Imprimerie de Léger Brousseau (p. 75-98).

III[1]


Mon départ pour Paris : — Rochester, Cantorbéry, Douvres, Calais, Boulogne, Montreuil, Abbeville Beauvais, Beaumont-sur-Oise, Saint-Denis, Paris, — Hôtel Voltaire. — Fêtes de juillet. — Le Louvre, le Carrousel, les Tuileries et les jardins, la Place de la Concorde et les monuments qui l’environnent, la Magdeleine.


Je voulais assister à la dernière partie des fêtes qu’on allait donner à Paris pour célébrer l’anniversaire de la révolution de l’année précédente ; mais je me mis trop tard en route comme on va le voir.

Pour voyager en France il faut avoir un passeport de son ambassadeur. Sans que vous vous en aperceviez, et dans un clin d’œil, son secrétaire a décrit votre personne. En ouvrant mon passeport je me trouvai ainsi dépeint : Taille 5 pieds 5 pouces anglais, âgé de 22 ans, cheveux châtains, front haut, sourcils et yeux châtains, nez moyen, menton rond, visage ovale, teint brun. Lorsque je retournai à Paris l’année suivante, mon signalement avait deux variantes ; j’avais les cheveux noirs et les yeux gris. Peut-être cela pouvait-il être attribué à l’état plus ou moins clair ou plus ou moins voilé du ciel brumeux d’Albion.

Des centaines de stages partent tous les jours de Londres pour toutes les parties de l’Angleterre. Ce sont de grands carrosses tirés par quatre chevaux à grandes guides, qui font ordinairement trois lieues à l’heure. Je montai à 9 heures du matin, le 26, dans celui de Douvres. Je pris un siège à l’extérieur afin de mieux voir la campagne ; nous lâchâmes nos chevaux et à trois heures de l’après-midi nous arrivions sur la Manche. Les relais sont fréquents sur la route. Le pays que nous avions traversé, accidenté çà et là, était parsemé de villes, de villages, de châteaux et de maisons de plaisance. Les champs me parurent partout magnifiques. Ils sont entrecoupés de haies vives et d’arbres dont la teinte vert foncé augmente encore les grâces du tableau. Une culture soignée, l’air de propreté et de richesse qui régnait partout, avaient pour moi d’autant plus de charme, que je venais de passer six à sept semaines sur la mer ou dans les rues enfumées de Londres.

Nous avions traversé Rochester et Cantorbéry. Cantorbéry cette ancienne ville, dont l’archevêque est le primat de tous les prélats de l’Angleterre, et le premier pair du royaume après les princes du sang. Silencieuse et grave malgré quelques manufactures, elle me parut avoir conservé cet air épiscopal qui se répandait sur les mœurs et la civilisation, lorsque la crosse faisait trembler l’épée des princes et des nobles jusque dans les châteaux crénelés du moyen-âge. La cathédrale que je pus aller voir un instant, est à tout prendre un superbe monument gothique, dont la construction remonte à Langfranc, premier primat d’Angleterre après la conquête. Elle a 360 pieds de longueur, et la nef principale en a 80 de hauteur. Trois tours quarrées, dont deux massives à la façade, donnent à l’extérieur une apparence très imposante quoique l’une d’elles soit inachevée. La grande fenêtre est ornée des plus beaux vitraux coloriés du royaume. L’on trouve dans cette église des monuments au prince noir, à Henri IV, à sa femme, au cardinal Pole, et à plusieurs autres grands personnages.

C’est dans la cathédrale de Cantorbéry que l’archevêque Thomas Becket fut assassiné au pied de l’autel de Saint-Bénédict, par Guillaume de Tracey, Hugues de Moraville et autres, sur l’ordre de Henri II. La querelle provenait de la rivalité entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux. Le roi fut obligé par le pape de se soumettre sans condition, de mener une armée en Terre Sainte, et d’aller pieds nus, habillé en pèlerin, à la tombe de Becket pour être battu de verges par les moines. Tous ceux qui étaient présents lui donnèrent de trois à cinq coups ; il coucha une nuit sur la terre nue au pied du mausolée.

