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c’est curieux à cause de tout le talent qu’y a mis l'auteur; |
c’est curieux à cause de tout le talent qu’y a mis l'auteur ; c’est |
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captivant parce que la question est des plus hautes et des plus |
captivant parce que la question est des plus hautes et des plus |
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actuelles. Qu’a voulu prouver M. de Curel ? On |
actuelles. Qu’a voulu prouver M. de Curel ? On s’est pas mal disputé |
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pour découvrir ses intentions finales. Au fait, en avait-il ? |
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Ce |
Ce n’est pas certain. En tous cas, voici ce que l’on découvre dans |
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son œuvre et ce sont, en |
son œuvre et ce sont, en fin de compte, deux idées très justes. La |
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première, qu’il est impossible de civiliser des barbares autrement |
première, qu’il est impossible de civiliser des barbares autrement |
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qu’en les christianisant ; la seconde, que cette christianisation |
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demeure très superficielle et très précaire. Qu’est- |
demeure très superficielle et très précaire. Qu’est-ce qui a prise sur |
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la |
la fille sauvage ? C’est la religion. À quoi tient cette religion ? À |
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un |
un fil. Tout rationaliste qu’il est, Paul Moncel est bien obligé de |
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confier sa pupille à un couvent et quelle que soit l’empreinte mise |
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sur |
sur celle-ci par le couvent, un rien suffit à l’effacer. L’explorateur |
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et la religieuse sont également impuissants. Les hérédités ne se |
et la religieuse sont également impuissants. Les hérédités ne se |
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remplacent pas; elles se perdent et s’acquièrent lentement. Vous |
remplacent pas ; elles se perdent et s’acquièrent lentement. Vous |
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avez beau éduquer le barbare, l’instruire à fond, le transplanter, |
avez beau éduquer le barbare, l’instruire à fond, le transplanter, |
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le dépayser, il ne peut devenir semblable à vous; des abîmes le |
le dépayser, il ne peut devenir semblable à vous ; des abîmes le |
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séparent de |
séparent de vous… |
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Ces idées, qui ont été d’ailleurs étudiées et exposées scientifi- |
Ces idées, qui ont été d’ailleurs étudiées et exposées scientifi- |