Théâtre de campagne/Toujours tout de même
TOUJOURS
TOUT DE MÊME,
COMÉDIE
En un Acte & en Prose.
PERSONNAGES.
LE MARQUIS, Seigneur du Village.
LA MARQUISE, sa Femme.
LA MÈRE BERNARD, Paysanne.
CHARLOTTE, Fille de la Mère Bernard.
PIERRE MARTEAU, Paysan.
Scène première.
Charlotte, Charlotte. Où est-elle donc ? Il tourne autour de la Chambre. Charlotte, Charlotte.
Scène II.
Me voilà, me voilà.
Viens, viens donc.
Qu’est-ce que tu veux ?
Tu ne sais pas ?
Quoi ?
Monsieur le Marquis est arrivé.
Le Seigneur du village ?
Oui, vraiment.
Et Madame la Marquise, est-elle arrivée aussi ?
Je n’en sais rien ; je crois qu’il n’y a que des Demoiselles ; car il y en avoit une à qui il donnoit la main, qui étoit bien jeune.
Ce n’étoit donc pas elle ; car il y a quinze ans, à ce que m’a dit ma Mère, qu’ils ne sont venus dans ce pays-ci.
Ah bien ; c’est une autre, apparemment : on l’appelloit pourtant, je crois… Je m’en souviens à présent, comme tu disois, Madame la Marquise, oui.
Ah ! que ma Mère sera bien-aise de voir Monsieur le Marquis :
Je lui défie de l’être autant que moi, quand je suis avec toi.
Je le crois bien. Allons, va-t-en là-bas.
Pourquoi faire ?
Je ne veux pas que tu sois si près de moi.
Est-ce que tu ne m’aimes pas aujourd’hui, Charlotte >
Si ; mais c’est que je veux travailler. Elle se met à coudre.
Je ne t’en empêche pas.
Je sai bien ce que je veux dire.
Est-ce qu’à la veillée je ne suis pas auprès de toi ?
Je le crois bien ; & je serois très-fâchée, si tu étois auprès d’une autre.
Je n’en ai point d’envie non plus.
Et tu fais bien.
Pourquoi ne veux-tu pas que je sois ici de même ?
Parce que j’ai mes raisons.
Tiens, Charlotte ; cela me fâche. Il s’éloigne.
Où vas-tu donc ?
Je n’en sais rien.
Il dit qu’il est bien-aise de me voir, & il me quitte.
Eh, non ; je ne te quitte pas.
Crois que quand nous serons mariés, tu feras tout ce que tu voudras.
Oui, quand nous serons mariés. Est-ce que tu crois que nous le serons jamais ?
Pour cela, oui ; car ma mère t’aime bien ; mais elle ne veut pas que tu viennes ici quand elle n’y est pas.
Mais ce n’est pas ma faute, si elle n’y est pas : je viens l’attendre.
Ce n’est donc pas pour moi que tu viens ?
Puisque tu ne veux pas de moi, il faut bien que ce soit pour elle. Reviendra-t-elle bientôt, la Mère Bernard ?
Je n’en sai rien, tu n’as qu’à l’attendre.
Sûrement, je l’attendrai, parce qu’elle m’aime bien elle.
Tu crois peut-être que je ne t’aime pas moi ?
Mais, si tu m’aimois…
Tiens, Pierre Marteau, ne sois pas comme cela devant ma Mère, car si elle croyoit que nous ne nous aimons pas, elle ne penseroit peut-être plus à nous marier ensemble.
Est-ce qu’elle y pense ?
Toujours. Elle me dit souvent : Ma Fille, je voudrois que Pierre Marteau fût ton mari ; car je crois que tu serois heureuse avec lui.
Ah mon Dieu ! que c’est une bonne Mère !
Oh, pour cela, oui. Je crois que je l’entends.
Oui, c’est elle.
Scène III.
Ah ! bon jour, la Mère Bernard : il ne faut pas que vous soyez fâchée si vous me trouvez ici ; c’est que je vous attends.
