour fondre toutes ces substances, un degré presque égal du feu le plus violent, et que les degrés particuliers de leur différente fusibilité sont si près les uns des autres qu’on ne peut pas en faire un ordre composé de termes distincts. Ainsi leur ordre de fusibilité presque égale ne faisant qu’un terme, qui est l’extrême de cet ordre de fusibilité, on ne doit pas être étonné de ce que le progrès de la chaleur suit ici l’ordre de la densité, et que ces différentes substances, qui toutes sont également difficiles à fondre, s’échauffent et se refroidissent plus lentement et plus vite, à proportion de la quantité de matière qu’elles contiennent.

On pourra m’objecter que le verre se fond plus aisément que la glaise, la porcelaine, l’ocre et la pierre ponce, qui néanmoins s’échauffent et se refroidissent en moins de temps que le verre ; mais l’objection tombera lorsqu’on réfléchira qu’il faut, pour fondre le verre, un feu très violent dont le degré est si éloigné des degrés de chaleur que reçoit le verre dans nos expériences sur le refroidissement qu’il ne peut influer sur ceux-ci. D’ailleurs, en pulvérisant la glaise, la porcelaine, l’ocre et la pierre ponce, et leur donnant des fondants analogues, comme l’on en donne au sable pour le convertir en verre, il est plus que probable qu’on ferait fondre toutes ces matières au même degré de feu, et que par conséquent on doit regarder comme égale ou presque égale leur résistance à la fusion, et c’est par cette raison que la loi du progrès de la chaleur dans ces matières se trouve proportionnelle à l’ordre de leur densité.


IV. — Les matières calcaires rangées suivant l’ordre de leur densité, sont :

Craie, pierre tendre, pierre dure, marbre commun, marbre blanc.

L’ordre dans lequel elles s’échauffent et se refroidissent est craie, pierre tendre, pierre dure, marbre commun et marbre blanc, qui, comme l’on voit, est le même que celui de leur densité. La fusibilité n’y entre pour rien, parce qu’il faut d’abord un très grand degré de feu pour les calciner, et que, quoique la calcination en divise les parties, on ne doit en regarder l’effet que comme un premier degré de fusion, et non pas comme une fusion complète ; toute la puissance des meilleurs miroirs ardents suffit à peine pour l’opérer : j’ai fondu et réduit en une espèce de verre quelques-unes de ces matières calcaires au foyer d’un de mes miroirs, et je me suis convaincu que ces matières peuvent, comme toutes les autres, se réduire ultérieurement en verre, sans y employer aucun fondant, et seulement par la force d’un feu bien supérieur à celui de nos fourneaux. Par conséquent le terme commun de leur fusibilité est encore plus éloigné et plus extrême que celui des matières vitrées, et c’est par cette raison qu’elles suivent aussi plus exactement dans le progrès de la chaleur l’ordre de la densité.

Le gypse blanc, qu’on appelle improprement albâtre, est une matière qui se calcine comme tous les autres plâtres, à un degré de feu plus médiocre que celui qui est nécessaire pour la calcination des matières calcaires ; aussi ne suit-il pas l’ordre de la densité dans le progrès de la chaleur qu’il reçoit ou qu’il perd, car, quoique beaucoup plus dense que la craie, et un peu plus dense que la pierre calcaire blanche, il s’échauffe et se refroidit néanmoins bien plus promptement que l’une et l’autre de ces matières. Ceci nous démontre que la calcination et la fusion plus ou moins facile produisent le même effet relativement au progrès de la chaleur. Les matières gypseuses ne demandent pas pour se calciner autant de feu que les matières calcaires, et c’est par cette raison que, quoique plus dense, elles s’échauffent et se refroidissent plus vite.

Ainsi on peut assurer, en général, que le progrès de la chaleur dans toutes les substances minérales est toujours à très peu près en raison de leur plus ou moins grande facilité à se calciner ou à se fondre ; mais que, quand leur calcination ou leur fusion également difficiles, et qu’elles exigent un degré de chaleur extrême, alors le progrès de la chaleur se fait suivant l’ordre de leur densité.

Au reste, j’ai déposé au Cabinet du Roi les globes d’or, d’argent et de toutes les autres substances métalliques et minérales qui ont servi aux expériences précédentes, afin de les rendre plus authentiques, en mettant à portée de les vérifier ceux qui voudraient doute de la vérité de leurs résultats et de la conséquence générale que je viens d’en tirer.


Notes de Buffon
  1. M. Rouelle, démonstrateur de chimie aux écoles du Jardin du Roi.
  2. Le globe de zinc sur lequel ont été faites toutes ces expériences s’étant trouvé mêlé d’une portion de fer, j’ai été obligé de substituer dans la table générale aux premiers rapports, de nouveaux rapports que j’ai placés sous les autres : par exemple, le rapport du fer au zinc de 10 000 à 7 654 n’est pas le vrai rapport, et c’est celui de 10 000 à 6 804 écrit au-dessous qu’il faut adopter ; il en est de même de toutes les autres corrections que j’ai faites d’un neuvième sur chaque nombre, parce que j’ai reconnu que la portion de fer contenue dans ce zinc, avait diminué au moins d’un neuvième le progrès de la chaleur.