Malgré son antiquité, la ville n’avait en 1831, qu’une population de douze à quinze mille âmes. Elle doit sa grande renommée à son université, la plus riche peut-être du royaume, et la plus fréquentée par la noblesse.

Douvres n’a de remarquable que ses falaises qui ressemblent à celles sur lesquelles la citadelle de Québec est assise, et ses vieilles fortifications qui en couronnent le sommet et qui couvrent un espace de trente-cinq acres. Ce sont des ouvrages romains, saxons, français, hérissés de tours qui portent encore des noms normands.

On trouve dans la ville qui est au pied du Cap, des bains, un théâtre et une salle d’assemblée. Le grand nombre de voyageurs qui vont en France alimentent le commerce des habitants.

Le 27, je traversai sur le paquebot le Courrier, à Calais où je couchai. J’avais hâte de fouler cette vieille terre de France dont j’avais tant entendu parler par nos pères, et dont le souvenir se prolongeant de génération en génération, laisse après lui cet intérêt plein de tristesse qui a quelque chose de l’exil.

Je parcourus une partie des rues, dans lesquelles je me reconnaissais à chaque pas dans le style des maisons et la physionomie des habitants. La langue que j’entendais parler me rappelait aussi des compatriotes, quoiqu’à travers la similitude des grands traits, je découvrisse quelques variantes dans les détails, qui iront probablement en augmentant. Le grasseyment général me paraissait quelque peu étrange. On sait, du reste, que la prononciation populaire varie dans plusieurs parties de la France, et que le grasseyment est regardé comme une imperfection. Un souvenir me faisait aimer les habitants de Calais. Lorsque Lebon voulut y former un tribunal révolutionnaire en 93, il ne trouva ni juges, ni délateurs pour accomplir ses meurtriers desseins, et il fut obligé de se retirer.

Cette conduite héroïque à cette époque mériterait une colonne.

Calais, qui avait une population de 10,000 âmes, et qui possède une citadelle et beaucoup de fortifications, offre de belles promenades sur ses remparts plantés d’arbres et sur sa jetée qui s’avance dans la mer et d’où l’on aperçoit Douvres et les côtes d’Angleterre. La ville a la forme d’un carré long ; les rues sont droites, larges et bordées de maisons de briques jaunes. La plus belle de ces maisons, qui sert d’hôtel, est célèbre depuis le Voyage sentimental de Sterne, ce petit livre si plein d’originalité.

Le 28, je continuai ma route. Pour sortir de la ville, il fallut franchir quatre portes ou ponts-levis, et autant de fossés, protégés autrefois à l’extérieur par des marais aujourd’hui desséchés. Nous étions assis dans des diligences beaucoup plus spacieuses que celles d’Angleterre, et tirées par six et quelquefois huit chevaux, sur lesquels étaient montés un ou deux postillons armés de grosses bottes à l’écuyère et de fouets à manche court. Ces voitures sont divisées en trois parties, le coupé ou le devant, l’intérieur ou le centre, et la rotonde ou le derrière. De vingt à vingt-cinq personnes peuvent s’y placer assez à l’aise. Les malles sont jetées sur le toit Les meilleures places sont dans le coupé garni de glaces. Lorsqu’on sort de Calais on traverse quelques lieues d’un pays triste et stérile ; à droite, c’est une plage couverte de cailloux ; à gauche, une plaine dépouillée. Plus loin, cependant, après avoir passé des ponts, des digues, des canaux, et près du cap du Blanc-Nez, une route romaine, l’on arrive à des pays quelque peu montagneux, mais dont les pentes sont fort douces, et d’où la vue s’étend au loin. Ce qui me frappait en avançant, c’était la nudité des campagnes. Pas d’arbres, pas de haies vives, comme en Angleterre, pas de clôtures, pas de maisons comme au Canada. Les champs sont divisés par des bornes de pierres et la population est réunie en bourgs ou en villages. Cette nudité me paraissait d’une grande monotonie, accoutumé que j’étais à la nature accidentée et pittoresque de Québec et de ses environs. Du reste, un beau ciel et des routes magnifiques, qui ont deux ou trois fois la largeur de celles de l’Angleterre et du Canada, me faisaient presque pardonner cette nudité, qui n’est propre, me dit-on, qu’à cette partie de la France, le sol étant ailleurs plus accidenté et plus couvert de forêts, dont l’ombrage doit être si doux dans ce beau climat.

