Monnoyer (p. 246-262).

Maladies.

Excepté la fièvre jaune, dont je parlerai bientôt, les blancs n’éprouvent pas d’autres maladies dans les Antilles que dans les zones tempérées ; seulement, elles se développent plus facilement et ont une marche beaucoup plus rapide. Ce sont, comme en Europe, des maladies inflammatoires, des fièvres ataxiques, adynamiques, le ténesme, la dyssenterie, la petite vérole, etc. C’est plus ordinairement sur le système nerveux que le climat marque son influence. On est toujours dans un état d’irritation ; on devient irascible et la colère produit dans l’économie animale d’affreux ravages.

Le ténesme et la dyssenterie sont parfois épidémiques et emportent beaucoup de créoles, sur lesquels ils pèsent principalement.

En 1821, la petite vérole se promena partout ; les blancs et les noirs de tout âge en furent atteints. Beaucoup de personnes qui déjà l’avaient eue, et d’enfants qui avaient été vaccinés, n’en furent pas plus épargnés.

C’est pendant l’hivernage, c’est-à-dire depuis le 15 juillet jusqu’au 15 octobre, que les maladies sont le plus meurtrières. Malheur à l’étranger fortement constitué qui aborde, pendant cette saison, sur le rivage des Antilles. À peine a-t-il vu quelques aurores que, tout à coup, il se trouve saisi ou par une fièvre ataxo-adynamique, ou par la fièvre jaune ; et, quels que soient chez lui les efforts de la nature, il succombe quelques jours après l’invasion.

La métastase de l’humeur, de la transpiration ou de la sueur, quelle qu’on soit la cause, est presque toujours mortelle, aussi bien pour les créoles que pour les étrangers ; et s’exposer au vent ou à la pluie, quand on a chaud, sans se donner de mouvement, cela suffit pour produire ce redoutable effet. C’est ce que l’on nomme dans les colonies un coup d’air.

La fièvre jaune, si justement redoutée, est quelquefois épidémique, mais n’atteint jamais que les étrangers. Les ravages en sont rapides et innombrables. Le germe ne s’en développe pas tous les ans. En 1816, elle moissonna presque tous les étrangers qui se trouvaient à Saint-Pierre de la Martinique et à la Pointe-à-Pitre. Depuis cette époque jusqu’en 1822, je n’ai pas ouï qu’elle ait été épidémique dans cette dernière ville. Elle n’est pas plus funeste ordinairement que cette fièvre ataxo-adynamique qui enlève tant de monde, puisque toutes deux produisent le même effet, la mort. Cependant, on la craint beaucoup plus, apparemment parce que la couleur jaune qu’elle imprime à la peau la fait regarder, par les médecins, comme le résultat d’une cause inconnue et comme une maladie contre laquelle on ne connaît pas de remède spécifique assez énergique ; et cette crainte, par l’action que le moral exerce sur le physique, pourrait elle-même devenir une de ses causes prédisposantes et contribuer ainsi à la rendre contagieuse.

Nous ne saurions voir, nous l’avouons, la cause des maladies dans les lésions des propriétés vitales ; nous n’y voyons qu’un effet, effet qui est le mal lui-même ; ce trouble, ce désordre dans les forces a nécessairement une cause quelconque. Ce serait insulter à la sagesse du Créateur, que de Croire que chacune des propriétés qui constituent la vie, pût, pour ainsi dire à son gré et par une volonté aveugle, varier dans son mode d’action ; comme si les conditions de la vie pouvaient d’elles-mêmes devenir des conditions de mort. Mais si cette cause était toute dans l’altération plus ou moins profonde des humeurs ? comme tout homme qui raisonne ne peut en disconvenir, et qu’il plût au médecin de l’aller chercher ailleurs, le remède à la fièvre jaune ne serait plus un problème insoluble. On suivrait la marche de la nature ; un régime évacuant remplacerait tous ces systèmes de traitement qui, pour le malheur de l’humanité, ne posent sur rien de solide et qui, très-souvent, dans les mêmes cas, changent avec le médecin. Mais alors que deviendraient ces légions de docteurs qui semblent nous tomber des nues chaque année ?

