JOLI COUP DE FUSIL. — LA LECHIGUANA ET LE CAMOITI. — CIMETIÈRES INDIGÈNES. — LE TROPERO. — VIPÈRE ET SCORPION. — LAMPYRES ET FOURMIS. — LES FORÊTS.
ux environs de l’estancia coulaient
quelques rivières très poissonneuses
où la talarira, le bagré, le dientudo,
la palometta et la mojarra étaient
nombreux. Souvent mes élèves et
moi nous nous dirigions de ces côtés, et
quelques heures de patience suffisaient
pour nous procurer un plat des plus
succulents.
Le bagré est un poisson qui peut atteindre
le poids de trois à quatre livres ;
il a la peau lisse, sans écailles et offre
quelque analogie de formes avec le chabot
de nos ruisseaux, sa bouche est garnie de
longues barbes, il y en a de noirs et de
jaunes. Le dientudo ressemble à notre
brochet, la palometta a la forme d’une
sole et cause de cuisantes blessures aux
baigneurs, la mojarra est un petit poisson
dans le genre de la sardine ; voilà pour
l’ichthyologie des petites rivières ; les fleuves
comme le Rio Negro, le Yi et l’Uruguay,
renferment des variétés nombreuses, remarquables
par leur taille, comme le
dorado, le surubi. Un chélonien vit aussi
dans les rivières de ces parages et il mord
à l’hameçon comme un poisson ; et la
preuve, c’est qu’une fois je vis le bouchon
de ma ligne disparaître à peine sous
l’eau, et remonter de suite, et cela à plusieurs
reprises ; j’étais anxieux et croyais
avoir à faire à un gros poisson ; soudain
le bouchon disparaît profondément, quoiqu’avec
lenteur, le moment était venu ; j’imprime à ma ligne un mouvement
ascensionnel, mais une sérieuse résistance
se fait sentir, je tire plus fortement et
mets hors de l’eau une tortue de deux à
trois kilogrammes. Les crustacés ne sont
représentés que par une petite écrevisse
qui a la forme des crabes de mer.
Certain jour, pendant que, tranquillement,
nous lancions à l’eau notre traître
hameçon recouvert d’un épais morceau
de viande, un aigle vint se poser sur un
rocher à une assez forte distance de notre
emplacement. Quelques indigènes nous
regardaient pêcher, et me prièrent de tuer
l’animal. Je n’avais que mon fusil à âme
lisse, le but était éloigné, et je désespèrais
de l’atteindre. Sollicité de nouveau,
je glissai une balle dans un des canons,
calculai approximativement la distance,
visai au dessus de l’aigle pour donner à
ma balle une trajectoire qui lui permit
d’atteindre l’oiseau ; le coup partit et à
mon grand étonnement l’aigle, au lieu de
s’envoler, sautillait dans l’herbe ; aussitôt un des indiens s’élança de son côté, mais
il fut cruellement puni de son trop grand
empressement, les serres de l’aigle lui
firent de profondes égratignures ; ses compagnons
lui prêtèrent main forte et parvinrent
à saisir les ailes de l’oiseau, dont
l’une avait été cassée par la balle, et, en
les maintenant écartées, nous apportèrent
ma victime.
C’était un bel oiseau gris blanc dont
je regrette de ne pas avoir pris les dimensions.
Les indiens me félicitèrent, ce coup
de fusil les avait émerveillés, et moi aussi.
Dans nos excursions nous trouvions
souvent des nids de guêpes. L’Uruguay
renferme trois variétés communes d’hyménoptères :
le camoiti, le camoita, et la
lechiguana. Les deux premières, quoique
plus petites, ressemblent à notre guêpe
comme formes extérieures, sauf la couleur,
au lieu de jaunes, elles sont noires,
elles suspendent leur nid aux branches
des arbres ; ce nid, de forme sphérique, d’un diamètre de trente à quarante centimètres,
avec une entrée par le bas, est
composé de tissus papyracés de couleur
grise, offrant une certaine résistance. Ses
habitants sont d’une susceptibilité extraordinaire ;
au moindre bruit ou choc, les
guêpes sortent et attaquent leur ennemi.
