« Lucrèce Borgia/Édition J. Louis, 1833 » : différence entre les versions

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12 février 1833.
 
 
==__MATCH__:[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/5]]==
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/5]]==
 
== ACTE 1 PARTIE 1 SCENE 1 ==
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Oloferno.
Nous vivons dans une époque où les gens
accomplissent tant d’actions horribles qu’on ne parle
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/6]]==
ne parle
plus de celle-là, mais certes il n’y eut jamais
événement plus sinistre et plus mystérieux.
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je t’ai sauvé la vie au pont de Vicence. Nous nous
sommes juré de nous aider en périls comme en
amour,
amour, de nous venger l’un l’autre quand besoin
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/7]]==
de nous venger l’un l’autre quand besoin
serait, de n’avoir pour ennemis, moi, que les tiens,
toi, que les miens. Un astrologue nous a prédit que
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Gubetta, dans un coin du théâtre.
Quatre-vingt-dix-sept.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/8]]==
 
Jeppo.
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des rues, deux de ceux qui étaient à pied prirent
le corps mort, le balancèrent deux ou trois fois
avec
avec force, et le lancèrent au milieu du Tibre. Au
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/9]]==
force, et le lancèrent au milieu du Tibre. Au
moment où le cadavre frappa l’eau, celui qui était
à cheval fit une question à laquelle les deux autres
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Jeppo.
Je ne vous le dirai pas. La cause du meurtre estm
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/10]]==
eurtre est
tellement abominable, que ce doit être un péché
mortel d’en parler seulement.
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la mère ? Est-ce la mère qui a réussi à le soustraire
à César Borgia ? On ne sait.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/11]]==
 
Don Apostolo.
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pour industrie de mener du bois par le Tibre à
Ripetta.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/12]]==
 
Maffio, bas à Ascanio.
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Don Apostolo.
Le capitaine Gennaro sera-t-il des nôtres ?
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/13]]==
 
Maffio.
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Valentinois en sait plus que dona Lucrezia, le
diable en sait plus que Monsieur De Valentinois,
et le pape Alexandre-Six en sait plus que le diable.d
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/14]]==
iable.
 
Regardant Gennaro.
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conseil à vous donner ; c’est de ne point vous
démasquer. On pourrait vous reconnaître.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/15]]==
 
Dona Lucrezia.
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allons te donner dans notre gouvernement de
Spolette.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/16]]==
 
Gubetta.
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Dona Lucrezia.
Et Pierre Capra ?
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/17]]==
 
Gubetta.
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Dona Lucrezia.
 
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/18]]==
Ecoute, Gubetta, tu es mon plus ancien et mon
plus fidèle confident…
Ligne 671 ⟶ 691 :
Gubetta-poison, Gubetta-poignard, Gubetta-gibet !
Car ils ont mis à mon nom une flamboyante
aigrette de sobriquets. On dit tout cela, et quand
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/19]]==
dit tout cela, et quand
les voix ne le disent pas, ce sont les yeux qui le
disent. Mais qu’est-ce que cela fait ? Je suis habitué
Ligne 705 ⟶ 727 :
Dona Lucrezia.
Gubetta ! Gubetta ! S’il y avait aujourd’hui en
Italie, dans cette fatale et criminelle Italie, unIt
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/20]]==
alie, un
coeur noble et pur, un cœur plein de hautes et de
mâles vertus, un cœur d’ange sous une cuirasse
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et le mauvais ; mais je crois que le bon va enfin
l’emporter.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/21]]==
 
Gubetta.
Ligne 765 ⟶ 790 :
Je m’y perds. Où est la cause de cette conduite de
la part de votre altesse ?
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/22]]==
 
Dona Lucrezia, lui saisissant vivement le bras, et
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qu’on m’a dit, aime d’amour une belle jeune fille
nommée Fiametta.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/23]]==
 