Je m’écarterais de mon plan si j’avais la prétention de traiter ici des matières de médecine ; et d’ailleurs, je ne suis point assez présomptueux pour m’en croire capable. Mais je ne puis m’empêcher de faire quelques réflexions que je crois utiles à quiconque serait tenté de voyager dans les Antilles. Si la fièvre jaune fait tant de ravages, c’est qu’on ne la traite pas comme il faut ; c’est qu’on ne vient point au secours de la nature, en lui aidant à expulser le mal qui l’oppresse. Voici un fait dont j’ai été témoin : M. Broux, adjoint de place à la Basse-Terre et l’un de mes amis, fut atteint de la fièvre jaune à son arrivée en 1815. On le soumit au traitement ordinaire. Il était prêt à succomber, quand la nature, dans ses derniers efforts, fit ce que le médecin se gardait bien de faire : elle l’évacua. Ce malade rendit une quantité prodigieuse de bile et donna soudain des signes de vie. Le médecin, qui l’avait laissé pour mort, se rendit vite auprès de lui et lui donna de nouveaux soins. Sa convalescence fut longue, probablement parce qu’il ne fut pas d’abord assez évacué ; mais depuis cette époque jusqu’en 1822 que je quittai la colonie, M. Broux éprouva, une fois chaque semaine, un vomissement naturel de bile ; et quand ce vomissement retardait, ce qui arrivait rarement, les symptômes de la fièvre jaune reparaissaient pour céder à un autre vomissement qui bientôt avait lieu.

Mais pourquoi, dans la zone torride, les maladies ont-elles, chez les Européens, une marche rapide ? On dit ordinairement qu’ils ont le sang trop riche. Il me semble en apercevoir la raison dans la plus grande dilatation des humeurs occasionnées par la vive chaleur qu’on y ressent ; dans la plus grande rareté de l’air, qui fait que le sang se trouve moins oxygéné en passant par les poumons ; dans les miasmes délétères que la chaleur dégage et que tient en solution l’humidité de l’atmosphère. Les solides n’ont plus la même réaction sur les fluides ainsi dilatés. La plupart des molécules destinées à la nutrition ou au développement des organes ne sont plus soumises à l’action de la vie ; les émonctoires ne sont pas assez énergiques pour en débarrasser la machine humaine. N’obéissant plus qu’aux physiques et chimiques, elles fermentent et deviennent la source de toutes les maladies. Et ce qui arrive dans les zones tempérées par l’intempérance, devient dans ces climats l’effet des causes ci-dessus. Si l’homme était assez sage pour ne donner à la nature que ce qu’elle demande, on ne verrait certes point, ou du moins que très-peu de ces maladies qui dépeuplent le monde. Témoins ces peuplades où le luxe des tables ne pénétra jamais, qui ne se nourrissent uniquement que pour vivre, et qui ignorent jusqu’au nom du médecin. Où l’humanité est-elle moins assiégée de maladies que dans ces contrées de l’Amérique habitées par des sauvages, que dans le nord des deux hémisphères et dans les montagnes de la Suisse ?

