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la fougue de notre sang… Rassurez-vous donc, maître Frantz, et ne portez pas de jugements téméraires. » |
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Le père Nicklausse parlait d’un ton assez vif. |
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la fougue de notre sang … Rassurez-vous donc, |
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maître Frantz, et ne portez pas de jugements |
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téméraires. » |
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« Monsieur le curé, répliqua simplement Bénédum, je vous ai dit ce que je pense ; j’ai cru remplir mon devoir… Maintenant, si je me trompe, tant mieux… Il est possible que l’âge ait refroidi le sang de Daniel ; mais, à la place des ingénieurs, je ne m’y fierais pas… Quant au reste, cela ne m’empêchera jamais de l’aimer et de l’estimer, qu’il ait raison ou tort… Une amitié de cinquante ans ne s’éteint pas en un jour. » |
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Le père Nicklausse parlait d’un ton assez |
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vif. |
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Le meunier s’était levé gravement, et M. le curé le reconduisit, se disant en lui-même : |
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« Monsieur le curé, répliqua simplement |
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Bénédum, je vous ai dit ce que je pense ; j’ai |
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cru remplir mon devoir … Maintenant, si je |
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me trompe, tant mieux … Il est possible que |
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l’âge ait refroidi le sang de Daniel ; mais, à la |
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place des ingénieurs, je ne m’y fierais pas … |
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Quant au reste, cela ne m’empêchera jamais |
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de l’aimer et de l’estimer, qu’il ait raison ou |
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tort … Une amitié de cinquante ans ne s’éteint |
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pas en un jour. » |
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« Il est comme les gens mal dans leurs affaires, qui voient tout en noir, et qui prédisent tous les jours une révolution… et, finalement, ce sont eux qui se sauvent, parce que la révolution est dans leur coffre. » |
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Le meunier s’était levé gravement, et M. le |
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curé le reconduisit, se disant en lui-même : |
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Ainsi raisonnait le vieillard, qui ne manquait pas d’une grande expérience des hommes et des choses. |
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« Il est comme les gens mal dans leurs |
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affaires, qui voient tout en noir, et qui prédisent |
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tous les jours une révolution … et, finalement, |
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ce sont eux qui se sauvent, parce que |
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la révolution est dans leur coffre. » |
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Cependant, la nuit venue, pour en avoir la conscience nette, il se rendit chez les Rock et trouva la porte de leur maison fermée. Ayant prêté l’oreille et n’entendant rien à l’intérieur, il pensa que toute la famille dormait, et, retournant au presbytère, il conclut que maître Bénédum s’était décidément trompé, « car, se disait-il, des gens qui méditent des crimes, ne peuvent dormir. » |
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Ainsi raisonnait le vieillard, qui ne manquait |
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pas d’une grande expérience des hommes |
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et des choses. |
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Cependant, la nuit venue, pour en avoir la |
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conscience nette , il se rendit chez les Rock et |
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trouva la porte de leur maison fermée. Ayant |
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prêté l’oreille et n’entendant rien à l’intérieur, |
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il pensa que toute la famille dormait, et, retournant |
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au presbytère, il conclut que maître |
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Bénédum s’était décidément trompé, « car, se |
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disait-il, des gens qui méditent des crimes, ne |
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peuvent dormir. » |
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Chacun juge des autres par soi-même. |
Chacun juge des autres par soi-même. |
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Les études de messieurs les ingénieurs avançaient donc rapidement ; leurs piquets s’étendaient à travers les bois, les ravins et les torrents, depuis Erschwiller jusqu’à Felsenbourg. |
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Et quand on songeait à tout ce qu’il faudrait d’ouvrage pour terminer le chemin de fer, quand on se disait : « Ici devra s’élancer un pont d’une montagne à l’autre… là, les rochers devront être taillés à pic… plus loin, il faudra détourner la Zorn, creuser des voûtes souterraines, aplanir les vallons, élever des talus de trois à quatre cents pieds ; » quand on rêvait à ces choses, on s’étonnait de l’audace des hommes, on se demandait : « Que penseront de nous nos enfants ?… Que leur restera-t-il à faire de comparable ?… Que sont les châteaux du Nideck, du {{corr|Haut-Bar|Haut-Barr}}, les cathédrales de Strasbourg et de toute l’Allemagne en comparaison de telles entreprises ?… Quels peuples anciens pourraient s’égaler à nous ? » |
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Voilà ce que chacun se disait en présence de ces projets gigantesques ; mais un grand nombre doutaient qu’ils pussent jamais s’accomplir. |
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Les études de messieurs les ingénieurs |
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avançaient donc rapidement ; leurs piquets |
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s’étendaient à travers les bois, les ravins et |
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les torrents, depuis Erschwiller jusqu’à Felsenbourg. |
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Le jour donc où les piquets des ingénieurs, descendant du Falberg, débordèrent dans le vallon, ceux qui travaillaient aux champs suspendaient parfois leur ouvrage, regardant les ingénieurs penchés sur leurs lunettes, les piqueurs traînant la chaîne, les ouvriers aplanissant les difficultés du terrain, les bûcherons abattant les arbres, qui tombaient avec un grand fracas, et, voyant ces choses, ils croyaient faire un rêve. |
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Et quand on songeait à tout ce qu’il faudrait |
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d’ouvrage pour terminer le chemin de fer, |
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quand on se disait : « Ici devra s’élancer un |
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pont d’une montagne à l’autre … là, les rochers |
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devront être taillés à pic … plus loin, il |
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faudra détourner la Zorn, creuser des voûtes |
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souterraines, aplanir les vallons, élever des |