Dona Lucrezia.
Ligne 834 ⟶ 861 :
rêvé plus beau. ô Dieu ! épargnez-moi l’angoisse
d’être jamais haïe et méprisée de lui ; vous savez
qu’il est tout ce que j’aime sous le ciel ! -jeci
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/24]]==
el ! -je
n’ose ôter mon masque ; il faut pourtant que j’essuie
mes larmes.
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Premier Homme.
C’est bien. Les rapports qu’on m’a faits étaient
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/25]]==
faits étaient
exacts. J’en ai assez vu, te dis-je ; nous pouvons
repartir.
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Voici quelqu’un !
Elle s’enfuit, Gennaro la suit.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/26]]==
 
== ACTE 1 PARTIE 1 SCENE 3 ==
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Lucrezia masquée.
 
== ACTE 1 PARTIE 1 SCENE 4 ==PA
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/27]]==
RTIE 1 SCENE 4 ==
 
Gennaro, dona Lucrezia.
Ligne 976 ⟶ 1 010 :
Dona Lucrezia.
Qui donc ?
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/28]]==
 
Gennaro.
Ligne 1 006 ⟶ 1 041 :
comme vous ! Ma mère, que j’adorais de toutes les
forces de mon âme ! Cette lettre m’apprit, sans me
dire aucun nom, que j’étais noble et de grandej’éta
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/29]]==
is noble et de grande
race, et que ma mère était bien malheureuse.
Pauvre mère !
Ligne 1 041 ⟶ 1 078 :
poitrine à l’encontre des épées. Les lettres d’une
mère, c’est une bonne cuirasse.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/30]]==
 
Dona Lucrezia.
Ligne 1 074 ⟶ 1 112 :
 
elle s’interrompt pour dévorer une larme.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/31]]==
 
Gennaro.
Ligne 1 103 ⟶ 1 142 :
Gennaro ! -Gennaro ! Ayez pitié des méchans !
Vous ne savez pas ce qui se passe dans leur cœur.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/32]]==
 
Gennaro.
Ligne 1 138 ⟶ 1 178 :
Gennaro.
Vous êtes tous mes amis, mais je jure Dieu que
celui qui touchera au masque de cette femme serafe
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/33]]==
mme sera
un enfant hardi. Le masque d’une femme est sacré
comme la face d’un homme.
Ligne 1 172 ⟶ 1 214 :
Madame, vous avez mis à mort sur l’échafaud
don Francisco Gazella, oncle maternel de don
Alphonse D’Aragon, votre troisième mari, que vous
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/34]]==
mari, que vous
avez fait tuer à coups de hallebarde sur le palier
de l’escalier de saint-Pierre je suis don Apostolo
Ligne 1 209 ⟶ 1 253 :
Ascanio.
Inceste avec son père, qui est pape !
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/35]]==
 
Dona Lucrezia.
Ligne 1 239 ⟶ 1 284 :
elle tombe évanouie à ses pieds.
 
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/36]]==
 
== ACTE 1 PARTIE 2 SCENE 1 ==
Ligne 1 269 ⟶ 1 315 :
Gubetta.
Je n’étais pas là, moi.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/37]]==
 
Dona Lucrezia.
Ligne 1 304 ⟶ 1 351 :
suis bien plus à mon aise avec votre altesse quand
elle est naturelle comme la voilà. Je m’y retrouve
au moins. Voyez-vous, madame, un lac, c’est lema
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/38]]==
dame, un lac, c’est le
contraire d’une île ; une tour, c’est le contraire
d’un puits ; un aqueduc, c’est le contraire d’un
Ligne 1 339 ⟶ 1 388 :
Dona Lucrezia.
Je dis que je voudrais lui parler, Gubetta.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/39]]==
 
Gubetta.
Ligne 1 375 ⟶ 1 425 :
Et à ce propos, madame, il me vient une
réflexion.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/40]]==
 
