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REVUE DES DEUX 310]DES. |
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immense, et cet opéra nouveau fera la fortune du Théâtre-Italien, sinon |
immense, et cet opéra nouveau fera la fortune du Théâtre-Italien, sinon |
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la gloire de M. Bellini. — On annonce pour demain le Don Juan de Mozart. |
la gloire de M. Bellini. — On annonce pour demain le ''Don Juan'' de Mozart. Ouvrez toutes les portes, afin que l’air se renouvelle, et que les chants |
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Ouvrez toutes les portes, afin que l’air se renouvelle, et que les chants |
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d’Anna, de Zerline et d’Elvire ne rencontrent pas dans le vide quelques |
d’Anna, de Zerline et d’Elvire ne rencontrent pas dans le vide quelques |
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sons oubliés des Puritains d’Ecosse. |
sons oubliés des ''Puritains d’Ecosse''. |
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Au Théâtre-Italien, au Conservatoire, partout règne l’activité la plus |
Au Théâtre-Italien, au Conservatoire, partout règne l’activité la plus |
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ardente, partout on s’occupe de musique, excepté pourtant à l’Opéra |
ardente, partout on s’occupe de musique, excepté pourtant à l’Opéra |
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français, où la Sylphide, la Révolte au Sérail et Nathalie apparaissent |
français, où ''la Sylphide, la Révolte au Sérail'' et ''Nathalie'' apparaissent |
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chaque soir aux |
chaque soir aux applaudissemens d’un public peu nombreux. Dans les |
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grands jours, ceux qui furent assez bien inspirés pour louer une loge au |
grands jours, ceux qui furent assez bien inspirés pour louer une loge au |
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commencement de l’hiver, jouissent de toutes les voluptés musicales |
commencement de l’hiver, jouissent de toutes les voluptés musicales, que |
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procure l’audition du Philtre, du Serment et de la |
procure l’audition du ''Philtre'', du ''Serment'' et de ''la Bayadère''. Tandis que |
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le Théâtre-Italien essaie des opéras nouveaux, et reprend les anciens, que |
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l’Opéra-Comique s’empare de ''Freyschütz'', ce chef-d’œuvre immortel, |
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qui donne de la voix à Jansenne, et de |
qui donne de la voix à Jansenne, et de Mme Casimir fait presque une cantatrice ; tandis que le Conservatoire éveille sous ses voûtes de solennelles |
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tandis que le Conservatoire éveille sous ses voiîtes de solennelles |
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harmonies, lui, le vieux Opéra, dort immobile au soleil. Nous dirons plus |
harmonies, lui, le vieux Opéra, dort immobile au soleil. Nous dirons plus |
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tard dans quelle voie a marché jusqu’ici cette administration qui fut royale |
tard dans quelle voie a marché jusqu’ici cette administration qui fut royale |
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un jour. Et ce sera peut-être intéressant pour nos lecteurs de voir comment |
un jour. Et ce sera peut-être intéressant pour nos lecteurs de voir comment on a traité la musique en ce lieu, comment depuis quatre ans tous |
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on a traité la musique en ce lieu, comment depuis quatre ans tous |
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les honneurs ont été pour la danse, le dernier des beaux-arts, comment |
les honneurs ont été pour la danse, le dernier des beaux-arts, comment |
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on est allé chercher M. Taglioni, lorsque |
on est allé chercher M. Taglioni, lorsque Rossini était là, comment on |
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a fait appel à Fanny Elssler pour danser les compositions de M. Taglioni, |
a fait appel à Fanny Elssler pour danser les compositions de M. Taglioni, |
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tandis qu’on avait Levasseur, Nourrit, |
tandis qu’on avait Levasseur, Nourrit, Mme Damoreau et Mlle Falcon |
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pour chanter les opéras de |
pour chanter les opéras de Rossini. Nous ferons plus tard cette histoire. |
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En attendant, l’Opéra répète la Juive, et certes il doit la savoir, car |
En attendant, l’Opéra répète ''la Juive'', et certes il doit la savoir, car |
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voilà dix-huit mois qu’il se nourrit de cet aliment substantiel ! Il paraît |
voilà dix-huit mois qu’il se nourrit de cet aliment substantiel ! Il paraît que depuis long-temps tout est prêt pour la représentation, musique et chanteurs, mais qu’on attend encore un bon nombre d’armures. |
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que depuis long-temps tout est prêt pour la représentation, musique |
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et chanteurs, mais qu’on attend encore un bon nombre d’armures. |
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d’orchestre et de chanteurs, mais d’armures bien luisantes et de |
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chevaux bien caparaçonnés. Aussi, le théâtre est converti depuis un mois |
chevaux bien caparaçonnés. Aussi, le théâtre est converti depuis un mois |
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en un vaste manège, on s’escriment jour et nuit de pauvres diables bardés |
en un vaste manège, on s’escriment jour et nuit de pauvres diables bardés |
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de fer à l’instar de Maximilien. On n’a jamais poussé la bouffonnerie aussi |
de fer à l’instar de Maximilien. On n’a jamais poussé la bouffonnerie aussi loin ; ce sont les forgerons qui retardent aujourd’hui en France la mise en scène d’un opéra ! |
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loin ; ce sont les forgerons qui retardent aujourd’hui en France la mise en |
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scène d’un opéra ! |