« Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 7.djvu/367 » : différence entre les versions

+
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Numérotation|SCÈNE XXIV.||363|}}
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
fois amolli et foulé par la bêche du fossoyeur sans que tu l’entendes : tu siffleras, pour m’avertir, si tu entends approcher quelqu’un… Donne-moi ces fleurs. Fais ce que je te dis. Va.
fois amolli et fouillé par la bêche du fossoyeur, sans
que tu l’entendes : tu siffleras, pour m’avertir, si tu
entends approcher quelqu’un… Donne-moi ces fleurs.
Fais ce que je te dis. Va.


{{PersonnageD|LE PAGE|c|à part.}}
{{PersonnageD|LE PAGE|c|à part.}}
— J’ai presque peur de rester seul ici dans le cimetière ;
pourtant je me risque.
{{Didascalie|Il se retire.|d|3}}


{{Personnage|PÂRIS.|c}}
— J’ai presque peur de rester seul ici dans le cimetière ; pourtant je me risque. (''Il se retire.'')
— Douce fleur, je sème ces fleurs sur ton lit nuptial,
— dont le dais, hélas ! est fait de poussière et de pierres ;
— je viendrai chaque nuit les arroser d’eau douce, —
ou, à son défaut, de larmes distillées par des sanglots ;
— oui, je veux célébrer tes funérailles — en venant,
chaque nuit, joncher ta tombe et pleurer {{ancre|Ret_131}}[[Œuvres complètes de Shakespeare/Traduction Hugo, 1868/Tome 7/Notes#lien_131|(131)]].
{{Didascalie|Lueur d’une torche et bruit de pas au loin. Le page siffle.|d|3}}
— Le page m’avertit que quelqu’un approche. — Quel
est ce pas {{Corr|sacrilége|sacrilège}} qui erre par ici la nuit — et trouble
les rites funèbres de mon amour ? — Eh quoi ! une
torche !… — Nuit, voile-moi un instant.
{{Didascalie|Il se cache.|d|3}}


{{Personnage|PARIS|c}}
— Douce fleur, je sème ces fleurs sur ton lit nuptial, dont le dais, hélas ! est fait de poussière et de pierres ; je viendrai chaque nuit les arroser d’eau douce, ou, à son défaut, de larmes distillées par des sanglots ; oui, je veux célébrer tes funérailles en venant, chaque nuit, joncher ta tombe et pleurer


{{Didascalie|Entre {{sc|Roméo}}, suivi de {{sc|Balthazar}} qui porte une torche, une pioche
(''Lueur d’une torche et bruit de pas au loin. Le page siffle.'')
et un levier.|c}}


{{Personnage|ROMÉO.|c}}
— Le page m’avertit que quelqu’un approche. Quel est ce pas sacrilège qui erre par ici la nuit et trouble les rites funèbres de mon amour ?… Eh quoi ! une torche !… Nuit, voile-moi un instant. (''Il se cache.'')
— Donne-moi cette pioche et ce crocheteur d’acier.

{{Didascalie|Remettant un papier au page.|g|3}}
:''(Entre Roméo, suivi de Balthazar qui porte une torche, une pioche et un levier).''
— Tiens, prends cette lettre ; demain matin, de bonne

heure, — aie soin de la remettre à mon seigneur et
{{Personnage|ROMÉO|c}}
père… — Donne-moi la lumière. Sur ta vie, voici mon
Donne-moi cette pioche et ce croc d’acier. (''Remettant un papier au page''.) Tiens, prends cette lettre ; demain matin, de bonne heure, aie soin de la remettre à mon seigneur et père… Donne-moi la lumière. Sur ta vie, voici mon ordre : quoi que tu voies ou entendes, reste à l’écart et ne m’interromps pas dans mes actes. Si je descends dans cette alcôve de la mort c’est pour contempler les traits de ma dame, mais surtout pour détacher
ordre : — quoi que tu voies ou entendes, reste à l’écart
— et ne m’interromps pas dans mes actes. — Si je
descends dans cette alcôve de la mort, — c’est pour contempler
les traits de ma dame, — mais surtout pour {{tiret|dé|tacher}}