Tu m’attends, mon enfant ; tu m’attends ?
Oui, la Mère.
Et quoi que tu as à me dire ?
C’est une grande nouvelle.
Allons, parle donc ? Est-ce que tu aurois fait quelque bon héritage ? Dame, j’en serions bien-aise pour ma Fille & pour toi.
Ah ! je ne suis pas assez heureux ?
Eh bien, mon Enfant, ce qui ne vient tôt, vient tard ; vous êtes bien jeunes tous les deux, il ne faut désespérer de rien. Qu’est-ce que c’est donc que la nouvelle, Pierre Marteau ?
Vous ne savez rien ?
Non : dis donc ?
Monsieur le Marquis est arrivé.
Monsieur le Marquis, mon Enfant ? Ah ! le pauvre cher homme ! que je serai aise quand nous le varrons ! Et Madame ?
Oh, Madame n’y est pas ; c’est une autre Madame qui est avec lui.
Une autre ?
Oui, qui s’appelle aussi Madame la Marquise.
Eh bien ; c’est elle peut-être.
Charlotte dit que non.
Elle ne l’a jamais vue ; elle n’est venue au monde qu’un mois après qu’ils ont été partis.
Mais si j’allions les voir, ma Mère ?
Écoute donc, Fille ; on ne va pas voir ces personnes-là comme ça quand on veut ; j’irons demain matin. Ah ! mon Dieu ! ce pauvre Monsieur ! que je serons bien-aises de le voir ! & Madame, comme elle étoit jolie ! c’est bien dommage qu’on ait tous les ans douze mois ; car elle le seroit bien encore, mais il y a long-tems de cela : oui, douze & trois que ton Père est mort, le pauvre défunt ! cela fait justement quinze ans.
Eh bien, j’ons dit comme ça, quinze ans, à Pierre Marteau.
Oui, quinze ans. Ah ! si t’avois vu qu’alle taille alle avoit, Madame ?
Oui, ma Mère ?
Je te disons, tu n’as rien vu comme ça, mon Enfant. Mon Dieu ! que c’étoient de braves personnes ! Et tiens, Pierre Marteau, ce sont eux qui ont marié ton Oncle Grand-Jean, avec Madelaine Picot.
Oui ?
Oui, voirement : c’est que vous ne savez pas vous autres : tiens, Fille, donne-moi mon rouet & ma chaise, j’allons vous conter ça, tout en travaillant.
Va chercher le rouet, qui est tout là-bas, je vais donner la chaise, moi.
J’y vais.
Mon Dieu ! que je serai bien-aise de voir Monsieur le Marquis !
Voilà votre rouet, la Mère.
En te remerciant, mon Garçon. Et ma chaise ?
La voilà.
Allons, c’est bon comme ça. Elle travaille, & Charlotte aussi. Pierre Marteau s’assied à terre.
Dites donc à présent, la Mère ?
C’est que dans ste Terre-ci, mes Enfans, il y a une… je ne savons pas trop comment vous dire ça, une redevance du Seigneur, toutes les fois qu’il marie son Fils aîné.
Qu’est-ce que c’est que cette redevance ?
C’est deux cens écus qu’il baille à une Fille, pour épouser un Garçon qu’alle voudra.
Et Monsieur le Marquis les a baillés à Madelaine Picot ?
Oui, à Madelaine Picot.
Il ne les doit donc plus ?
Il ne les doit plus, à moins qu’il ne marie son Fils.
Et en a-t-il un, la Mère ?
Je n’en savons rian. Le Grand-Père de Charlotte, avoit comme ça épousé ma Mère à moi.
Et cette Fille choisit le Garçon qui lui plaît, ma Mère ?
Oui, mon Enfant.
Ah ! qu’elle est heureuse, celle-là !
Oui ; car alle épouse celui qu’alle aime.
Ah ! si j’avois été ma Grand-Mère, je sai bien avec qui je me serois mariée.
