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compter les maux incalculables du papier-monnaie.
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La France avait dépensé 375 millions et demi, le Piémont 255, l’Autriche 650 c’est un total de 1280 : ce n’est pas encore là le solde des frais que suscita cette guerre. Il faut tenir compte des dépenses faites par l’Allemagne en armements extraordinaires.
La France avait dépensé 375 millions et demi, le Piémont 255, l’Autriche 650 ; c’est un total de 1280 : ce n’est pas encore là le solde des frais que suscita cette guerre. Il faut tenir compte des dépenses faites par l’Allemagne en armements extraordinaires.


On sait quelle fermentation la guerre de 1859 excita en Allemagne, comment, tout à coup, les vieilles rancunes se réveillèrent et comment un frémissement de colère agita les populations germaniques sur tout le territoire de la Confédération. De là des préparatifs considérables, qui exigèrent des crédits supplémentaires et des emprunts.
On sait quelle fermentation la guerre de 1859 excita
en Allemagne, comment, tout à coup, les vieilles
rancunes se réveillèrent et comment un frémissement
de colère agita les populations germaniques
sur tout le territoire de la Confédération. De là des
préparatifs considérables, qui exigèrent des crédits supplémentaires et des emprunts.


En Prusse la loi du 21 mai 1859, pour le cas où la mobilisation de l’armée deviendrait nécessaire dans le courant de l’année, autorisait le ministre des finances à surélever de 25 pour 100 l’impôt du revenu, l’impôt de classes, l’impôt de mouture et d’abatage ; l’ordre du cabinet du 14 juin qui prescrivait la mobilisation de six corps d’armée, fut suivi aussitôt de cette augmentation, qui subsista bien après la fin de la guerre. Une seconde loi également du 21 mai autorisait le gouvernement à faire toutes les dépenses extraordinaires qui seraient exigées par la ''{{lang|de|Kriegsbereitschaft}}''. À cet effet le gouvernement pouvait emprunter jusqu’à concurrence de 40 millions de thalers (150 millions de francs). Un ordre royal du 26 mai prescrivit aussitôt la {{tiret|né|gociation}}
En Prusse la loi du 21 mai 1859, pour le cas où
la mobilisation de l’armée deviendrait nécessaire
dans le courant de l’année, autorisait le ministre
des finances à surélever de 25 pour 100 l’impôt du
revenu, l’impôt de classes, l’impôt de mouture et d’abatage ; l’ordre du cabinet du 14 juin qui prescrivait la mobilisation de six corps d’armée, fut
suivi aussitôt de cette augmentation, qui subsista
bien après la fin de la guerre. Une seconde loi également
du 21 mai autorisait le gouvernement à faire
toutes les dépenses extraordinaires qui seraient
exigées par la ''Kriegsbereitschaft''. À cet effet le gouvernement
pouvait emprunter jusqu’à concurrence
de 40 millions de thalers (150 millions de francs).
Un ordre royal du 26 mai prescrivit aussitôt la {{tiret|né|gotiation}}