Vie de Mohammed/Calomnie dirigée contre Aïescha

Traduction par Adolphe-Noël Desvergers.
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Calomnie dirigée contre Aïescha.

Après l’expédition contre les Benou-Mostalak, et tandis que le prophète était en chemin pour effectuer son retour, on tint des propos calomnicux. Les artisans de ces mensonges étaient un cousin d’Abou-Bckr nommé Mistah, fils d’Otha- tha, fils d’Abbad, fils d’Abd-el-Mottalib ; Hassan, fils de Thabet ; Abd-allah, fils d’Obayy, fils de Saloul, le traitre, et Omm Haçana, fille de Djahsch ; ils accusaient faussement Aiescha d’adultère avec Safouan, fils de Moattal, qui commandait l’arrière-garde. Dien ayant fait descendre du ciel la justification d’Aiescha, le prophète les fit frapper chatun de quatre-vingts coups de verges, à l’exception d’Abd-aliah, fils d’Obayy, auquel il fut fait remise de cette peine. C’est ainsi que le raconte Maçoudi dans son livre intitulé El-Eschraf. C’est pendant l’expédition dirigée contre les Benou-Mostalak que descendit du ciel le verset du Teyemmom (102) (c’est-à- dire, de l’ablution avec le sable à défaut d’eau).


(102) Les purifications pulvérales ne peuvent se faire qu'à défaut d'eaux pures et claires. Les matières qui y peuvent servir sont le sable, la terre, la poussière, la chaux, le collirium, la pierre, la cendre, l'émeraude, le corail, l'étain, et le cuivre, pourvu qu'elles soient nettes et dépouillées de tout corps impur. (Voyez Mouradjha d'Ohsson, t. II, p. 46. Voyez aussi dans le Coran, le 7' verset de la vª sourate.)