Avec moi, Charlotte ?
Ah ! pour cela oui.
Mais, mon Enfant, tu ne l’aurois pas pu.
Pourquoi donc ?
Parce que Pierre Marteau, n’auroit pas été au monde.
Ah ! c’est vrai ça.
Je ne suis donc plus si fâchée : mais ma Mère, il vous aimoit donc bien, Monsieur le Marquis ?
Oui ; voirement ; je l’ons vu tout petit, & il ne passoit pas un jour sans venir nous voir, dans le tems qu’ils demeurions ici : & tiens, c’est lui qui a planté, avec ton Père, ce grand noyer qui est dans not’ jardin.
C’est lui ?
Oui, il étoit tout petit dans ce tems-là. Je gagerois bien qu’il viendra nous voir avec Madame, si elle est arrivée aussi.
Vous le croyez, ma Mère ?
J’en sommes certain. Eh ! mais y à propos, si j’allions dire à Madelaine Picot, cette arrivée-là ; elle n’en sait peut-être l’eau.
Je m’en vais lui dire, la Mère.
Eh bien, viens, je veux y aller avec toi, pour voir le plaisir que cela lui fera.
Allons, allons. Je reviendrai, Charlotte.
Oui, oui, je travaillerai en attendant.
Scène IV.
Est-elle ici, la Mère Bernard ?
Monsieur… oui… non, Monsieur le Marquis, elle va revenir.
Où est-elle donc ?
Elle est allée avertir Madelaine Picot de votre arrivée, Monsieur le Marquis.
Nous l’avons déjà vue, elle est venue au château.
Êtes-vous la Fille de la Mère Bernard, petite ?
Oui, Madame.
Monsieur, regardez-là donc, elle est jolie, jolie ! ne trouvez-vous pas ?
Oui, elle est jolie.
Monsieur, Madame, vous, avez bien de la bonté.
Mais il me semble que la Mère Bernard n’avoit pas d’enfant.
Oui, quand nous étions ici.
C’est que je n’étois pas encore au monde, à ce que m’a dit ma Mère.
Elle a raison.
Quel âge avez-vous donc ?
Pas encore tout-à-fait quinze ans, Madame.
Elle est très-bien faite.
Monsieur, je m’en vais chercher ma Mère.
Laissez, laissez-là.
Elle sera plutôt ici ; car elle a bien envie de vous voir.
Scène V.
Monsieur, concevez-vous qu’il y ait déjà quinze ans de passés, depuis que nous sommes partis d’ici ?
Mais vraiment oui, il y a autant.
En vérité, cela fait peur, je n’y saurois penser.
Mais ne semble-t-il pas que vous soyez bien vieille ? vous n’aviez que seize ans quand je vous ai épousée.
Cela ne fait rien.
Bon ! quelle folie !
Mais songez donc comme cela a passé vite !
Scène VI.
Ah ! la voilà la Mère Bernard ! eh bien, comment vous va ?
Ah, ah, Monsieur le Marquis, comme cela, tout doucettement. Mon Dieu, que je sons aise de vous voir !
Vous paroissez vous bien porter ?
Mais oui, assez bien ; je ne vas plus aussi vite que quand vous étiez petit : vous souvenez-vous comme vous jouiez dans not’ cour avec mon Fils aîné qui est mort ?
Je m’en souviens très-bien.
Vous ne me dites rien, à moi, la Mère Bernard.
Pardonnez-moi, Madame. Eh, mon Dieu ! voulez-vous bien vous asseoir ? Charlotte, Pierre Marteau, donnez donc des chaises ! Le plaisir me fait tout oublier !
En voilà une, Madame.
Tenez, Madame ; voilà une chaise que la petite vous donne.
Pierre Marteau, donne celle-là à Monsieur le Marquis.
Je ne veux pas m’asseoir ; je veux aller voir mon noyer. Savez-vous, Madame, que j’ai planté ici un noyer ?