Dona Lucrezia.
Ligne 1 407 ⟶ 1 458 :
ma curiosité. Ma foi, elle n’a pas eu de confiance
en moi cette fois, il ne faut pas qu’elle s’imagine
que je vais la servir dans cette occasion ; elle seoc
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/41]]==
casion ; elle se
tirera de l’intrigue avec le Gennaro comme elle
pourra. Mais quelle étrange manière d’aimer un
Ligne 1 437 ⟶ 1 490 :
 
Don Apostolo.
Que pouvions-nous faire ? Le sénat nous envoie ici.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/42]]==
ici.
Est-ce qu’il y a moyen d’éluder les ordres du
sérénissime sénat de Venise ? Une fois désignés, il
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Oloferno.
Et tant d’autres.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/43]]==
 
Don Apostolo.
Ligne 1 500 ⟶ 1 556 :
 
Se retournant.
 
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/44]]==
—tenez, messeigneurs, voilà justement Montefeltro,
que vous connaissez peut-être, qui est de
Ligne 1 534 ⟶ 1 592 :
Ce sont des débauches effrénées, assaisonnées
d’empoisonnemens.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/45]]==
 
Maffio.
Ligne 1 569 ⟶ 1 628 :
Oloferno.
Et moi aussi.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/46]]==
 
Ascanio.
Ligne 1 604 ⟶ 1 664 :
père au siége de Grenade, en quatorze cent
quatre-vingts et tant.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/47]]==
 
Maffio.
Ligne 1 642 ⟶ 1 703 :
balcon dont elle a entrouvert la jalousie. Elle
écoute.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/48]]==
 
Maffio.
Ligne 1 680 ⟶ 1 742 :
Gennaro.
C’est Fiametta qui me l’a envoyée.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/49]]==
 
Maffio.
Ligne 1 715 ⟶ 1 778 :
Oh ! Maudite soit cette Lucrèce Borgia ! Vous
dites qu’elle m’aime, cette femme ! Hé bien, tant
mieux ! Que ce soit son châtiment ! Elle me fait
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/50]]==
me fait
horreur ! Oui, elle me fait horreur ! Tu sais,
Maffio, cela est toujours ainsi ; il n’y a pas moyen
Ligne 1 745 ⟶ 1 810 :
puis lui mettre au front à cette femme, je veux la
mettre au moins au front de son palais !
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/51]]==
 
Il monte sur le banc de pierre qui est au-dessous du
Ligne 1 779 ⟶ 1 845 :
serait prudent de nous séparer. -ne fais pas de
nouvelles folies, frère Gennaro.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/52]]==
 
Gennaro.
Ligne 1 819 ⟶ 1 886 :
Diable !
 
Deuxiè
Deuxième Homme.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/53]]==
me Homme.
Qu’est-ce que tu en veux faire ?
 
Ligne 1 857 ⟶ 1 926 :
bien égal les affaires du duc.
Il jette un ducat en l’air.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/54]]==
 
Premier Homme.
Ligne 1 875 ⟶ 1 945 :
à la porte de la maison où est entré Gennaro. La
toile tombe.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/55]]==
 
== ACTE 2 PARTIE 1 SCENE 1 ==
Ligne 1 898 ⟶ 1 969 :
Monseigneur le duc, voilà vos premiers ordres
exécutés. J’en attends d’autres.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/56]]==
 
Don Alphonse.
Ligne 1 928 ⟶ 2 000 :
 
Don Alphonse.
Non. Tu prendras ta meilleure épée, et tu teép
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/57]]==
ée, et tu te
tiendras dans le cabinet, debout, derrière la porte,
de manière à entendre tout ce qui se passera ici,
Ligne 1 962 ⟶ 2 036 :
Don Alphonse.
Faites entrer ma dame.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/58]]==
 
