« La Voix de Guernesey » : différence entre les versions

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==I. ''Ces jeunes gens, ces fils''==
 
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<poem>Ces jeunes gens, ces fils de Brutus, de Camille,
De Thraséas combien étaient-ils ? quatre mille.
Combien sont morts ? six cents. Six cents ! comptez, voyez.
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Et l’on te force à mettre au bagne l’Italie.
Voilà ce qu’on te fait, colosse en proie aux mains !
Un ruisseau fumant coule au flanc des Apennins.</poem>
 
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==II. ''O sinistre vieillard''==
 
<pre>
<poem>O sinistre vieillard, te voilà responsable
Du vautour déterrant un crâne dans le sable,
Et du croassement lugubre des corbeaux !
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Pourquoi voit-on ces brins de laine à ton épaule ?
― Une brebis était tout à l’heure dessus,
Répondra-t-il. Je viens de loin. Je suis Jésus.</poem>
 
 
</pre>
 
== III. ''Une chaîne au héros !''==
<pre>
 
 
<poem>Une chaîne au héros ! une corde à l’apôtre !
John Brown, Garibaldi, passez l’un après l’autre.
Quel est ce prisonnier ? c’est le libérateur.
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Tant qu’un héros n’est pas mis hors d’état de nuire.
 
Le phare aux yeux de l’ombre est coupable de luire.</poem>
 
 
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== IV. ''Votre Garibaldi...''==
<pre>
 
 
<poem>Votre Garibaldi n’a pas trouvé le joint.
Ça, le but de tout homme ici-bas n’est-il point
De tâcher d’être dupe aussi peu que possible ?
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Envoie aux combattants force fourgons chargés ;
De la poudre, du plomb, du fer, et ravitaille
L’extermination sur les champs de bataille !</poem>
 
 
</pre>
 
== V. ''Qu’il aille donc !'' ==
<pre>
 
 
<poem>Qu’il aille donc ! qu’il aille, emportant son mandat,
Ce chevalier errant des peuples, ce soldat,
Ce paladin, ce preux de l’idéal ! qu’il parte.
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Puis, tu continueras ta marche âpre et hardie.
 
Et, là-bas, la lueur deviendra l’incendie.</poem>
 
 
</pre>
 
== VI. ''Ah ! race italienne''==
<prepoem>
 
Ah ! race italienne, il était ton appui !
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Il eût trempé d’airain la fibre indépendante ;
Il vous eût des titans montré les fiers chemins.
Pleurez, Italiens ! il vous eût faits Romains.</poem>
 
 
 
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== VII. ''Le crime est consommé.'' ==
<pre>
 
 
<poem>Le crime est consommé. Qui l’a commis ? ce pape ?
Non. Ce roi ? non. Le glaive à leur bras faible échappe.
Qui donc et le coupable alors ? Lui. L’homme obscur,
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S’abattent, l’un mordant la chair, l’autre les os,
Et, criant, s’appelant, le feu sous les paupières,
Viennent boire le sang qui coule entre les pierres.</poem>
 
 
</pre>
 
== VIII. ''O peuple, noir dormeur'' ==
<pre>
 
 
<poem>O peuple, noir dormeur, quand t’éveilleras-tu ?
Rester couché sied mal à qui fut abattu.
Tu dors, avec ton sang sur les mains, et, stigmate
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Tu parviendras peut-être à trouver, à toucher,
A saisir une épée entre tes poings funèbres,
Dans le tâtonnement farouche des ténèbres !</poem>
 
 
</pre>
 
<small>Hauteville-House, novembre 1867.</small>
 
</div>
 
[[Catégorie:1867]]