Vies des peintres, sculpteurs et architectes/tome 3/18

DON BARTOLOMMEO,
ABBÉ DE SAN-CLEMENTE,
MIMATURISTE ET PEINTRE.


Il est rare qu’un homme bon et vertueux manque d’amis dévoués, et ne soit pas vénéré pendant sa vie et regretté après sa mort, comme don Bartolommeo della Gatta, abbé de San-Clemente d’Arezzo. Ce religieux, remarquable par son talent et ses mœurs exemplaires, appartint au couvent degli Angeli, à Florence, de l’ordre des Camaldules. Dès sa jeunesse, il se montra, peut-être pour les raisons que nous avons relatées plus haut dans la vie de don Lorenzo, très-habile miniaturiste et dessinateur, ainsi que le prouvent les miniatures qu’il exécuta dans l’abbaye d’Arezzo pour les moines de Santa-Fiore-e-Santa-Lucilla. On admire surtout le missel qui fut donné au pape Sixte, et dont la première feuille renferme une belle Passion du Christ. On lui doit encore les miniatures qui sont à San-Martino, cathédrale de la ville de Lucques.

Peu de temps après avoir achevé ces ouvrages, Bartolommeo fut mis en possession de l’abbaye de San-Clemente d’Arezzo, par Mariotto Maldoli, général des Camaldules, et membre de la famille de ce Maldolo qui donna à saint Romuald, fondateur de cet ordre, le terrain des Camaldules, que l’on appelait alors Campo di Maldolo. Notre abbé fit une foule de travaux pour Mariotto et son ordre, en reconnaissance du bienfait qu’il en avait reçu. La peste de 1468 le força, comme beaucoup d’autres personnes, de se tenir renfermé dans sa maison. Il s’exerça, durant ce temps, à peindre de grandes figures (1). Ses essais lui ayant réussi, il fit, pour les recteurs de la confrérie d’Arezzo, un tableau sur bois qui est aujourd’hui dans leur salle de réunion. Saint Roch recommandant à la Vierge le peuple d’Arezzo forme le sujet de cette composition, dans laquelle il introduisit la place de la ville, la maison de la confrérie, et plusieurs fossoyeurs qui viennent d’enterrer des morts (2). Il peignit encore un autre saint Roch dans l’église de San-Piero, et, sur le même panneau, la ville d’Arezzo telle qu’elle était alors (3). Un troisième saint Roch, également de sa main, mais bien supérieur aux deux premiers, orne aujourd’hui la chapelle des Lippi, dans l’église paroissiale d’Arezzo. Cette précieuse figure est peut-être la meilleure qu’il produisit jamais ; la tête et les mains ne sauraient être ni plus belles, ni plus naturelles  (4). À San-Piero, couvent des Servites, l’abbé laissa un ange Raphaël (5) et le portrait du bien-heureux Jacopo-Filippo de Piacenza (6).

Il se rendit ensuite à Rome où il travailla dans la chapelle Sixtine, en compagnie de Luca de Cortona et de Pietro Perugino.

De retour à Arezzo, il fit, dans la chapelle des Gozzari, un saint Jérôme pénitent, dont les membres décharnés, les yeux attentivement fixés sur un Crucifix et la poitrine meurtrie annoncent ses rudes combats contre les passions. L’abbé plaça dans cette composition un énorme rocher et quelques grottes sous lesquelles il figura, en petite proportion et d’une manière tout-à-fait gracieuse, différents traits de la vie du même saint (7). Dans une chapelle de Sant’-Agostino, il exécuta à fresque, pour les religieuses du troisième ordre, un beau Couronnement de la Vierge, et dans une autre chapelle, une Assomption en détrempe, où l’on admire particulièrement la souplesse des draperies qui couvrent plusieurs anges (8). Don Bartolommeo peignit ensuite à fresque, au-dessus de la porte de l’église de San-Donato, dans la forteresse d’Arezzo, la Vierge et un enfant Jésus, entre saint Donato et saint Giovanni-Gualberto (9). Dans une chapelle, près de la porte principale de l’abbaye de Santa-Fiore, il laissa un saint Benoît et d’autres saints d’un travail exquis (10). Pour son ami Gentile d’Urbin (11), évêque d’Arezzo, avec lequel il demeurait presque continuellement à l’évêché, il fit, dans une chapelle, un Christ mort (12). Sous une loge, il introduisit son propre portrait à côté de celui de Messer Gentile, accompagné de son vicaire, de divers chanoines de la ville, et de Ser Matteo Francini, son notaire, occupé à lire une bulle.

