« Marie Tudor (Victor Hugo) » : différence entre les versions

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{{titre|Marie Tudor|[[Auteur :Victor Hugo|Victor Hugo]]|1833}}
 
 
==__MATCH__:[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/19]]==
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/19]]==
 
Il y a deux manières de passionner la foule au
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Dégager perpétuellement le grand à travers le vrai, le
vrai à travers le grand, tel est donc, selon l’auteur
de ce drame, et en maintenant, du reste, toutes les
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/20]]==
du reste, toutes les
autres idées qu’il a pu développer ailleurs sur ces
matières, tel est le but du poète au théâtre. Et ces
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lui une telle notoriété de loyauté, d’élévation,
d’utilité et de bonne conscience, qu’on ne l’accuserait
jamais de ch
jamais de chercher l’effet et le fracas, là où il
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/21]]==
ercher l’effet et le fracas, là où il
n’aurait cherché qu’une moralité et une leçon. Il
pourrait mener François Ier chez Maguelonne sans
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{{Personnage|Lord Chandos|c}}
Vous avez raison, mylord. Il faut que ce damné italien ait ensorcelé {{Personnage|La Reine|c}}. {{Personnage|La Reine|c}} ne peut plus se passer de lui. Elle ne vit que par lui,Per
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/22]]==
sonnage|La Reine|c}}. {{Personnage|La Reine|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/23]]==
ne peut plus se passer de lui. Elle ne vit que par lui,
elle n’a de joie qu’en lui, elle n’écoute que lui. Si elle est un jour sans le voir, ses yeux deviennent languissans, comme du temps où elle
aimait le Cardinal Polus, vous savez ?
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{{Personnage|Lord Montagu|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/24]]==
Ah ça, en réalité, est-il espagnol ou italien ?
 
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napolitain peut tirer autant de billots qu’il en veut de dessous le lit de cette reine ! Ils mènent tous deux joyeuse vie, dites-vous. Par le ciel !
C’est infâme ! Ah ! Ils mènent joyeuse vie, les amoureux, pendant que le coupe-tête à leur porte fait des veuves et des orphelins ! Oh ! Leur guitare
italienne est trop accompagnée du bruit des chaînes ! Madame {{Personnage|La Reine|c}} ! Vous faites venir des chanteurs de la chapelle d’Avignon, vous avez tous les
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/25]]==
tous les
jours dans votre palais des comédies, des théâtres, des estrades pleines de musiciens. Pardieu, madame, moins de joie chez vous, s’il vous plaît,
et moins de deuil chez nous. Moins de baladins ici, et moins de bourreaux là. Moins de tréteaux à Westminster et moins d’échafauds à Tyburn !
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{{Personnage|Simon Renard|c}}
Vous verrez. My{{Personnage|Lord Chandos|c}}, quand une femme règne, le caprice règne. Alors la politique n’est plus chose de calcul, mais de hasard. On ne peut plus ha
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/26]]==
sard. On ne peut plus
compter sur rien. Aujourd’hui n’amène plus logiquement demain. Les affaires ne se jouent plus aux échecs, mais aux cartes.
 
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Le peuple ne le hait pas moins que nous. Quelle fête dans Londres le jour de sa chute !
 
{{Personnage|Lord Chandos|c}}Chan
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/27]]==
dos|c}}
Nous nous sommes mis entre vos mains, monsieur le bailli, disposez de nous. Que faut-il faire ?
 
