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::Et dames et puceles et ces molliers ;
::Et dames et puceles et ces molliers ;
::Ains mais n’entra tel joie dedens Poitiers.
::Ains mais n’entra tel joie dedens Poitiers.




Dans telle autre chanson, des symptômes plus graves commencent d’apparaître. Ainsi dans ''Renaud de Montauban'', sous la rude plaisanterie d’un ogre en belle humeur, c’est la révolte contre le moine et contre l’église. « Quoi ! s’écrie le duc Aymon, parlant à ses fils qu’il a chassés du foyer de famille, et qu’un jour, il retrouve assis à la table de leur mère ; quoi ! si vous mouriez de faim, ne pouviez-vous chercher une autre table ! ou que ne tâtiez-vous de quelques gens de religion,
Dans telle autre chanson, des symptômes plus graves commencent d’apparaître. Ainsi dans ''Renaud de Montauban'', sous la rude plaisanterie d’un ogre en belle humeur, c’est la révolte contre le moine et contre l’église. « Quoi ! s’écrie le duc Aymon, parlant à ses fils qu’il a chassés du foyer de famille, et qu’un jour, il retrouve assis à la table de leur mère ; quoi ! si vous mouriez de faim, ne pouviez-vous chercher une autre table ! ou que ne tâtiez-vous de quelques gens de religion,
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::Mioldres sont à manger que cisne ne paon…
::Mioldres sont à manger que cisne ne paon…
::Miodre est moines en rost que n’est car de mouton.
::Miodre est moines en rost que n’est car de mouton.




Le passage est deux fois caractéristique : par l’accent, il décèle chez le baron féodal l’impatience du joug de l’église ; dans le détail et dans le fond, c’est le thème qui va devenir pour le fabliau le plus ordinaire, le plus riche en variations, le plus agréable évidemment aux oreilles populaires.
Le passage est deux fois caractéristique : par l’accent, il décèle chez le baron féodal l’impatience du joug de l’église ; dans le détail et dans le fond, c’est le thème qui va devenir pour le fabliau le plus ordinaire, le plus riche en variations, le plus agréable évidemment aux oreilles populaires.