Si d’ailleurs l’Européen transporté dans la zone brûlante est déjà surchargé de ces molécules humorales devenues hétérogènes à la vie, avec quelle promptitude, avec quels caractères de malignité ne doivent pas se développer tous les genres de maladie sous l’influence des causes déjà signalées ? et que peuvent, contre tant de causes de désorganisation, ce quinquina trop vanté, ces sirops, ces émulsions, ces poudres, ces pilules, dont le médecin accable l’estomac fatigué ? Que demande la nature ? où tendent ses efforts ? N’est-ce pas à se débarrasser de l’ennemi qui la menace ? Les purgatifs sont donc les seuls secours qu’elle réclame. On a beau dire que l’usage des toniques relève les forces vitales ; ces forces ont un terme qu’elles ne peuvent dépasser quoi qu’on fasse. Elles ont été départies aux organes pour produire une action déterminée ; elles ne croîtront pas en proportion que ces délétères se multiplieront ; trop faibles pour triompher dans la lutte, nécessairement elles succomberont. Ces sueurs abondantes, ces autres évacuations qui, contre l’attente du médecin, viennent quelquefois arracher le malheureux malade des bords de la tombe et le rappeler à la vie, ne déposent-elles pas en faveur du système évacuant ? Eh ! plût à Dieu qu’on fût bien persuadé de cette vérité ! la société ne ferait pas les pertes qu’elle essuie tous les jours ! Ce que je puis dire, au reste, c’est que c’est au système évacuant que je dois le bonheur d’être revenu des Antilles sous le ciel propice de ma patrie.

La plupart des créoles sont affectés de dartres qui se manifestent sous différentes formes ; mais comme certains noms propres les effraient, on donne le nom de feux à ces dartres, quand elles se présentent sous forme de plaques rouges, et on les appelle boutons de chaleur quand elles prennent la forme de boutons. Quelquefois tout le corps est couvert de ces boutons ; mais c’est principalement sur la poitrine, sur le cou, sur les bras qu’ils se développent. Les étrangers n’en sont pas toujours exempts. L’usage immodéré des aliments salés pourrait bien en être une des causes prédisposantes.

La gale n’est guère plus rare parmi eux que les affections dartreuses. L’usage de se donner la main quand on se rencontre, me mettait souvent fort mal à l’aise. Pourtant, avec quelques précautions, je ne l’ai jamais contractée. Là, comme en Europe, on attache à cette maladie une espèce de honte : en sorte qu’il est des gens assez fous pour la faire rentrer ou entrer. J’ai connu des personnes qui ont été victimes de cette imprudence. Il est à croire qu’on la contracte le plus souvent avec les nègres nouveaux (nouvellement arrivés des côtes d’Afrique), qui presque tous en sont couverts. Si l’insecte de la gale n’est pas indigène à toutes les parties du monde, il peut du moins vivre partout.

Excepté la fièvre jaune, les nègres sont affectés des mêmes maladies que les blancs ; mais ils en ont qui leur sont propres. Les plus remarquables parmi celles-ci sent : les pians, les crabes, le mal d’estomac, et les vers de Guinée.

Le pian est un gros bouton qui commence comme un clou. Quand il a atteint son maximum de grosseur, il crève et se couvre d’une croûte noirâtre, et a à sa base une foule d’autres petits boutons qui le grossissent plus ou moins. Les pians se développent sur toutes les parties du corps et en assez grand nombre. Il est fort rare qu’un nègre qui en a été fortement affecté, puisse s’en débarrasser entièrement. On cite quelques exemples de blancs qui ont contracté ce mal par un contact impur avec des négresses qui en étaient affectées.

Le crabe est une autre espèce de gros bouton qui ne se développe que sous les pieds. Il jette, en rayonnant, des racines fort saillantes. Ces sortes de racines se fendent, répandent du pus et du sang. Si, après le traitement, il restait une seule racine, le crabe renaîtrait. Ces crabes viennent ordinairement à la suite des pians mal traités.

Le mal d’estomac est une sorte d’atonie totale de ce viscère, auquel les médecins ne connaissent point de remède. Ceux qui en sont atteints meurent tout enflés. On dit que c’est la maladie des fainéants, parce que ces malheureux ne sont susceptibles d’aucun mouvement. On regarde l’indolence et la paresse dans laquelle ils tombent comme la cause de leur maladie, et il est des maîtres assez barbares pour leur faire donner des coups de fouet à dessein de les ranimer. On voit une cause dans ce qui n’est en réalité qu’un effet ; on ne fait pas attention que ce grand foyer de la vie venant à s’éteindre, toute la machine doit s’en ressentir.

