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<section begin="s1"/><poem>A costé droit, sus le bord d'un rivage
pg LES AMOVUS
Reluit apart l’angelique visage,
Que trop avare ardentement je veus:


Là, ne se voit roc, source, ni verdure,
il ejl du vague ,ou certes pii n'en eff
Qui dans son teint, or ne me raffigure
JD'vn ar preffe le comblement nenatff:
L’une ses yeus, or l’autre ses cheveus.
plu* tôt le ciel, qui bénin fe d’ftofè
</poem>
^ receuoir l'effet de mes douleurs.
<section end="s1"/>
<section begin="s2"/>M v R I: T. ‘ .. ,
?our voir enfemble. )Sc d eliberir d'aller le lendemain
voir û Jamc,“ prie le Soleil de {c leuer pl Is tôuage'de
coutumeïelleinuenüun en en vn Sônct de
Saisi du l‘onde «nanti; I‘ufiu‘ bon: _ ' ",1
Dtmzneæ 801:,(7 nana 4 rnçi Hum: 1 ' (
Ch‘wpqfi’.‘ il Sabrbe I: mie fiat”: aggionà 4,
Velu p1» za/la en no "miequ à? on. .
Pour ïair mfim’ le,)Atfin que floÿ dcus allions voxï
enfexnble. .Alme Soleil.) Le; Lptîrii donnent a cet-
tains dieus ce: epithcte, 2 .Alnqpû,Çôme a vefle qui en
l‘a rerre,a Venus, a Cercr , au_Sqlcfil : parce que d'iceua'
de pend la nourriture des honirñcf. Les Italiens n'aiana
autre mat propre a exprimer la force du 13min fin: en
leur langue dit, .ÀlmuParquoi , veg que les Ennemis
n‘en ont non plus,ll ne doit femblrrfetrangefi le Po'e‘y
te a l'exëple des Italiens ,..1 du, Alme. “djinns
plustôr pour aller voir. _ Trop auqrefil'æp couuoireus.


##s3##<section end="s2"/>
De toutes pars fe comble de mes pleurs,

Bt de mes vers qu'en mourant te compofii

MVRET»

Pardonne moi.) Les anciens ont eftd en grand douté
fil i a du vuide ou non . Leucippe, Democrire, Epicu-
re,difoient qu’oui, & que fî tout étoit plein , il n’i au»
roit point de moiiüemenc. Leurs raifons font ample-
ment deduittes par Lucrèce au premier Iiure .les au»
très, comme les Scoiques,difoient bié, ibus le ciel n’e-
ftre rien de vuidermais que pardela le ciel ctoit vn viii-
de infini. Toutefois laplusreceüe,& comme iecroi,
la plus vraie opinion eft celle de Flaton ,d’Ariftote,
d’Empedoclc,affcrmans né fous le ciel, ne delà le ciel,
tien n’eftre vuide, & que ce qui nous pourroit fembler
vuide, eft plein d’vn ter, lequel, fe preflàntj tede 3 & don
ne lieu aus cors fermes Sc folides. Voi Ariftote au qua-
trième de Fyfique, & Gerome Cardan au preniier li-
me de Subulité.L’auteur toutefois vfantdu priuilege
des poètes, aufquels il atouioursefté libre d’afermer
chofes faufles, impu^nér cbolès vraies > ainfî que bon
leur a fembléjpour^ipieus adapter le tout a leurs con-
ceptions, faint ici i^e pouuoir aprouuer cette derniere
opinion,difant, qu’il gette tât de fôupirs , & de pleurs,
qu’il faut necdTairemct qu’il iait quelque vuide pour
les receuoir. A la fin il dit, que fî tout eft plein , ce n’eft
pas de l’ær, ains pluftôt des pleurs , qu'il gette , & des
carmes, qu’il compofe. Styx,Vtx des cinq flcuucs d’En
fer. Pi*yagf*;,L>u vuide.