Utilisateur:SyB~Anicium/Pline/II/24

Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 115).
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Livre II — § 24

XXIV.

1(XXVI.) Hipparque, dont nous avons déjà parlé (chap. 9 et 10), Hipparque, qu’on ne louera jamais assez, car personne plus que lui n’a fait sentir que l’homme a des affinités avec les astres et que nos âmes sont une partie du ciel, a observé une étoile nouvelle différente des comètes, et née de son temps. Le jour où il la vit briller, le mouvement qu’il y aperçut excita des doutes dans son esprit ; il se demanda si cela n’arrivait pas souvent, et si les étoiles que nous croyons fixes n’étaient pas mobiles elles-mêmes : 2alors il osa, chose audacieuse même pour un dieu, dresser pour la postérité le catalogue des étoiles, et en faire, pour ainsi dire, l’appel nominal. À cet effet, il inventa des instruments pour déterminer avec précision la position et la grandeur de chacune ; il donna ainsi les moyens de reconnaître non-seulement si elles mouraient ou naissaient, mais encore si quelques-unes traversaient le ciel ou s’y mouraient, et semblablement si elles croissaient ou diminuaient, laissant à tous le ciel en héritage, s’il se trouvait quelqu’un capable de recueillir la succession.