Il dessina en outre et conduisit à bonne fin une loge (13) unissant le palais épiscopal à la cathédrale, et au milieu de laquelle Messer Gentile voulait élever son tombeau. Malheureusement la mort l’empêcha de réaliser entièrement ce projet, qu’il confia aux soins de son successeur ; mais celui-ci n’y donna pas autre suite, comme cela arrive presque toujours en pareille circonstance.

L’abbé décora aussi, dans l’ancienne cathédrale  (14), une belle chapelle pour le même évêque ; comme elle ne subsista pas long-temps, il est inutile d’en parler davantage.

On trouve à Arezzo une foule d’autres peintures de notre artiste, parmi lesquelles nous citerons les trois figures de l’église del Carmine, la chapelle des religieuses de Sant’-Orsina (15), et le tableau en détrempe de la chapelle du maître-autel de San-Giuliano, représentant la Vierge, saint Julien et saint Michel. Ces figures sont d’une beauté remarquable, surtout le saint Julien qui, les yeux fixés sur le Christ, que la Vierge tient à son cou, témoigne une profonde affliction. Dans une chapelle de la même église, don Bartolommeo laissa une femme portant un enfant emmaillotté qui paraît vivant, et un merveilleux saint Michel, sur un volet qui appartenait à un ancien orgue. Il peignit également, à Arezzo, la chapelle du maître-autel des religieuses delle Murate (16) ; à Monte-San-Sovino, un tabernacle, qui est en face du palais du cardinal di Monte ; et à Borgo-San-Sepolcro, où est aujourd’hui l’évêché, une chapelle qui lui procura honneur et profit.

Don Bartolommeo joignait au talent de peintre celui de musicien. Il fabriqua lui-même des orgues en plomb ; à San-Domenico, il en fit un en carton dont les sons n’ont, encore aujourd’hui, rien perdu de leur douceur ; à San-Clemente, il en plaça un autre au niveau du chœur, afin que l’organiste pût toucher son clavier et chanter en même temps. Don Bartolommeo améliora beaucoup son abbaye ; ainsi il reconstruisit la grande chapelle de son église, la décora entièrement de sa main, et fit, dans la niche qui était à droite de la même chapelle, un saint Roch, et dans la niche qui était à gauche, un saint Barthélemi. Ces niches et l’église sont maintenant détruites (17).

Matteo Lappoli d’Arezzo, élève de notre abbé, fut un habile et vaillant peintre, comme le prouvent ses ouvrages, qui existent à Sant’-Agostino, où, dans une niche d’une chapelle dédiée à saint Sébastien (18), il exécuta en relief une figure de ce bienheureux, autour de laquelle il représenta saint Blaise, saint Roch, saint Antoine de Padoue et saint Bernardin. Sur la partie cintrée de la chapelle, il peignit une Annonciation, et sur la voûte les quatre évangélistes. Dans une autre chapelle que l’on rencontre en entrant à gauche par la porte latérale de l’église, il fit à fresque la Nativité, et l’Ange annonçant à la Vierge sa mission divine. Sous les traits de Gabriel, on reconnaît le jeune Giulian Bacci. Au-dessus et à l’extérieur de la même porte latérale, il laissa, entre un saint Pierre et un saint Paul, une autre Annonciation. La Madone offre le portrait de la mère du fameux poète Pietro d’Arezzo (19) ; à San-Francesco, dans la chapelle consacrée à saint Bernardin, il peignit ce saint de telle sorte qu’on le croirait vivant. Sans contredit, c’est là le chef-d’œuvre de Matteo Lappoli. À l’évêché, dans la chapelle des Pietramaleschi, on voit de lui un beau saint Ignace en détrempe (20), et dans l’église paroissiale, au-dessus de la porte qui donne sur la place, un saint André et un saint Sébastien (21). Dans l’oratoire de la Trinità, il fit, pour Messer Buoninsegna Buoninsegni d’Arezzo, un tableau que l’on peut compter parmi ses meilleurs. Au pied d’un Crucifix placé entre un saint Martin et un saint Roch, sont agenouillés deux personnages. Le premier est un pauvre homme, pâle et maigre, aux vêtements en lambeaux. De son cœur sortent des rayons qui aboutissent aux plaies du Sauveur. Le second est un riche, éblouissant de pourpre et de bisse, au visage jovial et rubicond ; de sa poitrine s’échappent aussi des rayons, mais qui, au lieu de se diriger vers les blessures du Christ, s’étendent sur des campagnes couvertes de blés, de bestiaux, de jardins, sur des comptoirs de banque, et jusque sur des barques chargées de marchandises qui entrent dans le port. Cette ingénieuse allégorie, exécutée avec beaucoup de soin et de talent, fut jetée à terre il y a peu de temps, lorsqu’on éleva une chapelle à l’endroit où elle se trouvait. Au-dessous de la chaire de l’église paroissiale, Matteo Lappoli fit encore un Crucifix pour Messer Lionardo Albergotti (22).