Le ver de Guinée est un ver auquel sont sujets les nègres nouveaux ; c’est dans les jambes qu’il se forme, ou du moins qu’il se loge. La jambe enfle, puis il se forme une plaie par laquelle le ver se présente. On le roule sur un petit bout de bois, on tourne de temps en temps à mesure que le ver sort, mais doucement pour ne point le rompre. Il faut bien du temps pour ôter ce ver, qui a quelquefois huit à dix aunes de long.

Beaucoup d’indispositions et de maladies qui ne se développent principalement que pendant l’hivernage, telles que des inflammations intestinales, des dyssenteries, des ténesmes, etc., pourraient bien être occasionnées par la mauvaise qualité que les eaux acquièrent alors. Les chaleurs étant beaucoup plus vives, comme on le verra plus loin, doivent dégager beaucoup plus de miasmes que dans toute autre saison. Les pluies dissolvent ces miasmes, les entraînent dans leur chute, et comme ce sont ces eaux qui remplissent les rivières et les ravins où l’on va la puiser pour boire et pour les autres usages de la vie, elles pourraient bien occasionner ces désordres dans l’économie animale.

Il est d’expérience que pour se bien porter dans nos colonies des Antilles, ou du moins pour n’y être point atteint de ces graves maladies qui presque toujours y sont mortelles, il faut éviter tout exercice qui exige de grands mouvements ; ne point s’exposer trop longtemps à l’ardeur du soleil ; changer de linge, quand, après avoir sué, on sent qu’on se refroidit, et prendre dans ce cas un petit verre de rhum, ou se mettre de suite en mouvement ; ne faire aucun excès dans le boire et dans le manger ; être très-scrupuleux sur l’usage des liqueurs fortes et des vins spiritueux ; modérer ses passions ; ne point se laisser aller au chagrin ; se promener dans les hauteurs, le matin principalement ; ne point prolonger ses veilles dans la nuit, et surtout se purger souvent. Tel est le régime que j’ai constamment suivi, et je n’ai point eu lieu de m’en repentir.

Ce dernier moyen, que je regarde avec quelque raison, peut-être, comme le remède à tous les maux, est aussi le plus sûr préservatif. Si les étrangers qui viennent se fixer, qui ne font même que passer dans les colonies, y avaient recours, certes la mort n’en moissonnerait pas tant. Ce moyen, néanmoins, est le plus négligé dans le traitement des maladies, par la faute des médecins. Saigner, appliquer les sangsues, donner à grande dose le quinquina, faire observer une diète débilitante, ordonner des bains tièdes, voilà tout ce qu’ils savent faire. Leurs malades sont quelquefois quinze ou vingt jours sans aller à la selle, et meurent sans que le docteur leur ait seulement débarrassé les premières voies. Qu’on est à plaindre de tomber entre leurs mains ! Il est de vieux nègres, de vieilles négresses qui se mêlent d’exercer l’art de guérir ; ils emploient des simples, des laxatifs, ils font, comme ils disent, couler la bile. On n’y fait pas attention : c’est une classe d’êtres qu’on méprise trop pour cela. Il est vrai qu’ils n’ont point été nourris des leçons de la docte académie, et pourtant, ils sont plus heureux, dans les résultats, que les enfants d’Esculape. Quelques Européens qui n’ont jamais eu d’autres secours que ceux de ces bons vieux noirs, sont revenus bien portants dans leur patrie, tandis que ceux qui se livrent avec trop de confiance aux docteurs, ne les quittent ordinairement que pour descendre dans la tombe.

Je ne terminerai pas ce chapitre sans parler des brillants succès qu’obtint, dans les colonies, le purgatif du célèbre Leroy.