== ACTE 2 PARTIE 1 SCENE 2 ==
Ligne 1 992 ⟶ 2 067 :
de votre femme, déchiquetée à belles dents par
l’injure et la calomnie. Il me faut une réparation
éclatante de ceci, je vous en préviens, monsieur le
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/59]]==
le
duc. Préparez-vous à faire justice. C’est un événement
sérieux qui arrive là, voyez-vous ? Est-ce que vous
Ligne 2 020 ⟶ 2 097 :
et m’insulter ; pour que vous laissiez votre
Ferrare montrer du doigt à toute l’Europe votre
femme plus méprisée et plus bas placée que la servante
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/60]]==
plus bas placée que la servante
des valets de vos palefreniers ; ce n’est pas une
raison, dis-je, pour que vos sujets ne puissent
Ligne 2 053 ⟶ 2 132 :
Sur mon âme, s’il est arrêté, d’où vient qu’il
n’est pas encore puni ?
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/61]]==
 
Don Alphonse.
Ligne 2 089 ⟶ 2 169 :
Je vous la donne. -je vous la donne, entendez-vous
bien, madame ?
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/62]]==
 
Dona Lucrezia.
Ligne 2 124 ⟶ 2 205 :
C’est Gennaro ! -quelle fatalité, mon dieu !
Elle le regarde avec angoisse ; il détourne les yeux.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/63]]==
 
Gennaro.
Ligne 2 159 ⟶ 2 241 :
Gennaro.
Non, madame.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/64]]==
 
Don Alphonse.
Ligne 2 195 ⟶ 2 278 :
retirer avec le prisonnier dans la salle voisine.
 
== AC
== ACTE 2 PARTIE 1 SCENE 4 ==
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/65]]==
TE 2 PARTIE 1 SCENE 4 ==
 
Dona Lucrezia. Don Alphonse.
Ligne 2 227 ⟶ 2 312 :
juré que le coupable mourrait, il mourra. Sur mon
ame, vous pouvez choisir le genre de mort.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/66]]==
 
Dona Lucrezia, d’un air riant et plein de douceur.
Ligne 2 257 ⟶ 2 343 :
cardinal Hippolyte D’Este, le vôtre. J’étais sur le
balcon des degrés de saint-Pierre. Je me rappelle
encore votre beau cheval blanc chargé d’orfèvreried
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/67]]==
’orfèvrerie
d’or, et l’illustre mine de roi que vous aviez
dessus !
Ligne 2 288 ⟶ 2 376 :
cet homme, et n’en plus parler. Qu’il aille où il
voudra, ce drôle, n’est-ce pas, Alphonse ? Le lion
et la lionne ne se courroucent pas d’unco
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/68]]==
urroucent pas d’un
moucheron. -savez-vous, monseigneur, que si la
couronne ducale était à donner en concours au plus
Ligne 2 322 ⟶ 2 412 :
mourir Zizimi. Monsieur de Valentinois s’était constitué
sur parole ôtage du même enfant Charles VIII,
 
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/69]]==
Monsieur de Valentinois s’est évadé du camp français
dès qu’il a pu. Vous-même, vous aviez promis aux
Ligne 2 353 ⟶ 2 445 :
faire aimer de votre peuple. Je veux que votre
peuple m’aime. La miséricorde, Alphonse, cela
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/70]]==
fait ressembler un roi à Jésus-Christ. Soyons des
souverains miséricordieux. Cette pauvre Italie a
Ligne 2 387 ⟶ 2 480 :
vous ai suivie pendant que vous le suiviez ! Parce
que je vous ai vue, masquée et haletante, courir
après lui comme la louve après sa proie ! Parce
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/71]]==
proie ! Parce
que tout à l’heure encore vous le couviez d’un
regard plein de pleurs et plein de flamme ! Parce que
Ligne 2 422 ⟶ 2 517 :
famille de Borgia, et vous toute la première,
que j’ai si follement aimée ! Il faut que je vous
 