Pour nous emparer de ces nids, nous
allumions, en observant la direction du
vent, un grand feu de pailles et de feuilles.
Les guêpes enfumées prenaient la fuite,
en abandonnant leur demeure, mais encore
hommes et chevaux devaient-ils se tenir
à distance, car leur dard n’épargnait personne.
Servando et Victorio furent piqués
à la face, et rentrèrent à l’estancia avec
des figures imitant nos masques de carnaval.
La lechiguana plus grosse et de
couleur jaune fauve, construit, ordinairement
dans les hautes herbes, un grand nid
conique qui imite assez la forme de nos
ruches et de plus renferme une forte quantité
de miel parfumé ; aussi était-ce pour
nous un jour de fête quand nous faisions
semblable trouvaille. Vite nous mettions le feu aux herbes et, à distance, nous attendions
le résultat de notre entreprise ; les insectes
étaient grillés et laissaient entre nos
mains une forte provision de rayons que les
écoliers suçaient avec gourmandise ; nous
ne manquions jamais d’en rapporter une
partie pour Juanita et Cacilda qui nous
remerciaient avec profusion.
Dans une de ces excursions je blessai
un carpincho de forte taille, la balle lui
avait brisé l’arrière-train, et il faisait des
efforts inouïs pour gagner la rivière ;
Servando, jeune homme très-courageux,
s’élança vers lui et le saisit par une
patte de derrière ; l’amphibie essaya de
lutter, mais l’indien lui plongea son couteau
dans les flancs et mit fin à ses souffrances.
Une autre fois, au retour d’une course
aux extrêmes frontières du campo de
Pedro W… pour inspecter le ganado,
Felipe, Victorio et moi nous revenions à
l’estancia, nous abandonnant complètement
à l’allure de nos chevaux. Serpiente, notre chien, qui battait la plaine et fourrait le
nez dans toutes les touffes d’herbes, en
quête de gibier, s’élança brusquement dans
les joncs qui couvraient les bords d’un
étang naturel ; une lutte s’engagea, et le
bruit de la chute d’un corps dans l’eau
accompagné d’un grognement parvint à
nos oreilles.
Es un carpincho, s’écria Felipe !
En fait d’armes, je n’avais que mon
revolver, calibre neuf millimètres.
L’étang n’était réellement qu’une mare,
l’amphibie ne pouvait nous échapper ; forcément
il devait revenir à la surface pour
respirer.
Nous mettons pied à terre et nous nous
postons le long du bord. La présence de
l’animal m’est bientôt révélée par le mouvement
des herbes ; effectivement, à une
dizaine de pas, le carpincho, le nez hors
de l’eau, faisait provision de l’élément
indispensable à ses poumons ; je l’ajuste,
et ma balle va lui labourer la joue droite : il plonge, mais pour reparaître bientôt,
et plus près de moi ; il me présente la
nuque, je lui envoie une seconde balle
qui pénètre dans la moelle occipitale et
met un terme à son existence.
Les populations de l’intérieur de l’Uruguay
ont, touchant leurs morts, des
coutumes fort bizarres. Un petit enfant
vient-il à mourir, on le met tout bonnement
dans une boîte quelconque et on le
place sur un mur d’enclos ou tout autre
lieu élevé, à proximité de l’habitation.
L’enfant est-il plus âgé, de cinq à six
ans par exemple, les parents l’exposent,
l’ornent de fleurs, et ce décès, loin d’être
pour eux une cause de deuil, est un motif
de gaieté et de réjouissances. Les amis
et parents sont convoqués, on mange de
l’asado, on suce du mate, on boit des liqueurs
fortes, et un bal termine la cérémonie.
