Imprimerie du Devoir (p. 48).


LES RIDES


À mon père.


Les rides ce sont des sourires,
Des sourires éternisés,
Qui valent mieux que les baisers
Et sont plus nobles que les rires.

Pourquoi faut-il que tu soupires
Après tes printemps épuisés ?
Les rides ce sont des sourires,
Des sourires éternisés !

Pour consoler les longs martyres
De nos cœurs lentement brisés,
Dieu veut que les chers fronts usés
Soient décorés comme des lyres :
Les rides ce sont des sourires !