Tableau de Paris/041
(tome I, p. 122).
CHAPITRE XLI.
Fonte des suifs.
Les exhalaisons qui sortent des fonderies de suif sont épaisses & infectes. Rien n’est plus propre à corrompre l’air que ces vapeurs grossieres. Cette odeur désagréable devient encore très-nuisible à la santé des citoyens : ces fonderies multipliées & renfermées dans l’enceinte de la ville sont un abus inconcevable ; il devroit exciter la vigilance du ministere public, en ce qu’il expose le quartier à de fréquens incendies & qu’il change en poison l’élément nécessaire à la vie de l’homme.
Il seroit donc à propos de reléguer l’établissement des fonderies hors de l’intérieur des villes, dans des lieux isolés, afin que les chaudieres ne pussent ni empoisonner les voisins, ni mettre le feu à leurs maisons.