Avant d’arriver à Boulogne l’on traverse ou l’on aperçoit les villages de Wimille, de la Poterie, de Wissant, de Beaurepaire, de Saint-Martin, etc. C’est dans le cimetière de Wimille que se trouve le monument de Pilâtre de Rosier, qui fut précipité, en 1785, avec Romain, son compagnon de voyage, de leur ballon déjà élevé à une grande hauteur, sur la terre près de la tour de Croy, d’où ils étaient partis pour traverser la Manche. Comme à Calais, l’on aperçoit de Boulogne les côtes crayeuses et blanches de l’Angleterre, qui ressemblent, disent les voyageurs, à l’écharpe de neige dont le sommet des Alpes est couvert. C’est à Wissant ou Wimereux qu’autrefois César monta sur son vaisseau pour aller faire la conquête de la Grande-Bretagne.

Nous atteignîmes Boulogne, pour ainsi dire, entre deux haies de soldats. La France était obligée d’avoir l’œil au dedans et surtout au dehors, où ses relations avec les autres puissances n’étaient pas encore bien remises. Toute la population était pour ainsi dire sous les armes. Dans les villes, dans les campagnes, les troupes régulières, la garde nationale étaient en ligne et manœuvraient, ici sur les places publiques, là dans les champs. La garde nationale a une belle tenue ; elle me parut plus imposante que la troupe de ligne. Composée d’hommes qui ont atteint tout leur développement physique, elle a aussi un costume plus riche et plus brillant. Plusieurs régiments de ligne étaient composés de jeunes gens presqu’imberbes sur lesquels flottaient des habits bleus que la victoire n’avait pas encore usés, pour me servir de l’expression du chantre du « Vieux sergent. »

Il était midi lorsque nous entrâmes dans Boulogne, jolie ville assise sur la Manche, avec un port à l’embouchure de la Liane, rivière que nous appellerions ruisseau en Canada. Cette ville bâtie en belles pierres grises, posées en assises à la manière des Romains, a une partie haute et une partie basse comme Québec ; mais la hauteur qui la sépare n’est pas comparable au cap qui sert de bordure à notre grand fleuve. Boulogne est fort propre et ses environs sont très-agréables. La haute-ville a plusieurs belles fontaines et est habitée par les nobles et les riches. On y voit beaucoup d’Anglais qui y trouvent la vie à meilleur marché que dans leur pays, et un ciel que les brouillards ne tiennent pas voilé si longtemps.

La haute-ville est entourée d’un rempart bordé d’arbres qui sert de promenade, et d’où la vue s’étend au loin sur la mer. Les grands travaux d’utilité et d’embellissements que Napoléon y a fait faire y ont popularisé son nom. Le refluz de la mer laissait la Liane à sec et les vaisseaux du port sur la vase. Napoléon fit agrandir le port, construire deux ponts de bois, creuser deux vastes bassins et élever un fort pour protéger la rade. Boulogne changea complètement de face en peu de temps.

Avant d’arriver à la ville, nous passâmes devant la colonne commencée par l’empereur au milieu d’une plaine, pour marquer l’époque de l’établissement de l’ordre de la légion d’honneur, et peut-être pour conserver le souvenir de son projet sur l’Angleterre, projet qui n’était pas nouveau, car on assure que pendant les négociations du traité de paix de 1768, l’indolent Louis XV et le duc de Choiseul, son ministre, firent sonder les côtes d’Angleterre, pour tenter une attaque désespérée si les conditions des alliés n’étaient pas adoucies. Mais l’abandon du Canada, laissé pour ainsi dire à ses propres forces pendant six ans, avait assez fait connaître qu’il n’y avait rien à craindre de cette menace.

