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aucune parcelle du sol et auxquels la constitution romaine avait toujours dénié le droit de porter les armes — le second en la dévoyant, en la tournant contre {{corr|l’Etat|l’État}}, en faisant d’elle un instrument d’ingérence et de pression politiques au service de celui qui la commandait. On représente trop souvent Marius et Sylla comme des chefs de parti. Ce sont les circonstances et aussi leurs tempéraments particuliers qui orientèrent l’un vers la démocratie, l’autre vers l’oligarchie mais ils ne se souciaient véritablement que de leur propre fortune et ils n’avaient ni l’un ni l’autre ce respect discipliné des institutions par lequel la puissance de Rome avait pu s’édifier dans des conditions défavorables et se perpétuer si longtemps malgré tant de causes de décrépitude. Personne, en somme, n’avait encore osé porter la main sur ces institutions sacrées. Marius en confisquant littéralement le consulat à son profit, Sylla en s’attribuant une dictature sans frein (83-79) et en l’exerçant le plus brutalement, les ébranlèrent définitivement. On peut dire que le jour où Sylla marcha sur Rome à la tête de ses troupes, la succession de la république se trouva virtuellement ouverte.
aucune parcelle du sol et auxquels la constitution romaine avait
toujours dénié le droit de porter les armes - le second en la
dévoyant, en la tournant contre l’Etat, en faisant d’elle un
instrument d’ingérence et de pression politiques au service de celui
qui la commandait. On représente trop souvent Marius et Sylla
comme des chefs de parti. Ce sont les circonstances et aussi leurs
tempéraments particuliers qui orientèrent l’un vers la démocratie,
l’autre vers l’oligarchie mais ils ne se souciaient véritablement que
de leur propre fortune et il s n ’avaient ni l’un ni l’autre ce respect
discipliné des institutions par lequel la puissance de Rome avait
pu s’édi :fier dans des conditions défavorables et se perpétuer si
longtemps malgré tant de causes de décrépitude. Personne, en
somme, n ’avait encore osé porter la main sur ces institutions
sacrées. Marius en confisquant littéralement le consulat à son
pro.fit, Sylla en s’attribuant une dictature sans frein (83-79) et en
l’exerçant le plus brutalement, les ébranlèrent définitivement. On
peut dire que le jour où Sylla marcha sur Rome à la tête de ses
troupes, la succession de la république se trouva virtuellement
ouverte.


Tout cela s’était passé au milieu des plus grands périls que
Tout cela s’était passé au milieu des plus grands périls que