Ensuite le cadavre est enterré dans
la plaine ou porté au cimetière le plus
proche, s’il y en a un.
Entraîné par mon ardeur de Nemrod,
monté sur bayo, je m’étais enfoncé dans
un bouquet de bois du rio de la Palmas ;
les arbres étaient de haute futaie, et le
sol humide disparaissait sous une luxuriante
végétation. Mes yeux inquisiteurs
fouillaient le terrain. Quelle n’est pas ma
surprise, en élevant les regards, d’apercevoir
trois paquets en cuir, ayant la forme
de hamacs, suspendus à des branches !
Piqué de curiosité, je m’approche, oh
horreur ! ces cuirs contenaient des cadavres
et laissaient suinter un liquide visqueux
qui, goutte à goutte, tombait à terre ;
des oiseaux de proie étaient perchés dans
leur stupide immobilité sur les arbres environnants.
Un sentiment d’effroi m’envahit,
je fais rebrousser chemin à ma monture
et quitte avec rapidité ce cimetière
aérien. L’atmosphère était imprégnée d’une
odeur nauséabonde qui me soulevait le
cœur ; bayo aussi paraissait tout content.
de s’éloigner de cette nécropole, car il respirait
avec force et galopait avec entrain.
Un des plus grands revenus de l’estanciero est la vente du bétail gras, qui
a lieu pendant la bonne saison ; les bœufs
sont achetés pour le compte des grands
établissements, saladeros, de Montevideo.
On réunit le bétail comme toujours au
rodeo ; le tropero, généralement un Brésilien
des provinces de Rio Grande, choisit
les bêtes qui sont séparées de la masse
et dirigées vers un endroit isolé et entouré
de cavaliers, ou chassées dans la manguera,
si le tropero a déjà acheté autre part des
animaux ; alors là ils sont réunis pour ne
former qu’un troupeau. Ce métier est
non seulement dangereux pour la vie,
mais encore parfois ruineux ; une surveillance
sans relâche est nécessaire pour maintenir
des éléments aussi hétérogènes que
ceux qui composent une tropa : en effet,
le tropero commence ses achats aux frontières
du pays, de là se dirige vers la
capitale en achetant à droite et à gauche,
ici vingt têtes, là cinquante, plus loin
cent, pour arriver au chiffre de sept cents
ou mille individus, quantité plus que suffisante
pour une tropa.
Une chose à remarquer, c’est que l’animal,
bête à cornes ou cheval, est tellement
attaché au pâturage qui l’a vu naître,
querencia, que lorsqu’il est entraîné
loin de cet endroit, il fait tous ses efforts
pour y revenir. C’est ainsi que, lors
des révolutions, les guerilleros emmènent
tous les chevaux de selle qu’ils rencontrent
sur leur passage, mais ceux-ci
profitent de la première occasion pour
regagner la prairie natale, à tel point,
que la campagne est parcourue jour et
nuit par de nombreux fuyards à la recherche
de leur querencia, et ils ne se
trompent jamais. Aussi le tropero est-il
toujours sur pied, pour s’opposer à la
fuite des membres de son troupeau, mais
son zèle doit redoubler lors du passage
d’une rivière ou en temps d’orage. Dans
le premier cas les animaux doivent être
poussés doucement à l’eau, précédés de
quelques cavaliers et de plusieurs bœufs
domestiques qui leur montrent le chemin
à suivre pour ne pas s’embarrasser mutuellement.
Quand le courant, augmenté par les pluies, est violent, les bêtes se
bousculent, il s’en suit un pêle-mêle indescriptible
et le tropero perd une bonne
partie de son bétail qui est noyé. Dans
le second cas, les animaux, terrifiés par
le bruit de la foudre, aveuglés par les
éclairs, se précipitent dans toutes les directions :
la débandade atteint des proportions
énormes, surtout si cet accident a
lieu la nuit ; maître et domestiques ont
beau se multiplier pour s’opposer aux
vagues de cornes menaçantes, bon nombre
de bœufs parviennent à s’échapper, et, par
leur fuite, causent de sensibles préjudices
à leur propriétaire. Quand après bien des
dangers, bien des alertes, le troupeau est
arrivé près de Montevideo, il est enfermé
dans un vaste enclos en attendant le triste
sort qui lui est réservé, celui d’être tué
et salé.
