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Suzanne Curchod ne faisait point objection au projet de Moultou, et quelques jours après elle recevait encore de lui la lettre suivante :
Suzanne Curchod ne faisait point objection au projet de Moultou, et quelques jours après elle recevait encore de lui la lettre suivante :


Mardy.
Mardy.




Chère amie, je vous conjure de ne pas vous tourmenter ; vous me déchirés le cœur. Si cet homme est digne de vous, il reviendra à vous ; si c’est un méchant, laissés le, sa perte ne vaut pas un seul de vos regrets. J’irai à Lausanne et je ne le verrai point. Comme je suis plus de sang froid que vous, croies que je puis mieux juger de ce qui convient. Mais j’ay parlé très fortement de cela à Rousseau ; je viens de luy en écrire encore. Il est fort humain, fort prévenu pour vous ; il sera donc beaucoup mieux que moi, et cela n’aura point de conséquence. Voici l’extrait de la lettre que je. lui écris <ref> Cette lettre, que Moultou écrivit en effet à Rousseau, se trouve au tome Ier de la publication intitulée : ''Rousseau, ses amis et ses ennemis''.</ref> :
Chère amie, je vous conjure de ne pas vous tourmenter ; vous me déchirés le cœur. Si cet homme est digne de vous, il reviendra à vous ; si c’est un méchant, laissés le, sa perte ne vaut pas un seul de vos regrets. J’irai à Lausanne et je ne le verrai point. Comme je suis plus de sang froid que vous, croies que je puis mieux juger de ce qui convient. Mais j’ay parlé très fortement de cela à Rousseau ; je viens de luy en écrire encore. Il est fort humain, fort prévenu pour vous ; il sera donc beaucoup mieux que moi, et cela n’aura point de conséquence. Voici l’extrait de la lettre que je. lui écris <ref> Cette lettre, que Moultou écrivit en effet à Rousseau, se trouve au tome Ier de la publication intitulée : ''Rousseau, ses amis et ses ennemis''.</ref> :
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Voila, chère mademoiselle, ce que j’ai écrit à Rousseau. Soyez sure de lui. Il a de la vertu plus qu’aucun homme. J’ajoute à la fin de ma lettre : « Bonjour, très respectable ami : aimés moi, et n’oubliés pas Mlle Curchod. »
Voila, chère mademoiselle, ce que j’ai écrit à Rousseau. Soyez sure de lui. Il a de la vertu plus qu’aucun homme. J’ajoute à la fin de ma lettre : « Bonjour, très respectable ami : aimés moi, et n’oubliés pas Mlle Curchod. »




Cependant Gibbon, après un silence de trois semaines, lui adressait cette missive :
Cependant Gibbon, après un silence de trois semaines, lui adressait cette missive :