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{{Personnage|Joshua|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/28]]==
Ni heureux, ni malheureux. J’ai renoncé à tout, moi. Vois-tu, Gilbert,
(il entr’ouvre son manteau et laisse voir un trousseau
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{{Personnage|Joshua|c}}
Moi, je ne puis rien pour ton bonheur, mais Jane peut tout ; tu l’aimes ! Je ne te rendrai même aucun service de ma vie. Tu n’es heureusement
 
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/29]]==
pas assez grand seigneur pour avoir jamais besoin du porte-clef de la tour de Londres. Jane acquittera ma dette en même temps que la sienne.
Car, elle et moi, nous te devons tout. Jane n’était qu’une pauvre enfant orpheline abandonnée, tu l’as recueillie et élevée. Moi, je me noyais
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{{Personnage|Joshua|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/30]]==
C’est l’amant de {{Personnage|La Reine|c}}, c’est un favori très-célèbre et très-charmant, un favori qui a plus vite fait couper la tête à un homme qui lui
déplaît qu’un bourgmestre flamand n’a mangé une cuillerée de soupe, le meilleur favori que le bourreau de la tour de Londres ait eu depuis
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{{Personnage|Joshua|c}}
 
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/31]]==
Pardieu ! à force d’entendre causer les prisonniers d’état.
 
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(Joshua s’éloigne. Gilbert prend la main de Jane, et
la baise avec passion.)
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/32]]==
 
Joshua, au fond du théâtre.
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{{Personnage|Jane|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/33]]==
Quel dévouement que le vôtre, Gilbert ! Vous travaillez nuit et jour pour moi, vous vous brûlez les yeux, vous vous tuez. Tenez, voilà
encore que vous passez la nuit aujourd’hui Et jamais un reproche, jamais une dureté, jamais une colère. Vous si pauvre ! Jusqu’à mes
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{{Personnage|Gilbert|c}}
De joie ! N’est-ce pas ? Dis-moi que c’est de joie. Oh ! J’ai besoin de le croire. Il n’y a que cela au monde, être aimé. Je ne suis
qu’un pauvre cœur d’ouvrier, mais il faut que ma Jane m’aime. Que me parles-tu sans cesse de ce que j’ai fait pour toi ? Un seul
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/34]]==
que j’ai fait pour toi ? Un seul
mot d’amour de toi, Jane, laisse toute la reconnaissance de mon côté. Je me damnerai et je commettrai un crime quand tu voudras.
Tu seras ma femme, n’est-ce pas, et tu m’aimes ? Vois-tu, Jane, pour un regard de toi je donnerais mon travail et ma peine ; pour
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quitter ! Rentre chez toi. Est-ce que tu n’as pas ta clef ?
 
{{Personna
{{Personnage|Jane|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/35]]==
ge|Jane|c}}
Non, depuis quelques jours je ne sais ce qu’elle est devenue.
 
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toute la nuit dans les rues. Cette nuit-là, un tout jeune ouvrier, beaucoup plus occupé de sa besogne que de la guerre, travaillait dans
son échoppe. La première échoppe à l’entrée du pont de Londres. Une porte basse à droite. Il y a des restes d’ancienne peinture rouge
sur le mur. Il pouvait être deux heures du matin. On se battait par-là. Les balles traversaient la Tamise en sifflant. Tout à coup, on
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/36]]==
 
frappa à la porte de l’échoppe à travers laquelle la lampe de l’ouvrier jetait quelque lueur. L’artisan ouvrit. Un homme qu’il ne connaissait
pas entra. Cet homme portait dans ses bras un enfant au maillot fort effrayé et qui pleurait. {{Personnage|L’homme|c}} déposa l’enfant sur la table, et dit : voici une créature qui n’a plus ni père ni mère. Puis il sortit lentement, et referma la porte sur lui. Gilbert, l’ouvrier, n’avait
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{{Personnage|L’homme|c}}, seul.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/37]]==
seul.
La chose est bien arrangée ainsi. J’avais besoin de quelqu’un de jeune et de fort qui pût me prêter secours, s’il est
nécessaire. Ce Gilbert est ce qu’il me faut. Il me semble que j’entends un bruit de rames et de guitare sur l’eau. Oui.
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Aimez, ma belle,
Aimez toujours !
</poem>
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/38]]==
<poem>
 
Vois-tu ? Toute la vie
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{{Personnage|L’homme|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/39]]==
Je sais votre nom. à Naples, on vous appelait Signor Fabiani ; à Madrid, Don Faviano ; à Londres, on vous appelle Lord Fabiano Fabiani,
Comte De Clanbrassil.
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{{Personnage|L’homme|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/40]]==
Non. Vous n’en étiez pas amoureux.
 