Nous nous remîmes en route pour traverser un pays qui présentait une physionomie plus variée que celui que nous avions eu sous les yeux depuis le matin. Nous nous dirigeâmes vers Montreuil-sur-Mer, et nous atteignîmes Abbeville à minuit. De Boulogne à Montreuil la route passe par plusieurs villages, traverse des prairies et des bois, longe des châteaux, descend dans des vallées, monte sur des collines toujours fort douces. Montreuil, situé à trois lieues de l’océan, n’a rien de remarquable que sa citadelle et ses fortifications bâties par Vauban, et qui en font une place de second ordre. Avant d’arriver à Abbeville, on chemine près du bourg et de la forêt de Crécy, devant lesquels se livra la mémorable bataille perdue par Philippe de Valois en 1346, et un peu plus loin, devant Valéry, qui est à droite, à l’embouchure de la Somme, et où Guillaume de Normandie s’embarqua avec cent mille hommes, sur onze cents voiles, pour aller débarquer à Hastings. Au nom de ces lieux mémorables, sous un ciel brillant d’étoiles, il me semblait voir, comme dans ces poétiques peintures du passage de la mer rouge et du festin de Balthazar, par Martyn, les masses françaises, anglaises, normandes se déployer dans la plaine et sur le rivage, et leurs armes étinceler au milieu des ombres. Cette image grandiose me poursuivit une partie de la nuit.

Abbeville est, après Amiens, la ville la plus considérable de la Picardie. Au delà l’on traverse la Somme et le canal du duc d’Angoulême. Plus loin encore on passe les bourgs ou villages d’Ayraines, Varlas, Poix, Grands-Villiers, Saint-Omer-en-Chaussée, pour arriver à Beauvais, ville renommée par la bizarrerie de ses usages et de ses cérémonies religieuses, et surtout par le courage de ses habitants. Assiégée en 1443 par une armée anglaise, elle fut sauvée par Jean de Lignière, qui se fit jour au milieu des ennemis jusqu’à la porte dont il fit tomber la herse après l’avoir fermée. Ceux des Anglais qui avaient pénétré dans la ville furent obligés de mettre bas les armes. Assiégée de nouveau en 1472 par le duc de Bourgogne à la tête de 80,000 hommes, les femmes s’y signalèrent sous la conduite de la célèbre Jeanne Hachette, qui se mit à leur tête et, réunies à la garnison, elles défendirent vaillamment les remparts, Hachette elle-même tuant de sa propre main un soldat qui s’avançait pour y planter un drapeau. Le duc de Bourgogne fut obligé de lever le siège. Les femmes ont depuis le pas sur les hommes à la procession du 10 juillet. Beauvais a encore donné le jour à plusieurs hommes célèbres, tels que Loysel, d’Abencourt, l’abbé Dubos, Lenglet-du-Frenoy, Restaut, Vaillant, etc.

Lorsque l’aurore commença à poindre nous aperçûmes répandus çà et là, dans les champs, des maisons, souvent à deux étages, bâties en pierre ou en charpente claire, crépies des deux côtés, et dans les prés des chevaux, des bœufs, des vaches, des moutons, qui me paraissaient bien de la même race que les nôtres à en juger par la taille. Pour les chevaux, c’était même encolure, même hauteur de jambe, même croupe, même tête.

Depuis que nous avions quitté la mer, nous avions traversé le pays le plus industrieux de la France. Calais, par exemple, fabrique des tulles, de la bonneterie, du savon ; Abbeville, des soieries, des draps, des chapeaux, des serges, des baracans, des cordages, des armes à feu, de la coutellerie ; Boulogne, des étoffes de laine, de la faïence, outre que cette ville a, comme Montreuil, des raffineries de sucre et de sel, des tanneries, des verreries, des savonneries, et qu’elle fait la pêche du hareng et de la morue ; Beauvais a des tapisseries établies par Colbert, en 1664, des manufactures de draps, de tapis, de toiles, d’indiennes, etc.