L’abbé de San-Clemente eut encore pour élèves Domenico Pecori d’Arezzo et un Servite de la même ville qui peignit la façade de la maison Belichini, et couvrit de fresques deux chapelles placées l’une à côté de l’autre dans l’église de San-Piero (23). Domenico Pecori fit à Sargiano trois figures en détrempe ; pour la confrérie de Santa-Maria—Maddalena, un magnifique gonfalon à l’huile, et pour Messer Presentino Bisdomini, une sainte Apollonie dans la chapelle de Sant’-Andrea de l’église paroissiale (24). Il termina un grand nombre de travaux, laissés inachevés par son maître, tels que le saint Sébastien, le saint Fabien et la Madone que la famille Benucci destinait au temple de San-Piero  (25). À Sant’-Antonio, il représenta au-dessus du maître-autel plusieurs saints, et la Vierge, les mains jointes, adorant son fils placé dans son giron. Un petit ange agenouillé soutient, sur un coussin, Notre-Seigneur. Dans une chapelle de San-Giustino, pour Messer Antonio Rotelli (26), il exécuta à fresque une Histoire des mages, et, dans l’église paroissiale, pour la confrérie de la Madonna, un immense tableau où l’on voit la Vierge planant dans les airs au-dessus du peuple d’Arezzo. Domenico introduisit une foule de portraits d’après nature dans cette composition qu’il mena à fin avec l’aide d’un Espagnol qui connaissait beaucoup mieux que lui les procédés et les ressources de la peinture à l’huile. Domenico se servit encore de cet artiste pour une Circoncision que lui avait demandée la confrérie de la Trinità, et pour un Noli me tangere à fresque que l’on voit dans le jardin de Santa-Fiora. En dernier il fit à l’évêché, pour le primicier Donato Marinelli, de nombreuses figures aussi remarquables par la sagesse de l’invention que par la correction du dessin et la vigueur du relief. Comme Donenico était très-vieux lorsqu’il entreprit ce tableau, qui fut et sera toujours admiré, il s’adjoignit le Capanna, homme de mérite, qui peignit tant de façades et de tableaux en clair-obscur dans la ville de Sienne, sa patrie. Autant que l’on peut en juger par ses ouvrages, le Capanna se serait fort distingué dans son art s’il eût vécu plus longtemps.

La confrérie d’Arezzo possédait un somptueux baldaquin peint à l’huile par Domenico. Il y a peu d’années, elle le prêta pour une représentation sacrée que l’on donnait à San-Francesco. On l’avait placé près du toit de l’église où, un incendie causé par une torche s’étant déclaré, il devint la proie des flammes ainsi que l’acteur qui remplissait le rôle du Père éternel. Ce malheureux, qui était attaché sur son siége, ne put briser ses liens et s’enfuir comme les anges ses camarades. Les spectateurs épouvantés se précipitèrent tous à la fois vers la porte, chacun voulait sortir le premier ; quatre-vingts d’entre eux périrent dans cette épouvantable bagarre. Quant au baldaquin, il fut remplacé par un autre beaucoup plus riche dû au pinceau de Giorgio Vasari.

Domenico s’appliqua aussi à la peinture sur verre. On voyait de lui, à l’évêché, trois beaux vitraux qui ont été détruits pendant la guerre par l’artillerie (27) Don Bartolommeo compta encore parmi ses élèves Agnolo di Lorenzo. Cet artiste ne manquait pas de talent. Il travailla à la décoration de la porte de San-Domenico, et il serait devenu un excellent maître s’il eût été aidé.

L’abbé mourut, en 1461, à l’âge de quatre-vingt-trois ans, et laissa inachevé le temple de la Nostra-Donna-delle-Lacrime dont il avait fait le modèle. Cet édifice a été ensuite conduit à fin par divers maîtres.

Don Bartolomrneo a droit à l’admiration comme miniaturiste, architecte, peintre et musicien. Il fut enseveli par ses religieux dans son abbaye de San-Clemente  (28). Ses ouvrages ont toujours été en telle estime à Arezzo, que l’on grava sur son tombeau les vers suivants :


Pingebat docte Zeusis, condebat et ædes
Nicon ; Pan capripes, fistula tua prima est.
Non tamen ex vobis mecum certaverit ullus :

Quæ tres fecistis, unicus hæc facio.


