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de fête… Plus loin un groupe d’enfants tout nus se tenant par la |
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main tourbillonne au milieu des eaux lourdes. Hommes, filles, |
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femmes, vieillards se baignent ici pêle-mêle ; tranchant les flots, |
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vivant la vie de toute la puissance de leurs fibres et jetant à l’air |
vivant la vie de toute la puissance de leurs fibres et jetant à l’air |
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frais des baisers de joie. Ils répandent autour |
frais des baisers de joie. Ils répandent autour d’eux cette joie que |
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chantent aussi les joncs du |
chantent aussi les joncs du marais, qu’exhalent les odorantes |
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fleurs d’été, que célèbrent les arbres chargés de fruits, les lourds |
fleurs d’été, que célèbrent les arbres chargés de fruits, les lourds |
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épis de blé, le gazouille1nent continu des hirondelles |
épis de blé, le gazouille1nent continu des hirondelles : leur |
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présence est un |
présence est un hymne disant que la vie est belle, belle, que l’éternité |
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réside dans le chardon, dans la fleur, dans l’homme, que |
réside dans le chardon, dans la fleur, dans l’homme, que tout |
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ce qui vit est beau et que ce qui est né a droit à sa part dans |
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cequivitestbeauetquecequiest. néadroità sapartdans |
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l’épanouissement des fleurs, dans la maturité des fruits. » Ne |
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croirait-on pas réentendre l’ode |
croirait-on pas réentendre l’ode immortelle qui inspira à Beethoven |
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le dernier |
le dernier morceau de sa neuvième symphonie ? Tous ceux qu’a |
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émus cette |
émus cette mélodie sans pareille remplie d’extases et d’emportement |
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sublimes l’entendront chanter au fond d’eux- |
sublimes l’entendront chanter au fond d’eux-mêmes en |
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lisant cette |
lisant cette prose exaltée du jeune hongrois, même à travers les |
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maladresses et les incertitudes inhérentes à la traduction de choses |
maladresses et les incertitudes inhérentes à la traduction de choses |
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qui ont été senties et vécues. |
qui ont été senties et vécues. |