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{{Personnage|Fabiani|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/41]]==
Insolent !
 
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Si.
 
{{Personnage|Fabiani|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/42]]==
|c}}
Qui ?
 
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Vous n’avez rien autre chose à me proposer ? Adieu.
 
{{Personnage|Fabiani|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/43]]==
Fabiani|c}}
Ici, juif ! Que veux-tu que je te donne pour ces papiers ?
 
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je fais tout moi-même. De cette façon j’appris tout, et me voici. Vous aurez les papiers de Jane Talbot si vous me donnez le blanc-seing
de {{Personnage|La Reine|c}}. J’écrirai dessus que {{Personnage|La Reine|c}} me donne dix mille marcs d’or. On me doit quelque chose ici au bureau de l’excise mais je ne
chicanerai pas. Dix
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/44]]==
mille marcs d’or, rien de plus. Je ne vous demande pas la somme à vous, parce qu’il n’y a qu’une tête couronnée qui
puisse la payer. Voilà parler nettement, j’espère. Voyez-vous, mylord, deux hommes aussi adroits que vous et moi n’ont rien à gagner à
se tromper l’un l’autre. Si la franchise était bannie de la terre, c’est dans le tête-à-tête de deux fripons qu’elle devrait se retrouver.
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{{Personnage|Fabiani|c}}
(Il
(Il tire son poignard de la main droite et le lui enfonce dans la gorge.)
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/45]]==
tire son poignard de la main droite et le lui enfonce dans la gorge.)
Excepté ceci.
 
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{{Personnage|Fabiani|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/46]]==
Non, un juif.
 
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un homme du peuple. Un gentilhomme qui tue un juif paie quatre sous d’amende. Un homme du peuple qui en tue un autre est pendu.
 
{{Personnage|Gilbert|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/47]]==
|Gilbert|c}}
Vous oseriez ?…
 
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Oui.
 
{{Personnage|Gilbert|c}}Gilber
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/48]]==
t|c}}
Quel est celui de nous deux qui rêve ? Vous me disiez tout à l’heure que l’assassin du juif c’était moi, vous me dites
à présent que cette maison-ci est la vôtre.
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{{Personnage|Fabiani|c}}
 
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/49]]==
Connais-tu son écriture ?
(Il tire un billet de sa poche.)
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Il ne faut pas que le soleil de demain se lève pour cet homme.
(Haut.) L’ami, crois-moi, rentre chez toi ! Je suis fâché que tu aies découvert cela ; mais je te laisse la belle.
Mon intention d’ailleurs n’était pas de pousser l’amourette plus loin. Rentre chez toi.po
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/50]]==
usser l’amourette plus loin. Rentre chez toi.
(Il jette une clef aux pieds de Gilbert.)
Si tu n’as pas de clef, en voici une. Ou, si tu l’aimes mieux, tu n’as qu’à frapper quatre coups contre ce volet,
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{{Personnage|Gilbert|c}}
 
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/51]]==
je n’ai plus qu’une idée, sais-tu cela ? être vengé de Lord Clanbrassil, et mourir.
 
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==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/52]]==
 
==JOURNEE 2 SCENE 1==
Ligne 1 348 ⟶ 1 406 :
 
{{Personnage|La Reine|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/53]]==
Vous savez bien que je n’y puis rien, mylord. Il est ici le légat du prince d’Espagne, mon futur mari.
 
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{{Personnage|Fabiani|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/54]]==
Ni démon, ni ange. Un homme qui vous aime.
 
