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qui avait abandonné le plus vite cette pensée. Le roi termina en disant
REVUE. — CHRONIQUE. 7^1
qu’on ne l’accuserait plus du moins de ne pas s’abandonner à l’avis de son

qui avait abandonné le plus vite cetle pensée. Le roi termina en disant
qu’on ne raccuserait plus du moins de ne pas s’abandonner à l’avis de son
conseil, puisqu’il consentait à subir en cette circonstance les opinions
conseil, puisqu’il consentait à subir en cette circonstance les opinions
de M. Guizot et de M. de Broglie. — C’est en ces termes qu’on se quitta.
de M. Guizot et de M. de Broglie. — C’est en ces termes qu’on se quitta.

Le cabinet doctrinaire se trouvait constitué, il est vrai, mais il s’agissait
de trouver un ministre de la guerre. La doctrine, qui a recruté des
Le cabinet doctrinaire se trouvait constitué, il est vrai, mais il s’agissait de trouver un ministre de la guerre. La doctrine, qui a recruté des
sujets dans l’université, dans le barreau, dans la diplomatie et dans les finances,
sujets dans l’université, dans le barreau, dans la diplomatie et dans les finances, n’a pas encore pénétré dans l’armée, et il n’est pas venu à notre
n’a pas encore pénétré dans l’armée, et il n’est pas venu à notre
connaissance qu’elle eût une seule épée à son service. Il est notoire qu’on
connaissance qu’elle eût une seule épée à son service. Il est notoire qu’on
ne put trouver dans les illustrations de l’armée un seul nom qui voulût se
ne put trouver dans les illustrations de l’armée un seul nom qui voulût se
dévouer pour elle. C’est alors que M. Thiers ou M. Guizot, tous deux
dévouer pour elle. C’est alors que M. Thiers ou M. Guizot, tous deux
peut-être, avisèrent que M™ « la maréchale Maison avait reçu, il y a peu de
peut-être, avisèrent que Mme la maréchale Maison avait reçu, il y a peu de
temps, une lettre de son mari, qu’elle montrait avec empressement. Dans
temps, une lettre de son mari, qu’elle montrait avec empressement. Dans
cette lettre, le maréchal Maison autorisait la maréchale à déclarer partout
cette lettre, le maréchal Maison autorisait la maréchale à déclarer partout
qu’il n’accepterait à aucun prix le ministère de la guerre, et qu’il voulait
qu’il n’accepterait à aucun prix le ministère de la guerre, et qu’il voulait
rester étranger à toutes les combinaisons ministérielles qui pourraient se
rester étranger à toutes les combinaisons ministérielles qui pourraient se
faire à Paris, attendu qu’il se regarde comme fort utile à Saint-Pétersbourg,
faire à Paris, attendu qu’il se regarde comme fort utile à Saint-Pétersbourg, et que d’ailleurs il se plait dans ce poste. Tout d’une voix, les
et que d’ailleurs il se plait dans ce poste. Tout d’une voix, les
ministres rentrans s’écrièrent que le ministre de la guerre était tout
ministres rentrans s’écrièrent que le ministre de la guerre était tout
trouvé. On était sûr de gagner six semaines par la nomination et le refus
trouvé. On était sûr de gagner six semaines par la nomination et le refus
du maréchal Maison ; son nom fut immédiatement inscrit sur les nouvelles
du maréchal Maison ; son nom fut immédiatement inscrit sur les nouvelles
ordonnances. Voilà le ministère î
ordonnances. Voilà le ministère !


Dans cette affaire, M. Thiers avait joué tous les rôles, selon sa louable
Dans cette affaire, M. Thiers avait joué tous les rôles, selon sa louable
coutume. Il avait espéré qu’il ferait partie de la combinaison Soult, de la
coutume. Il avait espéré qu’il ferait partie de la combinaison Soult, de la
combinaison Gérard ; au dernier acte, il a trouvé bon de se faire adresser
combinaison Gérard ; au dernier acte, il a trouvé bon de se faire adresser
de grotesques supplications, par la coterie Fulchiron, pour rester au ministère.
de grotesques supplications, par la coterie Fulchiron, pour rester au ministère. Il n’a pas fallu de grandes instances. Il reste, mais à la queue de
Il n’a pas fallu de grandes instances. Il reste, mais à la queue de
M. Guizot, mais présidé par M. de Broglie, dont, en lui-même, il récuse
M. Guizot, mais présidé par M. de Broglie, dont, en lui-même, il récuse
la supériorité. Le seul lien qui l’unisse réellement à M. Guizot, c’est la
la supériorité. Le seul lien qui l’unisse réellement à M. Guizot, c’est la
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hommes en réputation, placés autour du souverain, tout cela n’aurait
hommes en réputation, placés autour du souverain, tout cela n’aurait
donc abouti qu’à le placer sous le joug d’une petite faction, composée de
donc abouti qu’à le placer sous le joug d’une petite faction, composée de
ûeux ou trois hommes inflexibles et d’une vingtaine de jeunes gens, beaux
deux ou trois hommes inflexibles et d’une vingtaine de jeunes gens, beaux
discoureurs, et formés de bonne heure aux roueries politiques ! Mais on
discoureurs, et formés de bonne heure aux roueries politiques ! Mais on
peut s’en fier à l’esprit actif qu’ils cherchent à enlacer ; il sera leur ennemi
peut s’en fier à l’esprit actif qu’ils cherchent à enlacer ; il sera leur ennemi