Non, vraiment.
Il y a bien long-tems de cela, Monsieur le Marquis.
Nous étions plus jeunes.
Ah ! pardi, assez ; je voudrois l’être encore autant que vous.
Restez-là avec la Mère Bernard, Madame ; je m’en vais revenir.
Eh bien, Monsieur, j’allons envoyer avec vous, Charlotte & Pierre Marteau.
Ils n’ont qu’à venir.
Attendez, Monsieur ; j’allons vous ouvrir la porte.
Scène VII.
Ce Garçon-là est-il votre Fils, la Mère Bernard ?
Non, Madame, je n’ons que Charlotte : c’est le reste de quatorze enfans que j’ons eus.
Elle est donc la dernière ?
Oui, Madame.
Elle est fort jolie.
Ah ! Madame a bien de la bonté, c’est encore une jeunesse.
Ce Garçon-là est-il riche ?
Eh, mon Dieu, non ; le pauvre Garçon n’a rien à présent, & il n’aura que l’héritage de Jacques Lebrun, le Marguillier, qui est son Oncle.
C’est qu’on auroit pu les marier ensemble.
Eh ! vraiment, j’en serions bien-aises tous les trois ; mais c’est que je n’ons pas grand chose à donner à Charlotte. Mais, mon Dieu ! Madame, je pense que si vous vouliez ; mais c’est que je n’oserions jamais vous dire cela, à vous ; si Madame la Marquise étoit venue, ah ! dame, je n’aurions pas été aussi embarrassée avec elle.
Qu’est-ce que vous dites-donc, la Mère Bernard ; est-ce que je ne suis pas la Marquise ?
Et voirement oui, je sais bien que vous l’êtes ; c’est à cause de cela qu’il m’est venu une idée.
Eh bien, dites ce que c’est.
Madame votre Mère, je veux dire votre Belle-Mère le savoit bien.
Ma Belle-Mère ?
Oui, Madame la Marquise.
Mais c’est moi.
Oui, oui ; je savons bien. J’allons vous expliquer tout cela : c’est que Monsieur le Marquis, doit deux cens écus aux Filles du Village, & je n’oserions lui demander pour not’ Fille.
Il les a payés, la Mère Bernard.
Son Receveur ne les a donc pas encore donnés.
C’est que vous ne vous en souvenez pas.
Oh ! que pardonnez-moi, j’ons toujours bonne mémoire.
Mais n’y a-t-il pas eu une Fille de mariée dans ce tems-là ?
Non, non, Madame ; il n’y en a pas eu ; c’est ce que je disons.
Vous l’avez oublié, la Mère Bernard.
Oh ! que non, Madame ; mais si vous vouliez m’aider pour que Monsieur le Marquis donne cet argent-la à ma Fille.
Je vous dis qu’il ne le doit pas.
Pardonnez-moi, ma chère Dame ; c’est que vous ne savez pas cela. Quand le Seigneur de ce pays-ci se marie, il baille deux cens écus à une Fille de ce Village.
Il les a donnés aussi.
Oui, pour lui ; mais quand il a marié son Fils avec vous, je n’ons rien eu.
Avec moi ?
Oui, Madame ; ainsi partant, il nous redoit ces deux cens écus-là.
Je vous réponds que non, la Mère Bernard.
Oh ! Monsieur le Marquis en conviendra bien lui.
Mais comment appellez-vous la Fille qui a été mariée ?
Madelaine Picot, avec Grand-Jean, l’Oncle de Pierre Marteau.
C’est cela même, nous venons de les voir.
Oui ; c’est quand Monsieur le Marquis s’est marié avec Madame la Marquise ; mais quand vous vous êtes mariée, vous, il n’a rien payé.
Mais c’est la même chose.
Non, vraiment ; la Mère & la Fille ne sont pas la même chose.
Je ne vous comprends pas.