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autre femme ! Je t’aime, te dis-je ! Mais est-ce que tu ne vois pas cela dans mes yeux ? Oh ! Mon dieu ! Il y a un accent de vérité qui
devrait persuader, pourtant. Voyons, regarde-moi bien, est-ce que j’ai l’air d’un homme qui te trahit ? Quand un homme trahit une femme,
cela se voit tout de suite. Les femmes ordinairement ne se trompent
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/55]]==
pas à cela. Et quel moment choisis-tu pour me dire des choses pareilles,
Marie ? Le moment de ma vie où je t’aime peut-être le plus ! C’est vrai, il me semble que je ne t’ai jamais tant aimée qu’aujourd’hui !
Je ne parle pas ici à La Reine. Pardieu, je me moque bien de La Reine. Qu’est-ce qu’elle peut me faire La Reine ? Elle peut me faire
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{{Personnage|Simon Renard|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/56]]==
D’ailleurs la chose sera encore mieux prouvée à {{Personnage|La Reine|c}} tout à l’heure. La jeune fille est ici, comme je l’ai dit
à votre majesté. Je l’ai fait saisir dans sa maison cette nuit.
Ligne 1 502 ⟶ 1 565 :
 
{{Personnage|Simon Renard|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/57]]==
Il fera ses conditions ; mais il donnera sa vie.
 
Ligne 1 547 ⟶ 1 611 :
un ouvrier ciseleur. Vous demeurez quelque part par là au bord de l’eau avec une nommée Jane dont vous êtes le fiancé, et qui
vous trompe, et qui a pour amant un nommé Fabiano qui me trompe, moi. Vous voulez vous venger, et moi aussi. Pour cela, j’ai besoin
de disposer de votre vie à ma fantaisie. J’ai besoinbesoi
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/58]]==
n que vous disiez ce que je vous commanderai de dire, quoi que ce soit. J’ai besoin
qu’il n’y ait plus pour vous ni faux ni vrai, ni bien ni mal, ni juste ni injuste, rien que ma vengeance et ma volonté. J’ai besoin
que vous me laissiez faire et que vous vous laissiez faire. Y consentez-vous ?
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La Reine, Jane, Gilbert derrière le rideau.Jan
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/59]]==
e, Gilbert derrière le rideau.
 
{{Personnage|La Reine|c}}
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Que la mort. C’est une espérance.
 
{{Personnage|La Reine|c}}Rein
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/60]]==
e|c}}
Raconte-moi toute l’aventure. Où as-tu rencontré cet homme pour la première fois ?
 
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Oh oui, c’est bien vrai ! Qui m’estime et qui me croit pure, et que je ne veux pas qu’il me haïsse et qu’il me méprise… — vous me
comprenez, n’est-ce pas, madame ? L’estime de cet homme, c’est pour moi bien plus que la vie, allez ! Et puis, cela lui ferait un si
affreux chagrin ! Tant de surprise ! Il n’y croirait pas d’abord. Non, il n’y croirait pas. Mon dieu ! Pauvre Gilbert ! Oh, madame !
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/61]]==
madame !
Ayez pitié de lui et de moi. Il ne vous a rien fait, lui. Qu’il ne sache rien de ceci, au nom du ciel ! Au nom du ciel ! Qu’il ne
sache pas que je suis coupable, il se tuerait. Qu’il ne sache pas que je suis morte, il mourrait.
Ligne 1 710 ⟶ 1 782 :
Alors, ce sera sans doute un bonheur pour votre majesté de rendre à la fille de Lord Talbot les biens de son père ?…
 
{{Personnage|La Reine|c}}R
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/62]]==
eine|c}}
Oui, certes, et de les reprendre à Fabiano ! — mais a-t-on les preuves que cette héritière existe ?
 
Ligne 1 751 ⟶ 1 825 :
 
{{Personnage|La Reine|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/63]]==
Vous ne parlez pas sérieusement. Ce Fabiano ! Cette Jane !… — allons donc !
 
