« Les Amours (1553)/Poème 91 » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme2|[[Les Amours (1553)|''Les Amours'' (1553)]]|[[Auteur: Pierre de Ronsard|Pierre de Ronsard]]|De ses cheveus la rousoiante Aurore}}
[[Catégorie: Poèmes de Pierre de Ronsard]]
 
<poem>
De ses cheveus la rousoiante Aurore
Eparsement les Indes remplissoit,
Et ja le ciel à lons traits rougissoit
De maint émail qui le matin decore.
 
Quand elle vit la Nymfe que j'adore
Tresser son chef, dont l'or qui jaunissoit,
Le crespe honneur du sien esblouissoit,
Voire elle mesme & tout le ciel encore.
 
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Lors ses cheveus, vergogneuse arracha,
Si qu'en pleurant sa face elle cacha,
Tant la beauté des beautés lui ennuie :
 
Et ses soupirs parmi l'aer se suivans,
Trois jours entiers enfanterent des vens
Sa honte un feu, & ses yeus une pluie.
</poem>
 
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