« Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t2, 1874.djvu/172 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « {{tiret2|jusqu’a|lors}} n’avait point encore paru<ref>N’avoit point paru. (1817, 26, 38.)</ref> dans les affaires et qui voulait s’y donner part, prit cette occasi… »
 
(Aucune différence)

Dernière version du 17 août 2019 à 08:21

Cette page n’a pas encore été corrigée

lors n’avait point encore paru[1] dans les affaires et qui voulait s’y donner part, prit cette occasion pour offrir son service à la Reine et pour s’entremettre d’apaiser la sédition ; mais son zèle fut mal reçu, et on fit même des railleries de son empressement[2].

Je n’étais pas alors à Paris, et j’étais allé par ordre de la Reine dans mon gouvernement[3] ; ma présence même y fut nécessaire pour contenir le Poitou dans son devoir : cette province avait commencé de se soulever, et on y avait pillé quelques bureaux du Roi[4]. Devant que de partir, il me paraissait que le Cardinal voulait quelquefois me ménager, et qu’il feignait de désirer mon amitié ; il savait que la Reine s’était engagée à moi, dans tous les temps, de donner à ma maison les mêmes avantages qu’on accordait à celles de Rohan et de

    Jean-François de Gondi, son oncle, était alors titulaire. Voyez ses Mémoires, tome I, p. 210-212.

  1. N’avoit point paru. (1817, 26, 38.)
  2. Retz nous raconte lui-même (tome II, p. 18-3o) comment son zèle, en cette occasion, fut récompensé. La première fois (mercredi, 26 août) qu’il alla au Palais-Royal offrir ses services, « le Cardinal, dit-il, sourit malignement, et la Reine se mit en colère, en proférant, de son fausset aigre et élevé, ces propres mots : « Il y a de la révolte à s’imaginer que l’on se puisse révolter ; voilà les contes ridicules de ceux qui la veulent. L’autorité du Roi y donnera bon ordre. » Malgré cette rebuffade, Retz sortit de nouveau avec son rochet et son camail, et fit par les rues cette promenade, semée d’incidents à la fois burlesques et dramatiques, qu’il raconte si complaisamment dans ses Mémoires ; mais, quand il revint au Palais-Royal, Anne d’Autriche l’accueillit encore « d’une sorte de souris ambigu, » et finit par le congédier d’un air de moquerie, en disant : « Allez vous reposer. Monsieur ; vous avez bien travaillé. » — Voyez aussi, à ce sujet. Madame de Motteville, tome II, p. 156 et p. 179 et 180.
  3. Voyez ci-dessus, p. 96, et la note 7.
  4. Voyez ci-après, l’Apologie de M. le prince de Marcillac. — On désignait par ce nom de bureaux du Roi les lieux où se faisaient les recettes de deniers publics.