Ligne 1 788 ⟶ 1 863 :
Ta vie ! Mais que veux-tu que j’en fasse de ta vie à présent ? Je n’en voulais que pour me venger de cet homme, de Fabiano ! Tu ne
comprends donc rien ? Je ne te comprends pas non plus, moi. Tu parlais de vengeance ! C’est comme cela que tu te venges ? Ces gens du
peuple sont stupides ! Et puis, est-ce que je crois à ta ridicule histoire d’une héritière de Talbot ? Les papiers ! Tu me
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/64]]==
me
montre les papiers ! Je ne veux pas les regarder. Ah ! Une femme te trahit, et tu fais le généreux ! à ton aise. Je ne suis pas
généreuse, moi ! J’ai la rage et la haine dans le cœur. Je me vengerai, et tu m’y aideras. Mais cet homme est fou ! Il est fou !
Ligne 1 834 ⟶ 1 911 :
 
{{Personnage|Gilbert|c}}
 
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/65]]==
Je le jure.
 
Ligne 1 877 ⟶ 1 956 :
c’est un irlandais appelé Mac Dermott.
 
{{Personnage|La Reine|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/66]]==
Reine|c}}
Qu’on me l’amène, j’ai à lui parler.
 
Ligne 1 922 ⟶ 2 003 :
Clinton, Montagu, Somerset, le comte de Derby, Gerard Fitz-Gerard, lord Paget, et le lord chancelier.
 
La Reine, à Lord Chandos.Ch
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/67]]==
andos.
Introduisez ceux-là, tous, excepté le lord chancelier. Allez.
(Chandos sort.
Ligne 1 969 ⟶ 2 052 :
 
==JOURNEE 2 SCENE 7==
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/68]]==
 
 
Ligne 2 009 ⟶ 2 093 :
Vous m’aimez donc comme je vous aime ?
 
{{Personnage|La Reine|c}}.Rei
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/69]]==
ne|c}}.
Oui, mylord. Certainement, je n’ai pensé qu’à vous. Tellement que j’ai songé à vous ménager une surprise agréable à votre retour.
 
Ligne 2 057 ⟶ 2 143 :
Madame ! On veut me perdre. Je suis entouré d’ennemis. Cette femme est liguée avec eux sans doute.
Je ne la connais pas, madame ! Je ne sais pas qui elle est, madame !
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/70]]==
 
La Reine, se levant et lui frappant le visage de son gant.
Ligne 2 090 ⟶ 2 177 :
Fils d’un chaussetier du village de Larino ! Oui, messieurs, fils d’un chaussetier ! Je le savais et je ne le disais pas et je le
cachais, et je faisais semblant de croire cet homme quand il parlait de sa noblesse. Car voilà comme nous sommes, nous autres femmes.
ô mon dieu ! Je voudrais qu’il y eût des femmes ici, ce serait une leçon pour toutes. Ce misérable ! Ce misérable ! Il trompe une tr
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/71]]==
ompe une
femme, et renie l’autre ! Infâme ! Certainement, tu es bien infâme ! Comment ! Depuis que je parle il n’est pas encore à genoux !
A genoux, Fabiani ! Mylords, mettez cet homme de force à genoux !
Ligne 2 125 ⟶ 2 214 :
ce beau jeune homme insolent que j’ai couvert de velours et de satin, je veux le voir plié en deux, effaré et tremblant,
à genoux sur un drap noir, pieds nus, mains liées, hué par le peuple, manié par le bourreau. Ce cou blanc où j’avais mis
un collier
un collier d’or, j’y veux mettre une corde. J’ai vu quel effet ce Fabiani faisait sur un trône, je veux voir quel effet
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/72]]==
d’or, j’y veux mettre une corde. J’ai vu quel effet ce Fabiani faisait sur un trône, je veux voir quel effet
il fera sur un échafaud !
 
Ligne 2 159 ⟶ 2 250 :
Je suis étranger. Je ne puis être mis en cause que si j’ai commis un crime, un vrai crime. Quel est mon crime ?
 
