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<section begin="s1"/><poem>
204 t£S AMOVR.S
Je ne suis point, Muses, acoutumé
Voir vôtre bal, sous la tarde serée:
Je n’ai point beu dedans l’onde sacrée
Fille du pié du cheval emplumé.


De tes beaus rais chastement alumé
L'apre tourment touiours ne la tentait,
Je fu poëte: & si ma vois recrée,
Et si ma lyre aucunement agrée,
Ton oeil en soit, non Parnase, estimé.


Certes le ciel te devoit à la France
Ve deus tours Ivn fit fleure s'alentoit.
Quand le Thuscan, & Sorgue & sa Florence,
Et son Laurier engrava dans les cieus:


Ore trop tard, beauté plus que divine,
Las, mais la mienne eft touiours continue .
Tu vois nostre âge, helas, qui n’est pas digne,
Tant seulement de parler de tes yeus.
</poem>
<section end="s1"/>
<section begin="s2"/>Muret


le nefiu'epoint.)ll di:,que s'il en poête, ce n‘en point
M Vit ET.
pour auoir veu les Mufen,commç Hefiodemc pour a—
uoir ben de l'eau d'Hleocrene, aine que cela prom'êc
dubclœildefadam ' mhnleferé.Hefiodc dit '
que la Muret vont de nuit.


Em'rxtau riz." 'flçluÀËa 3' m1 Zi'uu.
Dedans le lit.)Se repofant dâs vn lit, ou fa dame auoit
eftétormentée, par quelque tans d’vne fieure tierce: il
dit que dans ce mefine lit il endure vn autre heure, c’eft
a fauoir vne fieure amoureufè.Mais il i a différence en-
tre la fienne,& celle de de Ca, dame. Car celle de fa da-
me faifoit, qu’elle auoit maintenant froid , maintenant
chaut:mais la fîcnnefait.qu’il a froid & chaut tout cn-
femble.Sa dame n’etoit tourmentée, que de deus iour*
l’vnrmais il eft tourmenté perpétuellement.


nu: dupie’.Voi cc que i’ai dit en l'expofitiô du reu,qui
O Trais fichés dans le but de mon ame,
efl tout au commencement du h'uxc. Eefiu 'm'e r:-
rre’eJ’rim d‘Horacc.


.
O folle emprife, b p enfers repenfés ,
_ --._L A


.54 mnjburdigieopmmün.»
O vainement mes teunesans pajfes ,
Lèmnfilünljn: __
au jpinp plamjplmo,m q}. A
Luiel ne Faciale: dieu: te dcuoiêt faire naître. Qéïl


le Tbufitnæetlarquflüquühkîuim pafi'zùt fret dîn—
0 miel, o fiel, dont me repaifi Madame .
uignon’. Æefi Finance. Ville d'lnüebde hqwlle il

Égal: Etfn uni-1.5: dame lange, ' ‘<section end="s2"/>
O chant, b froid, qui m'englace (y m'enflante,

O prompts defirs d'clperance cafés ,

O douce erreur, b pM en vain trafiés ,

O mons, b rocs, que ma douleur entame,

0 T erre, b mer,chàos,defiins Cy cieus,

O nuit, b iour, b Mânes flygicus,

O fierc ardeur, b pafiton trop forte:

O vous Démons, Çr vous diuins EPprtts,
si quelque amour quelque fois vous a pris.

Voies pour dieu quelle peine te porte.

MVRET.

O trais fichés.) Il inuoque toutes les chofès qu*il peut
ou voir,oupenfèr:& les prie de contempler la gran-
deur de la peine, qu’il foufre. Vn fonet tout femblabie