Pluie

Pas envie d’attendre cet automne

Jaunissant au-delà du printemps tenant

Dans l'espace la peur grise et l’obscurité rare

Et sous le noir de mon hiver les distances

Entre mes noyades et mes armes rouillées.

Bienvenu à cette réunion

Où se rencontrent chimère

Contre façonnée et appel muet.

Ô chemins corrompus dans l’eau !

Mes cris pâles appauvris

Me détiennent le départ.

De cette façon mes lampes

Se regardent sombrement dans les anxiétés

De mes marches vaines et de mes entraves.

Seules ces glaces de l’éternel hiver

Me révèlent ainsi la commisération de l’eau

Qu’à travers je me verrai où vous ne me verrez pas

Peu importe mon visage au portrait d’un rêve.

Et me traine enfin l’écho fantaisiste

D’une fiction glaciale, me réchauffant

Le jet rouge et blanc de mon silence.

Ô Seigneur ! Est-ce là une nouvelle rive

Qui clignote me permettant

De redoubler la distance

Pluvieuse qui me précède ?


Fès 2012