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talus de trois à quatre cents pieds ; » quand on |
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rêvait à ces choses, on s’étonnait de l’audace |
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des hommes, on se demandait : « Que penseront |
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de nous nos enfants ? … Que leur restera-t-il |
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à faire de comparable ? … Que sont |
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les châteaux du Nideck, du Haut-Bai, les cathédrales |
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de Strasbourg et de toute l’Alle- . |
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magne en comparaison de telles entreprises ? … |
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Quels peuples anciens pourraient s’égaler à |
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nous ? » |
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Les piétons, les charretiers, les facteurs — qui depuis tant d’années, le bâton ou le fouet à la main, se traînaient comme de véritables limaces dans les petits sentiers sablonneux autour des montagnes, allongeant le pas et s’imaginant faire beaucoup de chemin, — eux aussi s’arrêtaient d’un air rêveur, et, regardant de loin ces petits hommes à casquette plate allant, venant, criant, étendant le bras et donnant des ordres pour traverser des masses de rochers d’une lieue, cela leur paraissait étrange ; ils hochaient la tête et se disaient : |
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Voilà ce que chacun se disait en présence |
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de ces projets gigantesques ; mais un grand |
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nombre doutaient qu’ils pussent jamais s’accomplir. |
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« Quand ce chemin de fer sera fait, nous n’aurons plus mal aux dents… et, d’ici là, les piétons useront encore plus d’une paire de bottes. » |
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Le jour donc où les piquets des ingénieurs, |
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descendant du Falberg, débordèrent dans le |
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vallon, ceux qui travaillaient aux champs |
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suspendaient parfois leur ouvrage, regardant |
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les ingénieurs penchés sur leurs lunettes, les |
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piqueurs traînant la chaîne, les ouvriers aplanissant |
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les difficultés du terrain, les bûcherons |
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abattant les arbres, qui tombaient avec |
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un grand fracas, et, voyant ces choses, ils |
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croyaient faire un rêve. |
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Les piétons, les charretiers, les facteurs — |
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qui depuis tant d’années, le bâton ou le fouet |
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à la main, se traînaient comme de véritables |
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limaces dans les petits sentiers sablonneux |
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autour des montagnes, allongeant le pas et |
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s’imaginant faire beaucoup de chemin, — eux |
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aussi s’arrêtaient d’un air rêveur, et, regardant |
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de loin ces petits hommes à casquette |
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plate allant, venant, criant, étendant le bras |
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et donnant des ordres pour traverser des |
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masses de rochers d’une lieue, cela leur paraissait |
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étrange ; ils hochaient la tête et se |
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disaient : |
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Ainsi raisonnaient ces gens, ce qui ne les empêchait pas d’admirer la folie d’un pareil travail. |
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«Quand ce chemin de fer sera fait, nous |
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n’aurons plus mal aux dents … et, d’ici là, |
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les piétons useront encore plus d’une paire de |
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bottes. » |
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Or, dans la soirée du samedi, toutes les études de la vallée de Felsenbourg étant terminées, il ne s’agissait plus que d’entreprendre celles de la côte pour entrer dans le défilé de Saverne. |
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Ainsi raisonnaient ces gens, ce qui ne les |
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empêchait pas d’admirer la folie d’un pareil |
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travail. |
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Messieurs les ingénieurs et les petites dames célébrèrent le lendemain dimanche selon leur habitude, et le lundi, à quatre heures du matin, on reprit les piquets et les lunettes à deux cents mètres des bruyères. |
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Or, dans la soirée du samedi, toutes les |
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études de la vallée de Felsenbourg étant terminées, |
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il ne s’agissait plus que d’entreprendre |
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celles de la côte pour entrer dans le défilé de |
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Saverne. |
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Ici se présente une réflexion toute naturelle : chacun se demande pourquoi les auteurs du chemin de fer, au lieu d’imposer le respect à tous par la régularité de leurs mœurs autant que par l’audace de leurs conceptions, la grandeur de leurs entreprises et leur infatigable activité, pourquoi, dis-je, ces glorieux enfants du XIX{{e}} siècle dont les œuvres gigantesques étonneront l’avenir, semblaient se soucier fort |
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Messieurs les ingénieurs et les petites dames |
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célébrèrent le lendemain dimanche selon leur |
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habitude, et le lundi, à quatre heures du matin, |
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on reprit les piquets et les lunettes à deux |
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cents mètres des bruyères. |
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Ici se présente une réflexion toute naturelle : |
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chacun se demande pourquoi les auteurs |
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du chemin de fer, au lieu d’imposer le respect |
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à tous par la régularité de leurs mœurs autant |
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que par l’audace de leurs conceptions, la grandeur |
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de leurs entreprises et leur infatigable |
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activité, pourquoi, dis-je, ces glorieux enfants |
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du XIXe siècle dont les œuvres gigantesques |
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étonneront l’avenir, semblaient se soucier fort |