Nous arrivâmes bientôt à Beaumont-sur-Oise, petite ville perchée sur une colline, dont la pointe la plus élevée est couronnée par des ruines pittoresques. Beaumont est environné de châteaux et de maisons de plaisance. C’est dans un de ces châteaux, appartenant à M. Doublet, que se réunirent, pendant un demi-siècle, les gens de lettres de Paris, attirés par l’esprit de sa femme, et d’où sont sortis les fameux Mémoires de Bachaumont.

Nous atteignîmes Saint-Denis un peu plus tard, et nous entrâmes dans Paris vers six heures du soir. Ayant été obligé de coucher une nuit à Douvres et une autre à Calais, j’avais perdu un temps précieux. Je ne pus atteindre la capitale qu’à la fin de la dernière journée des fêtes de juillet.

Je descendis à l’hôtel Voltaire, quai Voltaire, en face de la galerie du Louvre. La Seine seulement nous séparait. Je passai sur un balcon, d’où je pus voir le feu d’artifice qui se faisait sur le pont d’Arcole. 140 ou 150 mille hommes de troupes de ligne et de gardes nationales, dont nous avions rencontré un grand nombre en approchant de la ville, avaient été passés en revue dans la journée. La foule était immense sur les quais des deux côtés de la Seine et dans le jardin des Tuileries. C’était un vaste torrent qui circulait en savourant les délices de son triomphe. Le spectacle que j’avais sous les yeux, avait quelque chose de féerique. À mes pieds c’étaient les quais où se pressait cette foule mouvante, et la Seine où se réfléchissaient mille flambeaux ; en face, les Tuileries et la galerie du Louvre ; à ma droite, le Louvre, le portail de l’église de Saint-Germain l’Auxerrois et plusieurs ponts jusqu’au Pont Neuf ; à ma gauche le Pont Royal, le pont et la place de la Concorde, le jardin des Tuileries, les arbres des Champs Élysées, et dans le lointain l’arc-de-triomphe de l’Étoile tout rayonnant de lumières. Des lignes enflammées embrasant l’horizon de tous côtés, éclairaient toute cette étendue, et permettaient aux monuments de dessiner leurs grandes masses sur les ombres, tandis qu’à leur pied les rayons tombés des flambeaux, doraient la tête des promeneurs et faisaient étinceler les armes des patrouilles.

Jamais pareil spectacle n’avait encore frappé mes yeux. Le ciel était enflammé. Des fusées de toutes les formes et de toutes les couleurs s’élevaient de tous les points de Paris. Le feu d’artifice du pont d’Arcole fut vraiment magnifique. On envoya un bouquet tricolore dont la tige embrassait toute la longueur du pont sur lequel on s’était placé, et dont la tête en jaillissant en l’air tomba à droite et à gauche en s’ouvrant en éventail.

Je passai une partie de la nuit au milieu de ces enchantements. Le lendemain, je m’éveillai comme après un rêve de choses merveilleuses. En rouvrant les yeux, j’aperçus devant moi la galerie du Louvre, ma chambre étant au second en face de ce palais, et je dus commencer à reconnaître la réalité du spectacle qui avait saisi mon imagination la veille. Je me levai pour aller admirer les jardins et les superbes édifices que j’apercevais de ma fenêtre.

Tout était calme et tranquille dans la grande ville comme du temps du roi Louis XIV. Je voyais le peuple se promener dans le jardin des Tuileries pour saluer le nouveau monarque. Je descendis pour aller me mêler avec lui et parcourir les environs. Je me dirigeai vers le Louvre, au delà duquel s’élève l’église de Saint-Germain l’Auxerrois, l’un des plus anciens édifices gothiques de la capitale.

Suit l’histoire et la description du Louvre, des Tuileries, de l’Église de la Magdeleine, de l’Hôtel des Invalides, de Notre-Dame, entremêlées de remarques sur la nouvelle constitution de la France et les principaux hommes politiques de ce temps.

  1. Le Chap. II est fondu dans le Chap. précédent. (Notes des Éditeurs.)