« Réconciliation » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme|Réconciliation|François-Réal Angers|1837}}
 
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::<small>Air : ''L’Astre de nuit dans son paisible éclat.''</small>
 
Ô Canada ! que tes jours étaient beaux
Quand l’amitié dévoilait leur aurore !...
Tes ennemis se donnent tes lambeaux
Comme un fruit mûr que leur haine dévore :
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons, ''(bis)''
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
La liberté les eût bientôt soumis,
Ils tremblaient tous à sa mâle démarche ;
Et nous brisions les fers qu’ils avaient mis
Au peuple enfant qui grandit et qui marche.
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
Nous chercherions, même au seuil de la mort,
Nos droits ravis, la liberté sanglante :
Mais attendez, vous qui courez plus fort,
L’étoile encore apparaît vacillante.
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
L’aiglon, de l’aigle a le perçant regard,
Mais l’heure encor, l’heure n’est pas venue ;
Attendez donc, frères, un peu plus tard,
L’aiglon plus grand pourra raser la nue.
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
Pourquoi briser les liens les plus beaux ?
Vous nous fuyez, et nous sommes vos frères,
Et nous pleurons sur les mêmes tombeaux,
En remuant les cendres de nos pères.
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
Qui d’entre nous devait avoir perdu
Le noble droit de dire sa pensée ?
Dites celui dont le cœur est vendu
Ou quelle idole est par nous encensée ?
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
Contre l’honneur d’un lâche parchemin
Qui donc de nous échangera sa patrie ?
La liberté n’a-t-elle qu’un chemin ?
En la cherchant, l’avons-nous donc flétrie ?
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
Non, frères, non, vous le verrez encor,
La liberté fut toujours notre idole :
Au culte impur d’un scandaleux Veau-d’or
Nous n’avons point vendu notre symbole.
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
Dans le creux noir d’un abîme profond,
Le sang bouillonne en un torrent rapide ;
Vous avez dit : « Passons-le d’un seul bond,
Ne craignons pas, c’est un ruisseau limpide. »
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
Soudain votre oeil a mesuré l’élan ;
Le prendrez-vous sans attendre la foule ?
Ah ! déchirez ces pages d’un roman ;
Le gouffre est large, et c’est du sang qu’il roule !
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
Pour s’abreuver et de sang et de fiel,
Il faudra plus qu’une soif éphémère ;
Frères, aussi, peut-être que le ciel
Rendra pour nous la coupe moins amère.
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
Un peu plus loin tout près d’un olivier,
Nous croyons voir une route plus sage :
Là, la raison tient son dernier levier,
Et la prudence a son dernier passage.
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
Nous trancherons là le noeud gordien ;
Car pour entrer dans la terre promise,
Quand la raison, frères, ne peut plus rien,
Le glaive est juste et la hache est permise.
:Rapprochons-nous, puis espérons...
:Puis, si leur crime se consomme,
:Frères alors nous marcherons,
:Nous marcherons comme un seul homme,
::Comme un seul homme.
 
 
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