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cette expression générale) sans être mis en état de le ''prouver'' et de l’''appliquer'' ? Voilà toute la question. Or le professeur qui, en histoire par exemple, tient constamment pour acquises des opinions plus ou moins discutables, lorsqu’il s’agit de faits mathématiques dont le caractère est indiscutable, a coutume d’arrêter son cours là où cesse pour l’élève la mise en pratique possible.
cette expression générale) sans être mis en état de le ''prouver'' et de l’''appliquer'' ? Voilà toute la question. Or le professeur qui, en histoire par exemple, tient constamment pour acquises des opinions plus ou moins discutables, lorsqu’il s’agit de faits mathématiques dont le caractère est indiscutable, a coutume d’arrêter son cours là où cesse pour l’élève la mise en pratique possible. {{corr|Enoncer|Énoncer}} un théorème sans le démontrer lui sembleun blasphème. Pourquoi ? La routine le veut ainsi. Ne se met-on pas en peine de prouver à l’enfant que les angles droits sont égaux et que
deux lignes parallèles ne se rencontrent pas ? Ce sont là pourtant de ces vérités dont la mention suffirait. Or tout du long des mathématiques se tiennent des vérités similaires, plus ou moins complexes à énoncer, dont l’énoncé en tous cas représente pour l’esprit une acquisition précise et avantageuse. On peut dresser ainsi pour l’enseignement secondaire une sorte de panorama lointain mais clair de ce monde mathématique qui reste, comme l’électricité ou le magnétisme, mystérieux dans son principe mais domine et féconde tout le progrès scientifique. Nous croyons que ce panorama est à sa place là où nous l’avons mis, entre ciel et terre.
Enoncer un théorème sans le démontrer lui semble
un blasphème. Pourquoi ? La routine le veut
ainsi. Ne se met-on pas en peine de prouver à
l’enfant que les angles droits sont égaux et que
deux lignes parallèles ne se rencontrent pas ? Ce
sont là pourtant de ces vérités dont la mention suffirait.
Or tout du long des mathématiques se tiennent
des véritéssimilaires,plusoumoins complexes
à énoncer, dont l’énoncé en tous cas représente
pour l’esprit une acquisition précise et avantageuse.
On peut dresser ainsi pour l’enseignement
secondaire une sorte de panorama lointain mais
clair de ce monde mathématique qui reste,comme
l’électricité ou le magnétisme, mystérieux dans son
principe mais domine et féconde tout le progrès
scientifique. Nous croyons que.ce panorama est à
sa place là où nous l’avons mis, entre ciel et terre.