{{Personnage|La Reine|c}}.Re
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/73]]==
ine|c}}.
Tu demandes quel est ton crime ?
 
Ligne 2 195 ⟶ 2 288 :
eu la rébellion du duc de Suffolk, lequel a été saisi dans le creux d’un arbre après la défaite des siens. Il y a aujourd’hui
un nouvel attentat. écoutez tous. Aujourd’hui, ce matin, un homme s’est présenté à mon audience. Après quelques paroles, il a
levé un poignard sur moi. J’ai arrêté son bras à temps. Lord Chandos et monsieur
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/74]]==
le bailli d’Amont ont saisi L’homme. Il a déclaré
avoir été poussé à ce crime par lord Clanbrassil.
 
Ligne 2 241 ⟶ 2 336 :
Par vous. Voici la bourse pleine d’or que vous m’avez donnée pour le crime. Votre blason et votre chiffre y sont brodés.
 
{{Personnage|Fabiani|c}}.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/75]]==
|c}}.
Juste ciel ! Mais on ne représente pas le poignard avec lequel cet homme voulait, dit-on, frapper {{Personnage|La Reine|c}}. Où est le poignard ?
 
Ligne 2 280 ⟶ 2 377 :
Mon dieu ! Si c’est un rêve, il est bien horrible !
 
Le Lord Chancelier, à Gilbert.Chance
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/76]]==
lier, à Gilbert.
Consentez-vous à réitérer vos déclarations la main sur l’évangile ?
 
Ligne 2 320 ⟶ 2 419 :
Approche-toi ! Je suis aise de te voir. Tu es un bon serviteur. Tu es vieux. Tu as déjà vu trois règnes. Il est d’usage que
les souverains de ce royaume te fassent un don, le plus magnifique possible, à leur avènement. Mon père, Henri VIII, t’a donné
l’agrafe en diamants de son manteau. Mon
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/77]]==
frère, Édouard VI, t’a donné un hanap d’or ciselé. C’est mon tour maintenant. Je ne
t’ai encore rien donné, moi. Il faut que je te fasse un présent. Approche.
(Montrant Fabiani.)
Ligne 2 327 ⟶ 2 428 :
 
 
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/78]]==
 
==JOURNEE 3 PARTIE 1 SCENE 1==
Ligne 2 377 ⟶ 2 479 :
 
{{Personnage|Gilbert.|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/79]]==
Que veux-tu dire ? Nous ne nous entendons pas. De quoi me parles-tu ?
 
Ligne 2 409 ⟶ 2 512 :
la Jane dont j’osais à peine effleurer le front de mes lèvres, Jane s’est donnée à un autre, à un misérable, je le sais, eh bien !
C’est égal, je l’aime. J’ai le cœur brisé ; mais je l’aime. Je baiserais le bas de sa robe, et je lui demanderais pardon si elle voulait
de moi. Elle serait dans le ruisseau de la rue avec celles qui y sont que je la ramasserais là, et que je la serrerais sur mon cœur,
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/80]]==
la serrerais sur mon cœur,
Joshua ! Joshua ! Je donnerais, non cent ans de vie, puisque je n’ai plus qu’un jour, mais l’éternité que j’aurai demain, pour la voir
me sourire encore une fois, une seule fois avant ma mort, et me dire ce mot adoré qu’elle me disait autrefois : je t’aime ! Joshua !
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{{Personnage|Simon Renard|c}}.
C’est fort singulier, comme vous dites, mais que voulez-vous ? {{Personnage|La Reine|c}} est folle, elle ne sait ce qu’elle veut. On ne peut compter sur rien, c’est une femme. Je vous demande un peu ce qu’elle
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/81]]==
femme. Je vous demande un peu ce qu’elle
vient faire ici ! Tenez, le cœur de la femme est une énigme dont le roi François Ier a écrit le mot sur les vitraux de Chambord :
Souvent femme varie,
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La Reine, Simon Renard, Jane cachée.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/82]]==
cachée.
 