Les saladeros sont de vastes hangards,
où l’on immole jusqu’à deux mille bêtes
à cornes par jour ; la viande qui forme
d’énormes masses sanglantes, est salée et dirigée principalement vers les Antilles et
le Brésil pour servir de nourriture aux
nègres. Le prix moyen d’un bœuf gras
sur pied est de quarante à cinquante
francs.
La multiplication rapide du bétail avait
donné lieu à une coutume des plus barbares :
certains estancieros ne cherchant
qu’à tirer profit, le plus possible, de leurs
troupeaux, faisaient égorger les veaux pour
les empêcher de têter ; de cette façon les
vaches engraissaient rapidement, et le produit
de leur vente venait grossir outre
mesure le pécule du trop heureux propriétaire.
Quel triste contraste ! Tandis qu’en
Europe tant de pauvres gémissent sous
les rudes attaques de l’odieuse faim, en
Amérique des milliers de veaux pourrissent
au soleil et servent de pâture aux
oiseaux de proie.
Il est à espérer que nos chimistes, si
infatigables dans leurs recherches, trouveront
un moyen de transporter au-delà des mers, et dans un état de parfaite
fraîcheur, les montagnes de viandes qui
n’ont qu’une valeur dérisoire au Rio de
la Plata.
La classe des reptiles est faiblement
représentée dans l’Uruguay, au moins pour
ce qui regarde les ophidiens d’une certaine
taille — peut-être l’herbe de la prairie
leur procure-t-elle une retraite où pénètrent
difficilement les regards — tandis
que les petites couleuvres y sont assez nombreuses,
surtout autour des habitations.
La salle où je donnais les leçons n’était
pas planchéiée, et, pendant que mes
élèves étaient occupés à écrire, machinalement
mes yeux s’arrêtèrent sur un trou
qui existait dans le sol. À mon grand
étonnement, je vis une vipère passer la
tête hors de cette ouverture : je leur fis
part de ma découverte, et ils affirmèrent
qu’elle appartenait à une espèce très dangereuse ;
effectivement elle était rayée de
jaune et de rouge. Immédiatement je bouchai
le trou, après y avoir versé une grande quantité d’eau bouillante, et j’eus
bien soin à l’avenir, le soir, de ne plus
me promener nu-pieds dans la chambre.
Les indigènes m’ont souvent parlé de
vibora de la cruz et de cascabel, vipère
de la croix et serpent à sonnettes ; mais
jamais je n’en ai vus.
Victorio m’indiqua un endroit où il
prétendait avoir trouvé les cadavres de
vaches mortes par suite des morsures de
cascabel : j’ai surveillé cet endroit, je m’y
suis même mis à l’affût, mais en vain, car
je n’ai pu découvrir la moindre trace
du crotale.
Une autre fois, — et ne prenez pas ce
récit pour une historiette, tout ce que j’ai
décrit est vrai et de la plus scrupuleuse
exactitude — quelle ne fut pas ma surprise,
le matin, en rejetant les draps pour me
lever, de trouver à côté de moi un magnifique
scorpion noir ; auquel je fis l’honneur
d’un bain d’alcool.
Je ne crois pas la piqûre du scorpion,
alacran, aussi dangereuse que veulent bien le prétendre certains voyageurs ; il est très
répandu dans les prairies, et chaque pierre
pour ainsi dire récèle un de ces insectes.
Avec une forme se rapprochant beaucoup,
à cause de ses pattes, de celle de nos écrevisses,
il a la queue longue et annelée,
recourbée en l’air et terminée par un
dard qui a assez de ressemblance avec
une mince épine de rosier.