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/72]]==
dise un peu cela à la fin, c’est une chose honteuse,
inouie et merveilleuse de voir alliées en nos deux
Ligne 2 450 ⟶ 2 547 :
Monseigneur ! Monseigneur ! Je vous demande,
à genoux et à mains jointes, au nom de Jésus et
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/73]]==
de Marie, au nom de votre père et de votre mère,
monseigneur, je vous demande la vie de ce capitaine.
Ligne 2 481 ⟶ 2 579 :
de pique, sur n’importe quel escalier, comme le
troisième, don Alphonse D’Aragon, faible enfant
dont le sang n’a guère plus taché les dalles que de
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/74]]==
de
l’eau pure ! Tout beau ! Moi je suis un homme,
madame. Le nom d’Hercule est souvent porté dans
Ligne 2 512 ⟶ 2 612 :
pour commencer, voici le premier de vos amans
sur lequel je mets la main, il mourra.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/75]]==
 
Dona Lucrezia, d’une voix faible.
Ligne 2 547 ⟶ 2 648 :
Dona Lucrezia.
Gennaro !
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/76]]==
 
Don Alphonse.
Ligne 2 579 ⟶ 2 681 :
Vous êtes un homme affreux, monseigneur !
 
== ACTE 2 PARTIE 1 SCENE 5 ==
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/77]]==
2 PARTIE 1 SCENE 5 ==
 
Les mêmes, Gennaro, les gardes.
Ligne 2 610 ⟶ 2 714 :
 
Gennaro.
J’ai une compagnie de cinquante lances, monseigneur,mons
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/78]]==
eigneur,
que je défraie et que j’habille. La sérénissime
république, sans compter les aubaines et les
Ligne 2 645 ⟶ 2 751 :
cranequiniers du Valentinois qui l’allaient tuer.
Un soldat aventurier lui sauva la vie.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/79]]==
 
Don Alphonse.
Ligne 2 678 ⟶ 2 785 :
 
Don Alphonse.
Et pour vous faire honneur comme à quelqu’unq
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/80]]==
uelqu’un
qui a sauvé mon père, je veux que ce soit madame
la duchesse elle-même qui vous le verse.
Ligne 2 717 ⟶ 2 826 :
Don Alphonse.
Ayez soin de ne pas vous tromper de flacon. -hé
bien, capitaine !capitain
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/81]]==
e !
 
Gennaro, qui a fini sa distribution d’argent, revient
Ligne 2 754 ⟶ 2 865 :
où toutes les maisons royales ont commencé, aux
fêtes, aux bals masqués, aux gais carnavals de
Venise, où il se trompe tant de maris, et aux belles
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/82]]==
tant de maris, et aux belles
femmes que ce jeune homme peut aimer et qui
doivent aimer ce jeune homme, n’est-ce pas,
Ligne 2 791 ⟶ 2 904 :
 
