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{{c|MOEURS DES AMERICAINS. <ref> Domestic manners of the Americans, by mistress Trollope. Londres, 2 vol. 1832. </ref>
MŒURS DES AMERICAINS.’


Ce fut le 4 novembre 1827 que mistressTrollope, l’auteur de
cet ouvrage, quitta Londres pour se rendre en Amérique. Elle
était accompagnée de ses deux filles et du plus jeune de ses fils.
Le but de son voyage était la fondation d’un établissement pour
ce dernier à Cincinnati, capitale de l’état d’Ohio. Le navire
qui les portait, atteignit l’embouchure du Mississipi le 25 dé-
cembre. Mistress Trollope avait fait la traversée avecsoh amie,
la célèbre miss Wright, qui étaitalors très préoccupée du dessein
philanthropique de démontrer l’égalité intellectuelle des nègres
et des blancs. Pour exécuter ce dessein, elle avait acheté un
terrein considérable à Nashaboa, au milieu des forêts vierges
de l’état de Tennessee. Par ses ordres, une grande clairière v
avait été pratiquée, et dans cette clairière, des cases avaient
été consti’uites et un défrichement commencé. Sa sœur mistress
W… avait présidé à ces travaux préliminaires et l’y attendait.
C’était là que devait se faire l’expérience, sur une égale quan-
tité de petits nègres et de petits blancs, élevés de la même ma-
nière et sans aucune distinction de traitement. Des collections



(i) Domestic luanners of tho American s, hy inisiress TroUope. Londres,
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2 vol. i832.



Ce fut le 4 novembre 1827 que mistress Trollope, l’auteur de
cet ouvrage, quitta Londres pour se rendre en Amérique. Elle
était accompagnée de ses deux filles et du plus jeune de ses fils.
Le but de son voyage était la fondation d’un établissement pour
ce dernier à Cincinnati, capitale de l’état d’Ohio. Le navire
qui les portait, atteignit l’embouchure du Mississipi le 25 décembre. Mistress Trollope avait fait la traversée avec son amie,
la célèbre miss Wright, qui était alors très préoccupée du dessein
philanthropique de démontrer l’égalité intellectuelle des nègres
et des blancs. Pour exécuter ce dessein, elle avait acheté un
terrein considérable à Nashaboa, au milieu des forêts vierges
de l’état de Tennessee. Par ses ordres, une grande clairière y
avait été pratiquée, et dans cette clairière, des cases avaient
été construites et un défrichement commencé. Sa sœur mistress
W.... avait présidé à ces travaux préliminaires et l’y attendait.
C’était là que devait se faire l’expérience, sur une égale quantité de petits nègres et de petits blancs, élevés de la même manière et sans aucune distinction de traitement. Des collections