Je m’entends bien : la Femme de Monsieur le Marquis, c’est vot’ Mère, ou vot’ Belle-Mère, c’est tout de même ; ainsi par conséquent, vous voyez bien que j’ons raison.
Quoi ! vous croyez ?…
J’en suis sûre ; ainsi, Madame, je vous prions de parler à Monsieur le Marquis, pour not’ Fille, pour qu’il lui baille ces deux cens écus.
Vous êtes étonnante ! je vous dis que c’est moi qui ai épousé Monsieur le Marquis, il y a quinze ans.
Ah ! Madame, vous vous moquez de moi ; vous êtes plus jolie que Madame la Marquise n’étoit dans ce tems-là. Je sommes de pauvres gens, mais je ne nous trompons pas comme cela.
Scène dernière.
Il est devenu très-beau mon noyer, la Mère Bernard.
Monsieur, venez donc lui faire entendre raison, la tête lui a tourné.
Non, non, la tête ne m’a pas tourné ; je savons bien ce que je disons, & je voyons bien que Madame veut rire.
Qu’est-ce que c’est donc ?
Je suis bien sûre que Monsieur le Marquis dira comme moi.
Voyons.
Elle prétend que vous devez deux cens écus aux Filles du Village.
Mais je les ai payés, la Mère, quand je me suis marié ; vous savez bien à qui, c’est à votre voisine.
Je ne disons pas le contraire ; mais quand cette Dame-là s’est mariée, vous n’avez rien donné ; je m’entends bien.
Mais nous ne nous sommes pas mariés l’un sans l’autre.
Pardonnez-moi, vous avez épousé Madame la Marquise, vous.
Oui, la voilà.
Oh, que nenni ! je voyons bian que vous vous entendez ensemble pour me faire croire ça, & pour vous divertir.
Je n’ai jamais pu le lui persuader, elle prétend que je suis votre Belle-fille, que j’ai épousé votre Fils, & que c’est en conséquence de cela que vous devez deux cens écus aux Filles du Village.
Celui-là est excellent !
Enfin, elle m’a priée de vous engager à donner cet argent à sa Fille, pour épouser ce Garçon-là, qu’elle aime.
Si vous m’en priez, il faudra bien le faire.
Vous voyez bien, Madame, que j’ai raison.
Pas tout-à-fait, la Mère Bernard ; car Madame est la même que j’ai épousée ici.
Cela ne se peut pas, Monsieur le Marquis.
Pourquoi donc cela ?
C’est qu’allé est tout aussi jeune qu’étoit Madame la Marquise dans ce tems-là.
Vous attendiez-vous à cela en arrivant ici, Madame ?
Voilà pourquoi je croyons encore que Madame est la Fille, je voulons dire la Belle-fille de Madame la Marquise ; car je voyons bian qu’alle…
Eh bien, vous vous trompez ; c’est elle-même, & je n’ai point de Fils ; car elle n’a jamais eu d’enfans.
Elle-même ! ah ! mon Dieu, c’est comme une marveille ! Dame, Madame la Marquise, dans not’ Village, je ne voyons pas de ces choses-là. Je vous demande bian pardon de n’avoir pas voulu vous croire.
Soyez sûre qu’elle vous le pardonnera aisément. À la Marquise. Cela doit vous faire oublier le regret que vous aviez, de voir qu’il y avoit déjà quinze ans que vous n’étiez venue ici.
Il est vrai qu’il ne m’arrivera pas facilement qu’on se trompe comme cela ailleurs.
Ah ! par-tout, Madame, je le disons comme je le pensons.
Pour que la Mère Bernard croie que vous n’êtes pas fâchée contr’elle, je lui donne avec grand plaisir, les deux cens écus qu’elle demande pour marier sa Fille, & je ferai tous les frais de la noce.
Ah ! Monsieur, Madame ! que je vous ons d’obligation ! mes Enfans, remerciez bian…
Laissez, laissez ; venez demain nous voir, nous arrangerons tout cela.
Adieu, la Mère Bernard, adieu, mes enfans.