Bas à dona Lucrezia.
—remerciez-moi, madame, je vous laisse tête à
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/83]]==
tête à
tête avc lui. Vous devez avoir des adieux à lui
faire. Vivez avec lui, si bon vous semble, son
Ligne 2 825 ⟶ 2 940 :
vous voir poignarder devant moi par Rustighello,
ou de vous verser moi-même le poison. Un poison
redoutable, Gennaro, un poison dont la seuleGenna
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/84]]==
ro, un poison dont la seule
idée fait pâlir tout italien qui sait l’histoire de
ces vingt dernières années…
Ligne 2 859 ⟶ 2 976 :
On lui fit accroire, à lui aussi, qu’il était
empoisonné par Charles Viii, et on lui donna un
contre-poison dont il mourut. Et la main qui luimouru
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/85]]==
t. Et la main qui lui
présenta le contre-poison, la voilà, elle tient cette
fiole. Et la bouche qui lui dit de le boire, la voici,
Ligne 2 890 ⟶ 3 009 :
ame telle qu’elle est ; j’ai son image là, née avec
moi ; je ne l’aimerais pas comme je l’aime si elle
n’était pas digne de moi ; le cœur d’un fils ne sed
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/86]]==
’un fils ne se
trompe pas sur sa mère. Je la haïrais si elle pouvait
vous ressembler. Mais non, non. Il y a quelque
Ligne 2 921 ⟶ 3 042 :
Dona Lucrezia.
Gennaro ! Vous êtes empoisonné ; le duc, qui
vous croit mort, peut revenir à tout moment ; jemomen
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/87]]==
t ; je
ne devrais songer qu’à votre salut et à votre
évasion, mais vous me dites des choses si terribles
Ligne 2 953 ⟶ 3 076 :
sinon qu’il est plein de toi ! -Gennaro, le temps
presse, le poison marche, tout à l’heure tu le
sentirais, vois-tu ! Encore un peu, il ne serait pluspe
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/88]]==
u, il ne serait plus
temps. La vie ouvre en ce moment deux espaces
obscurs devant toi, mais l’un a moins de minutes
Ligne 2 986 ⟶ 3 111 :
—descends par cet escalier. Il donne dans une des
cours du palais Negroni. Il te sera aisé de t’évader
par là. N’attends pas jusqu’à demain matin,jusqu’
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/89]]==
à demain matin,
n’attends pas jusqu’au coucher du soleil, n’attends
pas une heure, n’attends pas une demi-heure !
Ligne 3 021 ⟶ 3 148 :
Je ne sais que penser. Tenez, madame, je
puis tout vous pardonner, une chose exceptée.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/90]]==
 
Dona Lucrezia.
Ligne 3 050 ⟶ 3 178 :
Il sort. -elle tombe évanouie sur le fauteuil.
 
== ACTE 2 PARTIE 2 SCENE 1 ==
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/91]]==
2 PARTIE 2 SCENE 1 ==
 
 
Ligne 3 083 ⟶ 3 213 :
N’importe ! Il fallait briser le verrou, te dis-je ;
il fallait entrer et le tuer.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/92]]==
 
Rustighello.
Ligne 3 119 ⟶ 3 250 :
reconciliée avec Madame Lucrèce, et le
surlendemain Madame Lucrèce m’aurait fait pendre.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/93]]==
 
Don Alphonse.
Ligne 3 156 ⟶ 3 288 :
Don Alphonse.
Bien. -tu frapperas des deux mains.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/94]]==
 
Rustighello.
Ligne 3 189 ⟶ 3 322 :
 
 
== ACT
== ACTE 2 PARTIE 2 SCENE 2 ==
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/95]]==
E 2 PARTIE 2 SCENE 2 ==
 
 
Ligne 3 228 ⟶ 3 363 :
Gennaro.
Je te dirai cela à Venise.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/96]]==
 
Maffio.
Ligne 3 265 ⟶ 3 401 :
Maffio.
Partir à la nuit close ! Tu vas te faire assassiner.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/97]]==
 
Gennaro.
Ligne 3 301 ⟶ 3 438 :
Don Alphonse, ''bas.''
Voyons la fin de ceci.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/98]]==
 
Maffio, ''éclatant de rire après le récit de Gennaro.''
Ligne 3 329 ⟶ 3 467 :
n’y aurait que les enfans à la mamelle qui seraient
sûrs de ce qu’ils boivent, et qui pourraient souper
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/99]]==
sans inquiétude. Par Hercule, Gennaro ! Sois enfant
ou sois homme. Retourne te mettre en nourrice ou
Ligne 3 358 ⟶ 3 497 :
Negroni. Si je suis bien informé…
 
''il s’interrompt et paraît rêver un instant.insta
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/100]]==
nt.
éclatant de rire.
''
Ligne 3 367 ⟶ 3 508 :
Ils rentrent au palais.
 