{{Personnage|La Reine|c}}.
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{{Personnage|Simon Renard|c}}.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/83]]==
Il serait temps cependant d’en finir avec Fabiani. Vous allez épouser mon royal maître le prince d’Espagne, madame !
 
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{{Personnage|La Reine|c}}.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/84]]==
Voici un blanc-seing qu’il m’a fait remettre, et dans lequel je jure sur ma couronne impériale que je la lui ferai.
La couronne de mon père vaut le livre d’heures de ma mère. Un serment détruit l’autre.
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(Il sort avec un profond salut.)
 
{{Personnage|La Reine|c}}, seule.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/85]]==
seule.
Il est sorti d’un air singulier. Cet homme est capable d’émouvoir quelque sédition. Il faut que j’aille en hâte à la
maison de ville. Holà, quelqu’un !
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Vous êtes comme moi, vous lui pardonnez, je le vois bien. Les hommes ne comprennent pas cela, eux. Lady Jane, entendons-nous.
Nous sommes bien malheureuses toutes deux, n’est-ce pas ? Il faut faire évader Fabiani. Je n’ai que vous, il faut bien que je vous prenne.
Je suis
Je suis sûre du moins que vous y mettrez votre cœur. Chargez-vous-en. Messieurs, vous obéirez tous deux à lady Jane en tout ce qu’elle
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/86]]==
sûre du moins que vous y mettrez votre cœur. Chargez-vous-en. Messieurs, vous obéirez tous deux à lady Jane en tout ce qu’elle
vous prescrira, et vous me répondez sur vos têtes de l’exécution de ses ordres. Embrasse-moi, jeune fille !
 
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C’est bien, allez. Laissez-moi avec cet homme.
(Maître Éneas sort. Jane le suit des yeux.)
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/87]]==
 
Joshua, à part, sur le devant du théâtre.
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Gilbert ! Je viens vous sauver.
 
{{Personnage|Gilbert.|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/88]]==
Gilbert.|c}}
Me sauver !
 
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{{Personnage|Gilbert.|c}}
Tu as tout préparé pour mon évasion, dis-tu ? Vite ! Vite ! La vie ! Je veux la vie, Jane m’aime !
Cette voûte s’appuie sur ma tête et l’écrase. J’ai besoin d’air. Je meurs ici. Fuyons vite !
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/89]]==
d’air. Je meurs ici. Fuyons vite !
Viens-nous-en, Jane ! Je veux vivre, moi ! Je suis aimé.
 
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{{Personnage|Gilbert.|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/90]]==
Fille de lord Talbot.
 
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{{Personnage|Jane.|c}}
Ah ! C’est que c’est par lui que je devais commencer.lu
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/91]]==
i que je devais commencer.
 
(Joshua lui baise les mains.)
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==JOURNEE 3 PARTIE 1 SCENE 8==SCEN
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/92]]==
E 8==
 
 
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{{Personnage|Jane.|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/93]]==
Le quitter !
 
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C’est fait. Venez vite, par ici !
(Il sort avec Jane par l’autre porte masquée.)
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/94]]==
 
Maître Éneas, seul.
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(Ils grossissent et se rapprochent de plus en plus.)
 
{{Personnage|La Reine|c}}.R
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/95]]==
eine|c}}.
Mort à Fabiani ! Mylords, entendez-vous ce peuple qui hurle ? Il faut lui jeter un homme. La populace veut à manger.
 
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{{Personnage|La Reine|c}}.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/96]]==
Ah ciel ! Eh bien oui ! Je le dis tout haut, tant pis ! Fabiano est innocent ! Fabiano n’a pas commis le crime pour lequel il
est condamné. C’est moi, et celui-ci, et le ciseleur Gilbert, qui avons tout fait, tout inventé, tout supposé. Pure comédie !
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{{Personnage|Simon Renard|c}}.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/97]]==
Choisissez, madame :
(il désigne d’une main la porte du cachot.)
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Au nom de {{Personnage|La Reine|c}} !
 
