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n’avait pas menacé la législature d’un ton plus haut que ne le font cette
4^90 REVUE DES DEUX 3I0NDES.
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fois nos ministres. C’est aux électeurs que s’adressent ces menaces. Le
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n'avait pas menacé la législature d'un ton plus haut que ne le font cette
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''Journal des Débats'' que nous citons, et qui a cette fois le grand mérite de
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fois nos ministres. C'est aux électeurs que s'adressent ces menaces. Le
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Journal des Débals que nous citons, et qui a cette fois le grand mérite de
la franchise, ne le leur cache pas. « La loi sur les crieurs publics et la loi
la franchise, ne le leur cache pas. « La loi sur les crieurs publics et la loi
des associations ont commencé l'œuvre, dit-il en terminant; qu'il sorte
des associations ont commencé l’œuvre, dit-il en terminant ; qu’il sorte
une cliambre qui persévère dans ces mesures salutaires... et nous n'aurons
une chambre qui persévère dans ces mesures salutaires... et nous n’aurons
pas besoin de nous réfugier sous le despotisme du sabre pour échapper au
pas besoin de nous réfugier sous le despotisme du sabre pour échapper au
despotisme de la plume. » Ainsi voilà les électeurs bien prévenus. Qu'ils
despotisme de la plume. » Ainsi voilà les électeurs bien prévenus. Qu’ils
se hâtent d'envoyer à la chambre une majorité ministérielle bien dévouée
se hâtent d’envoyer à la chambre une majorité ministérielle bien dévouée
comme la dernière , et le ministère voudra bien leur accorder l'exercice de
comme la dernière, et le ministère voudra bien leur accorder l’exercice de
leurs droits; mais à ce prix seulement, carde leur soumission dépend leur
leurs droits ; mais à ce prix seulement, carde leur soumission dépend leur
existence et celle du régime représentatif tout entier. S'il leur prend quel-
existence et celle du régime représentatif tout entier. S’il leur prend quelque velléité d’indépendance, si leurs votes soutiennent l’esprit de la presse
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qui a l’audace de blâmer souvent les ministres, si leurs choix ébranlent
que velléité d'indépendance , si leurs votes soutiennent l'esprit de la presse
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l’existence politique de M. Duchatel, de M. Tliiers et de M. Guizot,
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qui a l'audace de blâmer souvent les ministres , si leurs choix ébranlent
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l'existence politique de M. Duchatel, de M. Tliiers et de M. Guizot,
MM. Guizot, Thiers et Duchatel monteront à cheval, et feront voir à
MM. Guizot, Thiers et Duchatel monteront à cheval, et feront voir à
leurs représentans qu'il y a pour le moins autant de fenêtres en ^834 au
leurs représentans qu’il y a pour le moins autant de fenêtres en 1834 au
Palais- Bourbon, qu'il s'en trouvait le 18 brumaire de l'an viii, à l'oran-
Palais-Bourbon, qu’il s’en trouvait le 18 brumaire de l’an VIII, à l’orangerie de St.-Cloud. En vérité, jamais le ministère Polignac n’avait osé
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revêtir d’un langage aussi extravagant la folle pensée qui a renversé le
gerie de St.-Cloud. En vérité, jamais le ministère Polignac n'avait osé
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revêtir d'un langage aussi extravagant la folle pensée qui a renversé le
dernier pouvoir !
dernier pouvoir !

Nos Cromwells et nos Bonapartes futurs marchent ouvertement à l'exé-
cution de leurs projets, et les motifs de la loi des crédits supplémentaires,
Nos Cromwells et nos Bonapartes futurs marchent ouvertement à l’exécution de leurs projets, et les motifs de la loi des crédits supplémentaires,
présentée à la suite des derniers troubles , n'ont pas non plus un sens bien
présentée à la suite des derniers troubles, n’ont pas non plus un sens bien
caché. L'armée semblait suffisamment nombreuse à nos ministres pour se
caché. L’armée semblait suffisamment nombreuse à nos ministres pour se
soumettre aux volontés de la sainte-alliance, et se laisser menacer par
soumettre aux volontés de la sainte-alliance, et se laisser menacer par
tous les souverains; elle ne l'est plus assez maintenant qu'il s'agit de
tous les souverains ; elle ne l’est plus assez maintenant qu’il s’agit de
menacer la France et de lui serrer le cou. Elle sera donc portée à trois
menacer la France et de lui serrer le cou. Elle sera donc portée à trois
cent soixante mille hommes , et le pays, qui a vaincu la dernière révolte
cent soixante mille hommes, et le pays, qui a vaincu la dernière révolte
par son bon sens et sa vigueur, en sera récompensé par une augmentation
par son bon sens et sa vigueur, en sera récompensé par une augmentation
de trente-six millions sur son budget. En attendant, pour préparer l'ar-
de trente-six millions sur son budget. En attendant, pour préparer l’armée à se mettre en campagne, huit croix ont été distribuées à chacun des
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régimens qui ont fait leur devoir dans les dernières émeutes. C’est moitié
mée à se mettre en campagne, huit croix ont été distribuées à chacun des
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plus que Napoléon n’en donna sur les champs de bataille d’Austerlitz et d’Eylau.
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régimens qui ont fait leur devoir dans les dernières émeutes. C'est moitié

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plus que Napoléon n'en donna sur les champs de bataille d'Austerlitz et
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Si le ministère se soucie peu de l’approbation du pays et se met peu
d'Eylau.
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en position de l’obtenir, celle de la sainte-alliance ne lui manque pas
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Si le ministère se soucie peu de l'approbation du pays et se met peu
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du moins, et il la recherche avec empressement. On ne s’est pas plus
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en position de l'obtenir, celle de la sainte-alliance ne lui manque pas
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vivement félicité, au château, de la dernière victoire remportée sur l’insurrection que du discours prononcé par M. Pozzo di Borgo, à la tête du
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du moins, et il la recherche avec empressement. On ne s'est pas plus
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vivement félicité , au château , de la dernière victoire remportée sur l'in-
surrection que du discours prononcé par M. Pozzo di Borgo , à la tête du
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