Vie de Mohammed/Récit du second serment d’Acaba

Traduction par Adolphe-Noël Desvergers.
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Récit du second serment d’Acaba.

Ce second serment fut prêté dans la treizième année de la mission. Mossab, fils d’Omair, et avec lui soixante-treize hommes et deux femmes, de ceux qui s’étaient fait Musulmans, partie des Benou-Aws, partie des Benou-Khazradj, revinrent À la Mecque en compagnie d’idolâtres de leur nation, Ils cachaient leur religion nouvelle à ceux qui ne la partageaient pas. Arrivés à la Mecque, ils promirent au prophète de Dieu de se réunir à lui, à Acaba, dans la nuit du second jour de taschrik (50). Le prophète s’y rendit accompagné de son oncle Abbas, qui bien qu’idolâtre, désirait prendre des sûretés auprès d’eux pour le fils de son frère. Abbas leur dit donc : « Vous savez tous, à enfants de Khazradj, ce qu’est Mohammed parmi nous. Nous l’avons défendu contre nos compatriotes, et il trouve dans son pays estime et protection. Cependant il veut absolument se réunir à vous et devenir un des vôtres ; si vous devez être fidèles aux promesses que vous Ini faîtes (51) et le défendre contre ceux qui l’attaqueront, c’est vous que cela regarde ; mais si vous penser que vous deviez le trahir et Y’abandonner, renoncez à lui dès à présent. » Ils répondirent : Nous avons entendu. » Puis’adressant à Mohammed : « O : prophète de Dieu, lui dirent-ils, parle et fais les conditions que tu exiges en ton nom et au nom de ton maître. » Le prophète prit la parole récita quelques passages du Coran, et dit « Je reçois votre foi et vous me défendrez de toute injure dont vous auriez à défendre vos femmes et vos enfants. » Après quelques paroles échangées entre eux, Mohammed et les Ansariens s’engagèrent réciproquement par des promesses solennelles puis ces derniers interrogèrent le prophète et lui dirent : « Si nous sommes tués pour toi qu’y aura t-il pour nous » — Le paradis répondit-il. — Étends « la main dirent ils alors, » et il étendit sa main ils lui engagèrent leur foi (52) et se séparèrent pour revenir à Médine.

Le prophète ensuite ordonna à ses compagnons de fuir vers Médine, et ils sortirent par groupes successifs. Quant à lui il resta à la Mecque pour attendre que Dieu lui permît d’en sortir à son tour ; et Abou-Bekr le véridique ainsi qu’Ali fils d’Abou Taleb restèrent avec lui


(50) On appelle Aiam-elTaschrik أيام التشريق les trois jours qui suivent la célébration du pélerinage.

(51) Si vous devez être fidèle aux promesses que vous lui faites..... Le sens de cette phrase est plus clairement exprimé dans le Sirat er-reçoul; on y lit, fol. 73: فإن كنتم ترون أنكم وافون له بما دعوتموه إليه ومانعوه.

(52) Gagniee rapporte à ce sujet un fait curioux qu'il a empronté au Sirat ervréçoul, où il est raconté de la munière suivante (manuserit 629, fa 78}: :

Le prophèie dit aux Anssrigns : « Pnésenter-moi doute chefs d'entre evous qui aient autorité eur leues teibus.» Is Jui présontèrent aunsitét douxe chefs choisis parmi eux, neuf d'entre les Benou-Khazradÿ et trois entre les Benou-Aws. Coux d'entre les Bencu-Kbaradj étaient Ahou- Omama, fie de Zarara; Saad, fils de Rabi: Abdellah, fils de Rewaha Rabi, Six do Malek; el-Bera, ils de Marour; Abdallah, fils d'Omar, fs de Harom; Abhäda, fils de Sema; Saad, fils d'Abbada ; et el Mondher, fils d'Omar. Parmi les Bonou-Aus 11 y aval : Ogeid, Es de Hodbr Saad, is de Khaïthera; et Rela, fils d'Abd/el-Mondher, Abdallah, fils d'AbouBekr, m'a dit, continne Ebn-Ishak, que le prophète de Dien dit