{{Personnage|Les Hérauts.|c}}Héraut
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/98]]==
s.|c}}
Au nom de {{Personnage|La Reine|c}} !
 
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{{Personnage|La Reine|c}}.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/99]]==
Ni par {{Personnage|La Reine|c}} Marie. — laissez-moi, monsieur !
(Elle congédie du geste tous les assistants.(
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Sauver lord Clanbrassil ! Mais le peuple est là. C’est impossible. Quel moyen ?…
 
{{Personnage|La Reine|c}}.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/100]]==
|c}}.
Cherche.
 
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Quelques rares lampes funèbres, pendues çà et là aux voûtes, éclairent faiblement la salle et les escaliers.
Ce qui éclaire réellement la salle, c’est le grand drap
 
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/101]]==
blanc du fond, à travers lequel passe une lumière rougeâtre comme s’il y avait derrière une immense fournaise flamboyante.
La salle est pavée de dalles tumulaires.
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{{Personnage|Jane.|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/102]]==
Vous êtes sûr qu’il est sauvé ?
 
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{{Personnage|Joshua.|c}}
 
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/103]]==
Oui. Je vois de ces choses-là tous les jours, moi.
 
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{{Personnage|Joshua.|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/104]]==
La grosse cloche va annoncer tout à l’heure sa sortie de la tour. Il vous sera peut-être possible maintenant de vous échapper.
Il faut que je tâche d’en trouver les moyens. Attendez-moi là ; je vais revenir.
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{{Personnage|La Reine|c}}.
Oui, toi et moi, deux femmes, voilà tout ce qu’il a pour lui, cet homme. Contre lui tout le reste !
Toute une cité, tout un peuple, tout un
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/105]]==
monde ! Lutte inégale de l’amour contre la haine ! L’amour pour Fabiano, il est triste,
épouvanté, éperdu ; il a ton front pâle, il a mes yeux en larmes ; il se cache près d’un autel funèbre ; il prie par ta bouche,
il maudit par la mienne. La haine contre Fabiani, elle est fière, radieuse, triomphante, elle est armée et victorieuse,
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{{Personnage|La Reine|c}}.
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/106]]==
Non !
 
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je viens de vous dire qu’il a tout fait pour moi, qu’il m’a élevée, qu’il m’a adoptée, qu’il a remplacé près de mon
berceau mon père qui est mort pour votre mère. Madame, vous voyez bien que je ne suis qu’une pauvre misérable et qu’il
ne faut pas être sévère
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/107]]==
pour moi. Ce que vous venez de me dire m’a donné un coup si terrible que je ne sais vraiment pas
comment j’ai la force de vous parler. Je dis ce que je peux, voyez-vous. Mais il faut que vous fassiez suspendre l’exécution.
Tout de suite. Suspendre l’exécution. Remettre la chose à demain. Le temps de se reconnaître, voilà tout. Ce peuple peut
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{{Personnage|Jane.|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/108]]==
Si, c’est possible. Un homme à cheval. Il y a un chemin très-court. Par le quai. J’irais, moi. C’est possible.
C’est facile. Vous voyez que je parle avec douceur.
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Que dis-tu ?
 
{{Personnage|Jane.|c}}
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/109]]==
|Jane.|c}}
Je ne sais pas. Mais je l’ai vu passer sous ce voile noir. Il me semble que si ç’avait été Gilbert, quelque chose aurait remué en moi,
quelque chose se serait révolté, quelque chose se serait soulevé dans mon cœur, et m’aurait crié : Gilbert ! C’est Gilbert !
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Ciel !
 
{{Personnage|La Reine|c}}.Rei
==[[Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/110]]==
ne|c}}.
Il monte sur l’échafaud.
(Deuxième coup de canon.)