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qu’elle n’eût plus envie de l’épouser, et qu’il n’en fût plus aucune question19 ? C’est justement tout comme. Elle se plaît à faire des actions extraordinaires, et réjouira la noce ; je ne voudrois pas jurer qu’elle n’allât20 à Malicorne consoler la douleur de Mme de Lavardin. Il n’y a rien qui mérite plus de réflexion que l’état de cette mère, dont la tête est marquée entre les bonnes : voyez par quels sentiments la Providence vient troubler son bonheur21. Je vous remercie de lui avoir écrit22. Où est donc Montgobert ? Elle vous laisse écrire une grande lettre, où vous ne me dites pas un mot de votre santé, et vous savez ce que c’est pour moi que cet article.
qu’elle n’eût plus envie de l’épouser, et qu’il n’en fût plus aucune question<ref>19. Est-ce une allusion au ''Cid'' de Corneille, au rôle de l’Infante qui, « pour éteindre ses feux, » veut, dès le début de la pièce, marier Chimène à Rodrigue,

Nous en faisons toujours un de Mme de Vins : c’est une aimable créature23, j’y pense souvent, elle me témoigne bien de l’amitié, et me parle de vous avec une véritable tendresse. Elle n’est vraiment point un fagot d épines24 : elle est fort bonne à ses amis25, et fort sensible

19. Est-ce une allusion au ''Cid'' de Corneille, au rôle de l’Infante qui, « pour éteindre ses feux, » veut, dès le début de la pièce, marier Chimène à Rodrigue,


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{{poem|texte=Sèche tes pleurs, Chimène, et reçois sans tristesse|taille=90|lh=150}}
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{{poem|texte=Ce généreux vainqueur des mains de ta princesse ? |taille=90|lh=150}}</ref> ? C’est justement tout comme. Elle se plaît à faire des actions extraordinaires, et réjouira la noce ; je ne voudrois pas jurer qu’elle n’allât<ref>20. « Elle se plaît à faire des choses extraordinaires, et (''et'' manque dans le texte de 1737) je ne voudrois pas jurer qu’au lieu de se trouver à la noce, elle n’allât, etc. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)</ref> à Malicorne consoler la douleur de Mme de Lavardin. Il n’y a rien qui mérite plus de réflexion que l’état de cette mère, dont la tête est marquée entre les bonnes : voyez par quels sentiments la Providence vient troubler son bonheur<ref>21. « Veut troubler son bonheur. » (''Ibidem''.) — Notre manuscrit s’arrête ici pour reprendre, vers la fin de l’alinéa suivant, à : « Guitaut m’écrit, etc. »</ref>. Je vous remercie de lui avoir écrit<ref>22. Cette petite phrase n’est pas dans le texte de I737, qui continue ainsi : « Mais où est donc Montgobert ? »</ref>. Où est donc Montgobert ? Elle vous laisse écrire une grande lettre, où vous ne me dites pas un mot de votre santé, et vous savez ce que c’est pour moi que cet article.
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20 « Elle se plaît à faire des choses extraordinaires, et (''et'' manque dans le texte de 1737) je ne voudrois pas jurer qu’au lieu de se trouver à la noce, elle n’allât, etc. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)

21. « Veut troubler son bonheur. » (''Ibidem''.) — Notre manuscrit s’arrête ici pour reprendre, vers la fin de l’alinéa suivant, à : « Guitaut m’écrit, etc. »

22. Cette petite phrase n’est pas dans le texte de I737, qui continue ainsi : « Mais où est donc Montgobert ? »

23. La fin de la phrase, à partir des mots : « j’y pense, etc., » est donnée pour la première fois dans le texte de 1754.

24. Voyez tome {{rom-maj|IV|}}, p 299, et ci-dessus, p. 155, note 9.


Nous en faisons toujours un de Mme de Vins : c’est une aimable créature<ref>23. La fin de la phrase, à partir des mots : « j’y pense, etc., » est donnée pour la première fois dans le texte de 1754.</ref>, j’y pense souvent, elle me témoigne bien de l’amitié, et me parle de vous avec une véritable tendresse. Elle n’est vraiment point un fagot d épines<ref>24. Voyez tome {{rom-maj|IV|}}, p 299, et ci-dessus, p. 155, note 9.</ref> : elle est fort bonne à ses amis<ref>25. « À ses amies. » (''Édition de'' 1754.)</ref>, et fort sensible<section end="825"/>
25. « À ses amies. » (''Édition de'' 1754.)