La nuit, pendant l’été, la campagne
offre, sous ces latitudes, le coup d’œil le
plus ravissant ; des milliers de lampyres
volent dans tous les sens, semblables à
de petites lumières errantes ; la lueur qu’ils
projettent n’est pas constante et ne se
produit qu’à intervalles et par saccades.
Je me suis emparé de quelques-uns de
ces coléoptères, de couleur grise, et j’ai
remarqué que la phosphorescence s’élaborait
à l’extrémité du ventre, près de l’anus.
Les fourmis sont nombreuses, quelques
espèces construisent de gros nids en forme
de cônes, qui atteignent un mètre de hauteur et sont formés de brindilles d’herbe
et de petits morceaux de bois aglutinés ; ces
cônes sont mous et peuvent être facilement
dispersés ; d’autres font leur demeure
sur terre, en forme de dôme, mais d’une
dureté telle qu’une balle de fusil y penètre
difficilement ; sous ce nid qui lui
sert d’observatoire, une espèce de hibou,
lechouza, creuse une tanière peu profonde ;
toujours sur le qui vive, au moindre
danger, il s’élance dans sa demeure souterraine.
D’autres enfin, et ce sont les plus.
nombreuses, creusent des galeries qui aboutissent
à une chambre commune, olla ; de
l’entrée de ces galeries divergent dans
tous les sens des sentiers d’une largeur
de dix à quinze centimètres, propres et
exempts d’herbe ; ils sont tellement fréquentés
et battus par les fourmis, qu’ils
ressemblent à de longues bandes noires.
Elles s’attaquent surtout au règne végétal
et dépouillent un arbre de ses feuilles
en très peu de temps ; elles ne les dévorent pas, mais elles les coupent tout simplement
par esprit de destruction. Les indiens, pour les détruire, fouillent le sol ; arrivés
au centre des galeries, ils y versent de
l’eau et, à l’instar de nos briquetiers, font
un mélange bourbeux qu’ils laissent sécher
et durcir au soleil.
Comme je l’ai déjà dit, les forêts sont
rares dans l’Uruguay ; les rives seules des
cours d’eau sont boisées, et encore ces
bois n’atteignent une certaine proportion que sur les berges du Rio Negro et du Rio Uruguay. Aussi dans les endroits où
il n’y a pas de rivière, le bois est-il d’une
excessive rareté, à tel point que les indigènes
brûlent les os des animaux abattus,
ou font sécher les excréments des bœufs,
des chevaux et des moutons, pour s’en
servir en guise de combustible.
Dans les terrains bas, couverts par les
inondations, la végétation est assez luxuriante
et on peut aisément se faire une
idée de ce que doit être une forêt vierge.
Le sol est couvert de buissons impénétrables, et l’uña de gato, ongle de chat,
fait de cruelles blessures aux imprudents ; les plantes grimpantes s’emparent des troncs de haute futaie, les étreignent dans leurs bras nerveux, les envahissent jusqu’à leur cime et retombent en guirlandes aux couleurs les plus vives.
La barba de palo, barbe de bois, grise, longue et soyeuse, pend aux branches et donne aux vétérans de la végétation un air sevère et vénérable.
La flor de aire, fleur de l’air, famille des orchidées, qui, arrachée de l’arbre qu’elle a choisi pour soutien, et attachée ou suspendue à l’aide d’une ficelle dans une chambre, continue à vivre, à pousser et à fleurir sans eau et sans terre.
Les palmiers sont rares, probablement par suite de la sotte habitude qu’ont les habitants d’abattre cet arbre pour s’emparer du chou. Le palmier porte au milieu du panache un faisceau de feuilles encore tendres, d’une couleur jaune claire, dont les indiens sont très-friands. Ce faisceau, cogollo, a la forme d’une grosse et longue carotte et un goût de noisette très-prononcé.