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Le jour est-il si jeune encore ? |
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Neuf heures viennent de sonner. |
— Neuf heures viennent de sonner. |
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Oh ! que les heures tristes semblent longues ! |
Oh ! que les heures tristes semblent longues ! — N’est-ce pas mon père qui vient de partir si vite ? |
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N’est-ce pas mon père qui vient de partir si vite ? |
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C’est lui-même. Quelle est donc la tristesse qui allonge les heures de Roméo ? |
— C’est lui-même. Quelle est donc la tristesse qui allonge les heures de Roméo ? |
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La tristesse de ne pas avoir ce qui les abrégerait. |
— La tristesse de ne pas avoir ce qui les abrégerait. |
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— Tu es amoureux ? |
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Amoureux ? |
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Je suis éperdu… |
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Éperdu… |
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D’amour |
D’amour ! |
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Des dédains de celle que j’aime. |
— Des dédains de celle que j’aime. |
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Hélas ! faut-il que l’amour si doux en apparence, soit si tyrannique et si cruel à l’épreuve |
— Hélas ! faut-il que l’amour, si doux en apparence, — soit si tyrannique et si cruel à l’épreuve ? |
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Hélas ! faut-il que l’amour malgré le bandeau qui l’aveugle, trouve toujours, sans y voir, un chemin vers son but !… Où dînerons-nous |
— Hélas ! faut-il que l’amour, malgré le bandeau qui l’aveugle, — trouve toujours, sans y voir, un chemin vers son but (43) !… — Où dînerons-nous !… Ô mon Dieu !… Quel était ce tapage ?… — Mais non, ne me le dis pas, car je sais tout ! — Ici on a beaucoup à faire avec la haine, mais plus encore avec l’amour… — Amour ! Ô tumultueux amour ! Ô amoureuse haine ! — Ô tout, créé de rien ! — Ô lourde légèreté ! vanité sérieuse ! — Informe chaos de ravissantes visions ! — Plume de plomb, lumineuse fumée, feu glacé, santé maladive ! — Sommeil |