Don Bartolornmeo mourut l’an 1461 (29). Il ajouta à l’art de la miniature cette beauté que l’on trouve dans toutes ses productions, comme le témoignent plusieurs morceaux de sa main que nous conservons dans notre recueil.

Girolamo de Padoue enrichit de miniatures, dans le goût de celles de notre artiste, quelques livres de Santa-Maria-Nuova de Florence.

Enfin, don Bartolommeo fut aussi imité par Gherardo, miniaturiste florentin, qui fut aussi appelé Vante, et dont nous avons déjà parlé (30). Ce maître fit à Venise des ouvrages sur lesquels nous avons inséré ponctuellement, dans la vie de Fra Giovanni de Fiesole, une longue note qui nous a été envoyée par des gentilshommes vénitiens. Pour les satisfaire, et comme la recherche de ce document leur avait coûté un grand travail, nous avons consenti à n’y rien changer puisque, d’ailleurs, n’ayant point vu nous-même les miniatures de Vante, nous ne pouvions en donner notre propre avis.


Le couvent degli Angeli, de l’ordre des Camaidules, à Florence, fut une véritable pépinière de miniaturistes. Déjà nous y avons rencontré don Lorenzo qui se rendit célèbre non-seulement en Toscane, mais encore dans toute l’Italie, puis don Jacopo et don Silvestro qui réunirent leurs talents pour produire ces magnifiques livres de chœur qui causèrent tant d’admiration à Laurent de Médicis et à Léon X. Voici maintenant don Bartolommeo qui ne se distingua pas moins que ses habiles devanciers, et à l’œuvre duquel nous consacrerions dès à présent notre attention, s’il ne devait plus tard figurer dans l’histoire de la miniature que nous donnerons dans le dernier volume, à la suite de la vie de Don Giulio Clovio. Nous nous bornerons donc ici à nous expliquer sur deux erreurs qui se sont glissées dans cette biographie, et qui ont été relevées avec une aigreur d’autant plus blâmable qu’il est évident qu’elles ne proviennent aucunement du fait de Vasari, comme l’on va en juger. Au commencement de la vie de don Bartolommeo, notre auteur dit que cet artiste s’exerça à peindre de grandes figures pendant la peste de 1468, et, un peu plus loin, qu’il travailla en compagnie de Luca de Cortona et du Pérugin dans la chapelle Sixtine, laquelle fut bâtie, l’an 1471, par le pape Sixte IV, qui lui prêta son nom ; puis, à la dernière page, on lit que don Bartolornmeo mourut l’an 1461. « Contradiction monstrueuse ! s’écrie un critique affamé ; comment don Bartolommeo aurait-il assisté à la peste de 1468 et travaillé dans la Sixtine, en 1471 s’il mourut en 1461 c’est-à-dire sept ans avant la peste et dix ans avant l’édification de la chapelle ? Est-ce bien possible ? Vasari y a-t-il bien songé ? » Nous nous rangeons de votre avis, ô habile homme, Vasari n’y a pas plus songé que vous n’avez pensé vous-même à jeter la faute sur l’imprimeur, qui, par inadvertance, aura substitué un 6 à un 8, et avancé ainsi de vingt années la mort de don Bartolommeo. Et si un tel méchef vous paraît trop invraisemblable, permettez-nous de vous citer à l’appui un exemple, lequel, croyez-le bien, nous n’avons point préparé de longue main pour argumenter contre vous. Notre imprimeur envoie Niccola de Pise à Volterre, l’an 1524, tandis que sur notre manuscrit nous ne l’y trouvons que l’an 1254[1]. Si une transposition fortuite de chiffres a introduit ainsi dans la traduction de Vasari une erreur de trois cents ans, ne peut-on, sans grands efforts, admettre que, par un hasard analogue, par la substitution accidentelle d’un chiffre à un autre, d’un 6 à un 8, une erreur de vingt années se soit coulée dans le texte italien ? Qu’en dites-vous, profond et sagace écrivain ? ne regrettez-vous pas aussi d’avoir été trop peu indulgent pour ce pauvre Vasari, que vous traitez ensuite d’ignorant parce qu’il a confondu le miniaturiste Vante avec Gherardo ? Vous aviez sans doute oublié qu’il confessait n’avoir jamais vu les ouvrages de ce peintre, et s’être fié aux documents fournis par ses amis de Venise. Mais nous commençons à craindre que vous ne soyez un de ces savants dont nous parlions dans notre préface, un de ces académiciens, qui, en mettant l’historien d’Arezzo le plus impudemment à contribution, se sont contentés de feuilleter son livre avec des ciseaux à la main, craignant sans doute la fatigue et la perte de temps que leur aurait causées une lecture attentive.