== ACTE 3 SCENE 1 ==SC
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/101]]==
ENE 1 ==
 
 
Ligne 3 389 ⟶ 3 532 :
Vive le vin de Xerès ! Xerès de la frontera est
une ville du paradis.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/102]]==
 
Maffio, son verre à la main.
Ligne 3 424 ⟶ 3 568 :
scène pendant que l’orgie continue.
 
La Princesse Negroni, à Maffio, montrant Gennaro.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/103]]==
Negroni, à Maffio, montrant Gennaro.
Monsieur le comte Orsini, vous avez là un ami
qui me paraît bien triste.
Ligne 3 457 ⟶ 3 603 :
Maffio.
L’amitié ne remplit pas tout le cœur, madame.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/104]]==
 
La Negroni.
Ligne 3 498 ⟶ 3 645 :
Dans la bouche d’une femme non n’est que le
frère aîné de oui.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/105]]==
 
Jeppo, survenant, à Maffio.
Ligne 3 533 ⟶ 3 681 :
Jeppo.
Parce que le palais Negroni touche au palais Borgia.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/106]]==
 
Gubetta.
Ligne 3 569 ⟶ 3 718 :
Gil-Basilio-Fernan-Ireneo-Felipe-Frasco-Frasquito
comte de Belverana ?
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/107]]==
 
Jeppo, bas à Maffio.
Ligne 3 604 ⟶ 3 754 :
Gubetta.
Et moi je voudrais être plus riche que je n’ai
l
l’honneur de l’être pour en donner de pareils à
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/108]]==
’honneur de l’être pour en donner de pareils à
mes amis.
 
Ligne 3 636 ⟶ 3 788 :
pape de me bénir, et les passans de me jeter des
pierres.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/109]]==
 
Oloferno.
Ligne 3 668 ⟶ 3 821 :
Pardieu ! J’éventrerai ce faquin, fût-il plus
gentilhomme que l’empereur !
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/110]]==
 
Les Femmes, se levant de table.
Ligne 3 708 ⟶ 3 862 :
 
Gubetta éclate de rire.
—cet imb
—cet imbécille ! Mettre en déroute les plus jolies
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/111]]==
écille ! Mettre en déroute les plus jolies
femmes de Ferrare avec un couteau emmanché
dans un sonnet ! Se fâcher à propos de vers ! Je le
Ligne 3 741 ⟶ 3 897 :
Pardieu, mon frère Gennaro ! Voilà la première
parole que tu dis depuis le commencement du souper,
et tu ne bois pas ! Est-ce que tu songes à
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/112]]==
songes à
Lucrèce Borgia ? Gennaro ! Tu as décidément
quelque amourette avec elle ! Ne dis pas non.
Ligne 3 778 ⟶ 3 936 :
à ta santé, Gennaro ! Et puisses-tu bientôt
retrouver ta mère !
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/113]]==
 
Gennaro.
Ligne 3 814 ⟶ 3 973 :
poète, et que je n’ai point l’esprit assez galant
pour faire se becqueter deux rimes au bout d’une
idée. Voici ma chanson. Elle est adressée à monsieur
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/114]]==
adressée à monsieur
saint Pierre, célèbre portier du paradis, et
elle a pour sujet cette pensée délicate que le ciel
Ligne 3 843 ⟶ 4 004 :
Tous.
écoutons.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/115]]==
 
Voix au-dehors, un peu plus rapprochées.
Ligne 3 873 ⟶ 4 035 :
Les lampes pâlissent en effet, comme n’ayant plus
d’huile.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/116]]==
 
Voix au-dehors, plus près.
Ligne 3 906 ⟶ 4 069 :
Parlez donc plus poliment. On dit : à monsieur
saint Pierre, honorable huissier et guichetier
arenté du paradis.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/117]]==
paradis.
 
