« Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 7.djvu/280 » : différence entre les versions

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{{Numérotation|ROMÉO ET JULIETTE.|276||}}
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frénésie ! passion ! amour ! — apparais-nous sous la forme d’un soupir ! — Dis seulement un vers, et je suis satisfait ! — Crie seulement ''hélas !'' accouple seulement ''amour'' avec ''jour !'' — Rien qu’un mot aimable pour ma commère Vénus ! — Rien qu’un sobriquet pour son fils, pour son aveugle héritier, — le jeune Abraham Cupido, celui qui visa si juste, — quand le roi Cophétua s’éprit de la mendiante {{ancre|Ret_67}}[[Œuvres complètes de Shakespeare/Traduction Hugo, 1868/Tome 7/Notes#lien_67|(67)]] !… — Il n’entend pas, il ne remue pas, il ne bouge pas. — Il faut que ce babouin-là soit mort : évoquons-le {{ancre|Ret_68}}[[Œuvres complètes de Shakespeare/Traduction Hugo, 1868/Tome 7/Notes#lien_68|(68)]]. — Roméo, je te conjure par les yeux brillants de Rosaline, — par son front élevé et par sa lèvre écarlate, — par son pied mignon, par sa jambe svelte, par sa cuisse frémissante, — et par les domaines adjacents : — apparais-nous sous ta propre forme !


{{Personnage|BENVOLIO.|c}}
frénésie ! passion ! amour ! — apparais-nous sous la forme d’un soupir ! — Dis seulement un vers, et je suis satisfait ! — Crie seulement ''hélas !'' accouple seulement ''amour'' avec ''jour !'' — Rien qu’un mot aimable pour ma commère Vénus ! — Rien qu’un sobriquet pour son fils, pour son aveugle héritier, — le jeune Abraham Cupido, celui qui visa si juste, — quand le roi Cophétua s’éprit de la mendiante {{refl|67|nosup|num=(67)}}!… — Il n’entend pas, il ne remue pas, il ne bouge pas. — Il faut que ce babouin-là soit mort : évoquons-le {{refl|68|nosup|num=(68)}}. — Roméo, je te conjure par les yeux brillants de Rosaline, — par son front élevé et par sa lèvre écarlate, — par son pied mignon, par sa jambe svelte, par sa cuisse frémissante, — et par les domaines adjacents : — apparais-nous sous ta propre forme !

{{Personnage|BENVOLIO|c}}
— S’il t’entend, il se fâchera.
— S’il t’entend, il se fâchera.


{{Personnage|MERCUTIO|c}}
{{Personnage|MERCUTIO.|c}}
— Cela ne peut pas le fâcher ; il se fâcherait avec raison, — si je faisais surgir dans le cercle de sa maîtresse un démon — d’une nature étrange que je laisserais en arrêt — jusqu’à ce qu’elle l’eût désarmé par ses exorcismes. — Cela serait une offense : mais j’agis en enchanteur — loyal et honnête ; et, au nom de sa maîtresse, — c’est lui seul que je vais faire surgir.
— Cela ne peut pas le fâcher ; il se fâcherait avec raison, — si je faisais surgir dans le cercle de sa maîtresse un démon — d’une nature étrange que je laisserais en arrêt — jusqu’à ce qu’elle l’eût désarmé par ses exorcismes. — Cela serait une offense : mais j’agis en enchanteur — loyal et honnête ; et, au nom de sa maîtresse, — c’est lui seul que je vais faire surgir.


{{Personnage|BENVOLIO|c}}
{{Personnage|BENVOLIO.|c}}
— Allons ! il s’est enfoncé sous ces arbres — pour y chercher une nuit assortie à son humeur. — Son amour est aveugle, et n’est à sa place que dans les ténèbres.
— Allons ! il s’est enfoncé sous ces arbres — pour y chercher une nuit assortie à son humeur. — Son amour est aveugle, et n’est à sa place que dans les ténèbres.


{{Personnage|MERCUTIO|c}}
{{Personnage|MERCUTIO.|c}}
— Si l’amour est aveugle, il ne peut pas frapper le but… — Sans doute Roméo s’est assis au pied d’un pêcher, — pour rêver qu’il le commet avec sa maîtresse. — Bonne nuit, Roméo… Je vais trouver ma chère {{tiret|cou|chette}}
— Si l’amour est aveugle, il ne peut pas frapper le but… — Sans doute Roméo s’est assis au pied d’un pêcher, — pour rêver qu’il le commet avec sa maîtresse. — Bonne nuit, Roméo… Je vais trouver ma chère {{tiret|cou|chette}}