Ce fut en 1820 que l’usage en fut presque général. Les habitants traitaient eux-mêmes leurs nègres et les sauvaient dans tous les cas où, d’ordinaire, la science du médecin échouait. Il n’y avait personne qui, en suivant exactement la méthode Leroy, ne se trouvât ou guéri, ou sensiblement soulagé ; maladies aiguës, affections chroniques, tout cédait à l’action énergique de ce médicament puissant. Les pharmacies étaient presque abandonnées ; on ne voulait plus voir dans les médecins que des chirurgiens. Frappés eux-mêmes des prodiges que faisait éclore ce précieux remède, les médecins ne pouvaient s’empêcher d’avouer son efficacité. Mais, pour soutenir l’honneur du corps et ne point laisser tarir la source de leurs richesses, ils niaient qu’on pût l’administrer dans tous les cas. Ils s’autorisaient de quelques imprudences commises par des personnes qui n’étaient rien moins qu’exactes à suivre la marche proscrite, des personnes qui, sans calculer les suites des choses, abusent de tout.

Je citerai quelques-uns de ces cas, afin qu’on puisse juger de quel poids ils peuvent être contre un médicament si généralement et si justement vanté.

M. Hurel, âgé de soixante-neuf ans, était atteint d’une dyssenterie si opiniâtre, que les médecins avaient en vain épuisé, à son égard, toutes les ressources de leur art. Il se détermina à prendre le purgatif de M. Leroy. Ce purgatif fit cesser entièrement cette maladie et le guérit même d’hémorroïdes dont il souffrait beaucoup. Tout à fait bien portant, M. Hurel prend encore une dose de ce purgatif pour balayer, disait-il, le reste de ses mauvaises humeurs. L’effet en était terminé à neuf heures du matin. Il monte alors, par un temps pluvieux, à une habitation qu’il avait dans les hauteurs du Matouba ; il redescend, pour dîner, à deux heures. Pressé par la faim, il mange presque un gigot de mouton (les moutons des colonies sont plus petits que ceux d’Europe), une forte salade de laitue (toutes les crudités sont proscrites), boit du cidre et du vin en proportion, puis va se promener. Vers cinq heures, il se sent malade, perd l’usage de ses sens, et vomit. Son épouse, effrayée, fait venir M. Chopitre, chirurgien-major de l’hôpital militaire de la Basse-Terre, qui lui fait deux saignées, et, huit ou dix heures après, le malade expire. Je le demande à toute personne judicieuse, est-ce la médecine Leroy qui l’a tué ?

M. Souque, habitant du morne à Houel, donne le purgatif à un de ses nègres, qui touchait à son dernier moment par l’effet d’une fluxion de poitrine. Ce purgatif l’avait presque guéri. Se sentant mieux, ce nègre se gorge d’ignames et s’expose à la pluie ; il a une rechute et meurt. Est-ce encore le purgatif qui l’a tué ?

Je défie toute la faculté de citer un seul cas où les prétendues victimes du purgatif n’aient pas commis quelque grave imprudence.

Une chose m’étonne singulièrement, c’est que tous les médecins se bornent à crier dans les salons contre le système de M. Leroy et contre l’usage de ses médicaments, et qu’aucun n’ait pris à tâche de le réfuter par quelque écrit solide. Quoi ! messieurs les philanthropes, un docteur osa publier un système qui sape les fondements de votre art, et vous ne vous élevez pas contre la fausseté de ses principes ! Vous avez son livre entre les mains, et vous ne le combattez pas page par page ! vous ne foudroyez pas un ouvrage qui ne vous représente que comme des charlatans ? Où donc est votre humanité ? Si son système n’est qu’un tissu d’erreurs et son purgatif un poison subtil, pourquoi n’éclairez-vous pas le monde sur une chose qui le touche de si près ? Vous aurez beau dire que M. Leroy est un fou ; à moins que vous ne le prouviez par de bonnes raisons, quiconque a lu son ouvrage, ne le pourra pas croire uniquement parce que vous le dites.