Il chante.
Ligne 3 935 ⟶ 4 100 :
tête et torche en main, entre par la grande porte en
chantant d’un accent sinistre et d’une voix haute.
Puis ils viennent se ranger en silence des deux côtés
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/118]]==
côtés
de la salle, et y restent immobiles comme des statues,
pendant que les jeunes gentilshommes les regardent
Ligne 3 965 ⟶ 4 132 :
Les Pénitents, chantant d’une voix éclatante.
(…)
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/119]]==
 
Jeppo.
Ligne 3 997 ⟶ 4 165 :
oncle Vitelli que j’ai fait poignarder dans les caves
du Vatican ! Ascanio Petrucci, va retrouver ton
cousin Pandolfo, que j’ai assassiné pour lui volerass
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/120]]==
assiné pour lui voler
sa ville ! Oloferno Vitellozzo, ton oncle t’attend,
tu sais bien, Iago D’Appiani, que j’ai empoisonné
Ligne 4 029 ⟶ 4 199 :
profitez du peu d’instans qui leur restent pour
sauver ce qui peut être encore sauvé de chacun d’eux.
—messieurs, que ceux d’entre vous qui ont desv
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/121]]==
ous qui ont des
âmes y avisent. Soyez tanquilles. Elles sont en
bonnes mains. Ces dignes pères sont des moines
Ligne 4 061 ⟶ 4 233 :
 
Dona Lucrezia.
Que tout le monde sorte d’ici. -qu’on nousqu
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/122]]==
’on nous
laisse seuls. -Gubetta, quoi qu’il arrive, quoi
qu’on puisse entendre du dehors de ce qui va se
Ligne 4 093 ⟶ 4 267 :
tous les coups que je frappe ! Dieu du ciel !
Comment vous êtes-vous mêlé à ceci ?
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/123]]==
 
Gennaro.
Ligne 4 129 ⟶ 4 304 :
Ne jouez pas avec des choses si terribles. On n’a
jamais assez tôt bu un contre-poison. Buvez, au
nom du ciel ! Mon dieu ! Quelle imprudence vousim
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/124]]==
prudence vous
avez faite là ! Mettez votre vie en sûreté. Je vous
ferai sortir du palais par une porte dérobée que je
Ligne 4 162 ⟶ 4 339 :
Je suis empoisonné. Je n’ai pas le temps
d’attendre.
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/125]]==
 
Dona Lucrezia.
Ligne 4 196 ⟶ 4 374 :
Dona Lucrezia, à part.
Sa tante !
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/126]]==
 
Gennaro.
Ligne 4 225 ⟶ 4 404 :
a été loué de tous pour avoir tué son oncle,
entendez-vous, ma tante ? -allons ! En voilà assez
 
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/127]]==
de dit là dessus ! Recommandez votre âme à
Dieu, si vous croyez à Dieu et à votre âme.
Ligne 4 258 ⟶ 4 439 :
 
Dona Lucrezia.
Mais c’est lâche ce que vous faites là, Gennaro !G
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/128]]==
ennaro !
Tuer une femme, une femme sans défense ! Oh !
Vous avez de plus nobles sentimens que cela dans
Ligne 4 287 ⟶ 4 470 :
peut-être que redoubler ton horreur et ton mépris
pour moi ! écoute-moi encore un instant. Oh !
Que je voudrais bien que tu me reçusses repentanter
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/129]]==
epentante
à tes pieds ! Tu me feras grâce de la vie, n’est-ce
pas ? Eh bien, veux-tu que je prenne le voile ?
Ligne 4 317 ⟶ 4 502 :
une femme ! Un homme qui est le plus fort ! Oh !
Tu ne voudras pas ! Tu ne voudras pas !
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/130]]==
 
Gennaro, ébranlé.
Ligne 4 355 ⟶ 4 541 :
Gennaro.
Non !
==[[Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/131]]==
 
Dona Lucrezia.
Ligne 4 366 ⟶ 4 553 :
Dona Lucrezia.
Ah !… tu m’as tuée ! -Gennaro ! Je suis ta
 
=== no match ===
mère !