NOTES.

(1) Voyez le commentaire.

(2) Ce tableau s’est bien conservé et porte la date de 1479 et les noms des recteurs de la confrérie d’Arezzo qui sont : Guido Camajani, Battista Catenaci, Tommaso Gonzari, Paolo Galli, Gio. di Vincenzio de’Giudici, Battista Gio. di Cola di Ser Fino, Bernardino degli Azzi et Zaccaria Lamberti.

(3) Ce saint Roch, qui était autrefois dans l’église de San-Pietro des Servites, a été relégué dans un petit corridor du couvent. Il est accompagné de cette inscription : Sum Rocchus qui fundo pias precesque secundas pro illis quos fiamma necis pestiferm lædit.

(4) Ce troisième saint Roch a été placé dans la salle d’audience des recteurs de la confrérie.

(5) Le tableau de l’ange Raphaël a été détruit.

(6) Le portrait du bienheureux Jacopo de Faenza et non Piacenza, comme l’appelle Vasari, par erreur, a été conservé par les Servites ; on lit au-dessus de cette peinture : Beatus Jacobus Philippus de Faentia messer Bellichino ha fatto fare 148…

(7) Ce saint Jérôme a été placé dans la chapelle du Baptistère.

(8) Toutes les peintures de Sant’-Agostino d’Arezzo ont péri.

(9) Ces figures n’existent plus.

(10) La chapelle de l’abbaye de Santa-Fiore a été détruite avec toutes les peintures que Vasari vient de mentionner.

(11) C’est-à-dire Gentile de’Becchi. — Voyez la Relazione du Rondinelli.

(12) Les peintures du palais épiscopal d’Arezzo ont été jetées à terre lorsque, vers la fin du XVe siècle, Pietro Usimbardi restaura complètement l’évêché.

(13) L’évêque Falconcini a agrandi cette loge qui s’était bien conservée jusqu’à son temps.

(14) La plupart des évêques d’Arezzo firent faire des travaux dans l’ancienne et primitive cathédrale, située hors de la ville et qui avait été abandonnée dès l’an 1203. Elle fut détruite avec tout ce qu’elle renfermait, l’an 1561.

(15) Les figures de l’église del Carmine et les décorations de la chapelle des religieuses da Sant’-Orsina n’existent plus.

(16) Les peintures de la chapelle des religieuses delle Murate ont péri.

(17) L’abbaye de San-Clemente d’Arezzo de l’ordre des Camaldules fut renversée du temps de Vasari, l’an 1547, lorsque l’on restaura les murs de la ville. L’an 1553, le monastère de Santa-Caterina obtint de Jules III les biens de cette abbaye par la protection de sœur Maria Maddalena di Monte, nièce de ce pontife.

(18) Cette chapelle a été jetée à terre.

(19) Il ne subsiste à Sant’-Agostino aucune des peintures de Matteo Lappoli.

(20) Ce saint Ignace est perdu.

(21) Le saint André a disparu, mais le saint Sébastien s’est conservé en parfait état.

(22) On ne sait ce qu’est devenu ce Crucifix.

(23) De ces deux chapelles une seule est restée ornée d’anciennes peintures.

(24) Ces ouvrages de Domenico Pecori n’existent plus.

(25) Le tableau de la famille Bonucci et non Benucci, comme Vasari ou son imprimeur l’appelle par erreur, a été transféré à Campiano.

(26) Le tableau des Mages, fait pour Messer Antonio Rosselli et non Rotelli, a disparu.

(27) Ce malheur arriva probablement l’an 1529, lorsque les Florentins, renfermés dans les forteresses d’Arezzo, commencèrent, le 12 novembre, à mitrailler la ville de nuit et jour. Ils n’épargnèrent ni les églises ni les hôpitaux. Voyez la Descrizione d’Arezzo, par Gio. Rondinelli.

(28) Le tombeau de Don Bartolommeo a été détruit en même temps que l’abbaye de San-Clemente.

(29) Voyez le commentaire de cette biographie.

(30) Voyez le commentaire de cette biographie.

  1. Voir tom. Ier, vingt-neuvième ligne de la page 128.